Pauline a 14 ans et fit à Argenteuil. Son père, médecin, a pour patient, le pas encore célèbre Claude Monet. Pour plaire à un artiste, ami de son frère, Paulin en vient à s'intéresser à la peinture et plus particulièrement à une nouvelle manière de peindre, que l'on appellera bientôt l'impressionnisme...
Comme tous les titres de la collection mon histoire, ce roman est raconté à la première personne, sous forme d'un journal intime. Il dévoile donc un certain regard de l'éducation à l'art, celui d'une adolescente qui, a priori, ne s'y intéresse pas.
Avec pauline, nous découvrons ainsi jour après jour la naissance d'un mouvement artistique, les motivations de ceux qui le pratique et ce qui le différentie tellement de la peinture de l'époque. Nous voyons progressivement Pauline apprécier ce qu'elle qualifiait à l'origine de "barbouillage", à mesure qu'elle prend le temps d'accoutumer son oeil à cette nouvelle façon de peindre, de chercher les nuances de couleurs et de lumière, de se détacher de l'oeuvre...
Le livre est également une plongée dans la vie quotidienne des jeunes filles de l'époque et de leurs préoccupations qui, finalement, ne sont pas si éloignées des jeunes filles de maintenant.
Un sympathique ouvrage de jeunesse donc, facile à lire et idéal pour ouvrir les enfants à l'art et les familiariser avec le début de la belle-époque
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- Bonjour, Léopold; Figure-toi que nous avons eu la visite d'un peintre il y a quelques jours, c''est un patient de notre père. Tu le connais peut-être.
- Comment s'appelle-t-il ?
- Claude Monet.
- Ah, mais oui ! J'ai vu ses toiles au Salon. Ma petite Pauline, ce n'est pas vraiment un peintre. Il fait des essais mais il ne sait même pas dessiner ! Ce que lui et ses amis font, un enfant de cinq ans pourrait en faire autant, je t'assure ! Même toi qui te plains de ne pas savoir dessiner, tu ferais mieux qu'eux ! Je ne savais pas qu'il vivait par ici. Remarque, ça ne m'étonne pas, lui et ses amis se piquent de peindre des sujets contemporains. Tu sais que, même s'ils font un paysage, ils trouvent le moyen de le dénaturer en y glissant une cheminée ! N'importe quoi...