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Les passagers du vent tome 8 sur 13
EAN : 9782413004080
88 pages
Delcourt (03/10/2018)
3.93/5   92 notes
Résumé :
Les passagers du vent

Pour se venger et fuir, Isa choisit l'exil. Passagère du vent sur les routes océanes, elle subit les guerres, rencontre les prisons et découvre l'horreur des traites négrières qui assurent l'enrichissement des Amériques et des Antilles. À jamais éprouvée par toutes ces expériences, Isa n'en aime pas moins la vie. Elle aimera des hommes. Elle aimera des femmes... et encore plus sa liberté. Elle n'oubliera jamais de demeurer rebell... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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39 ans après le début de la série, Bourgeon s'est remis aux Passagers du vent, mais dans ce huitième opus point de mer. Je ne vois d'ailleurs pas en quoi il suit les autres, on change de siècle... Deux femmes au centre, certes, et c'est peut-être le lien avec les passagers d'avant mais comme l'auteur met essentiellement en scène des héroïnes...

C'est la Bretagne qui vient à Paris où l'on voit défiler Lautrec , Renoir ...on construit le Sacré Coeur, on parle en breton et en argot.

Le texte donne son importance au récit même si les dessins et la couleur, que d'aucuns ont qualifiés de vitraux parce que le scénariste-dessinateur a un diplôme de maître verrier, sont toujours extraordinaires. Ouvrez le premier tome et vous verrez pourtant l'évolution du dessin.
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François Bourgeon est décidément un auteur talentueux, malin et audacieux. Il aurait pu se contenter de placer son récit dans la continuité directe de « la petite Bois-Caïman ». Au lieu de ça, Bourgeon ose un changement radical de décor. Plus de 20 ans ont passé, années dont on ne saura pas grand-chose et surtout la sauvage Louisiane laisse la place au Paris de la fin du 19ème siècle. Ce contexte est d'ailleurs particulièrement intéressant. Les cicatrices laissées par le tragique destin de la Commune sont encore vives, ce qui donne lieu à des passages assez poignants.

Si on retrouve, avec grand plaisir, Zabo, elle n'est pas la seule héroïne de ce nouveau cycle. Avec Klervi, Bourgeon donne encore une fois vie à un beau personnage féminin.

Ce nouveau cycle commence donc de fort belle façon. Certes, on peut regretter le changement de registre, on n'est plus dans l'aventure, mais ce nouveau décor est joliment planté, le contexte historique est réussi et le plaisir de retrouver Zabo est immense. J'ai hâte qu'elle nous raconte ce qui lui est arrivé pendant ces années car je ne doute pas qu'elle le fera.

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Klervi est une jeune bretonne qui débarque à Paris pour se trouver un travail. Elle n'a que 14 ans, ne parle que le breton et se perd complètement dans cette capitale qui en 1885 enterre Jules Vallès. Heureusement une jeune femme qui suit le cortège va la prendre sous son aile.

J'ai eu un mal fou à rentrer dans cette histoire pourtant le Paris de cette fin de 19ème siècle est bien rendue, peut être trop d'ailleurs. Entre les phrases en breton et les tartines d'argots de Paname comprendre les dialogues devient une gageure qui prend toute notre concentration. C'est très lourd à lire pour ne pas dire illisible car en plus le contexte est celui de l'après commune. Les personnages en parlent beaucoup, c'est assez politique donc déjà pas toujours clair alors en plus si on ne fait que deviner le sens des mots ce n'est pas simple!
Je trouve aussi que l'intrigue a manqué d'un peu d'action ou de suspense. le temps s'écoule pour nos deux femmes qui sont devenues amies et il faut bien le dire il ne se passe pas grand chose.
le dessin de Bourgeon est précis, expressifs bien qu'un peu figé.
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Cela fait longtemps, très longtemps que nous avons fait la connaissance d'Isa. dans « Les Passagers du Vent » version traite négrière. Puis sa descendance en Louisiane avec « La Petite Fille Bois-Caïman », et aujourd'hui environ un siècle après « La Fille sous la dunette », retour en France, avec Clara (Zabo) le jour des obsèques de Jules Vallès au Père-Lachaise. Une petite Bretonne, Klervi, débarque à Paris pour se placer, comme on disait alors. La pauvre arrive sans parler le moindre mot de français. Alors qu'elle est malmenée par deux « apaches », Clara l'aide à se sortir de ce mauvais pas et la prend en charge quelque temps. Trois ans plus tard elles se retrouvent dans les rues de Montmartre et cette fois Clara l'extirpe des proxénètes de la Butte…

