vient le temps
de la conscience du granit
le temps
du savoir de l’eau
le temps
où une femme
allume la lumière
donne sa chance au hasard
l’épreuve
était de vivre sans elle
aux crochets de la vie
désaccordé
une femme
allume la lumière
et la beauté
n’est plus un caprice du soleil
la vie
est de toutes les douleurs
sans nuance de collines
sans bonheur de dunes
dans le vertige du vertige
un jour
comme le plus long jour de la semaine
mon rire
dans le midi
lampe allumée
les mots
en caravane perdue
s’abandonnent au désert
le silence
joue à la guerre
je cherchais
du feu
mes mots
la musique
la mémoire
le bord de la mer
l’air de rien
mon ombre
un cahier d’écriture
la sortie
un geste
le sommeil
une trace
ma colonne vertébrale
le bouton de la lumière
le fil de l’eau
une épaule nue
et tu as rompu
mon silence
le désert
sans toi
ne serait que sable
la poésie
ne serait que désert
et l’amour
oh l’amour
il a tellement besoin de toi
tu es
d’eau vive
et de sel
tu es de larmes
c’est quand on ne pleure plus
qu’on se dessèche