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Je me souviens de Robin Recht qui disait qu'il voulait faire de la BD mais qu'on voulait l'obliger à faire de l'Art, et qu'il ne comprenait pas pourquoi (ni même le concept d'ailleurs). Ici on fait de l'Art au lieu de raconter une histoire, et cela n'aboutit nulle part. Oui l'auteure a un talent fou, et oui elle a dû se couper les cheveux en quatre pour ciseler son style et y incruster poèmes, scènes de théâtre et morceaux d'opéra. Mais une trilogie bien construite apporte des réponses à chaque épisode, et chaque épisode a son importance en apportant sa pierre à l'édifice. Ce n'est pas la cas ici, et si Charlotte Bousquet s'était moins regardée écrire elle aurait bouclée sa série au lieu de laisser lecteurs et lectrices au milieu du chemin !
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Dernier tome de ce premier cycle et encore une fois j'ai passé un bon moment ! Cette fois direction Matricia, là où a commencé la peste cendreuse . Alino et Dionisi s'affrontent à coup de carte de tarot si on peut dire, chacun va raconter un souvenir en fonction de la carte tirée.
Une fois de plus j'ai vraiment apprécié l'ambiance et l'univers. On retrouve un personnage du tome précèdent, sinon ce sont de nouveaux noms mais toujours des personnages au passé sombre ou torturés et à l'histoire bien glauque . Incestes, meurtres, monstres, infidélités, violence morale et j'en passe, c'est clairement un récit très sombre mais à la plume très belle. Il y a une fin mais clairement de quoi poursuivre d'autres récits encore.
Challenge Mauvais genres 2022
Challenge Les aventuriers du rail 2022
Challenge auteure sfff 2022
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Après « Arachnae » et « Cytheriae », « Matricia », dernier tome de la trilogie de Charlotte Bousquet, nous fait découvrir une nouvelle facette de l'univers de l'achipel des Numinées. le récit se concentre cette fois sur les personnages de la jeune Dionisia (que certains on déjà pu découvrir dans les nouvelles de l'auteur parues dans les anthologies « Magiciennes et sorciers » et « Victimes et bourreaux ») et de son oncle Alino qui nous entrainent tour à tour au moyen des fameuses lames magiques de tarots dans leur passé. A travers ce duel singulier, c'est toute l'histoire d'une puissante famille rongée par le vice, celle des Tengelli,qui se tisse devant nos yeux , de leur formidable ascension à leur inévitable déchéance. La structure même du roman le rend très vite passionnant, l'alternance systématique de points de vue encourageant le lecteur à tourner de plus en plus vite les pages et à se laisser entraîner dans cette histoire de vengeance, de souffrance et d'amour.

