AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BazaR


Cyann a un destin paradoxal. Elle a à la fois une poisse catégorie A et une chance de cocu.

De la poisse, il faut en avoir pour qu'à chaque fois qu'elle franchit une de ces étranges portes, le monde où elle atterrit soit encore pire que le précédent. de la chance, il faut en avoir pour s'en sortir souvent grâce à de bons (ou pas) samaritains qui passent par là. Bourgeon a l'oeil sur toi, ma petite !

Marcade n'est pas un monde à conseiller à ceux qui abhorrent le capitalisme. Ici toutes les relations entre individus se vendent et s'achètent, même un « bonjour ». Et la négo est aussi naturelle que respirer. C'est là que les fameuses couleurs du titre entrent en jeu.
Comme d'hab, Cyann s'adapte rapidement - en cela elle est impressionnante – et trouve un moyen tordu de repasser une porte pour retourner chez elle, sur Ohl. Et là… je ne vous ai pas parlé de poisse un peu plus tôt ?

A nouveau Bourgeon nous montre une société humaine aux codes qui paraissent exotiques et cruels, mais qui ne sont qu'une extrapolation de notre propre mode de vie. A nouveau on est à l'opposé de l'utopie, même si les habitants de Marcade ne se plaignent pas vu qu'ils n'ont jamais connu autre chose. le système tourne sans révolte majeure. Bref, la civilisation, ça peut craindre ! Cyann n'a pas l'air maîtresse de son destin. Aucun anti-héros de Bourgeon ne l'est jamais ; ils sont toujours écrasés par le pied sale et géant des événements. Elle vogue de porte en porte. Que cherche-t-elle ? Punir les profiteurs du système des portes et en libérer les esclaves, ou simplement survivre ?

J'ai moins apprécié ce tome que les deux précédents, car ici pas de découverte des écosystèmes de la planète. Ça n'empêche pas les dessins des cités futuristes d'être absolument divins. Je me demande bien ce que nous prépare l'Entretemps vers lequel Cyann se dirige à présent.
Commenter  J’apprécie          262



Ont apprécié cette critique (26)voir plus




{* *}