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La saga d'Aila tome 1 sur 8
EAN : 9782759900480
UPblisher (29/02/2012)
3.48/5   23 notes
Résumé :
Les légendes en Avotour racontent qu'hommes et fées vécurent en parfaite harmonie jusqu'au jour où un interdit absolu fut transgressé. Les fées choisirent alors de disparaître aux yeux des hommes...

Le tome I de la saga d'Aila nous invite à découvrir le destin d'une adolescente indomptable, rompue au maniement des armes et douée de facultés hors du commun. Fragile et complexe, elle offre une dimension humaine à un monde fantastique en proie au doute e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Je dois tout d'abord remercier Babelio de m'avoir permis de découvrir ce livre de Catherine Boullery en version numérique.
Il faut aussi que je vous précise qu'après cette lecture, je suis en mesure de vous affirmer que le titre "Alia et la magie des fées" est très réducteur, en effet, ce roman déborde d'éléments qui en font un excellent moment littéraire.
Catherine Boullery parvient à nous tenir en haleine tout au long de cette histoire, nous y passons d'aventures en aventures. Alia est non seulement une combattante hors paire et une jeune femme au caractère bien trempé, mais aussi une personne pleine de douceur, qui sans le savoir est avide d'amour et de romantisme. Bien sûr , il me faut aussi parler des fées et du coté magique de ce livre, qui y tient aussi une partie importante et qui fait le lien avec les deux tomes suivants.
Avec ce roman j'ai donc vécu des moments romanesque, fantastique, d'aventure, J'ai voyagé au sein d'une contrée imaginaire.
Je ne saurai donc que vous conseiller de découvrir les aventures d'Alia si vous êtes en quête de toutes ces choses.
"Alia et la magie des fées" est donc le premier tome d'une saga, qui je maintiens mon opinion, aurait mérité un titre un peu plus recherché.

Lien : http://livresque78.over-blog..
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A Avotour, Aila, orpheline de mère et délaissée par son père, est élevée par son oncle qui lui enseigne l'art de la guerre. Mais le royaume est menacé par les Hagans et Aila parvient à intégrer la garde d'élite créée par le roi Sérain. Sa première mission sera de trouver des alliés et, si possible, d'éliminer les traitres. Un mission difficile pour une femme mais Aila découvre peu à peu que les fées, que l'on croyait disparues, lui offrent des pouvoirs magiques...
Un grand merci à Babelio et à UPblisher pour m'avoir permis de découvrir en numérique le premier tome de cette saga fantasy.
J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié ma lecture. Aila est vraiment une héroïne comme je les aime. Loin de s'apitoyer sur son sort, elle est une vraie tête brulée, courageuse, indépendante et généreuse. Même si elle ne comprend pas tout ce qui lui arrive, elle n'hésite pas à prendre les bonnes décisions.
J'ai hâte de lire la suite pour en apprendre davantage sur cette jeune fille, son histoire qui recèle encore de nombreux mystères mais aussi pour retrouver ses fidèles compagnons auxquels je me suis attachée.
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« Aila et la Magie des Fées » est un e-book pour adultes et ados écrit par Catherine Boullery.