L'écriture à la fois fluide et poétique de l'auteur nous plonge ainsi sans mal dès les premières lignes dans l'ambiance très particulière de cet univers dont on découvre à chaque volume un nouveau lieu et les mystères et merveilles qui l'accompagnent. C'est donc avec un grand plaisir que l'on suit ces retours en arrière dans la vie de nos deux protagonistes aux personnalités fort complexes et tourmentées. Dionisia est extrêmement touchante et, si certains de ses choix peuvent paraître discutables, il est difficile de pas éprouver de l'empathie pour cette femme forte et déterminée à se venger de cette famille décadente et corrompue. Les personnages secondaires ne sont également pas en reste, qu'il s'agisse de la timide musicienne Giuditta ou encore de l'ambitieux et immoral Alberto Tengelli. « Matricia » est selon moi le meilleur des trois tomes et donne très envie de découvrir d'autres aspects de ce riche et bel univers.
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Charlotte Bousquet tire le rideau sur "La Première Époque" de l'Archipel des Numinées avec ce troisième acte.
Et nous concocte un récit qui rappelle les saveurs d'un Arachnae et surtout d'un Cytheriae, mais sait s'en démarquer, notamment au niveau de la construction : l'affrontement des sorciers se fait à travers les lames du Tarot du Destin et les souvenirs qu'ils évoquent. On a donc le récit principal entrecoupé de longs flashbacks qui reviennent sur la jeunesse de Dionisia et le passé d'Alino, confrontant leurs points de vue, leur cheminement où l'on voit comment chacun en est arrivé là, chaque parcours de vie des personnages ; et à travers eux, celui de leur famille manipulatrice et dépravée : les Tengelli.
Petit à petit, on voit comment cette histoire finit par s'entremêler avec le fil rouge de la trilogie, ce mal ancien qui refait surface.
Parallèlement à cette (ces) histoire(s), on retrouve avec un réel plaisir Angelo di Larini de façon secondaire, lui qui était déjà présent dans Cytheriae, bien décidé à remonter jusqu'aux racines du mal pour l'éradiquer. On en apprendra d'ailleurs plus sur son passé à lui aussi, notamment l'explication de son bannissement de l'ordre de la Nouvelle Lune.
La plupart des personnages évoluent ainsi dans des nuances de gris, y compris et surtout Dionisia, personnage principal du volume. Plus on découvre son implacable et sombre vendetta lancée contre sa famille, n'hésitant pas à recourir aux mêmes pratiques cruelles que ceux qu'elle affronte, plus on déchante, d'autant que son dur passé et les sacrifices auxquels elle a dû faire face nous avaient attachés à elle.
L'ensemble se met lentement en place, minutieusement préparé, comme une araignée filant sa toile pour nous prendre au piège, et s'avère rondement mené. le final, où les deux fils principaux se rejoignent, paraît du coup d'autant plus précipité, vite expédié, et en-deçà des espérances.
Mais le véritable reproche que j'aurais à faire, c'est bien concernant l'édition elle-même (Hélios poche, je ne sais pas ce qu'il en est de la version grand format de Mnémos) : bourrée de coquilles, tous les ":" ont disparu, ponctuation que Charlotte Bousquet utilise pourtant toutes les deux pages, plusieurs fois par pages. Rien de plus horripilant pour nous faire sortir de la lecture, nous obligeant parfois à relire deux ou trois fois le passage pour en comprendre le sens. Sur 280 pages, c'est plus que lassant.
Au final, Matricia se révèle une bonne conclusion à cette trilogie, presque au niveau de Cytheriae (les deux meilleurs tomes à mon goût, un bon cran au-dessus d'un Arachnae moins abouti).
C'est avec une certaine curiosité que j'attends la suite, puisque l'auteur semble promettre un retour à l'Archipel des Numinées un de ces jours, situé a priori à une autre Époque.

Le petit plus du livre :
Des poèmes de tout l'Archipel en fin d'ouvrage, ainsi qu'une très (trop) courte nouvelle reprenant l'un des personnages secondaires de Cytheriae.
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Nous retrouvons Angelo, le nécromant déjà présent dans Cytheriae, parti en Matricia chercher les causes de la désolation qui s'abat sur l'Archipel des Numinées. On fera aussi la connaissance de Dionisia, qui affronte son oncle dans un duel dont l'arme n'est pas une épée ou un pistolet mais un jeu de tarot. Ce duel nous permettra de remonter le passé et d'apprendre comment et pourquoi Dionisia en vint à consacrer sa vie à détruire la famille Tengelli.

Le roman alterne les séquences souvenirs de Dionisia et celles de son oncle Alino. Parmi ces séquences, on retrouve régulièrement des chapitres narrant le voyage d'Angelo dans la principauté de Matricia, ravagée par la peste cendreuse. Vous imaginez bien que tout cela finit par se rejoindre...

La structure du récit, avec cette alternance de séquences et ces retours dans le passé, est particulièrement astucieuse. Cela met de l'ordre dans une histoire assez complexe dont il est difficile parfois de saisir les tenants et les aboutissants et gomme l'effet "brouillon" que m'avait laissé Cytheriae. Matricia est de ce point de vue l'opus le plus abouti de la trilogie.

Malheureusement - et oui -, je n'ai pas réussi à me prendre de passion pour le destin des personnages. Passée la petite pointe d'émerveillement quand j'ai compris comment le livre allait se dérouler (le duel de cartes, l'alternance des récits des protagonistes en flashback), le tout est retombé en cours de récit. Oui, ce n'était pas déplaisant mais cela ne me passionnait pas.

Je me vois assez navrée d'avoir manqué ma première rencontre avec Charlotte Bousquet. D'autant plus que je sais, je sens que cette trilogie a du potentiel et de grandes qualités, et des éléments qui, éparpillés dans les trois livres, ont résonné agréablement en moi.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Ça y est, le premier âge de l'Archipel des Numinées se conclut avec ce tome, qui nous offre l'histoire tragique d'un clan décadent, ainsi que des réponses aux questions laissées en suspens par Cytheriae et Arachnae.



J'ai beaucoup aimé ce livre, pour diverses raisons.