Pour le dessinateur emblématique de la série que nous connaissons depuis bientôt 40 ans, les retrouvailles sont toujours l'occasion de sublimes pages illustrées de main de maître. Il y a longtemps que Bourgeon s'est affranchi d'un nombre imposé de cases dans une page (Hergé le faisait déjà en son temps), et quand une action s'impose, il lui accorde la place qu'il faut. Les personnages sont toujours très réalistes et s'il excelle dans l'architecture et les décors, il reste malgré tout, avec le charme qu'elle induit, une “petite gaucherie” dans le dessin des visages, que le l'artiste n'a jamais quitté. C'est bien égal, quand on ne recourt pas à l'ordinateur, il ressort toujours une fraîcheur dans le dessin qui ne se pare pas d'artifices. J'ai lu par ailleurs que Bourgeon avait passé presque trois mois pour reconstituer la maquette en volume du quartier où évoluent ses personnages, c'est dire s'il rend le cadre idéal pour les aventures des deux amies en cette fin de siècle. Les perspectives ou les plongées sont impressionnantes et l'artiste exprime là tout son talent.
Le scénariste excelle autant qu'avant et la richesse de sa documentation lui permet de nourrir son histoire pour le plus grand bonheur des lecteurs. Croisant des célébrités de l'époque, de Bruant à Lautrec ou Renoir, on assiste à une véritable leçon d'histoire à travers la vie difficile des petites gens de Paris, et au-delà, des aspirations légitimes d'un peuple opprimé qui s'exprime aussi par les chansons au goût de sang et de cerises…

Il ne reste plus qu'attribuer un bon point aux deux auteurs qui n'en font qu'un et espérer qu'il nous livre la suite bien vite.

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En voici un récit historique incroyablement bien conté !
Paris, fin du 19ème, on débarque dans la capitale aux côtés de Klervi, toute jeune fille, qui arrive de Bretagne et parle à peine la langue, et encore moins l'argot! Elle se retrouve en plein cortège funéraire, au milieu d'une immense foule venue rendre hommage à Jules Vallès. C'est ici qu'elle fera la connaissance d'une certaine Zabo (!) qui deviendra sa nouvelle famille parisienne… Nous suivrons dans ce récit, plusieurs années après l'arrivée de Klervi, leurs vies et ses déboires dans la capitale.
Ce premier tome est une plongée très immersive dans un Paris post-commune, dont les plaies peinent à cicatriser. La misère est partout, tout comme le froid et l'injustice. La plupart des personnages sont à l'image de la démocratie : écorchés et malmenés. Mais en tournant les pages du récit de Bourgeon on découvre également une ferveur et une rage de vivre incroyable, une volonté de sauvegarder la Mémoire de la Commune, ce grand élan citoyen survenu il a déjà presque deux décennies mais qui reste pourtant parfois si dure à évoquer pour ceux qui y ont laissé des plumes… Il faudra d'ailleurs sûrement attendre le tome 2 pour plonger dans la révolte citoyenne à proprement parler, ce tome se concentrant sur une partie de l'Histoire plus méconnue : la toute fin du siècle.
A noter qu'une partie conséquente du texte est en argot, ce qui complique un peu la lecture mais rend l'immersion encore plus intense, renforce l'authenticité des personnages et place le lecteur face aux même difficultés que Klervi la bretonne. On y trouve aussi un soupçon de breton, mais rassurez-vous : tout est traduit dans un lexique en fin d'ouvrage !

Un récit intelligent, brillant et très riche, dans lequel on peut néanmoins facilement se perdre si l'on ne possède pas quelques connaissances de cette période historique, et que l'on referme avec l'envie de scander des chants partisans.
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critiques presse (2)
BDGest
14 novembre 2018
Ce premier pan du Temps des cerises est à la hauteur de l’œuvre exigeante composée par Bourgeon. Le charme opère dès la première case et emporte le lecteur dans un mélange délicat de culture, d’intelligence et de sensibilité. L’attente a été longue depuis La petite fille Bois-Caïman (2009 et 2010) mais elle est pleinement justifiée.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
16 octobre 2018
François Bourgeon atteint ici des sommets. On se demande parfois, en parcourant les dialogues léchés, les cases parfaitement articulées des Passagers du vent, comment il est seulement possible de demeurer si égal, tant dans la qualité objective, l’originalité, que dans la masse de travail extravagante nécessaire à la construction de ses albums.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
T'es peut-être la fi-fille d'une famille moussue, mais moi, je suis la môme de pas grand-chose et rien. Dans ma chienne d'enfance, je n'ai appris que ça : Faire pâturer la vache en bordure des routes et chanter des cantiques où je n'entravais rien.
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La Semaine sanglante !
Au joli mois de mai, au beau temps des cerises, les dernières barricades et l'extermination ! Rue par rue, étage par étage, ça fouillait, ça tuait ! Ca te collait au mur pour un n'importe quoi : une dénonciation, un ceinturon de garde, un bâti de fil rouge sur la couture du pantalon, un étui de cartouche ramassé par un môme ! Ca tombait comme à Gravelotte ! Et les bourgeois applaudissaient !
Au mur ! A mort ! Au mur !
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La basilique du Sacré-cœur, à Montmartre, est voulue par des assassins, en expiation des commis par... Leurs victimes !
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...Puis, faut bien vivre, quoi !... Moi aussi, j'ai un cul ! Note que je la boucle quand ton plumard bateau grince de toutes ses membrures à chacune des visites du bon docteur Maze !
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Dav deoc'h kerzhet sonn ho penn, du-man, ne vez ket gouelet!

*Il faut marcher la tête haute, chez nous, pleurer ne se fait pas!
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