Totalement Ubuesque, pourrait-on qualifier cette situation.
"
Vachement moi!" parle d'une exclusion scolaire, rien de dramatique, plutôt comique même
pour la situation imaginée par
Emmanuel Bourdier.
Imaginez que vous soyez catalogué, affublé d'un code-barre sur la main pour remplacer le carnet de liaison et rentrer au Collège.
Un numéro unique et personnel attribué comme celui de la Sécurité sociale. Et que par un incident malheureux ( glisser sur une crotte de chien!), votre code en soit abîmé.
Quelle lecture pourrait-il en avoir qui cause autant de soucis au jeune Paul? L'ordinateur qui autorise les entrées du collège affirme qu'il est... une vache.
Il est donc hors de question de faire entrer un animal au sein de l'école, le règlement l'interdit et le règlement, c'est le règlement.
Que peut-il se passer lorsque la raison est subordonnée à des règles objectives et figées?
C'est l'aventure du jeune héros qui doit prouver, non pas qu'il est un petit garçon mais surtout qu'il n'est pas une vache.
Ubuesque donc.
La tache est rude.
Malgré une épreuve musicale au piano, malgré l'expertise du taureau du pré "Massacrator", le dire ne suffit pas.
Dans l'humour de non-sens, les parents de Paul le soutienne dans ses épreuves de vérification d'identité et lui souhaite presque bonne chance, cela se passe de commentaires. La tache est rude en peu de pages et ce n'est le camarade qui patauge dans un baquet d'eau et identifié comme un requin qui dira le contraire.
La folie douce ne s'arrêtera pas là mais elle aura tout de même une fin pour Paul à qui l'on a offert un collet et du foin en goûter.
Bref, le ton est donné. La lecture est très très accessible pour ce niveau premier roman, amusant à souhait.
De la SF, sans en être encore vraiment, un titre farfelu ancré dans un quotidien d'écolier commun qui ouvrira un peu la voie au genre de scénari.
À découvrir.