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Critique de cardabelle


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C'est le coeur du pays cévenol que Franck Bouysse a choisi pour donner vie à l'histoire de Rose .
Au XIXème siècle , un pauvre paysan d'Espalion, vendit sa fille de 14 ans à un notable .
Servante au début , elle ne tarda pas à comprendre le ténébreux destin qui l'attendait sous le joug du maître de forge et de la "reine-mère"... sa mère !
Isolé , en pleine nature , le domaine n'est que mystère , drame et folie ...
Atmosphère ...


Mais entre manoir , forge et asile , Rose va se battre . Ses armes sont les mots qu'elle a peu à peu apprivoisés .
Enfant , elle n'a jamais fréquenté l'école ; sa mère lui a enseigné quelques rudiments de lecture et d'écriture avec la bible . Puis , seule , le soir , elle a continué son apprentissage en cachette , déchiffrant les vieux journaux du maître jusqu'à pouvoir consigner dans des carnets les épreuves de sa pauvre vie , car la tendre Rose connaîtra l'horreur absolue ...

Ces carnets font toute l'histoire que nous offre ce roman choral noir .
Une fiction aux allures de conte pour mieux dénoncer l'asservissement des plus déshérités mais aussi la condition des femmes de cette époque et la procréation .
Une peinture sociétale aboutie qui par certains aspects m' a rappelé Maupassant .

Et , comme toujours , l'auteur nous offre de belles parenthèses bucoliques , poétiques , de précieux écrins de verdure pour illustrer la force de la vie .

Admirablement orchestré , ce récit romanesque épouse un rythme adapté à chaque personnage et chaque situation .
Encore une fois , le texte trahit le rapport charnel qu'entretient Franck Bouysse avec l'écriture .


Bien sûr , ce n'est qu'un avis personnel mais il me semble très largement partagé et c'est un bonheur !
Malgré toute ma ferveur et mon application , je ne trouverai pas de plus bel hommage que celui du journal Marianne :

" Un sculpteur hors pair de la langue et un maître sans égal de l'émotion " .

Merci Monsieur Bouysse .

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