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EAN : 9782375542859
144 pages
Slalom (06/05/2021)
4.02/5   93 notes
Résumé :
Un jeune garçon caché par sa famille en 1942, une ado confinée en 2020 : le récit poignant d'une rencontre qui défie le temps. Lorsque son père médecin l'envoie chez Arlette, une ancienne infirmière de 93 ans à l'internet vacillant, Nina est persuadée qu'elle va vivre le pire des confinements. Mais bientôt, alors qu'elle fouille dans la cave pour tromper son ennui, la jeune fille découvre dans une malle la photo jaunie d'un garçon... qu'elle a déjà croisé dans l'esc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
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Je remercie les éditions Slalom pour l'envoi, via net galley, du roman jeunesse : L'étrange garçon qui vivait sous les toits de Christine Féret-Fleury, Fabien Fernandez et Charlotte Bousquet.
Lorsque son père médecin l'envoie chez Arlette, une ancienne infirmière de 93 ans à l'internet vacillant, Nina est persuadée qu'elle va vivre le pire des confinements.
Mais bientôt, alors qu'elle fouille dans la cave pour tromper son ennui, la jeune fille découvre dans une malle la photo jaunie d'un garçon... qu'elle a déjà croisé dans l'escalier.
Ce portrait replonge Arlette dans un douloureux passé, celui de la guerre, d'un amour interdit et d'une blessure jamais refermée.
Nina a-t-elle vraiment pu rencontrer Natan, cet adolescent juif qui a vécu caché dans l'immeuble pendant la Seconde Guerre mondiale ?
Sauront-ils tous les deux dénouer les fils des sombres événements qui se sont déroulés 78 ans plus tôt ?
L'étrange garçon qui vivait sous les toits est un roman écrit à trois mains mettant en scène trois narrateurs : Nina, Arlette et Natan.
Nina est une jeune fille de 15 ans qui se retrouve confinée en mars 2020 dans l'appartement d'Arlette, une vieille dame qu'elle ne connaît pas mais qui était infirmière avec le papa de la jeune fille. Elles narrent leurs aventures tour à tour et il est intéressant de voir le point de vue de chacune face à la pandémie. Il ne faut pas oublier le troisième narrateur : Natan, un jeune homme juif de 17 ans caché dans le même immeuble en 1942.
Le parallèle fait entre ce confinement de mars 2020 et le fait de devoir se cacher pour se cacher des allemands est très intéressant et judicieux. Notre président en mars 2020 a répété plusieurs fois le mot guerre, nous nous en souvenons tous. le fait de rapprocher ses deux époques m'a beaucoup plu et ça permet d'expliquer aux jeunes lecteurs comment c'était dans les années 40 : se cacher car on n'a pas la bonne religion, ne pas faire de bruit, les dénonciations... A ce sujet, là encore j'ai trouvé judicieux de faire le parallèle entre les lettres écrites dans les années 1940 pour dénoncer ses voisins juifs et celles écrites l'an dernier pour dénoncer ses voisins... du corps médical... et leur demander de quitter les lieux pour protéger les habitants d'un immeuble. Révoltant et pourtant, même si soixante ans sépare ses deux faits cela a bien existé.. comme quoi tout est un perpétuel recommencement y compris ce qui choque...
Chaque narrateur a sa propre personnalité, nous avons deux ados d'époque différente et une vieille dame. Arlette était dans l'immeuble quand Natan y habitait (ou plutôt, se cachait) avec sa soeur jumelle. Au premier abord il est facile de penser que Natan a été le grand amour d'Arlette.. mais est ce bien ça ?? Je ne vous en dirais pas plus juste qu'à aucun moment les auteurs ne vont dans la facilité et que c'est un roman très moderne.
Il aborde des thèmes forts tels que l'homosexualité, la dénonciation, le fait d'être juif et les conséquences qui en ont découlé pendant la guerre.
C'est un roman fort, touchant. J'ai aimé le fait qu'il y ai trois narrateurs car c'est bien ficelé, on sait qui nous relate son histoire et il est impossible de se perdre.
Ajouter une touche de fantastique pour permettre une rencontre qui défie le temps est une bonne idée.
Je suis vraiment ravie de ma lecture, ce n'est pas tout à fait un coup de coeur mais presque.
Ma note : quatre étoiles et demie.
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Lorsque j'ai reçu ce roman la première chose qui m'a surprise fut la taille de ce roman , celui-ci fait à peine 140 pages et j'avais peur de à peine avoir le temps de m'accrocher aux personnages avant que la fin de l'histoire arrive .