De quoi s'agit-il ? Les légendes en Avotour racontent qu'hommes et fées vécurent longtemps en parfaite harmonie. Un jour cependant, une histoire d'amour entre un homme et une fée brise un interdit absolu et détruit cette entente immémoriale. Les fées choisissent alors de disparaître aux yeux des hommes et c'est ainsi qu'aujourd'hui, plus personne ne croit aux fées, plus personne ou presque? Orpheline de mère et reniée par son père, ce héros victorieux des féroces ennemis héréditaires du royaume, les Hagans, Aila est élevée par son oncle Bonneau qui l'initie à l'art des armes. Elle trouve un réconfort maternel auprès de Mélinda, châtelaine du comté d'Antan, tandis qu'Hamelin, le mage du château, sage et érudit, partage avec elle tout son savoir. Suivant les traces de son père, Aila, âgée de 16 ans aujourd'hui, est devenue une prodigieuse combattante qui excelle au maniement du kenda, un bâton de combat aux propriétés peu conventionnelles. L'heure est grave : le peuple Hagan attaque sporadiquement le royaume, miné par la misère et la trahison, tandis que d'autres pays frontaliers le convoitent. le roi Sérain d'Avotour crée une garde d'élite au sein de laquelle Aila gagne sa place. Il confie comme mission à ses membres de se lancer sur la piste de leurs ennemis. À l'aube du départ d'Aila, Hamelin découvre chez sa protégée une aptitude exceptionnelle : elle peut communiquer avec les fées, mais il ne parvient pas à l'en convaincre. Il est vrai qu'elle ne croit même pas en leur existence ! Au fil des épreuves, Aila se forge un coeur de guerrière, ses dons se révèlent pour la préparer à affronter de plus grands dangers encore : une terrifiante menace vient du Nord, l'empereur Césarus est en marche? de nouvelles coalitions vont devoir se sceller pour contrer un oppresseur prêt à tout. Comment les ennemis d'aujourd'hui pourront-ils devenir les alliés de demain ?

Analyse rapide du texte (qui compte quand même plus de 500 pages !). « Aila et la Magie des Fées » nous plonge dans un des schémas classiques de la fantasy : une magie étrange et réservée aux initiés maintient l'ordre du monde, un pêché oublié menace cet ordre, et l'Elu arrive opportunément pour stopper la descente aux enfers. « Aila et la Magie des Fées » réussit moyennement cet exercice périlleux qui consiste à aller au-delà des oeuvres existantes tout en restant crédible et bien structuré. Ce roman semble en effet construit de pièces détachées que l'auteur aurait jetées sur le papier selon son inspiration mais sans se soucier aucunement de la moindre ligne droite. Ici, pas de fil conducteur et on peut dire que le livre a pour ainsi dire des sautes d'humeur. La trame rappelle celle d'un jeu vidéo, où le joueur peut réaliser des missions annexes non nécessaires à l'intrigue principale. Enfin, le personnage principal oscille entre l'adolescente troublée et la mage aguerrie, le tout sur un rythme effréné ; la dualité de l'héroïne, élément essentiel de la fantasy, apparaît davantage comme un artifice, comme un déguisement que l'auteur lui fait enfiler à sa guise. L'effet 'Deus Ex Machina' est toutefois maximal dès la première scène de combat, que je vous laisse découvrir.

Merci à Babelio pour cet e-book que je note 3 étoiles.
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Je tiens à remercier Babelio pour m'avoir permis de faire partie de ceux qui ont eut la chance de lire ce livre, ainsi que Upblisher et bien entendu l'auteur Catherine Boullery.

Je ne suis pas une très grande adepte de fantasy, mais j'aime bien en lire de temps en temps et la 4ème de couverture, qui est un peu longue trop complète, m'a donné envie de le lire. Je dois dire que lorsque j'ai terminé ce livre, je ne savais pas trop quoi en penser. Il est très complet et complexe également, de part les personnages, mais aussi les situations et les mondes différents qui nous sont présentés. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, ni même adoré en totalité, il y a quelques passages qui m'ont parus très long et d'autres au contraire qui m'ont énormément plut. Comme au niveau des personnages où certains sont vraiment très intéressant et d'autres qui ne m'ont fait ni chaud ni froid.

