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39 ans après le début de la série, Bourgeon s'est remis aux Passagers du vent, mais dans ce huitième opus point de mer. Je ne vois d'ailleurs pas en quoi il suit les autres, on change de siècle... Deux femmes au centre, certes, et c'est peut-être le lien avec les passagers d'avant mais comme l'auteur met essentiellement en scène des héroïnes...

C'est la Bretagne qui vient à Paris où l'on voit défiler Lautrec , Renoir ...on construit le Sacré Coeur, on parle en breton et en argot.

Le texte donne son importance au récit même si les dessins et la couleur, que d'aucuns ont qualifiés de vitraux parce que le scénariste-dessinateur a un diplôme de maître verrier, sont toujours extraordinaires. Ouvrez le premier tome et vous verrez pourtant l'évolution du dessin.
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François Bourgeon est décidément un auteur talentueux, malin et audacieux. Il aurait pu se contenter de placer son récit dans la continuité directe de « la petite Bois-Caïman ». Au lieu de ça, Bourgeon ose un changement radical de décor. Plus de 20 ans ont passé, années dont on ne saura pas grand-chose et surtout la sauvage Louisiane laisse la place au Paris de la fin du 19ème siècle. Ce contexte est d'ailleurs particulièrement intéressant. Les cicatrices laissées par le tragique destin de la Commune sont encore vives, ce qui donne lieu à des passages assez poignants.

Si on retrouve, avec grand plaisir, Zabo, elle n'est pas la seule héroïne de ce nouveau cycle. Avec Klervi, Bourgeon donne encore une fois vie à un beau personnage féminin.

Ce nouveau cycle commence donc de fort belle façon. Certes, on peut regretter le changement de registre, on n'est plus dans l'aventure, mais ce nouveau décor est joliment planté, le contexte historique est réussi et le plaisir de retrouver Zabo est immense. J'ai hâte qu'elle nous raconte ce qui lui est arrivé pendant ces années car je ne doute pas qu'elle le fera.

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Klervi est une jeune bretonne qui débarque à Paris pour se trouver un travail. Elle n'a que 14 ans, ne parle que le breton et se perd complètement dans cette capitale qui en 1885 enterre Jules Vallès. Heureusement une jeune femme qui suit le cortège va la prendre sous son aile.

J'ai eu un mal fou à rentrer dans cette histoire pourtant le Paris de cette fin de 19ème siècle est bien rendue, peut être trop d'ailleurs. Entre les phrases en breton et les tartines d'argots de Paname comprendre les dialogues devient une gageure qui prend toute notre concentration. C'est très lourd à lire pour ne pas dire illisible car en plus le contexte est celui de l'après commune. Les personnages en parlent beaucoup, c'est assez politique donc déjà pas toujours clair alors en plus si on ne fait que deviner le sens des mots ce n'est pas simple!
Je trouve aussi que l'intrigue a manqué d'un peu d'action ou de suspense. le temps s'écoule pour nos deux femmes qui sont devenues amies et il faut bien le dire il ne se passe pas grand chose.
le dessin de Bourgeon est précis, expressifs bien qu'un peu figé.
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Je suis déçue par cette lecture.
Certes le propos est très intéressant, il s'agit de se plonger dans le Paris populaire de la fin du XIXème siècle, au milieu de ces laissés pour comptes, de ces déçus de la commune.
Mais voilà, à part de grand discourt racontant ce qu'il s'est passé justement, une quinzaine d'années plus tôt par rapport à l'époque où se déroule la BD, il ne se passe presque rien…. peut-être les mésaventures de la petite bretonne, mais c'est tellement prévisible…. Y aura t'il plus de chose dans le tome suivant ?
C'est plutôt l'impression que l'auteur profite du succès de sa série initiale, et c'est déjà l'impression que m'avait un peu laissé le diptyque précédent…. et pour celui ci je crois que c'est pire.
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Cela fait longtemps, très longtemps que nous avons fait la connaissance d'Isa. dans « Les Passagers du Vent » version traite négrière. Puis sa descendance en Louisiane avec « La Petite Fille Bois-Caïman », et aujourd'hui environ un siècle après « La Fille sous la dunette », retour en France, avec Clara (Zabo) le jour des obsèques de Jules Vallès au Père-Lachaise. Une petite Bretonne, Klervi, débarque à Paris pour se placer, comme on disait alors. La pauvre arrive sans parler le moindre mot de français. Alors qu'elle est malmenée par deux « apaches », Clara l'aide à se sortir de ce mauvais pas et la prend en charge quelque temps. Trois ans plus tard elles se retrouvent dans les rues de Montmartre et cette fois Clara l'extirpe des proxénètes de la Butte…