Heureusement ce n'est pas ce qui est arrivé , je me suis directement accrochée aux personnages . Nina , le personnage principale est une ado qui va se retrouver à devoir vivre avec Ariette le confinement et je me suis beaucoup retrouvée en elle car comme elle je suis étudiante et lors du confinement j'ai du essayer de continuer à suivre les cours tout en étant enfermée chez moi toute la journée j'ai aussi beaucoup aimé sa créativité et son ingéniosité . Ensuite nous avons Ariette , une femme âgée de 93 ans et tout au long de l'histoire nous allons en apprendre plus sur sa jeunesse . Et puis il y a Nathan , je ne vais pas trop en dévoiler sur lui mais c'est un garçon auquel au s'attache vite et son personage était vraiment intéressant .

le fait que ce livre est un livre chorale permet vraiment de mieux voir l'histoire , les différents points de vues des personnages et surtout cela permet aux lecteurs de connaître les émotions et ressentis des personnages .

L'histoire est bien construite , on alterne entre présent et passé . Pour le passé , on remonte à une période pas très joyeux : la 2e guerre mondiale ce livre mélange donc un monde confiné à cause d'un virus et puis d'une autre part nous avons un monde ou les gens vivent dans la peur .

C'est un très beau roman que je ne peux que vous recommender , les pages se tournent toutes seules tellement on est pris pas l'histoire et comme je l'ai dit au début le nombre de pages m'inquiétait un peu et cert l'histoire n'est pas longue mais les auteures ont vraiment réussit à en faire une histoire bouleversante .
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Un court roman jeunesse qui saura émouvoir et sensibiliser aux drames de la seconde guerre mondiale On suit trois narrateurs : Nina, Arlette et Natan qui vont partager avec nous un passage terrible de l histoire mais aussi transmettre un très beau message d'amour.
Un récit poignant sur deux jeunes juifs, un garçon et une fille qui se cachent, des jumeaux. On ressent la frustration de l enfermement et la peur d être pris. C est l amour dramatique qui ils éprouvent pour une jeune fille - l un est unilatéral, l autre est interdit qui permet à tous de transcender l'histoire pour survivre, Puis 2020, et, à travers Nina, la chance d apporter une conclusion et celle aussi d un renouveau. Une jolie touche de surnaturel. Une volonté commune d aider Natan à trouver le repos. Des investigations difficiles en période de confinement. Des révélations douloureuses et un bonheur retrouvé. Ce court récit permet à travers le temps de s'interroger sur les fils de l'histoire et donner un sens à nos vies : court dense et émouvant ce récit est fortement à recommander.
#NetgalleyFrance #-etrangegarconquivivaitsouslestoits
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Un roman fantastique qui prend ancrage dans notre réalité proche, le confinement, et parallèlement dans la réalité historique de la Seconde Guerre Mondiale.
Il fallait oser faire ces parallèles, rapprochements et comparaisons même si tout le monde y avait plus ou moins pensé à l'époque. C'est à travers le regard d'une jeune fille de 17 ans que l'on entre dans le récit. Toutefois ce roman est écrit à 6 mains : 2 mains pour cette jeune fille, 2 mains pour le point de vue d'une dame de plus de 90 ans, et enfin 2 mains pour le point de vue de cet étrange garçon dont je ne dirai rien de plus au risque de spoiler.
L'intrigue s'emmêle et se démêle, les éléments sont bien assemblés quand bien même j'avoue regretter que le nombre de pages ne soit pas plus important, ce qui aurait permis de fouiller davantage la psychologie et d'étoffer certains points restés obscurs.
J'ai aimé la rencontre intergénérationnelle qui demeure néanmoins assez basique. Un approfondissement aurait été apprécié là aussi. La fin aurait semblé moins « rapide » ou « vite expédiée ».
Des thèmes très actuels sont traités, peut-être un peu trop nombreux.
Cela reste une bonne lecture mais on est loin du coup de coeur.
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"L'étrange garçon qui vivait sous les toits" est le premier roman utilisant le contexte du confinement que je lis. Très étrange de retrouver ces sensations dans un livre ! 

