Marie est une jeune fille timide, mal dans sa peau et se trouvant grosse. Elle a une grande passion : créer des bijoux mais aussi des vêtements. Aussi, lorsque la prof de techno lui demande de l'aider à confectionner les costumes pour la pièce de théâtre de fin d'année, elle accepte aussitôt. Une manière aussi d'approcher Soan dont elle est secrètement amoureuse. Même si ses camarades de classe sont admiratifs devant son travail, la jeune fille se sent invisible à leurs yeux. Invisible aussi aux yeux de ses parents. Mais, lorsque Soan lui demande de créer un bijou qu'il compte offrir à sa soeur, Marie se sent revivre et décide de se reprendre en main. Bercée d'illusions, elle ne semble pas voir la vérité en face...
Charlotte Bousquet traite avec justesse du mal de vivre des adolescents. Dans cet album, elle dresse le portrait de Marie, une jeune fille complexée, un peu solitaire et qui a du mal à trouver sa place. Elle se sent tout simplement invisible, aussi bien à l'école que chez elle. Un portrait tout en finesse, d'une grande justesse mais terrible. L'auteure aborde avec sensibilité le mal de vivre, la solitude et le passage délicat de l'enfance à l'adolescence. Un album touchant, un brin mélancolique et une jeune fille émouvante dans sa quête de soi. Un portrait percutant servi par un trait réaliste et des couleurs acidulées.
Rappelons que le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans.
Une fin en forme de coup de poing pour cette série de romans graphiques dont chacun peut se lire indépendamment même s'ils se complètent. Difficile de fermer le livre ensuite tant les auteurs arrivent à nous impliquer dans cette trajectoire dramatique.
Il existe peu de livres à proposer aux jeunes élèves sur évoquer la question du suicide. Mais Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini n'ont peur de rien ! Après l'identité sexuelle et l'homosexualité, le harcèlement et la mise à l'écart, elles assurent un traitement de choc pour nous aider à comprendre l'inacceptable : qu'un enfant se donne la mort.
Marie est invisible aux yeux de tous, à la fois de ses parents et de ses camarades d'école. Sa passion est la création de bijoux. Son secret est l'amour qu'elle porte à Soan. Elle accepte de participer à la mise aux points des costumes pour la pièce de l'école.
Mal dans sa peau, elle décide de se reprendre en main afin de tenter de séduire Soan...
Un roman choc avec une fin malheureusement sombre qui hante le lecteur bien après sa lecture. Il y a une vraie cohérence entre le texte et les illustrations. Tout est dit en finesse et avec pudeur. Tous les gestes, tous les regards sont travaillés et les non dits apparaissent dans l'entre-deux cases.
Les thèmes du théâtre scolaire et de la création de bijoux insèrent un peu de lumière même évanescente dans le récit.
Un livre à la portée de tous grâce à sa mise en image par la forme graphique. Un outil pour parler ensemble du mal être des adolescent et enfin recréer un lien adulte adolescent qui est bien mal mené par ces histoires qui semblent avant tout parler de solitude.
Marion est une adolescente complexée qui se cache dansnses vêtements et derrière sa longue chevelure et souffre de cette isolation qui la rend invisible aux yeux des autres ados occupés à vivre au mieux leur vie et des membres de sa famille trop occupés à leurs propres soucis.
Un jour pourtant, Soan, le beau gosse de sa classe qui ne se prête pas au jeu des harcèlement lui adresse la parole. Et elle voit dans un intérêt soudain un espoir que peut-être les choses pourraient changer pour elle.
C'est un travail abouti que Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini nous livrent ici. Les dessins reflètent parfaitement l'adolescente mal dans sa peau avec des contrastes avec les couleurs qu'elle ne porte pas qui se retrouvent sur les aliments qu'elle englouti pour se réconforter et les bijoux qu'elle fabrique pour exprimer ce qu'elle est derrière ses complexes.
Un sujet grave avec une fin abrupte qui aurait mérité un étoffement - avec un kaléidoscope des réactions de quelques personnages par exemple, pour montrer que l'indifférence tue et le mal-être peut conduire à des extrêmes, et pas que dans le cadre de harcèlement scolaire.
