Hiver indien

Manon est une adolescente réservée, discrète et mal dans sa peau. À l'approche des fêtes de Noël, elle redoute une fois encore de se retrouver en famille, avec ses tantes autoritaires, son père qui ne pipe mot et ses cousins qui l'ignorent la plupart du temps. Incomprise, la jeune fille se sent invisible. Mais, lorsque son père lui annonce que tante Nadia, sa marraine, violoncelliste de renom qui habite New-York et se produit dans le monde entier, sera là pour le réveillon du nouvel-an, la jeune fille s'en réjouit aussitôt. Elle-même pianiste, le trac l'empêche souvent de jouer. Elle espère ainsi, qu'au contact de Nadia, elle saura retrouver confiance en elle...

Dans cet album, Charlotte Bousquet dépeint les relations familiales, fussent-elles compliquées, conflictuelles ou au contraire bienfaitrices et émouvantes. Rabaissée par ses tantes, moquée parfois, ce n'est pas en son père qui l'a élevée seule que Manon va trouver du réconfort mais en la personne de la tante de ce dernier, Nadia. Celle-ci croit en elle et en ses capacités à surmonter les épreuves et le trac qui la paralyse. L'auteure s'attarde également sur les relations difficiles et pleines de non-dits entre le père de Manon et ses soeurs mais aussi entre Nadia et son frère. Ce roman graphique traite intelligemment des problèmes de l'adolescence et du poids de la famille. Manon est un personnage auquel bon nombre d'adolescentes pourront se retrouver. Un personnage fort attendrissant. Graphiquement, Stéphanie Rubini nous plonge dans une ambiance intimiste et sensible.

La couverture, avec cette adolescente à la chevelure bien fournie, triste et seule, avec son piano m'a intrigué.

J'ai découvert l'histoire de cette jeune fille, élevée par son père qui ne sait pas bien comment s'y prendre, qui se sent maladroit, et qui se laisse dicter sa conduite par le reste de la famille.
L'arrivée de sa marraine lui permettra de trouver une personne à l'écoute.

C'est un roman graphique sensible et triste à la fois. On ressent tellement l'isolement de Manon. C'est douloureux, mais le récit est bien rendu.

Une collaboration réussie encore une fois pour ces deux autrices / illustratrices. Après les avoir découvertes dans leur série autour des thématiques adolescentes, ce titre est plus long et plus axé sur la thématique musicale et familiale.
On suit Manon, jeune adolescente mal dans sa peau, dont la famille est plutôt nocive pour son bien être, un père qui se laisse trop influencer par sa fratrie et ne la défend pas, une mère qui a fui sa famille, et des relations assez compliquées en cours avec peu d'amis. Elle est renfermée sur elle-même, la musique est sa passion (le piano en particulier), elle est douée mais n'a pas du tout confiance en ses capacités. Une nouvelle rencontre avec la marraine de son père va l'aider à y voir plus clair et à se trouver en tant que jeune artiste pour tracer sa voie dans le monde de la musique.
Une très jolie fresque familiale avec une réflexion sur la pression que représente parfois les proches vis à vis des rêves de jeunesse. Une ode à la liberté créatrice et à l'acceptation de sa différence. Une tendresse pour les introvertis dans cette oeuvre. Touchante histoire et graphismes très caractéristiques de Stéphanie Rubini avec un travail sur les couleurs réussi et pertinent.

Manon ne trouve pas sa place. Sa mère est partie et la famille de son père semble en permanence la rabaisser ou l'ignorer.

Seule sa tante Nadia, qui est elle-même rejettée pour avoir abandonné son mari et son fils pour vivre sa passion de la musique Outre-Atlantique, est capable de redonner plaisir aux réunions de famille.

Or justement, elle revient exceptionnellement pour Noël... Comment vont se passer les fêtes ? Manon va t-elle arriver à exprimer son mal-être ?

Une très jolie bande-dessinée, tant par sa forme que par le message qu'elle transmet.

J'ai beaucoup aimé les planches qui distillent sobrement mais avec élégance les couleurs. de la même façon, les cases sont aérées et privilégient les jeux de regard.

