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4,12

sur 8428 notes
Qui a été capable de refermer cette oeuvre sans en être ébranlé ? Personnellement, ça n'a pas été mon cas. Conter telle une poésie, l'histoire dramatique de ce roman vous inflige la plus puissante gifle littéraire que vous ayez jamais connu. C'est un vibrant hommage. Un hommage à la joie … Un hommage au bonheur … Un hommage à l'insouciance … Un hommage à la famille … Un hommage à l'amour inconditionnel. Car, oui, c'est de cela qu'il s'agit : d'amour véritable. Un amour si puissant et sincère que rien ne peut séparer ces deux êtres amoureux fous à lier. Ils se l'étaient promis et ils ont tenu leur promesse : il irait là où elle irait. Rien ni personne ne pourrait changer cette promesse. Pas même un enfant. Pas même leur enfant.
Dans cette courte intrigue, peu de personnages comblent l'espace, mais tous sont horriblement attachants. le père a souvent été décrit comme un homme courageux et fort face à la maladie de son épouse. Pourtant, il s'avère que l'homme en question avait surtout des difficultés à affronter la triste réalité de la vie (les obligations, les responsabilités, la maladie, la mort et enfin la parentalité). Sa vie se consumait en sa femme. Elle était son tout. Bien plus que n'importe qui n'aurait pu l'être. L'épouse, quant à elle, fuyait catégoriquement la réalité jusqu'à en être aliénée. Malgré ses délires, on aime cette femme. On aime sa personnalité hors du commun … Peut-être parce que, quelque part, on aimerait tous être comme elle. Faire ce que bon nous semble en laissant de côté responsabilités et obligations. Rire, chanter, danser sans se poser de questions. Cette femme évoque simplement la liberté d'être soi. le courage d'être soi. J'ai apprécié parcourir l'histoire des parents à travers les yeux de leur enfant et de son imagination.
La force d'écriture de cet auteur est de nous avoir fait adopter cette famille comme la nôtre. On aime inventer des histoires avec elle, on aime danser avec elle, on aime flirter avec la folie avec elle. Bien que cette famille semble complètement perchée, on a véritablement l'impression qu'elle existe. On a presque cette impression qu'il s'agit d'un témoignage. On est ancré à l'histoire avant même qu'elle ne commence véritablement. Et quand elle se termine, on a la désagréable impression qu'on nous a arraché quelque chose.
Détrompez-vous, ce roman n'est pas écrit de façon à vous soutirer expressément des larmes ou des émotions. Non, il est, me semble-t-il, écrit avec beaucoup de coeur et de passion. C'est ce qui provoque notre ressenti profondément positif pour cette oeuvre. Une histoire dramatique canter au rythme de Mr. Bojangles.
Il m'est relativement difficile de parler de ce livre qui m'a retourné. Il est bon, très bon. Et au delà de l'oeuvre, il s'agit, à mes yeux, d'un chef-d'oeuvre. L'écriture est dramatiquement légère, douce et à la limite de la poésie. L'oeuvre se dévore, en à peine quelques heures. Et en fermant ce livre, on se dit qu'il y en avait trop peu. On pourrait continuer à le lire, des jours et des jours. En bref, j'ai adoré. Pas l'horreur qui assaille les personnages, mais la subtile plume de l'auteur.
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On commence le livre sans imaginer un seul instant où il va nous conduire, on se laisse berner par la personnalité drolatique de la mère de notre narrateur, qui, d'ailleurs, n'a pas de prénom si bien que son mari l'appelle à chaque fois par un nouveau prénom, par l'insouciance presque innocente de notre narrateur, et par ce ton joyeux où le temps n'est fait que de fêtes, de danses et de rires...le narrateur est un jeune garçon qui nous partage sa surprise de découvrir une réalité choquante, sous le voile de toute cette nature insouciante se cache, en fait, un fond de tragédie alarmante...
J'avoue que le goût de savourer ce livre m'est venu au fur et à mesure que j'avançais dans la lecture, on a comme l'impression que l'auteur ne s'attelle qu'à dresser de portrait loufoque de ses personnages, mais c'est bien après qu'on se rend compte que c'est le personnage de la mère qui donne le ton, elle mène la danse, elle influence l'atmosphère, elle ne voit que le bon côté des choses, le rire est son seul partage au point que, chez elle, le ridicule ne tue pas, on le voit bien lors de sa surprenante rencontre avec Georges. Par contre, les pleurs constituent son jardin secret...même quand elle va sombrer dans la folie, la danse et le rire ne la quitte pas...seulement, quand elle va manger les pissenlits par la racine, le vide est trop grand!!!