Passée cette jolie couverture, dommage que le résumé divulgue le mystère autour de Natan. Mais je dois admettre que j'étais curieuse de découvrir comment les auteurs de cette histoire à six mains allaient créer un parallèle entre la crise sanitaire et des juifs forcés de se cacher 80 ans plus tôt. 

Car comparer l'Occupation et le confinement était périlleux : certaines similitudes fonctionnent (l'ennui entre quatre murs, la peur que l'autre dénonce ou contamine et cet immeuble qu'Arlette n'a jamais quitté) ; mais heureusement Christine Féret-Fleury, Fabien Fernandez et Charlotte Bousquet ne tombent pas dans les raccourcis faciles et restent lucides sur les limites de la comparaison. 
"- Au moins l'enfermement a une bonne raison d'être à ton époque.
- Tu plaisantes ? Zéro ciné, concert, ou même promenade dans un parc ou shopping. La mort ! Et encore, moi ça va, mais j'ai des copines en PLS à l'idée de ne pas pouvoir faire les soldes.
Ses grands yeux me fixent. Il reste muet et pourtant je comprends exactement ce qu'il exprime.
- Désolée, je suis trop nulle de comparer l'Occupation avec ce qu'il se passe aujourd'hui." (p.81-82)

Dans l'ensemble, cette enquête sur la dénonciation de Natan et sa soeur Jacqueline est rondement menée, et les trois narrateurs sont plutôt attachants. Je regrette seulement que les auteurs n'aient pas su s'arrêter à temps pour éviter le rebondissement de trop car cela nuit à vraisemblance du roman.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Vitres noires, rideaux de fer, grilles baissées. Chaises empilées les unes sur les autres, serrées, agglutinées - belle métaphore de nos nouveaux interdits. Le plus étrange, c'est qu'en deux ou trois jours je m'y suis habituée : ne plus embrasser, ne plus tendre la main, ne plus chuchoter en cours à l'oreille de Cloé. Sur le trottoir, les gens s'évitent, mordant sur la chaussée pour ne pas passer trop près d'un vieux couple qui marche main dans la main. Des voisins se saluent et échangent quelques mots à une distance prudente. Comme pour nous remémorer notre insouciance passée, des affiches défilent dans les panneaux publicitaires sans spectateurs : enfant perché sur les épaules de son père, grand-mère enlaçant sa petite fille, deux femmes échangeant un baiser.
Bisous, bises et embrassades, ça ne fait que deux jours. Est-ce que ce manque de contact humain durera l'éternité ? (p.5-6)
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C’est l’un des paradoxes de la mémoire : quand on vieillit, plus on se rapproche du passé, plus on s’éloigne du présent.
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O.K., on stoppe tout. Natan est présent, Arlette aussi. Les deux sont en piteux état et moi, je suis capable de voir les âmes en peine. Pourquoi, comment et tout le tas de questions qui va avec : je verrai ça plus tard.
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Il hausse les épaules, histoire de feindre l’indifférence. En réalité , il tremble de la tête aux pieds. Son visage pâle se fige, comme s’il était submergé par des souvenirs affreux. Est-ce moi qui lui fais revivre les horreurs de la guerre? Est-ce que cet immeuble a été projeté dans une sorte de piège temporel ? Non, impossible, je suis sortie et tout était normal dehors - enfin, pour un confinement.
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On ne vit plus, on vivote. Citation qui m'a marquée,je vous la partage...
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Videos de Christine Féret-Fleury (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christine Féret-Fleury
Dans 'Le Pays aux longs nuages' (Marabout), Christine Féret-Fleury raconte l'histoire d'une reconstruction en Italie, celle de deux femmes, Acia et Kamar. Acia est italienne et cherche un sen sà sa vie, Kamar est syrienne et a dû fuir son pays. Elles vont se retrouver et se lier autour de la cuisine, et de tout ce qui fait le charme de ce pays. L'autrice nous en dit plus dans cette vidéo, à travers 5 mots.
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