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EAN : 9782714441683
324 pages
Belfond (07/09/2005)
3.73/5   118 notes
Résumé :
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la famille Károly, issue d'une longue lignée d'artistes de cirque, doit quitter la Hongrie. Après des mois d'errance, Vilmos Károly réussit à vendre à un cirque madrilène un numéro imaginé pour sa fille aînée, Berill.
Très vite, la jeune femme qui danse parmi les fauves remporte un vif succès et sa grâce lui attire de nombreux prétendants. Mais, un soir, une lionne se jette sur elle. À l'hôpital, Berril reçoit la v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Nous sommes en 1920, à Budapest. Après la première guerre mondiale, la Hongrie est devenue un pays à l'agonie, qui s'apprête à être démantelé par le traité du Trianon.
La famille Károly est une famille de saltimbanques dans la misère, qui porte un petit cirque à bout de bras.
Le père, Vilmos, dompteur de lions de son état et sa fille, Berill, qui danse à merveille dans la cage aux fauves ont pourtant un numéro magistral qui fait sensation tous les soirs sous les projecteurs.
À vingt-et-un ans, Berril est d'une beauté à couper le souffle.
Mais il faut se résigner, vendre le cirque, fuir, tandis que le pays s'enfonce encore plus chaque jour dans son destin inexorable.
Berill se sent plus apatride qu'Hongroise, puisque ce cirque familial sillonne toute l'Europe de l'Est depuis qu'elle s'en souvient, de la Roumanie à la Bulgarie, de la Yougoslavie à l'Autriche. Maintenant Berill rêve de l'Amérique, mais c'est en Espagne tout d'abord, puis à Paris au cirque Bouglione que la famille pose ses amarres. La gloire continue malgré tout sous les projecteurs... le clan familial ici est sacré.
Une passion fauve est ma première incursion dans l'oeuvre de Françoise Bourdin. Les premières pages de ce roman m'ont captivé dans cette histoire des gens du cirque, la magie des paillettes, l'odeur âcre de la sciure et l'envers du décor aussi.
L'Europe commence à se gangréner de convulsions qui annoncent des lendemains sombres. Malgré cela, les gens continuent d'aller au cirque et peut-être en ont-ils besoin plus que jamais. Besoin de rire, d'applaudir, de s'émerveiller.
Mais un soir derrière la cage, malgré un numéro rodé à la perfection, une lionne plus rétive qu'à l'accoutumée se jette sur la jeune femme, déchirant son visage qui sera défiguré à jamais...
Le récit est prenant dès les premières pages au travers de l'histoire d'une femme dont le destin va basculer vers un autre versant que celui qui est promis. Mais esquisser une histoire n'est pas dessiner un portrait. Et c'est sans doute à partir de là que je suis resté sur ma faim. Pourtant, tout était posée là aux premières pages pour me plaire : le monde du cirque, un personnage flamboyant à la trajectoire de vie foudroyée en plein vol, l'Europe à feu et à sang pour toile de fond...
Ce roman qui balaie une saga de quarante ans en seulement trois-cent vingt pages trouve peut-être ses limites dans cet exercice où le texte est bousculé par tant d'ellipses. Au final, ce sont des personnages à peine esquissés qui défilent au gré des décennies et des capitales, manquant totalement d'aspérités. Mais il faut un souffle et des pages pour construire une fresque.
Certes, c'est une histoire divertissante, mais que je risque vite d'oublier. J'ai pensé à ces personnages en quête de profondeur et de vertige qui attendaient peut-être eux aussi autre chose... En fait, c'étaient des personnages en quête d'auteur. C'est dommage.
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Après la premier guerre mondiale, le cirque Károly est sur le déclin et toute la famille de Vilmos quitte la Hongrie pour des jours meilleurs. Ils s'installent à Madrid et Bérill, la fille de la famille fait sensation dans un numéro de dressage de fauves. Tomas, jeune banquier Irlandais n'a d'yeux que pour elle et essaye, tant bien que mal de la séduire. Mais Bérill ne veut pas de lui jusqu'au jour où un terrible accident lui retire tous projets d'avenir dans le milieu du cirque...
J'ai dévoré le premier volet de cette saga familiale avec beaucoup de bonheur. Comme toujours chez Françoise Bourdin, les personnages nous entraînent dans leurs chemins de vie. C'est d'ailleurs, pour moi, la première histoire de cette auteure, qui se passe sur plusieurs générations. On suit donc les événements qui ont marqués notre histoire à travers la vie d'une famille. le projet de Hugh à la fin du livre m'a aussi rappelé le Zoo visité l'année dernière dont je garde un bon souvenir. Vite, la suite.
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Une passion fauve de Françoise Bourdin est un livre résolument daté. On y parle des femmes comme on en parlait en 2005 (et encore !),
la psychologie des personnages est souvent caricaturale,
les fréquentes ellipses un peu trop faciles,
et la vision du monde des plus manichéennes.

En effet, à l'exception de Berill - celle dont la destinée guide le récit -, les femmes ont la plupart du temps toutes les caractéristiques de la potiche au grand coeur, tout juste bonnes à s'épanouir dans l'art de la décoration, et soumises juste ce qu'il faut aux décisions de leurs brillants époux.