C'est léger et profond, loufoque et choquant, ça n'étouffe pas le lecteur, ça lui laisse un petit espace de réflexion, pour un premier roman, beau travail!
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Ça pétille, c'est gorgé d'humour et d'émotion, c'est décalé, c'est dansant, c'est familial, c'est romantique, ça donne du baume au coeur, des sourires et des envies.
C'est l'histoire d'une rencontre entre deux êtres, de leur foyer qu'ils fondent. L'histoire aussi du petit gars plutôt malin qui nait de cet amour, qui n'est pas en reste pour participer aux multiples jeux de famille, et qui regarde ses parents s'aimer follement. Ils s'aiment tous les trois comme c'est pas permis. Enfin si, ça devrait être permis un amour comme ça. C'est une famille hors norme, loin des conventions, loin du consensus, des habitudes, du terne, faisant fi du quand dira-t-on, préférant leur monde, leur liberté, leur imaginaire.
C'est du bonheur à la pelle, des divertissements, de l'inventivité, des jeux de mots, de la poésie, de la passion. Ils s'inventent chaque jour du bonheur dans la tête. de la musique aux oreilles. Nina Simone et son Mr Bojangles. Leur monde est une fête perpétuelle. Un endroit coloré, plein de paillettes et empli de rires. Une aire de jeux réjouissante, stimulante. Une danse incessante, un manège enchanteur qui fait tourner la tête. Un paradis qu'ils recréent et réinventent chaque jour. Ils ne laissent jamais place au quotidien, au banal. Ils ne se laissent jamais aller à la tranquillité ennuyeuse et à la fadeur. Chaque jour ressemble à un énorme paquet cadeau bourré de surprises. Ça a le goût du chocolat qui fond dans la bouche, un croquant inattendu sous la dent, une saveur si agréable aux papilles. Ça ressemble à des bulles de champagne. A un petit air de Nina.
Ils font en sorte d'avoir toujours des sourires aux lèvres, des étoiles dans les yeux, d'avoir toujours de quoi s'enthousiasmer, de rire aux éclats, de rêver. D'être heureux.
Les deux hommes (le mari et le fils) suivent cette femme qu'ils aiment tant dans son besoin continuel de fêtes et d'enchantements, nourrissent ses fantaisies, la protègent en créant un monde magique autour d'eux. Quel qu'en soit le prix.
Ce sont des joies et des peines aussi. C'est de la folie, douce, ébouriffante et parfois douloureuse.
Et même si la folie dévore un peu ; même si parfois on approche un peu trop du bord de la falaise, et que cela nous donne parfois un petit point au coeur, c'est fou comme ça fait du bien !
Je vous souhaite à tous de bonnes fêtes. Des fêtes aussi belles et magiques que les leurs. Je vous souhaite un peu de cette folie, de cet imaginaire, et toute une quantité de sourires énormes et déraisonnables aux lèvres. Je nous souhaite de cultiver chaque jour notre bonheur !
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Ce livre est une vraie découverte !
Je pense que je ne l'aurais jamais ouvert sans toutes vos critiques élogieuses !!!
Je m'attendais à y trouver une histoire loufoque, déjantée, poétique, pleine d'humour et de folie... Et c'est bien le cas.
Par contre, mon esprit avait complètement zappé et/ou mal interprété (?!) le côté tragique, émouvant que cachait ce récit...
J'ai beaucoup ri ! Ce roman recèle de jolis et pétillants passages marquants.
Mais j'ai aussi eu le coeur serré...
Au fil des pages, nous découvrons, une touchante petite famille et surtout une magnifique histoire d'amour toute en excentricité et en folie !
une folie tendre, une folie entrainante, une folie tourbillonnante... une folie qui cache en fait une vraie pathologie...
Laissez vous prendre par le rythme entrainant de cette famille hors du commun !
Valsez, swinguer, tanguez, mambotez, salsatez...tendrement en toute pudeur, poétiquement et surtout follement !!!
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Que ferait-on par amour ? cette sempiternelle question ... tout quitter sur un coup de tête? banal ! Cacher un corps ? surfait !
Mais vivre dans un monde fantasque où l'on change de prénom chaque jour, où on adopte une grue, où on laisse s'amonceler les factures et jeter au bas de l'escalier l'huissier, où on abandonne son travail pour mener pleinement cette vie sans contrainte, sans conformisme, alors, là, oui, on est au centre de l'amour où tout ce qui compte c'est vivre avec l'autre sa vie.
C'est ainsi que cette famille va vivre, au gré des lubies de Louise surement bi-polaire et plutôt que de la ramener dans la réalité, c'est toute la famille qui va vire dans sa folie : faire des soirées toutes les nuits, acheter un château en Espagne par provocation, organiser un kidnapping, ... jusqu'au point de non retour.

