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EAN : 9782354882068
395 pages
Gulf Stream Editeur (30/11/-1)
4.05/5   202 notes
Résumé :

Solange, dix-sept ans, court les bals parisiens en compagnie de Clémence et Lili. Naïve, la tête pleine de rêve, elle se laisse séduire par Robert Maximilien et accepte de l’épouser.

Mais son prince est un tyran jaloux, qui ne la sort que pour l’exhiber lors de dîners mondains. Coincée entre Robert et Emma, sa vieille tante aigrie, Solange étouffe à petit feu.

Heureusement Lili la délurée et la douce Clémence sont là pour la s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (104) Voir plus Ajouter une critique
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Ce récit historique romancé, à chapitres courts, oscillant entre journal intime, celui de Solange, extraits d'articles de journaux de l'époque :----- le Parisien, L'Humanité, le Matin, L'éclair-------lettres poignantes de poilus , courriers des différents protagonistes, avec en toile de fonds , la 1ère guerre mondiale conte les destins entrecroisés de trois femmes : Clémence, Lili et Solange et leur évolution ainsi que celle de personnages secondaires foisonnante , entre 1910 et 1920.

Travailler à l'usine dans des conditions difficiles, nourrir les enfants, soutenir les hommes partis à la guerre, supporter les restrictions, de la simple ouvrière à la petite bourgeoise, s'engager comme infirmière, danser dans les cabarets, toutes les catégories sociales sont représentées, de la putain pour les troupes du front, à la bonne, aux artistes ........
Entre Belle époque, guerre mondiale et années folles, chaque héroïne luttera , à sa manière contre le carcan du silence et des préjugés, les cancans et les non- dits, la violence des hommes,la condition de vie à l'arrière, l'enfermement dans les caves sombres, les restrictions , les blessés, la douleur et l'arrachement du deuil, l'injustice ........
On assiste à la mutation de la société , rien ne sera plus comme avant ..........
On croise les grands noms des artistes de l'époque, Marcel-Proust ou Colette, on lit" La paix chez les Bêtes ", Les trois mousquetaires" de Dumas, Alcools,"Jean - Christophe" de Romain-Rolland, , on va au théâtre voir "La dame aux camélias " .........
C'est un écrit intéressant , vivant , original grâce à la construction alternée entre journal, lettres, presse même si l'écriture est banale .
La guerre a bouleversé le monde, détruit des vies et changé la société........on assiste aussi à la création de nouveaux journaux ...
Surtout , malgré l'angoisse latente, le fanatisme patriotique , la misére et la souffrance de tant de vies perdues, les milliers de morts, les femmes vont lutter , s'organiser sans les hommes, lutter avec courage et détermination , se battre pour leur liberté et leur émancipation !
Amitié , loyauté , liberté ,affranchissement , trois mots clés pour les femmes de ce récit à qui la guerre permet paradoxalement , de résister , avancer et se lancer peu à peu dans une mutation irréversible !
Je ne connais pas l'auteur , je remercie Marylin ,mon amie de la médiathéque qui me l'a proposé.
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Là où tombent les anges, publié à l'occasion du centenaire de la Première guerre mondiale et récompensé par le prix du Jury 2016, est un roman émouvant, touchant très original par sa conception, extraits de journaux, actualités, lettres , journal intime, et surtout par le choix du narrateur.
Là où tombent les anges c'est la guerre à l'arrière des lignes, c'est la vie de ces milliers de femmes qui ont pris le chemin de l'usine, oeuvrer nuit et jour pour fabriquer munitions, vêtements , envoyer des colis. Ces femmes , sorties de l'ombre, ces femmes au foyer telles que les voulaient la société, la gente masculine ..Premiers pas accomplis dans la douleur mais aussi dans la fierté !
Solange est une jeune fille montée à Paris à 17 ans. Elle a fui un père alcoolique que l'ivresse rend fou furieux, elle a sauvé sa peau! Petite midinette, elle s'est étourdie dans les bals et les bras de ses amoureux mais elle s'est finalement posée dans ceux d'un banquier Robert Maximilien, elle va connaitre la sécurité et le confort d'une vie bourgeoise . Malgré les mises en garde de ses amies Lili, Marthe et Clémence elle accepte le mariage à charge pour elle de s'occuper d'Emma la tante acariâtre De Robert. Adieu liberté et indépendance. Robert est un despote, jaloux , ombrageux , manipulateur.... La guerre éclate...
Charlotte Bousquet sait donner du rythme à son récit. Les chapitres s'enchainent. Les lettres venues du front laissent transparaitre le calvaire vécu par les Poilus. Les journées de nos parisiennes nous racontent le quotidien de ces femmes, mises à la tâche, le plus souvent exploitées, mal -payées. L'angoisse les mine, les nouvelles de leurs proches partis au front se font rares, la mort plane, il leur faut subvenir à leurs besoins et souvent à ceux de leur progéniture. Solange nous ouvre les portes de milieux différents, celui des ouvrières qui fabriquent les armes de guerre souvent au risque de leur vie , celui de la bourgeoisie bien pensante qui relaie les discours du gouvernement, celui d'un monde artistique, où l'on aspire à une liberté intellectuelle et à une vie sexuelle plus épanouie...
Un roman que j'ai lu, que dis-je que j'ai dévoré.,une lecture aussi plaisante qu'instructive.
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Maltraitée par un père tyrannique et violent, Solange quitte Auvers-sur-Oise en 1912, à dix-sept ans, pour rejoindre Lili, son amie d'enfance devenue artiste à Paris. Solange n'a ni son talent ni son audace, elle sera 'cousette', puis se mariera par confort. Arrive la guerre, les hommes partent, les femmes restent à l'arrière, s'autonomisent, assurent les travaux agricoles, conduisent des bus, participent à l'effort de guerre en travaillant dans les usines d'armement. Certaines vivent dans la terreur que leur chéri se fasse tuer, d'autres savourent cette liberté nouvelle - entre deux permissions de l'époux maudit. Elles se rapprochent, deviennent solidaires, tombent amoureuses...