Pour le dessinateur emblématique de la série que nous connaissons depuis bientôt 40 ans, les retrouvailles sont toujours l'occasion de sublimes pages illustrées de main de maître. Il y a longtemps que Bourgeon s'est affranchi d'un nombre imposé de cases dans une page (Hergé le faisait déjà en son temps), et quand une action s'impose, il lui accorde la place qu'il faut. Les personnages sont toujours très réalistes et s'il excelle dans l'architecture et les décors, il reste malgré tout, avec le charme qu'elle induit, une “petite gaucherie” dans le dessin des visages, que le l'artiste n'a jamais quitté. C'est bien égal, quand on ne recourt pas à l'ordinateur, il ressort toujours une fraîcheur dans le dessin qui ne se pare pas d'artifices. J'ai lu par ailleurs que Bourgeon avait passé presque trois mois pour reconstituer la maquette en volume du quartier où évoluent ses personnages, c'est dire s'il rend le cadre idéal pour les aventures des deux amies en cette fin de siècle. Les perspectives ou les plongées sont impressionnantes et l'artiste exprime là tout son talent.
Le scénariste excelle autant qu'avant et la richesse de sa documentation lui permet de nourrir son histoire pour le plus grand bonheur des lecteurs. Croisant des célébrités de l'époque, de Bruant à Lautrec ou Renoir, on assiste à une véritable leçon d'histoire à travers la vie difficile des petites gens de Paris, et au-delà, des aspirations légitimes d'un peuple opprimé qui s'exprime aussi par les chansons au goût de sang et de cerises…

Il ne reste plus qu'attribuer un bon point aux deux auteurs qui n'en font qu'un et espérer qu'il nous livre la suite bien vite.

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En voici un récit historique incroyablement bien conté !
Paris, fin du 19ème, on débarque dans la capitale aux côtés de Klervi, toute jeune fille, qui arrive de Bretagne et parle à peine la langue, et encore moins l'argot! Elle se retrouve en plein cortège funéraire, au milieu d'une immense foule venue rendre hommage à Jules Vallès. C'est ici qu'elle fera la connaissance d'une certaine Zabo (!) qui deviendra sa nouvelle famille parisienne… Nous suivrons dans ce récit, plusieurs années après l'arrivée de Klervi, leurs vies et ses déboires dans la capitale.
Ce premier tome est une plongée très immersive dans un Paris post-commune, dont les plaies peinent à cicatriser. La misère est partout, tout comme le froid et l'injustice. La plupart des personnages sont à l'image de la démocratie : écorchés et malmenés. Mais en tournant les pages du récit de Bourgeon on découvre également une ferveur et une rage de vivre incroyable, une volonté de sauvegarder la Mémoire de la Commune, ce grand élan citoyen survenu il a déjà presque deux décennies mais qui reste pourtant parfois si dure à évoquer pour ceux qui y ont laissé des plumes… Il faudra d'ailleurs sûrement attendre le tome 2 pour plonger dans la révolte citoyenne à proprement parler, ce tome se concentrant sur une partie de l'Histoire plus méconnue : la toute fin du siècle.
A noter qu'une partie conséquente du texte est en argot, ce qui complique un peu la lecture mais rend l'immersion encore plus intense, renforce l'authenticité des personnages et place le lecteur face aux même difficultés que Klervi la bretonne. On y trouve aussi un soupçon de breton, mais rassurez-vous : tout est traduit dans un lexique en fin d'ouvrage !