"Quand la réalité est banale et triste, inventez-moi une belle histoire, vous mentez si bien, ce serait dommage de vous en priver"dit-elle à son fils.
Comment notre narrateur se construit en vivant dans le mensonge, le fantasque ? Eh bien il a l'air de bien s'en sortir puisqu'il est d'un optimisme à tout épreuve et même dans les moments difficiles, la vie devient un jeu, un film, une danse.

J'ai beaucoup aimé ce livre où l'on retrouve une touche de Vian, de Forrest Gump et le tout dans un univers de douce mélancolie où l'on sourit avec eux tout en sentant le drame caché au fond de cette vie trépidante.

On ne sait pas s'il faut rire ou pleurer, du grand n'importe quoi !
"C'était vraiment n'importe quoi, parce que la vie c'est souvent comme ça, et c'est très bien ainsi"

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Je viens de le terminer.

C'est la première fois que je rédige une critique à vif. .. Ne laissant aucune mise à distance.

Je suis bouleversée. Je suis sous le choc.

J'ai lu quelques critiques ou il était expliqué que le livre était comme coupé en deux.

Un homme tombe follement amoureux d'une femme.

"Le temps d'un cocktail, d'une danse, une femme folle et chapeautée d'ailes, m'avait rendu fou d'elle en m'invitant à partager sa démence. "

Va naître de cette union particuliere un enfant.

Au début, il est question de détailler ce couple et cette famille atypique. ..
Là , on rit et on imagine un peu cette famille décalée. . L'enfant n'est en aucun cas en danger. Mais il vit dans un monde d'adulte.

On lit l'extravagance de la femme. Cette mère, cette épouse , aux yeux verts pétillants , est complétement perchée.
Elle est une planète à elle toute seule.

Mais ça fait rire. Parce que même si l'enfant va faire l'école à la maison , on lit des parents et un modèle d'éducation à part.
Il.n'y à pas de danger. ..

Puis vient le moment, l'élément qui fait basculer le livre sur la seconde partie :

Quand la maman met le feu à l'appartement pour brûler ses souvenirs.

On rentre dans une sphère moins drôle.

Nous sommes dans la folie. La démence.

Si au départ, la.lecture se veut fluide et drôle, on a quelques difficultés à mettre des mots.

Pour ma part j'y ai vu vraiment de la folie " gentille " , enfantine. .

Jusqu'à ce passage.

Cette partie donc est une vraie descente aux enfers raconté par le petit garçon a l'aide des cahiers secrets du papa.

Ces cahiers sont décrits en italique. On fait bien la différence entre ce que l'auteur écrit et ce qui vient des cahiers du papa..

Ces parties la sont d'une extrême finesse. D'une grande sensibilité.
Le père est foù amoureux de sa femme. Mais il sent que la maladie psychiatrique de sa femme prend une ampleur plus grave.

La dureté du livre réside dans la description de cette démence au quotidien.
Vue par un garçon et son père.

Ce trio si fou, si joyeux, si fantaisiste va se perdre peu à peu.

Quand une maladie mentale vient fracasser le bonheur d'une famille et l'amour fou d'un couple.


Jusqu'ou pouvons nous aller pour aider / sauver sa moitié. ?

Décrit avec une grande finesse. Juste ce qu'il faut pour Hurler de joie ou de tristesse.

J'ai été très touchée par ce livre qui m'a été prêté par mon amie.

Sincèrement, il est juste sublime.

" allez vous me jurez devant tous les anges que vous me suivrez partout ? Partout ? "
"Oui , je vous le jure , partout partout. "


" mes mains sur ses joues rebondies devant son grand sourire rempli d'abandon"...