En ce qui concerne les personnages, il y a les bons et les mauvais – guerre oblige, me direz-vous – mais peut-être que la nuance aurait pu se dégager un petit pré carré ! Car la grande majorité des personnages peuvent être résumés par trois adjectifs : Berill est brillante, passionnée et sublime, Tomas généreux, amoureux et bienveillant, Julian violent, manipulateur et prétentieux… C'est un peu court, on ne peut que l'admettre. D'autant plus que le récit ne s'épanouit pas sur 200 pauvres pages ! Il y avait la place pour un peu plus de complexité, pour une plus grande diversité de teintes.

C'est là que l'on réalise que l'on n'écrit plus aujourd'hui, comme l'on écrivait il y a vingt ans – et c'est tant mieux ! Si les romans que l'on dit « classiques » savent ne pas prendre une ride, ce n'est pas toujours le cas de leurs petits-cousins turbulents: les page-turner des décennies passées.

Et pourtant…
J'ai lu cette histoire en quelques heures.
Dévorée littéralement.
Parce que c'était simple, pur et beau.
On ne fait pas de littérature avec des bons sentiments comme dirait l'autre. J'en suis absolument convaincue mais…
Mais l'on peut faire de belles histoires !

Et je dois le reconnaître : je raffole de ces grandes sagas familiales, déployées sur des générations et s'épanouissant dans un contexte historique documenté. C'est mon petit péché-mignon comme qui dirait. Si ce n'est pas de la grande Littérature, indubitablement, cela se lit avec aisance et joie pure.
Cela me rappelle les romans que j'engloutissais adolescente, avide, jamais repue. Il n'y était question que d'amour, de trahison, de voyage, de faute et de déchirure et cela faisait résonner la corde sensible et romantique qui tendait mon coeur.

Les romans de Françoise Bourdin sont tous de cette trempe. Et si la belle Langue ne coule pas dans leurs veines, ils ont le mérite d'être les vecteurs de superbes histoires que l'on dévore jusque tard dans la nuit, avec passion et émotion.


Lien : https://www.mespetiteschroni..
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Comme toujours j'ai dévoré ce roman de Françoise Bourdin avec ses personnages forts qui savent rebondir.
À la différence de ses autres romans il s'agit ici d'une saga familiale se déroulant sur presque 40 ans. Cela a le désavantage qu'il y ait pas mal d'ellipses, et l'avantage de nous faire parcourir un peu l'histoire des années 20 à la fin des années 50, et aussi de voyager : Dublin, Paris, Madrid, Budapest et Lausanne.
En résumé j'ai apprécié cette lecture et j'ai adoré le personnage de Berrill même si comme le disent certaines autres critiques on aimerait que d'autres personnages soient un peu plus flamboyants, ne serait-ce que pour prendre la relève ! Ce sera peut être le cas dans le second tome que j'ai hâte de lire !
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Et oui j'aime les roman de Françoise Bourdin je lis ses romans de temps en temps son décès et un challenge m ont permis de replonger dans son univers un peu plus ancien
je viens de terminer ce roman
Une saga familiale dans le milieu du cirque .
Un roman de société que je vous invite à découvrir
Je vous laisse je vais commenter le tome2 de cette saga
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Leur fille possédait un caractère d'acier trempé, sauf en ce qui concernait les animaux. Personne ne savait d'où lui venait cette faiblesse, ces excès d'attendrissement qui l'avaient fait se disputer, toute gamine, avec des gardiens de ménagerie ou des dompteurs à qui elle était capable d'arracher leur fouet.
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Je ne peux pas t’obliger à manifester des sentiments que tu n’éprouves pas, reprit-il plus bas. Je ne t’ai jamais demandé de mentir et je me contente de ce que tu me donnes. La plupart du temps, ça suffit amplement à mon bonheur.
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" - Si je lui demande de me pardonner en promettant de...
- Je ne vous laisserai pas l'approcher. Vous la reverrez au tribunal, rien d'autre.
- Elle attend un enfant de moi ! Protesta Julian.
- C'est tout le problème. Désormais, c'est le nôtre.
- Tomas, je comprends votre fureur et je ne cherche Pas à minimiser l 'incident d'hier, mais vous n'avez pas à intervenir dans mon couple. Maureen souhaitera peut-être une réconciliation au moment où le bébé arrivera et...
- Un « incident »? C'est le mot que vous choisissez pour ce coup de pied à une femme enceinte tombée à terre ?
- Bon sang, ce n'est pas la fin du monde ! Je ne lui ai pas fait mal, j'en suis sûr.
- Vous vouliez seulement la rabaisser pour vous sentir plus grand ? Je crois que vous supportez mal la comparaison avec elle qui est plus intelligente que vous, plus volontaire, plus brillante et plus honnête. C'est une femme très au-dessus de vos moyens, Julian, il est normal que vous la perdiez.
- Eh bien, si c'est comme ça, je ne la regretterai pas, parce que c'est aussi une emmerdeuse ! "
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Il aurait fallu un vétérinaire, des médicaments ou peut-être qu'un quartier de viande fraîche suffirait à arranger les choses. Non, Vilmos n'y croyait plus, et de toute façon il n'était pas question de se procurer de la nourriture pour les fauves alors que personne ne mangeait à sa faim d'un bout à l'autre du pays.
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La guerre d’indépendance a été sanglante, atroce, vous n’imaginez pas ce que Dublin a connu ! Ce que nous avons vécu… Vous êtes des étrangers, vous ne pouvez pas comprendre.
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