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Critique de Ode


Quel bonheur de retrouver la famille Brunel dans la suite de la Chambre des dames

En cette deuxième moitié du XIIIe siècle, sous le règne finissant de Saint Louis, les enfants de Mathilde et Étienne ont grandi. Tandis qu'Etienne s'enferme dans le souvenir de son épouse disparue, la passion et le destin viennent à nouveau frapper sa famille. Sa fille Marie, dont l'époux a été tué dans des circonstances troubles, fait l'objet d'un mystérieux chantage. Quant à son petit-fils Thomas, le voilà fou amoureux d'Agnès, la fille adoptive de Florie, alors que le mariage entre cousins germains est proscrit par l'Eglise...

Sous couvert d'intrigues palpitantes, sans toutefois atteindre l'intensité de l'ouvrage précédent, Jeanne Bourin explore dans le Jeu de la tentation d'autres aspects de la vie quotidienne de l'époque. Par les yeux d'Aude, la fille de Marie, on suit la rudesse des travaux des champs et des moeurs paysannes dans la propriété de Maître Leclerc à Gentilly. En accompagnant Agnès et Thomas dans leur fuite, on se prend à frissonner devant la faune étrange et inquiétante du cimetière des Saints-Innocents. Dans l'atelier qu'elle dirige à Paris, Marie nous fait partager l'art de l'enluminure et le secret des couleurs. Et auprès de son ami Côme Perrin, mercier, on évolue avec curiosité parmi les articles de luxe en vogue, les épices et autres tissus importés d'orient. 

Comme dans La Chambre des Dames, il s'avère que le Moyen Age ressuscité au féminin dans ce milieu bourgeois n'est pas dépourvu d'un certain raffinement. Et l'on s'attache aux déchirements maternels de Marie, au drame d'Agnès, à la volonté farouche d'Aude, dans leurs combats pour aimer et affirmer leur liberté. Rien que de très moderne finalement.
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