Le ton est un peu désuet et mièvre. C'est peut-être voulu pour mieux rendre compte de l'ambiance d'alors et de l'état d'esprit de la naïve Solange ?
Malgré tout, ce roman est agréable à lire, et nous en apprend beaucoup sur la première guerre mondiale à l'arrière et sur la condition féminine au début du XXe siècle (liberté et précarité vs liens du mariage et confort matériel).

Lire plutôt et/ou aussi :
- 'Maisie Dobbs' de Jacqueline Winspear, sur les gueules cassées ;
- 'Chien Loup' de Serge Joncour, pour la Première guerre mondiale du côté des civils.
Voir les tableaux d'Otto Dix, pour la déchéance des hommes revenus des tranchées blessés dans leur chair et leur âme.
___

[ PS : fréquentes erreurs de conjugaison pour la première personne du singulier au conditionnel - confusion avec le futur ]
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Très agréablement surprise par la qualité de ce roman jeunesse !!
Le sujet de la guerre n'est pas ma tasse de thé, le résumé ne m'emballait pas plus que ça, je craignais de lire du « convenu » et « déjà lu » … or il n'en est rien !

Certes le fond est bien la Première guerre Mondiale puisque le récit s'étend de 1912 à 1920. Toutefois l'auteur ne propose pas uniquement de narrer la dure vie dans les Tranchées : si l'atrocité en est perçue via les lettres et autres écrits reçus par les femmes des Poilus, c'est bel et bien la vie de ces femmes restées en ville qui est ici racontée avec précision et détail. En effet cette Guerre fut longue et douloureuse pour toute la population : privation, peur pour un fils, un père, un mari envoyé au Front, obligation de travailler, exploitation des patrons qui paient un salaire de misère, augmentation des loyers et des denrées, dénonciations et censure, mensonges politiques, vérité camouflée, injustices… la liste est longue !
J'ai aimé la façon qu'a choisi Charlotte Bousquet de tisser son intrigue entre récit à la troisième personne, journal intime de sa protagoniste à la première personne, les différents courriers échangés entre différents personnages, les extraits des journaux de l'époque, des citations d'auteurs de l'époque également. le lecteur a ainsi un panel d'idées et de points de vue qui se confrontent, s'opposent ou se rapprochent. C'est très intéressant et c'est sans doute ce qui m'a plu. Nous n'avons pas là « un seul son de cloche », bien au contraire. Chaque lecteur peut prendre parti selon ce qui lui convient.
Sans doute, le fil directeur est-il la condition féminine de l'époque car il est vrai que la plupart des personnages sont des femmes, et qu'elles vivent toutes sortes d'expériences de vie. Nous découvrons le travail des munitionnettes, les infirmières ou chanteuses sur le front pour aider les soldats, les marraines de guerre, les premières femmes travaillant dans le métro ou encore à l'ouvroir.
J'ai aimé que le récit se déroule à Paris, en partie dans un milieu aisé où l'on reçoit les artistes dans son salon. Nous croisons ainsi Marcel Proust, y lisons Colette, Conan Doyle, Jack London, évoquons Paul Poiret ou encore l'engagée Hélène Brion. de nombreux films sont cités. C'est toute la vie culturelle qui transparait.