Reprenons par l'histoire, qui est tout de même longue et dont je vais très succinctement parler. Aila est une très jeune femme, tout juste 16 ans, lorsqu'elle va participer à un tournoi afin qu'elle puisse démontrer ses qualités en tant que combattante. Un problème de taille survint, pour être un participant, il faut l'accord des parents, hors cette jeune fille est celle du roi qui ne compte pas la laisser faire. C'est sans compter sur ce qu'elle va trouver afin de réussir à changer de géniteur, car ce dernier l'a rejeté depuis sa plus tendre enfance, élevé par son oncle, le propre frère du roi. Une vieille loi oubliée, des lettres prêtes et la voila parée à toute éventualité, sauf celle de se blesser elle-même dans son amour propre. Elle fera partie de ces guerriers, certes, mais à quel prix ? Sans compter qu'elle ne va pas rester les bras croisés et accomplir maintes missions en compagnie de ses compagnons d'armes.

Beaucoup de surprises en perspectives, beaucoup d'aventures également et de quelques incompréhensions, surtout entre Aila et le prince Hubert. Je n'ai pas compris pourquoi il se passe tant de choses entre eux et qu'au final rien n'a abouti, à moins que ce ne soit dans la suite, mais au vue de la manière dont Aila va changer totalement et surtout irrévocablement, je suis surprise et je dois le dire, déçue.

En parlant des personnages, Aila est très autoritaire pour son âge, très décidée également et incisive dans ses choix, ses paroles. Elle a perdue beaucoup depuis sa naissance et a hérité d'un caractère fort, que je qualifierais par moment de casse-pieds pour rester polie. Elle n'a pas sa langue dans sa poche, ce qui, dans un monde où l'homme fait loi, montre qu'elle existe et que sa manière de penser est unique. Aila est unique, c'est un mot qui lui convient parfaitement. Elle sait se battre, connait plusieurs langues, et plus les pages défilent plus nous apprenons qu'elle sait se servir de la magie des fées – bien entendu tout sera expliqué au fur et à mesure – a des dons de guérison, voire même un peu plus. C'est juste son âge qui me bloque un peu en comparaison de tout ce que je viens d'écrire et le fait qu'elle se retrouve à jouer de ses charmes pour obtenir des informations. Une dizaine d'années de plus aurait été plus judicieux, de mon point de vue. Par contre, lorsqu'elle se met à piquer des colères virulentes, là je la retrouve avec sa jeunesse et sa fougue. Dur de faire la part des choses.

J'ai beaucoup aimé les Princes Hubert, Avelin et Adrien. Tous les trois semblent au départ des clones les uns des autres, mais lorsque nous apprenons à les connaitre plus, nous découvrons qu'ils ont tous une personnalité différente. Ils ont tous été éduqués de manière à savoir gouverner, mais l'un d'entre eux est plus dur envers lui-même, un autre est plus calme et tempéré, tandis que le troisième serait un humoriste dans l'âme sachant rester sérieux lorsqu'il le faut.

Aubin, le frère d'Aila est intuitif, ingénieux et solidaire avec sa soeur. Il comprendra certains de ces choix, pas tous bien entendu, mais saura être une épaule en qui elle pourra compter. Tout comme d'autres combattants, mais nous les voyons moins, beaucoup moins. J'ai juste eut un souci avec l'un des prénoms de l'un de ces hommes, il s'agit de Pardon. J'aime beaucoup son caractère, c'est juste que l'appeler ainsi, pour ma part, il y a eut un passage où je n'ai pas compris à la première lecture, car le prénom Pardon se confondait avec le mot pardon et j'ai dû relire plusieurs fois ce passage pour être sur de comprendre qui était présent. Beaucoup d'autres personnages sont importants dans l'histoire et je n'en citerais qu'un seul de plus : la mère d'Aila. Bien que morte, elle fait beaucoup parler d'elle et a sut subvenir aux besoins de sa fille même par delà la mort. Une mère se retrouve toujours dans les coeurs de son ou ses enfants et ici nous en avons une preuve supplémentaire.