Marie est une jeune fille qui nourrit une passion pour la création de bijoux. C'est dans celle-ci qu'elle se plonge pour oublier la solitude qui la ronge un peu plus tous les jours. Car en plus de ses rondeurs, Marie ne trouve pas sa place et se sent invisible aussi bien aux yeux de ses parents que ceux de ses camarades. Heureusement, dans tout ça, il y a Soan, le beau Soan, qui a toujours un mot gentil et dont Marie est amoureuse…
Alors, je dois vous avouer que je fais tout à l'envers puisque Invisible est le dernier volume du projet de Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini : écrire autour d'une photo de classe. Après Rouge Tagada, Mots cutter mots rumeurs et Bulles et Blues, ce roman graphique clôt donc cette série qui n'a pas peur de mettre en avant des sujets difficiles de l'adolescence.
Malgré ce petit écart dans l'ordre de lecture, Invisible se lit parfaitement bien de façon indépendante et pour avoir lu Mots Cutters Mots Rumeurs juste après, je vous assure que ça ne gâche en rien le plaisir de découverte.
Nous sommes donc face à un court roman graphique qui traite avec une incroyable justesse du sentiment de solitude et ses conséquences. Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini ne s'embarrassent pas de superflu et, bien que le tout soit très sombre, j'ai apprécié que les auteurs n'enjolivent pas la situation, soient directes et franches avec leurs lecteurs.
L'écriture de Charlotte Bousquet s'allie à merveille aux illustrations de Stephanie Rubini. Je trouve qu'il s'en dégage un mélange de douceur et d'acidité étonnant. J'ai beaucoup aimé lire ce roman graphique et je me suis sincèrement prise d'affection pour la jeune Marie. J'ai été touchée par son histoire, ses sentiments et la tristesse qui se dégage d'elle. Il est d'ailleurs étonnant que je me sois autant attachée à un personnage qui n'a finalement été dans ma vie que pendant une petite demi heure de lecture. Mais je crois que le réalisme de la situation, de ce que Marie ressent, a beaucoup aidé dans ce sens.
En Bref
Invisible est un superbe roman graphique qui ose aborder la solitude de l'adolescent sans faux semblants ni pincettes. Déployant une bien triste réalité, Charlotte Bousquet et Stephanie Rubini font preuve d'un grand talent et d'une justesse à couper le souffle grâce à leur complémentarité visible.
Je vous conseille donc fortement la lecture de cette série de romans graphiques dont Invisible est le dernier ; et je compte, pour ma part, découvrir les autres sous peu.
Il est rare de trouver des B.D. aussi tragiques en littérature jeunesse… et pourtant cette jeune fille qui se sent invisible ressemble à tellement d'autres que nous avons croisé un jour où l'autre !
Le graphisme est plutôt simple et réaliste avec des couleurs chaudes. le scénario construit pas à pas nous menant jusqu'à l'instant du drame ménage des moments de répit plus joyeux. le format est petit néanmoins l'histoire est dense et l'on y aborde des thèmes intéressants.
Je ne m'explique pas l'attitude des parents capables de payer l'orthophoniste, le psy et le judo au plus petit mais rien pour la grande ? pas même un peu d'attention, de dialogue ? quand on sait combien l'adolescence est un passage difficile. Ici pas de harcèlement, pas de rejet mais un mal être si profond que la jeune fille ne peut communiquer avec quiconque.
Un portrait en finesse, une analyse juste de l'adolescence.
Une histoire terriblement tragique !
Toute la journée j'ai eu une boule dans la gorge, une boule de larmes dures et salées qui m'empêchait de respirer.
Marre d'être la grosse serviable, la fille gentille dont on ne se souvient jamais. L'invisible qui traverse sa propre vie en faisant bien attention à ne pas se faire remarquer.
Invisible.
Invisible, comme ses camarades de classe qui traversent en silence notre adolescence.
Invisible, comme cette détresse, silencieuse jusque dans les larmes.
Berlin... Forcément ça les fait rêver.
Moi, rien que l'idée d'être parmi eux, invisible, ça me donne la nausée.
Même si Soan a pris ma défense ce jour-là, j'ai eu honte.
Honte d'être là.
Haine d'être moi.
Qui est le personnage humain principal ?