Ce roman est une véritable fresque historique du Paris des années 10 à 20. Fort bien écrit du reste et très documenté ce qui ne gâche rien…n'est-ce pas ?
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J'ai beaucoup aimé ce livre jeunesse mais qui convient aussi parfaitement aux adultes, c'est un excellent roman historique et je ne suis pas passée loin du coup de coeur.

Solange, seize ans habite Auvers sur Oise, son père est alcoolique et très violent. Elle ressemble à sa mère qui l'a abandonné (on comprend pourquoi!) et le père se venge sur sa fille. Un jour qu'il s'est montré encore pire que d'habitude, Solange décide de s'enfuir à Paris pour rejoindre son amie Lilly. Celle-ci se produit dans un cabaret et se montre très délurée. Solange reste sage et trouve un emploi dans un atelier de couture, les journées sont longues, le salaire bien maigre, mais elle est heureuse, découvre la vie parisienne, le cinéma, le théâtre et même un premier amour avec Aurélien, un étudiant en droit. Ils vivent l'instant présent, le jeune homme ne lui promet rien et elle craint de le perdre, ce qui ne manque pas d'arriver. Elle rencontre ensuite Robert, un banquier qui lui propose le confort matériel pour s'occuper de sa vieille tante, puis le mariage. Solange se sent en sécurité avec lui même si elle ne l'aime pas et accepte, malgré les mises en garde de Lilly qui a compris sa vraie nature. Ils se marient fin 1912, Solange devient une bourgeoise, elle a de l'argent, mais subit de nombreuses brimades De Robert et de Tante Emma.

Nous suivons la vie des deux filles ainsi que de leurs amies Marthe et Clémence, puis plus tard des nouvelles amies de Solange de 1912 à 1920. Lilly est une artiste de cabaret, les deux autres sont ouvrières dans des ateliers de couture. Elles restent liées tout au long de la guerre, Solange est consciente d'être une privilégiée, alors que Clémence connaîtra la misère des usines de munitions, par contre son mari l'aime.

Ce livre est très bien documenté, il mêle histoire et roman. On y rencontre des personnages importants de l'époque comme Marcel Proust, chaque chapitre, plutôt court, commence par la citation d'un article de journaux, d'une chanson, d'une lettre de poilus ou autre texte contemporain. le contexte est vraiment très bien posé et développé. On suit le destin de ces femmes de différents milieux, en particulier durant la guerre qui marque la fin d'un monde et le début du monde « moderne ». Cette pluralité sociologique est particulièrement intéressante, l'auteure écrit d'un point de vue féministe pour nous conter comment ces héroïnes vont conquérir leur liberté, chacune à leur manière. La violence est ce qui caractérise le plus la condition féminine au début du vingtième siècle, les filles sont soumises à l'autorité de leur père, les femmes de leur mari et les plus pauvres à celle de leurs patrons qui ne font pas dans la dentelle. Les femmes sont soumises, écrasées et on ne leur demande pas leur avis. Lilly et Solange commencent par fuir leurs pères et découvrent une vie plus libre à Paris, mais Solange voit rapidement son côté un peu illusoire au vu des contraintes économiques qui les écrasent : Que deviendra Lilly lorsqu'elle aura perdu la fraîcheur de sa jeunesse ? Elle préfère donc se mettre sous le joug De Robert qui l'écrasera et la dominera, lui interdisant de voir ses amies, et après la guerre se révèlera du même tonneau que son père, seulement à ce moment elle ne sera plus une jeune fille craintive et saura se défendre. Clémence épousera Pierre un instituteur qui fait contrepoids à ces hommes dominateurs, un homme très moderne qui aime vraiment sa femme et lui ouvrira les portes de la culture malgré leur pauvreté.

Du point de vue sociétal, la guerre marque aussi la fin du dix-neuvième siècle, les hommes partis sur le front, les femmes doivent les remplacer dans les usines militaires ou pour conduire les trams et les métros. En 1919, elles refusent de reprendre leur place au foyer, c'est le début de la lutte pour leur émancipation. le roman nous raconte la vie des Parisiens durant cette période, même si les hommes donnent des nouvelles du front, surtout Pierre, le mari de Clémence. Si la société et les femmes évoluent beaucoup durant cette période, les hommes reviendront traumatisés, mutilés et souvent alcooliques et très violents comme Robert.