J'ai beaucoup aimé les relations qui se sont crées entre les personnages, des amitiés fortes et solides pour la plupart. Des amours naissants qui restent stagnants et qui auraient probablement eut plus de poids si ceux auquel je pense se serait déclaré. Cela n'aurait peut être pas eut d'impact sur la suite des événements, mais les coeurs auraient été plus légers. Par contre je trouve dommage, mais je me dis que des explications seront surement dans la suite de cette saga, concernant certains personnages qui passent, comme quelques uns des combattants, mais que nous ne voyons plus. Ou encore quelques soucis dont je ne raconterais pas ici qu'Aila et ses compagnons auront, qui seront résolus très rapidement. Comme je l'ai dit au départ, je suis mitigée, car il y a énormément de passages que j'ai aimé, mais tout autant que j'ai trouvé long, sans description des lieux, sans savoir réellement où nous allions. Je ne peux pas reprocher de manque au niveau des actions, car il y en a un certain nombre qui font avancer la destinée d'Aila, mais j'ai également eut l'impression que les autres protagonistes étaient reléguées en second plan dès qu'ils commençaient à apparaitre un peu trop.

Quelques mots pour finir avec ce premier tome, la couverture est très belle, la fée dorée ne ressemble pas vraiment à ce que j'ai lu, mais elle donne un aspect féerique et mystérieux, tout comme ces fées qui sont citées et que prenons plaisir à découvrir.

De l'originalité dans l'histoire, des passages un peu trop long par endroit, mais une belle magie qui a réussit à m'emporter par moment. Une histoire de chevaliers entre autre, de différence entre les monarques et le petit peuple, mais surtout une distinction entre les divers royaumes. La fin est surprenante et malgré les petites choses qui m'ont déplus, je sais que dès que je le pourrais je retournerais dans ce monde, car il a ce petit quelque chose qui m'a donné envie d'y retourner pour en savoir plus sur la destinée d'Aila. Je croise les doigts pour qu'un vrai méchant fasse son apparition, car c'est ce qui m'a manqué également.

mon avis complet ici : http://chroniqueslivresques.eklablog.com/aila-et-la-magie-des-fees-catherine-boullery-a112878388
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Je n'avais jamais entendu parler de cette série quand on m'a proposé de la découvrir et c'est avec une certaine curiosité que j'ai accepté de tenter l'aventure. Je dois dire que je ne suis pas déçue du voyage! Même si quelques éléments m'ont moins convaincue, globalement j'ai aimé cette histoire tout comme ses personnages et principalement la pétillante Aila.

Pour un premier tome, ce roman est déjà bien fourni et nous expose bien l'univers et ses personnages. Je dirais même qu'il est un peu trop dense par moment, non pas au niveau de la quantité d'informations fournies, mais plus au niveau des descriptions qui peuvent être un peu à rallonge parfois.Le style manque un peu de fluidité par moments au niveau du phrasé comme si l'auteur hésitait entre plusieurs styles à employer, ce qui nous donne l'impression de crocher durant la lecture.

Le récit en lui-même tient bien la route et les événements s'enchaînent de façon passionnante. Aila est une héroïne qui nous emporte dans le tourbillon qu'est sa vie et surtout son caractère. Il faut dire que cette jeune fille n'a pas sa langue dans sa poche et nous offre des réparties exceptionnelles qui lui attireront bien des ennuis, mais aussi de belles parties de rigolade. Je dois dire que je l'ai adorée, surtout comme elle tient tête à tous ces hommes qui pensent tout savoir.

Elle va être l'élément clé d'une quête d'informations et d'alliés pour se sortir d'une guerre qui se prépare et d'événements sombres à venir. Pour ce faire, elle est entourée de personnes attachantes aux nombreuses compétences qui éveillent différents sentiments en elle. Nous suivons les relations qu'elle tisse au fil de ses aventures et surtout les changements qu'elle engendre chez les personnes qu'elle croise et qu'elle côtoie.

C'est vraiment un petit bout de femme haut en couleur qui nous berce tout au long de cette histoire passionnante et les révélations qui nous sont données au fil des pages donnent envie d'en apprendre plus et de poursuivre avec le tome suivant. Toutefois, j'ai trouvé certains rebondissements et certaines conclusions un peu trop simples ou pas assez développés ce qui fait qu'il n'est pas un coup de coeur.

