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Critique de caromagikbooks


L'auteur nous emmène une fois de plus dans le monde merveilleux de Milia Facia. Un monde magique dans lequel les habitants de Savoriur (ville qu'on peut découvrir dans le roman "Frères de Savoriur") rêvent d'une instruction pour tous. Utopique ? Après tout nous sommes dans un monde imaginaire mais pourtant pas si éloigné de nos propres préoccupations et de notre propre monde tant les sujets abordés m'ont marquée : l'éducation, le pouvoir et ses dérives, les tyrannies qui s'installent insidieusement et surtout les symboles chers à un peuple.
C'est d'ailleurs de deux fêtes symboliques que va nous parler l'auteur par le biais de deux nouvelles : celle des Facettes à Savoriur et celle des Luminen dans la Cité Maritime. Je vous conseille de ne surtout pas passer la très jolie préface qu'a faite l'auteur et qui nous rappelle l'importance des fêtes, leur symbolisme, leurs racines souvent très anciennes et venues d'un autre temps, d'un autre lieu, d'un autre peuple et d'une autre religion, et leur universalisme. Symboles de résistance et d'espoir, elles sont beaucoup plus importantes qu'il n'y paraît à première vue.
La première nouvelle se situe donc juste après "Frères de Savoriur" et l'on y fait la connaissance de Lauris, un jeune garçon de 10 ans, déjà marqué par la dureté de la vie et malheureusement de plus en plus désabusé. Pourtant il reste un petit garçon proche de sa mère et qui ne demande qu'à pouvoir rêver. L'aide que leur apporteront un marchand, Basile et Aësmi - quel plaisir de retrouver ces personnages issus de "Frères de Savoriur" - ainsi qu'une rencontre magique redonneront de l'espoir à Lauris. La magie opére ici, la magie de la fête des Facettes issue d'une vieille histoire contant le combat d'un dragon pour maintenir la paix sur Milia Facia.
Plus loin, dans la seconde nouvelle, nous découvrons la fête des Luminen car, oui, ces deux fêtes se déroulent à la même période. Seul le lieu et la façon de les fêter différent.
Cette nouvelle nous conte l'histoire d'un vieux voleur qui semble pétris de remords face à un acte du passé et qui retrouve une jeune femme qu'il a élevé comme sa propre fille. Qu'est ce qui a bien pu séparer ces deux êtres pourtant si proches autrefois ? À l'aide de flash-backs l'auteur nous décrit l'importance de la fête des Luminen qui est une pure tradition de la Cité Maritime. On y apprend aussi l'importance des symboles et des objets 'sacrés'. Souvent, à l'image de certaines reliques, on ne sait pas s'ils sont vraiment si précieux et anciens ni s'ils ont des pouvoirs mais c'est ce qu'ils symbolisent qui est important. Surtout pour une cité autrefois prospère et libre mais qui, peu à peu, a vu une tyrannie s'installer en son sein et prendre le pouvoir. Une terreur qui ne dit pas son nom entraîne un peuple entier dans le désespoir.
Si la première nouvelle était plus intimiste j'ai trouvé la seconde presque plus forte car c'est d'une nation entière qu'elle parle. D'une cité qui a besoin d'espoir et où peut-on le mieux retrouver l'espoir et la force de résister si ce n'est à l'aide de symboles ?
Ces deux nouvelles m'ont vraiment beaucoup plu, d'une part parce que j'étais heureuse de revenir à Savoriur et d'autre part parce qu'elles nous en disent plus sur Milia Facia. Nous découvrons d'autres peuples qui sont marqués par deux choses : un changement significatif dans le climat et l'apparition d'êtres et de phénomènes étranges. Elles ont aussi en commun de subir les assauts de la tyrannique cité de Mellor-an. Mais si Savoriur a su jusqu'ici déjouer les plans de cette cité pour parvenir au pouvoir il n'en va pas de même pour la Cité Maritime. Elle a résisté aux attaques frontales de Mellor-an mais n'a pas vu qu'elle couvait en son sein un serpent qui a peu à peu pris le pouvoir.
Si la fête des Facettes redonne espoir à un petit garçon, c'est à toute une nation que la fête des Luminen et le Livre des Rois vont redonner l'envie de se battre et de résister.
L'auteur nous parle de tyrannie mais aussi et surtout d'espoir car, après tout, d'où que l'on vienne nous portons tous en nous une fête ou un objet qui, sans que nous nous en doutions, a un symbolisme tellement fort qu'il nous permet de résister et de garder espoir. N'oubliez jamais cela !
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