La première tient à sa forme : Alino et Dionisia s'affrontent au jeu des tarots du Destin. À chaque lame piochée, chacun doit dévoiler un souvenir. On passe donc d'une narration à la troisième personne, à une narration à la première personne quand la magicienne et le sorcier racontent leurs souvenirs, avec quelques incursions à la deuxième personne du singulier, quand le démon tente de manipuler ses victimes en leur faisant revivre des événements traumatiques de leur passé. La forme est très élaborée, très riche et originale, et permet de composer une véritable fresque : celle de la chute des Tengelli et de Matricia.



Sans atteindre la noirceur d'Arachnae, Matricia est un livre très sombre, car il nous fait plonger dans l'univers du clan Tengelli. Pour résumer, les Borgia, les Médicis, et même les Lannister sont des petits joueurs face à la dépravation du clan Tengelli. Trahison, inceste, assassinat, torture, manipulation… les Tengelli chassent sur tous les tableaux. Au fil des souvenirs racontés par Dionisia et Alino, on réalise jusqu'où vont leur corruption, leur soif de pouvoir. On comprend à la fin la raison de leur folie et de leur cruauté. On comprend aussi la soif de vengeance de Dionisia, et comment elle a tissé sa toile autour de ce clan dégénéré pour mieux l'abattre.

J'ai beaucoup aimé ce personnage, qui alterne entre douceur et implacabilité. Dionisia est torturée, on la sent hésiter par moment, se demander si sa vengeance vaut vraiment le prix qu'elle paye (croyez-moi, il est élevé), si une autre voie n'est pas possible. En filigrane, Matricia nous interroge sur la part du Destin et du libre arbitre.

Par moment, Dionisia m'a parue un peu trop puissante (genre accumulation de pouvoirs), mais au final, ça ne gâche pas la lecture, et la fin explique pourquoi elle est une magicienne aussi douée.



On retrouve également dans ce tome Angelo di Larini, l'amant de Nola dans Cytheriae. J'étais contente de voir ce personnage que j'avais beaucoup aimé pour son côté torturé. On en apprend plus sur lui, son passé et les raisons de son bannissement de l'ordre de la Nouvelle Lune. Venu investiguer l'épidémie de peste cendreuse, il suit le mystérieux chat noir de Nola qui le guide dans les ruines de Matricia.

À travers les yeux d'Angelo, c'est un combat plus vaste qui se dessine, celui d'une lutte contre Kebahil, démon apparu pour la première fois dans Arachnae qui menace l'archipel des Numinées.

J'ai bien aimé le combat final, même si je pense que l'auteur aurait pu un peu plus le détailler, car je suis un peu restée sur ma faim. Les dernières pages du livre permettent de répondre aux questions laissées en suspens, tout en en suscitant de nouvelles. Ce roman clôt le premier cycle de l'archipel des Numinées, et j'espère vraiment que l'auteur publiera de nouveaux livres dans cet univers.



Seul gros bémol que j'ajouterai : l'édition de poche est très jolie, avec une magnifique couverture, mais j'ai trouvé pas mal de coquilles, surtout au niveau de la ponctuation (virgules et points qui disparaissent, « à » remplacé par un « @ »).



En résumé

Une histoire sombre de vengeance familiale, une bonne conclusion pour un excellent cycle de dark fantasy.
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Toujours cette poésie au service de la littérature! Je ne me lasse pas de cette ambiance vénitienne aux relents de complots et de commérages susurrés aux travers des masques de carnaval! Un dénouement tout en passion retenue et impudique, la cruauté du sacrifice et de l'amour en lutte avec le besoin avide de pouvoir et de contrôle, le choc des castes au delà du choc des cultures...Une écriture suave et sensuelle au service de ce roman que je recommande à tout un chacun!
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"Matricia" est le troisième et dernier volume du premier cycle (il y en aura donc heureusement d'autres) de l'Archipel des Numinés.
J'ai déjà écrit ce que je pensais du style de Charlotte Bousquet. Si j'avais la patience et le temps d'en établir le lexique, il en ressortirait, je pense, qu'il est le plus riche et le plus soutenu de la SFFF française actuelle. C'est un immense plaisir de lecture. Je n'y reviens pas.
Si, j'y reviens un peu, simplement pour dire aux amateurs qu'il y a encore plus de poésie dans "Matricia" que dans les autres volumes, et qu'un recueil des plus grands textes poétiques des Numinés se trouve à la fin de l'ouvrage, beau cadeau de la princesse Pellegrini au prince Sforza.
Arachnae racontait l'histoire d'une ville, Cytheriae d'un quartier, "Matricia" raconte celle d'une famille. Comme dans l'impressionnante plongée auriculaire qui ouvre le Blue Velvet de David Lynch, le spectateur/lecteur/voyeur approche progressivement de la vérité cachée dans la mémoire, derrière les apparences d'une rassurante normalité. Dans "Matricia" on assiste donc à la vengeance de Dionisia, mage du Destin, à l'encontre de la famille qui a détruit la vie de sa mère, mais surtout on apprend beaucoup sur ce Kébahil qui hantait les deux premiers volumes..
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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Dans une île ravagée par une peste spectrale qui ne doit rien à un virus mais tout à un démon la jeune sorcière Dionisia tente de venger la mort de sa mère et de son époux en affrontant son oncle au jeu de tarot. Un tarot magique dont les arcanes prennent vie et peuvent vous tuer ou vous rendre fou.
Pendant ce temps le nécromant Angelo di Larini, le seul personnage vraiment commun aux trois tomes de l'archipel des Numinées, traque le démon responsable des malheurs de ce monde accompagné par un chat noir étrange (lui aussi ombre survolant Cythériae).