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Enjoliver la vérité avec des mensonges attrayants, raconter la vie par son contraire pour la résumer à un grand éclat de rire permanent et conjurer le malheur, la faire pétiller comme une bulle de champagne, voilà le talent de Constance/Henriette/Louise/Eglantine (à chaque jour son baptême) et de Georges, les parents du narrateur, qui leur rend un bel hommage en partageant à son tour leur histoire. C'est le résumé très vite fait de « En attendant Bojangles », immense succès littéraire d'Olivier Bourdeaut, qui a raflé tout un tas de prix sur son passage, et qui apparemment à rendu un paquet de lecteurs heureux.

Et je les comprends, tellement ce court roman, complètement extravagant et parfois difficilement crédible, raconté en alternance par un petit garçon sous le charme de ses parents, témoin de leur amour fou, et par le père, moins perché qu'il ne le fait paraître, est séduisant. Mais je n'ai pas réussi à partager cet enthousiasme, gênée par cette histoire sans cadre : on ne sait pas à quelle période l'histoire se passe, ni combien de temps elle se déroule. Ce qui en soi n'est pas tellement grave, mais je n'ai pas su donner d'âge au narrateur, et j'ai été gênée que bien que le temps passe, il garde cette naïveté enfantine dans sa manière de raconter les choses. Est-on face à un enfant ou un ado ? C'est difficile de réussir une narration enfantine, et n'est pas Romain Gary qui veut. En outre, malgré tout le rocambolesque des événements relatés, un côté fable assez assumé, on veut nous faire croire que c'est une histoire vraie. de ce fait, on n'est ni dans la fable ni dans le crédible, et je n'ai pas apprécié de si peu réussir à me situer.

Ainsi, malgré ses qualités assumées, les bons sentiments qui transpirent de ce roman, la tristesse aussi qui est bien cachée sous ses vêtements de fête et de paillettes, je n'ai pas accroché du tout à ce roman. On s'en remettra !
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Déjà 388 critiques !! Et une de plus avec la mienne… Je reconnais que j'ai une grosse attirance pour les thrillers psychologiques et les policiers. Mais de temps en temps, j'aime faire une pause et lire quelque chose qui soit moins "prise de tête". Et la curiosité face à tant d'engouement autour de cette histoire, de la part du monde littéraire et surtout du public, m'a incitée à en savoir plus à son propos et à le découvrir rapidement.

Ce roman se lit vite, pas parce qu'il ne fait que 160 pages, mais parce qu'il est vraiment prenant, visuel, et musical (je vous conseille d'écouter "Mr. Bojangles" de Nina Simone si vous ne connaissez pas cette belle chanson). C'est léger et grave, pétillant et déroutant, chantant et bouleversant, drôle et triste, passionnel et tragique. A travers les yeux du fils ou du père, l'auteur nous conte une belle et originale histoire qui nous fait passer progressivement du rire aux larmes. Jolie pépite littéraire !
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Je n'avais lu que d'excellentes critiques sur ce court roman, j'étais donc impatiente de le découvrir.

Et bien, je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais je suis totalement passé à coté. Alors oui, la fin du roman est triste, le roman est bien écrit mais pour le reste, je n'ai pas complètement compris l'engouement des lecteurs pour En attendant Bojangles.

Les personnages m'ont laissé de marbre, je n'ai pas réussi a m'y attacher. La plume d'Olivier Bourdeaut est belle mais le roman bien trop loufoque pour moi. La fin est touchante et vient rehausser un peu le début du roman. Je suis allée au bout car le roman est court mais au fil des pages j'ai du plusieurs fois me retenir de ne pas abandonner ma lecture. Bilan plus que mitigé donc.....
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Pour apprécier “En attendant Bojangles”, il faut être fou ! Non, je ne vous insulte pas ! Je dis simplement qu'il faut accepter d'être gagné par une saine folie le temps que dure ce roman.

En attendant Bojangles, ça ne se raconte pas sinon la magie n'opère plus. Evitez donc de lire les 563 critiques sur Babelio ! Tout y a été dit jusqu'à la nausée!
En attendant Bojangles, ça se vit au rythme de la fantaisie des personnages, ça vous enflamme le coeur et l'esprit.

Pour apprécier En attendant Bojangles, il faut penser en cigale et non en fourmi. Il faut tout lâcher, se laisser porter par la fable. Même si l'on sait que le récit est invraisemblable ! C'est d'ailleurs cela qui le rend magnifique et criant de sincérité.

Le talent d'Olivier Bourdeaut, lui, est bien authentique. Pour un premier roman, c'est un coup de maître.

Vous chantiez ? Et bien dansez maintenant.
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