En bref, une belle découverte qui nous plonge dans une histoire intéressante à suivre avec une héroïne pleine de panache qui ne laisse pas indifférent, de quoi passer un excellent moment!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Extrait du chapitre 10 du tome I :
Aubin et Avelin donnèrent leur accord. Laissant les chevaux suffisamment loin, Aubin se glissa sur la droite et Aila sur la gauche, tandis qu’Avelin se positionnait en observateur prudent, mais prêt à intervenir. Elle dénombra cinq hommes de son côté et songea que ce serait tellement pratique si elle pouvait les tuer tous simultanément. Elle prit cinq flèches dans son carquois et, intensément, les observa dans sa main ouverte. Moqueuse, elle pensa : « Ce serait si simple s’il me suffisait de dire : filez, mes cinq flèches, droit dans le cœur de mes ennemis ! » Et ce fut ce qu’elles firent… Les flèches quittèrent sa paume et fondirent toutes les cinq vers les mercenaires qu’elles atteignirent en plein cœur. Ils s’effondrèrent. Aila était statufiée : « Mais comment ai-je fait cela ? Par les fées, mais comment j’ai fait cela ? » Elle entendit le signal d’attaque lancé par Avelin, mais, immobile, elle fixait sa main, revoyant les flèches filer toutes seules. « Je deviens folle… »
— Aila ! Viens ! cria Aubin.
Elle se secoua et, poussant un hurlement, fondit dans la bagarre.