J'aime le style de Charlotte Bousquet et pourtant le côté "enquête policière" dans la fantasy m'a tjs un peu gênée. Je trouve que les univers parallèles se prêtent mieux aux grandes quêtes, aux aventures qu'aux déductions scientifiques, mais Matricia m'a un peu réconciliée avec le genre.
J'adore cette impression d'être en Italie, une Italie fantasque et noire mais tellement semblable par les noms, les paysages, l'art et les intrigues à celle De La Renaissance que l'on a envie d'y croiser les premiers Médicis. Pour une fois, nous sommes dans une fantasy un peu moins anglo-saxonne et c'est agréable.
Matricia est le dernier tome du cycle des Numinées et c'est le premier que j'ai lu par hasard. C'est mon préféré, il est un peu moins glauque les deux autres, car il ne faut pas lire ce cycle si vous n'êtes pas d'excellente humeur, prêts à affronter toutes les déprimes et tous les défauts humains. Ici, il y a des monstres mais les pires sont à deux pattes et marchent debout ...
J'aurais juste un question, si jamais l'auteur passe par là, et la suite ?
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Si j'ai retrouvé avec plaisir l'univers de l'Archipel des Numinées, j'avoue que j'ai été moins emballée par l'intrigue.



Enfin, le troisième tome de cette série que j'avais découverte il y a quelques années. J'avais commencé avec Cytheriae (le tome 2) puis Archarnae (tome 1). Déjà, je tiens à signaler que les tomes peuvent se lire indépendamment, mais que les lire dans l'ordre permet de faire des ponts plus facilement entre les récits.



J'ai vraiment repris plaisir à me replonger dans cet univers de renaissance italienne décadent, ces îles rongées par un mal ancien ; dans ce monde matriarcal, mais non discriminant (et surtout non oppressif pour les hommes).

J'aime les histoires de cette auteure parce qu'il y a toujours de super personnages féminins avec leurs qualités et leur défaut, leur force et leur faiblesse. J'aime aussi l'engagement pour l'égalité avec la diversité des sexualités.



L'auteure nous livre une dernière fois ce monde avec les récits de son héroïne au sein d'un monde épouvantable, avec des personnalités et une famille tout aussi horribles les unes que les autres. C'est épouvantable, tant il n'y a presque personne pour rattraper l'autre.

Encore une fois, nous découvrons une héroïne Dionisia, une puissante sorcière qui mène une terrible vengeance contre sa propre famille afin de délivrer l'Archipel d'un mal qui le ronge.

Si j'ai adoré le combat de cartes de tarot (qui poussent les deux adversaires, Dionisia et son oncle) à révéler leurs passés (aussi joyeux l'un que l'autre kof kof), j'avoue que j'ai beaucoup moins apprécié les parties avec Angelo. En effet, j'ai trouvé ces passages assez longs et peu intéressants. Je les ai trouvés moins intenses et moins profonds que les récits des deux combattants.

Du coup, je n'ai pas été aussi emballée que les deux autres récits. de plus, j'ai trouvé la fin un peu trop « joyeuse » à mon gout, j'aurai aimé quelque chose de plus sombre (mais ça, c'est très personnel).





C'est quand même avec une certaine nostalgie que j'ai refermé ce livre, parce que même s'il y avait quelques défauts, j'ai vraiment apprécié d'évoluer dans cet univers très sombre, mais si plaisant, avec des personnages profonds et complexes (aussi bien féminins que masculins).
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