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Critique de Marlpaulie


Pierrik Bourgault a hérité de son grand-père une tendresse inépuisable pour les bistrots d'antan ; bistrots qui ont progressivement diminués et tendance à disparaître.

Il nous fait vivre au travers des conversations glanées ça et là sur un zinc de comptoir, des générations de vies ordinaires.

Il s'est arrêté au "Café du coin" chez Jeannine surnommée "La Mère Lapipe", pour donner la parole à toute une galerie de personnages dans laquelle on peut y retrouver la mémoire vivante des quartiers ou des villages.

Tenir un bistrot est un art très vivant. Jeannine en connaît l'histoire minuscule, celle qui ne sera jamais publiée ... celle qui ne laisse aucune trace, à peine une silhouette évoquée en finissant un verre au coin du comptoir.

Le monde change, tout change.
On aimerait dire, comme dans la chanson de Johnny : "Retiens la nuit, arrête le temps et les heures".

La vie est si fragile qu'il nous faut la joie tonitruante des bistrots.
Chez Jeannine on ne sait jamais qui viendra ce soir. Les soirées sont riches en surprises attendues et en personnages récurrents.

L'auteur décrit et photographie depuis des années les petits bistrots, dans l'espoir insensé que leur charme et leur rôle dans la qualité de la vie soient enfin reconnus.

Il dit aussi : le café du coin est une leçon, une chanson pour apprendre à vivre aussi fort que possible les instants qui passent ... il ne laisse ni les traces imprimées d'un écrivain, ni les enregistrements sonores d'un musicien, mais des émotions et des histoires, dont il est une source vive.

Pourra t-on encore longtemps se donner rendez-vous au bistrot ; ce lieu rare de parole et d'écoute qui disparaît aujourd'hui.

*Un bistrot qui ferme, c'est un théâtre qui brûle.*
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