Le combat était achevé depuis longtemps. Le groupe, enrichi de deux membres, avait décidé de dormir tassé dans la cabane qui leur fournirait au moins un abri pour une nuit dont l’obscurité noircissait la forêt. Aila leur apprit la mort de Bascetti, sans parler de sa lutte avec Tête, puis n’ouvrit plus la bouche de la soirée, s’esquivant même discrètement, alors que la conversation battait son plein. Enthousiastes, Barnais et Airin narraient à qui voulait les écouter leurs exploits et comment ils s’en étaient merveilleusement tirés pour un « vieux » et un « joli cœur », comme ils se décrivaient. Surpris par son absence, Aubin vint rejoindre sa sœur, dehors :
— Des soucis, Aila ? Cela ne s’est pas bien passé avec sire Hubert ?
— Si. Enfin, au départ, non. Après, cela a été mieux, même bien.
— Raconte-moi tes aventures. Parce que pour moi, à part ce soir, ce fut plutôt un calme plat !
— Tu sais, pas grand-chose : un…
Elle avait failli avouer un premier baiser, mais elle se retint ; elle n’avait pas envie d’en parler :
— … château, des robes de princesse, un bal, une demande en mariage. Tout ce qui fait la vie d’une femme, sans plus…
— Tu me fais marcher ?
— Non, pas du tout, j’ai vraiment traversé toutes ces épreuves !
— Et qui donc voulait t’épouser ? Dis-moi, ce fut un vrai coup de foudre !
— Et il s’est abattu sur ma vie ! Comme tu vois, j’ai résisté… Tout est pour le mieux…
Aubin, elle le devinait, n’en était pas convaincu :
— Tu en es sûre ?
— Oui, Aubin. J’ai vécu beaucoup de moments très intenses en un temps limité et, ce soir, je me sens un peu… lasse. Après une bonne nuit de sommeil, il n’y paraîtra plus.
— Bon, si tu le dis… Au fait, tu as fait comment pour tirer aussi vite tout à l’heure ? J’ai vu tomber au moins trois hommes simultanément et, au final, tu en as descendu cinq !
— Je ne sais pas. J’ai dû débuter une poignée de secondes avant toi. En tout cas, je te le promets, je ne me suis pas fabriqué un arc à plusieurs flèches !
Elle plaisanta avec Aubin qui lui jeta un dernier regard circonspect avant de se retirer. Et pourtant, elle n’avait pas envie de rire, elle avait effectivement tiré cinq flèches en même temps et se trouverait carrément dans l’incapacité de recommencer tout de suite, si on le lui demandait. Elle ignorait comment elle avait accompli cette prouesse. D’ailleurs était-ce bien elle qui l’avait réalisée ? Les yeux dans le vide, elle se recroquevilla, sa tête sur ses bras croisés, reposant eux-mêmes sur ses genoux. Elle demeurait dans cet état depuis un bon moment quand Hubert vint la rejoindre :
— Aila, où étiez-vous donc passée ? Je vous cherchais…
— J’avais besoin de calme. Désolée de vous avoir faussé compagnie, dit-elle.
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Sur les conseils de la camériste, Élina, précise et efficace, emmaillota rapidement un chignon dans une résille, tandis que quelques mèches, artificiellement folles, s’échappaient sur les côtés en boucles lâches et élégantes. Éléonore choisit cet instant pour entrer :
— Aila, venez vers moi… Vous êtes magnifique ! Je suis heureuse de voir que les tenues que j’ai retenues vous siéent à ravir ! J’avais raison de penser que vous valiez plus qu’une combattante. Il y a en vous plus de personnages que vous ne le croyez et peut-être certains dont vous ne vous doutez même pas… Vous ferez une promise tout à fait crédible pour Hubert.
Aila se raidit.
— Une quoi ?
Immédiatement, Éléonore saisit qu’elle avait commis une bévue et se mordit brièvement la lèvre.
— Je suis sincèrement désolée, je supposais que vous étiez dans la confidence…
— Sa promise !
D’un geste brusque, la jeune femme remonta sa robe, traversa la pièce en quelques enjambées et se présenta devant la chambre d’Hubert. Elle frappa pour la forme et ouvrit la porte avec fureur. Bouillant de colère, elle ne remarqua pas la surprise du prince quand il la découvrit, pas plus que les atours qu’il portait, dignes du rang qu’il tenait. Menaçante, elle avança vers lui, le forçant à reculer.
— Votre promise ! Je suis votre promise ! Quand pensiez-vous me mettre au courant ? Juste avant de descendre du carrosse à notre arrivée, vous m’auriez lâché ce petit détail de façon anodine !
— Aila, je vous en prie…
— Votre promise ! Non, mais je rêve… Vous passez trois jours sans m’adresser la parole, vous m’affamez parce que, habitué à votre confort, vous oubliez que la nourriture s’achète ! Je vous sers de poupée que vous faites habiller et coiffer pour plaire à un coureur patenté ! Mais si vous voulez le séduire, allez-y donc tout seul, je vous refile ma robe et mes souliers vernis, vous lui ferez les yeux doux et papillonnerez des paupières derrière la dentelle d’un éventail. Moi, je renonce !
— Aila, supplia Hubert une nouvelle fois.
— Taisez-vous, je n’ai pas fini. Depuis que je suis née, je n’ai jamais été qu’une ombre aux yeux de celui qui m’a donné la vie. Alors, ne pas exister, je connais cela par cœur. Mais vous ! Vous m’avez choisie pour vous accompagner, je n’ai rien demandé, moi ! Et sûrement pas d’être avec vous ! De tous ceux qui ont suivi le même chemin que moi, vous êtes le seul à ne pas m’avoir jugée digne de votre confiance et cela, je ne vous le pardonnerai jamais, vous entendez ! JAMAIS !
Hubert essaya de la retenir par le bras, mais, plus rapide que lui, elle s’échappa, retournant dans sa chambre. Il la rejoignit, tandis qu’elle s’asseyait devant son miroir, déjà occupée à défaire sa coiffure. Discrètement, Éléonore quitta la pièce avec sa camériste et Élina, refermant la porte derrière elles.
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