De la même manière, j'ai été séduite par cette adolescente mal dans sa peau qui a perdu la confiance en elle et tente de conserver un peu d'estime de soi.

Le récit décrit à merveille la complexité des relations familiales et la nécessité de se trouver des alliés dans ce milieu parfois hostile au bel épanouissement de l'adolescence.

A lire et à offrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..

Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini ont créé une chouette série de petites BD à destination des ados portant sur des sujets tels que le harcèlement ou l'homosexualité et qui reprenaient différents personnages d'une même classe qui se croisaient d'un tome à l'autre.
J'avais bien aimé et j'étais contente de retrouver ce duo pour cette BD nettement plus longue.
J'en ressors un peu déçue.
J'aurais aimé plus de profondeur, plus de densité, plus de corps.
Certes, le personnage de Manon est touchant par sa fragilité, son mal-être mais les auteur ont tellement voulu la présenter comme quelqu'un d'invisible aux yeux des autres qu'elle semble presque aussi effacée à ceux du lecteur.
Finalement, elle glisse sur les cases et ne nous émeut pas suffisamment pour qu'on s'attache réellement à elle.
La lecture reste agréable mais peu marquante.
Le dessin est, quant à lui, très sympathique.

"Hiver Indien" a pour héroïne Manon, qui ne trouve pas sa place dans sa famille. Ce n'est pas tellement qu'elle soit ado, ses cousins le sont aussi. C'est plutôt qu'elle est sans cesse ignorée voire rabaissée par une famille pleine de ressentiments et de non-dits. Et son père laisse faire, sous prétexte d'éviter les disputes.
Pourtant Manon est intéressante : intelligente, passionnée de musique... Atouts qui vont être mis en valeur lors de la venue de Nadia, grande-tante anticonformiste exilée à New York pour vivre de sa passion (le violoncelle).

J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir la plume de Charlotte Bousquet et découvert avec intérêt le trait de Stéphanie Rubini.
Elles ont su saisir ces moments flottants, lors desquels on se sent exclu d'un groupe sans qu'il n'y ait de réelle volonté de nuire. Excellente idée aussi de choisir les fêtes de fin d'année en trame de fond. On sait comme ces moments sont susceptibles de faire ressortir les vieilles rancoeurs !
Je suis passée totalement à côté des références musicales, mais les auteures ont la gentillesse d'éclairer les différents thèmes des oeuvres citées.

J'ai beaucoup aimé les personnages de Manon et Nadia, ce qui les unit si vite, par delà l'éloignement et la différence d'âge. Leur relation est douce et stimulante, très agréable à suivre.
J'ai eu plus de mal avec la fin et cette idée latente qu'une femme ne peut s'épanouir si elle est lestée d'une famille (tant la mère de Manon que Nadia ont quitté maris et enfants pour vivre leur passion, c'est un peu systématique). Oui, certaines familles sont étouffantes. Mais d'autres apportent au contraire en vrai élan et un soutien précieux. Si, si, il paraît que ça existe !

Manon déteste Noël, et sa famille. Chaque année c'est la même chose, elle est invisible : on ne se préoccupe que de ses tantes et de son cousin. Elle se contente d'encaisser sans rien dire les piques acerbes qu'on lui envoie. Manon vit seule avec son père, sa mère est partie à l'autre bout du monde. Elle prend des cours de piano, elle est douée mais n'a aucune confiance en elle. Cependant, cette année, pour le réveillon, débarque Nadia, qui réside à New York et qui est la marraine de son père. Violoncelliste, elle va prendre Manon sous son aile, le temps de quelques jours, et lui permettre de révéler son talent pour le piano. Entre ces deux personnages se tisse une relation unique autour de la musique et de la rencontre de deux personnalités et de deux instruments. Seulement, Nadia est venue en France pour faire ces adieux à sa famille et à Manon. Gravement malade, elle lui transmettra la passion de la musique avant de rendre son dernier souffle.

Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini signent ici une collaboration unique, assez éloignée de leurs autres bande-dessinées "Mots rumeurs, mots cutter" ou "Rouge Tagada". Les dessins sont splendides, vivants et délicats et l'histoire est touchante, originale et prenante. Ajoutez à cela des personnages attachants, aux personnalités bien construites, et vous obtenez "Hiver Indien", un roman graphique/bande-dessinée, extrêmement réussit, un vrai délice littéraire.

Dès les premières pages, on ressent une atmosphère étrange, indescriptible. Pas malsaine, mais mélancolique, ou plutôt joyeuse, et dérangeante, mais en fait agréable car ce livre est inlâchable ; bref, une ambiance ineffable, qui emporte le lecteur et ouvre les portes de l'histoire que ces deux autrices vont nous raconter. Lorsque Nadia arrive, et que le récit commence alors vraiment, l'intrigue s'écarte de la "famille parfaite en apparence mais horrible en réalité" pour aborder enfin le vrai sujet du livre : la musique, la passion pour celle-ci, et la transmission. Et il est difficile de ne pas avoir envie d'acheter le premier piano venu après cette lecture, car cette histoire, au delà d'être fascinante, est très convaincante et contagieuse... !

On sent également que le texte est très travaillé. Charlotte Bousquet est avant tout une auteure et le concept de "roman graphique" est ici parfaitement illustré. Si vous n'avez pas encore lu "Hiver Indien", je n'ai qu'une chose à vous dire : rendez-vous le plus vite possible dans la librairie la plus proche : cette lecture est un régal !!!

C'est une bd de femmes destinées aux jeunes adolescentes qui doivent s'affirmer pour prendre le destin de leur vie entre les mains. Bref, le genre que j'aime bien car il faut se battre dans la vie pour réussir et non baisser les bras en attendant que les choses se fassent. Il est vrai que parfois l'entourage familial constitue plutôt un obstacle dans l'accomplissement de soi à cause de vieilles jalousies et rancoeurs. Il faut alors aller au-delà.

C'est tout le parcours de cette Manon 16 ans qui va faire une rencontre qui aura une incidence sur sa passion de la musique. La bonne marraine, violoncelliste de renom, revient de New-York, afin de participer aux fêtes de fin d'année avec la famille. Parfois, il suffit de la bonne personne avec de bonnes intentions pour lever tout les doutes. Une rencontre fort utile mais avec un prix à payer...

Bref, un album intimiste et rafraîchissant qui sonne juste. Oui, il n'y a pas que l'été indien !

L'adolescence et les moments de doute. Avec un sentiment de toute puissance pour certains , de vulnérabilité pour d'autres ou encore d'invisibilité. C'est ce que ressent Manon, une insignifiance du quotidien, dans sa famille, face à son piano, face à l'absence de sa mère et la mise en retrait de son père.
Certains adultes brisent, cassent, rabaissent sans même le réaliser du haut de leurs années de plus. D'autres adultes, rares, viennent parfois réveiller, adoucir l'âpreté des sentiment et éclairer les jours obscurs. C'est ce que fait Nadia. Avec toute sa fragilité, elle parvient à offrir de la force à Manon, à la révéler à elle-même , notamment en lui parlant avec la musique et en la réconciliant avec les touches blanches et noires du piano.
Un joli récit sur les doutes et les douces rencontres qui peuvent nous changer.

A l'approche des fêtes, Manon sent le désespoir poindre à l'idée de retrouver sa famille. La perspective de passer une fois encore inaperçue aux yeux de ses tantes et ses cousins, de devoir faire bonne figure, de recevoir des cadeaux qui ne lui ressemblent en rien, tout cela l'angoisse.

Pourtant cette année, pour Manon, décembre commence sur une bonne nouvelle: l'arrivée en France de Nadia, la marraine de son père. Musicienne comme elle, Nadia est la seule à pouvoir la comprendre et son retour laisse présager de plus joyeuses fêtes.

La collaboration de Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini nous offre une bd sensible et délicate, un bel album où pointent la mélancolie et la pâleur de Manon. Un récit qui fait la part belle à la force des rêves, l'importance des bonnes rencontres et la musique omniprésente.
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