Avis mitigé... la première présidente française passe une nuit au fort de Brégançon isolé par une tempête, auprès de son jeune conseiller Sylvain et de la soeur de celui-ci, Marion, venue participer à un minisommet sur l'environnement.
La présidente se réjouit de passer cette nuit loin des médias, coupée du monde, et ne s'attend pas à être prise en otage par les deux frère et soeur. Ceux-ci, en effet, outre qu'ils entretiennent une relation incestueuse, ont été élevés par un père extrémiste dans un groupuscule nommé Abelha (abeille en occitan). leur but ultime: faire un coup d'état écologique pour réveiller le monde aux désastres environnementaux.
En présentant les deux "écoterroristes", dont les arguments sont à la fois vrais mais la finalité extrême, sous ces dehors dérangeants, face à une présidente prête à parler écologie mais à condition de ne pas faire fuir son électorat, l'auteur nous met face à un dilemme... au final, on se moque autant d'un des côtés que de l'autre pour arriver à quoi?
J'aurais aimé suivre la pensée de l'auteur lors de l'écriture du scénario, voir comment il envisageait les choses.
Je ne sais pas encore si cette bande dessinée m'a apporté quelque chose ni quoi, sachant qu'elle ne m'a pas touchée ni narrativement ni esthétiquement.
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Un album qui peut se lire de façon différente et divisée.
Soit on apprécie l'aspect mis en avant de nos politiciens incapables d'avoir une véritable politique écologique qui bouleverserait la société.
Soit on apprécie la mise en lumière du danger d'un écologisme extrémiste qui tend vers une dystopie pour la société.
2 jeunes gens ont infiltré le pouvoir pour prendre en otage la présidente de la République Française et l'obliger à prendre des mesures écologiques qui va révolutionner le fonctionnement de notre société.
On est dans l'extrémisme au service de l'écologie.
Évidemment cette BD reprend les critiques que tout à chacun fait sur les habitudes non-écologiques des français, entre son besoin de confort et sa déculpabilisation grâce aux mesurettes de transition écologique mises en place. Elle soulève le fait de devoir ménager la chèvre et le choux face à une attitude totalitaire d'un écologiste trop convaincu.
Et finalement elle est très d'actualité : N'a t'on pas entendu une maire écolo nous convaincre d'abandonner nos rêves d'enfants de voyages aériens ? Source parmis d'autres des polémiques qui reflètent la peur d'un mouvement écologique de plus en plus présent....
Et c'est dans ce contexte que j'ai vu dans cette BD l'idée finale d'une mise en place de l'écologie par la chute de nos sociétés. Un prix fort à payer. Difficile de savoir si ce prix sera moindre que ce qui nous attend si on ne fait rien. Ce n'est pas dans cette BD qu'on répondra à la question, mais elle a le mérite surtout de la soulever ....
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Je suis contre TOUTES les formes d'extrémismes. Je suis pourtant consciente que nous ne vivons pas dans un monde tout rose et que parfois, il faut dépasser certaines limites pour se faire entendre.
Deux jeunes gens, militants écologistes, prennent un jour en otage la présidente de la République pour la convaincre de renforcer sa politique écologiste.
Je n'ai pas apprécié les dessins, ni donc le côté extrême. Cependant , l'auteur ose se lancer sur un terrain plus que glissant en mettant en avant de réels problèmes de société concernant notamment l'écologie.
Cet album à donc bien le mérite d'exister et rempli son rôle car que l'on aime ou pas, et quelque soit l'interprétation que l'on en fera, il ne laissera pas indifférent, je pense.
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En grande forme, Hervé Bourhis interroge, dérange, bouscule, mais ne se laisse pas piéger par son dispositif ni sa réflexion politique. Classe.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Y a-il une volonté informative ou pédagogique derrière cet ouvrage ? Peu importe la réponse, ce huis-clos écologique et politique réussit, à travers son absurdité, à nous faire réfléchir sur notre société folle.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Un sourcil souligné. Un vendredi noir. Une corde pour se pendre… Parce que leur dégoût du bonheur véritable nous condamne à la rage… A décrocher la lune, mais l’écume aux lèvres… Plus rien ne pourra naître de leurs cœurs putréfiés… De leur désirs mort-nés. Mais parce que l’espoir s’est levé… Parce que nous avons en nous la force infinie de l’amour… Nous avons la certitude que le monde de pacotille que nous vomissons est mort ce matin… Et que nos lendemains seront radieux.
C'est la fin de cette maudite canicule, on va pouvoir respirer !
Le ministre et la Joconde