Un récit intelligent, brillant et très riche, dans lequel on peut néanmoins facilement se perdre si l'on ne possède pas quelques connaissances de cette période historique, et que l'on referme avec l'envie de scander des chants partisans.
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Nous retrouvons Zabo bien loin de la Louisiane et bien après les aventures des tomes précédents. Elle est à Paris, en 1885, à l'enterrement de Jules Vallès. Elle y croise une jeune Bretonne, Klervi, qui débarque dans la capitale pour travailler comme bonne.
Bon de deux ans dans le temps. Les deux femmes se croisent à nouveau et ne vont plus se quitter pour le reste du tome et vivre des...euh...en fait pas grand chose.
Ce tome est très très très verbeux. Ca parle vraiment beaucoup, essentiellement de la Commune. Excusez le peu de connaissance d'une Belge de province...je connais peu cette révolution. Importante, certes, mais qui ne fait même pas une ligne dans les livres d'histoire du plat pays qui est le mien (tout comme je suis certaine que le journées de septembre ne figurent pas dans les vôtres). Mais bon, je suis curieuse, je m'étais déjà renseignée sur cette période sanglante lorsque j'avais lu Sambre qui se passe à la même époque.
Outre cela, j'ai été vraiment lassée par le vocabulaire employé. Entre le breton dans le texte et l'argot de Paname, j'en ai eu vite marre de passer mon temps à aller lire les traductions en fin de tome.
Enfin, il y a beaucoup trop de remplissage. Certes, Bourgeon est connu pour son sens du détail et il aime exposer ses connaissances. Je suis certaine que tout est juste, que chaque détail, chaque virgule est à sa place. Mais de là à ce qu'il nous détaille par le menu le chemin que Zabo prend pour rentrer chez elle quand la porte de devant est fermée...pfff
Bref...j'espère que la suite sera un meilleur cru.
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Femme libre, toujours tu chériras la mère Michel.
Le 16 février 1885, Jules Vallès l'insoumis est inhumé au cimetière du Père-Lachaise. Son cortège draine des milliers de Parisiens dont de nombreux Communards rescapés du massacre de 1871. Klervi, jeune femme du Finistère breton, débarque dans la capitale en tenue bigoudène et déclenche la colère de tristes revanchards du défilé qui commencent à la molester. Zabo, petite fille d'Isabeau de Marnaye, héroïne des Passagers du vent, découvre l'altercation et intervient opportunément. Trois ans plus tard, les deux femmes vont à nouveau se croiser dans le quartier montmartrois, Klervi étant maintenant sous la coupe d'un souteneur. Elles vont sympathiser, s'éduquer et se découvrir progressivement dans le Paris populaire, gouailleur et frondeur de la fin du siècle mais les femmes libres indisposent et l'ancien proxénète nourrit des velléités de vengeance.
L'épopée d'Isabeau de Marnaye est la grande oeuvre de François Bourgeon. Les passagers du vent voient le jour en 1979 et se perpétuent aujourd'hui, quarante années plus tard. Après avoir pris la haute mer au XVIIIe siècle, poursuivi en Afrique, aux Antilles et en Amérique, l'auteur campe son histoire dans Paris à la fin du XIXe siècle. Cela lui permet de changer de lieu et d'époque mais de conserver en fil rouge le caractère réfractaire de ses personnages féminins. Après la navigation hauturière, le monde clos de la ville lumière peut sembler statique et terne. Pourtant, l'apprivoisement réciproque de deux femmes fortes est sensible et bien traduit. Il n'y a guère d'action mais un apprentissage et une émancipation sur les cendres et les braises de la Commune qui peuvent émouvoir. le livre I du Sang des cerises est paru en 2018. le livre II se fait attendre. Il pourrait constituer l'opus testamentaire d'une oeuvre exceptionnelle léguée à la postérité.
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J'avais pas mal apprécié cette série, malgré la propension abusive de l'auteur a dessiné des femmes nues sous n'importe quel prétexte. La suite est toujours intéressante et donne une perspective assez engagée sur la commune. Par contre, les visages manquent vraiment de détails au point qu'on a parfois l'impression qu'un nouveau personnage intervient dans le récit alors qu'il s'agissait d'un personnage récurrent. de plus, les dialogues manquent parfois de spontanéité et ressemblent à un copié collé d'encyclopédie. A lire une fois.
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En guise de cerises, on en reste au bourgeon

Comment l'auteur de certaines des BD les plus remarquables des années 80, "Les passagers du Vent", mais aussi la moins connue trilogie des "Compagnons du Crépuscule", maniant audace, humour, recherche... peut-il, sortie après sortie, tomber de plus en plus bas. "Les Compagnons de Bois Brûlé" (suite des "Passagers du Vent") était déjà ennuyeux, "Le Cycle de Cyann" dans un autre style, était lui, incompréhensible.

Voilà qu'avec ce nouveau cycle entamé avec "Le Temps des Cerises", il ne propose carrément plus rien, hormis des héroïnes bavardes qui n'ont plus rien d'attachant, un récit pesant et statique et surtout, surtout, un dessin qui non seulement ne progresse plus depuis des années, mais semble au contraire se déliter tant les traits sont grossiers avec ces bouches pleines de dents au milieu de visages statiques.

Pour être intéressante (même si sans doute surestimée en raison d'un tropisme parisien), cette époque n'a guère été soignée en BD, à l'exception notable d'un Tardi.
Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire, et dans un puits sans fond, c'est la faute à Bourgeon.

Une série qui démarre bien mal.
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