Solange et Tante Emma sont les deux personnages principaux, elles sont très attachantes, même la tante qui révèlera à sa protégée le pourquoi de son attitude hostile du début et les raisons de sa tolérance envers la tyrannie de son neveu, dont elle souffre aussi. Leur psychologie est très élaborée et réaliste. L'évolution de la jeune fille est particulièrement intéressante. Elle s'ouvrira au monde et lorsque Robert se révèlera être une copie du père, elle aura les moyens de ne plus être une victime. Pierre est aussi un personnage très attachant, mais malheureusement peu réaliste : En effet les horreurs de la guerre, si bien décrites dans ses lettres semblent lui glisser dessus comme de l'eau sur les plumes d'un canard, sa pureté n'en sera pas altérée, ce qui est peu vraisemblable. le courrier envoyé du front, surtout les lettres de Pierre est aussi peu réaliste, la censure veillait à ce que la vérité des combats et des exécutions sommaires de « déserteurs » ne parviennent pas à l'arrière. La propagande du gouvernement est bien présente dans le roman, qui montre que les civils n'en croyaient plus un mot après un ou deux ans de guerre. Après le conflit, la société met une nouvelle fois la pression sur les femmes pour les obliger à accepter les handicaps physiques et ou psychiques de leurs maris, on ne quitte pas un héros, même s'il est devenu alcoolique, violent et n'a plus figure humaine, une nouvelle violence faite aux femmes par cette société patriarcale, qui sera heureusement vite ébranlée.

Un très beau roman que je recommande chaleureusement.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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critiques presse (3)
Ricochet
17 novembre 2015
Un magnifique roman qui ne s'oublie pas facilement, et sans doute un des plus intenses de Charlotte Bousquet.
Lire la critique sur le site : Ricochet
LeJournaldeQuebec
19 octobre 2015
Un roman d’une beauté surprenante, d’une vulnérabilité, mais d’une force, en même temps, qui ne laissent ­personne indifférent.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
HistoiresSansFin
21 août 2015
Deuxième texte de la nouvelle collection Électrogène des éditions Gulf Stream, nous sommes prêts à parier que Là où tombent les anges va certainement être l'un des grands succès de l'automne et sera couronné de plusieurs prix prestigieux.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Noël approche. Pas de permission pour les soldats. Clémence désespère et moi, je respire puisque Robert ne rentre pas à Paris. Ici, on prépare les fêtes avec ferveur : tu ne peux imaginer le nombre de colis bourrés de lainages, chocolats, pipes, tabac et gilets de corps qui partent chaque jour sur le front. Dans tous les journaux, on fait appel au dévouement des mères, épouses et sœurs. Travaillez plus, travaillez jusqu’à tomber d’épuisement, travaillez même si vous n’êtes pas payées, la France et vos hommes vous en seront reconnaissants. Les vitrines des grands magasins regorgent de produits en tous genres destinés aux Poilus et à leurs fils. Et bien sûr, les réclames, dans les journaux, vantent mille et un articles destinés à améliorer l’ordinaire des soldats… Clémence a failli acheter des pilules destinées à fortifier le sang de son mari. Heureusement, Marthe l’en a empêchée ! L’une de ses collègues a envoyé des médicaments du même genre à son fils, et il a été malade pendant une bonne semaine.
Je me sens extérieure à tout cela, même si je participe à l’effort de guerre. Chaque mardi et chaque jeudi, je retrouve Blanche et Odile chez Catherine Villepreux pour un thé caritatif. Imagine une douzaine de bourgeoises vêtues de la façon la plus austère possible, qui tricotent, cousent, des vêtements pour les enfants victimes de la guerre. D’après ce qu’elle nous a expliqué, l’idée lui est venue en lisant l’histoire de Denise, une fillette blessée par une bombe à la fin du mois de septembre. La petite a fait preuve d’un courage exemplaire, malgré sa blessure et a demandé aux secours de ne pas inquiéter sa mère. Les journaux se sont emparés de l’histoire et en ont fait une héroïne nationale. Catherine Villepreux s’est sentie « inspirée ». Sa cause en vaut bien une autre. Georgette, qui vit près du Cirque d’hiver, est de plus en plus effrayée par l’afflux de réfugiés belges. Comment les loger ? Comment les nourrir ? Faut-il leur faire confiance ? Pour Catherine, dont la générosité et l’inspiration ont des limites, la réponse est évidente : on ne peut pas accueillir tout le monde, on ne peut se fier à des étrangers.
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"J'ai vu , hier, les victimes des derniers raids d'avion .
Encore ne les ai- je pas vues toutes.
Car elles sont mille , dix mille , cent mille ......
Je ne sais combien, je n'ose savoir combien de mille........
Je ne crains pas que la censure me coupe cette prévision alarmiste.......
Vous tremblez?
Il y a de quoi .
Vous trembleriez davantage si vous alliez rue de la Bûcherie, oú l'on examine les enfants pauvres de Paris que les réveils en pleine nuit, les séjours dans les caves, les courses dans les escaliers gelés ont doté de pneumonies, de bronchites aiguës,d'éruptions, de fièvres, d'angines, de tics nerveux..".......

"Les enfants de Pâques " par Colette, L'éclair, 31 mars 1918 ..
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[ août 1917 ]
De plus en plus ouvertement, des syndicats de travailleurs, des personnalités politiques, s’opposent au travail des femmes. Certains craignent qu’elles ne volent la place de leurs époux partis sur le front. D’autres évoquent leur fragilité, l’incompatibilité de tâches pénibles avec la nécessité de procréer. Il faut semer de la graine de poilu, faire son devoir de Française en donnant des enfants à la patrie. Et, ainsi que le conseillent les rengaines les plus populaires, accepter aussi bien l’enthousiasme du soldat à son retour du front que de ne pas être la seule femme dans sa vie. Prétexte ? Le repeuplement.
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« Te contenter de ça. »
Les mots de [son amie] ressurgissent, douloureusement blessants, douloureusement justes.
« Te contenter de ça. »
Une existence passive, coincée entre une vieille infirme aigrie et un homme dont les exigences sont celles d'un tyran.
« Te contenter de ça. »
Une existence faite de mensonges et de mesquineries, de petites trahisons et d'ennui.
Et encore, nous allons au spectacle. Nous sortons. Quand nous aurons un enfant, il ne me restera même plus cela.
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le fréquenter, passe encore, mais quitter ton travail pour aller tenir compagnie à sa vieille tante et lui faire la lecture ? Je ne te comprends pas. Quand tu es arrivée, tu voulais une vie de bohème et la liberté ! Où sont passés tes rêves, Solange ? Pourquoi t'enterrer avec ce petit bourgeois qui t'écrase de tout son poids ?
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Vidéo de Charlotte Bousquet
Connaissez-vous les Petits Champions de la Lecture ? Il s'agit d'un grand jeu national de lecture à haute voix, lancé en 2012 et présidé par Antoine Gallimard. Son objectif : encourager la lecture chez les plus jeunes et rappeler que lire est avant tout un plaisir ! À la librairie Dialogues, comme c'est le cas depuis plusieurs années, nous avons eu la grande joie d'accueillir la finale des Petits Champions de la Lecture pour le nord Finistère, au début du mois. Et cela nous a donné envie d'imaginer un épisode spécial de notre podcast, avec de belles idées de lecture pour les enfants. Jérémy et Amélie, nos libraires du rayon jeunesse, ont préparé une sélection de nouveautés pour les 9-13 ans à dévorer dès maintenant.
Bibliographie:
- Cruc, de David Walliams (éd. Albin Michel) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16662149-cruc-elle-a-tout-mais-elle-veut-toujours-un-c--david-walliams-albin-michel
- Crime à Ålodden, de Jorn Lier Horst (éd. Rageot) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20133913-serie-clue-crime-a-alodden-jorn-lier-horst-rageot-editeur
- le Plan extravagant de Vita Marlowe, de Katherine Rundell (éd. Gallimard Jeunesse) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18886078-le-plan-extravagant-de-vita-marlowe-katherine-rundell-gallimard-jeunesse
- Charles 1943, de Florence Medina (éd. Poulpe Fictions) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20161666-charles-1943-florence-medina-poulpe-fictions
- le Berger et l'Assassin, de Régis Lejonc et Henri Meunier (éd. Little Urban) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20130420-le-berger-et-l-assassin-regis-lejonc-henri-meunier-little-urban
- L'Héritière des abysses, de Rick Riordan (éd. Albin Michel) https://www.librairiedialogues.fr/livre/19855693-l-heritiere-des-abysses-rick-riordan-albin-michel
- Les Enfants des saules, de Charlotte Bousquet (éd. Gulf Stream) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18464450-1-les-enfants-des-saules-t-1-les-descendants-charlotte-bousquet-gulf-stream
- April et le dernier ours, de Hannah Gold (éd. Seuil Jeunesse) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20130359-april-et-le-dernier-ours-hannah-gold-seuil-jeunesse
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