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4,11

sur 5538 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Il était une fois une famille de pauvres paysans : le père, la mère et les quatre filles. Un jour, le père décida de vendre son aînée à un homme riche qui en fit son esclave. le père regretta son geste et voulut récupérer sa fille mais…
Né d'aucune femme est un conte, noir, cruel, sombre, qui utilise tous les archétypes du conte : un cadre spatio-temporel imprécis ; des personnages nettement caractérisés : les gentils (héros ou héroïnes), les méchants (les opposants) et ceux qui aident les gentils (les adjuvants). Pas de profondeur psychologique : c'est normal puisque dans un conte les personnages répondent à une fonction. le schéma narratif est celui du conte : une situation initiale (ils sont pauvres mais heureux sans le savoir), un événement perturbateur (la vente), quelques péripéties (le père veut récupérer sa fille…), un élément de résolution et une situation finale. On a aussi le château, la chambre interdite, la femme prisonnière...
Né d'aucune femme répond donc aux critères du conte, sans originalité particulière sinon la longueur. Il m'a semblé d'ailleurs que tout était prévisible, attendu : dans l'ensemble, aucun événement ne m'a surprise. le conte se déroule tranquillement, on sait où l'on va et l'on y va. Pas franchement de suspense et beaucoup de longueurs donc…
Par ailleurs, j'ai depuis longtemps passé l'âge de pleurer sur des personnages de contes : ni Rose, ni son père ni qui que ce soit ne m'ont particulièrement émue, j'ai suivi le déroulé de l'histoire sans jamais m'attacher aux personnages à qui il aurait bien pu arriver n'importe quoi, peu m'importait dans la mesure où, la situation étant invraisemblable, les personnages l'étaient tout autant.
Pas d'originalité non plus dans l'entrée en matière : un prêtre trouve un cahier écrit par une femme. La lecture de ce cahier sera l'objet du conte. Rien de nouveau sous le soleil.
Une écriture assez plate sur les trois quarts du livre puisque c'est Rose qui est censée parler.
Bon.
Pourquoi pas ?
Des longueurs, de l'ennui, aucune surprise…
Tout ça pour dire que je suis très étonnée par les louanges dithyrambiques lues ici ou là sur ce roman. Comme je l'ai déjà dit, je ne vois aucune originalité dans la forme ou dans le fond. Tout est attendu et cousu d'un fil blanc bien épais.
Mais en plus de cela, certaines choses m'ont franchement énervée : d'abord le côté mélo. Certes, cela peut se rattacher au genre choisi, mais là, vraiment, ça dégouline de partout, on se croirait parfois dans les pires romans-feuilletons du XIXe… Et que je t'en remette une couche et encore une (que c'est lourd, appuyé)… Oui, cette affaire est bien triste, très triste même, on l'a compris, pas la peine d'en rajouter… Que de pages pour faire pleurer dans les chaumières…. Quelle surenchère dans le misérabilisme...
Autre point (qui m'a déplu) : imaginez une pauvre gamine de 14 ans, séparée de sa famille, qui arrive dans une demeure tenue par deux étrangers qui la séquestrent. Elle parvient tout de même à échanger un peu avec un homme à tout faire (un gentil lui). Eh bien, la petite chérie, qui vient d'avoir ses règles et qui, donc, est devenue une femme, se sent soudain tout émoustillée par le dos du beau jardinier… Tiens donc… Et que je te le reluque… Oh qu'il est beau le gredin…. Là, je me suis soudain demandé où l'auteur nous emmenait. Tout cela m'a paru complètement saugrenu vu la situation (même si rien n'est vraisemblable dans un conte… il y a quand même des limites, non?) Malaise… S'agit-il d'émoustiller le lecteur ?
Non, ce ne sont pas les scènes violentes qui m'ont gênée, j'en ai lu d'autres et des bien pires, ce sont plutôt ces scènes d'éveil des sens qui m'ont semblé artificielles et m'ont mise mal à l'aise.
Alors non, je ne partage pas l'enthousiasme général, loin de là.
Mais ce n'est que mon petit avis !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Comment peut-on encore alimenter les esprits ténébreux ou torturés de certaines personnes qui liront ce genre de roman?
L'intrigue est fort convenue dès le départ, je n'y ai rencontré aucune originalité car le thème de la misère en campagne, la jeune fille vendue et réduite à néant par son maître et qu'on internera en asile psychiatrique, euh... merci on a déjà donné.
Quant à la construction n'en parlons pas, pas de ponctuation pour les dialogues et la technique du roman chorale donne une ambiance trop fragmentée.
J'en suis encore à me demander quel est l'intérêt de soulever autant d'émotions négatives telles que le dégoût, la colère ou encore la révolte avec cet étalage de violence, torture en tout genre, poncifs en veux-tu en voilà enfin bref, tout pour baigner dans la noirceur même de ce roman.
Les actes de barbarie, de violence gratuite et cruauté malsaine sont vraiment en abondance et rendent la lecture abominable. Et quelle fin!! Bravo à l'auteur de s'en sortir avec un "happy end" à l' américaine.
Franchement cela a vraiment gâché mon plaisir et je pense que je vais regretter d'avoir ouvert ce livre qui pourtant m'attirait avec ses critiques élogieuses et ses prix littéraires. Comme quoi on ne fait pas toujours les bons choix...
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CELLE QUI NE SAVAIT PAS QUOI EN DIRE 🔺
Moment confession : depuis que j'ai refermé Né d'aucune femme, je ne sais pas quoi en dire.

J'ai vu les bandeaux enthousiastes des libraires à son sujet, j'ai vu les dizaines de posts élogieux sur Instagram et je n'ai rien ressenti de cela.

Le personnage de Rose cette jeune fille vendue par son père à un maître de forge et au destin terrible n'a pas suffi à m'embarquer dans cette histoire.

J'ai trouvé les méchants vraiment très méchants (Barbe bleue et la sorcière de Blanche Neige en pire), le palefrenier, le médecin sans empathie, d'autres détails m'ont paru "too much", le style trop appliqué. Pourtant j'ai conscience que bien des ingrédients étaient présents pour que l'imagination s'envole.
Un rdv manqué pour cette dernière lecture du Grand Prix des Lectrices ELLE 2019.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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"Je délaissai alors l'histoire de Rose, écartelé entre l'impatience de connaître la suite et le soulagement d'abandonner pour quelques heures l'innommable vérité qui se dessinait sous mes yeux".
Voici ce que nous dit le curé Gabriel, p32.
C'est le moment du livre où je me suis le plus identifiée à ce curé.
Car l'histoire de cette Rose, qu'il nous fait parvenir après avoir été mis en possession de ses journaux, est insoutenable, au point que par moments j'ai même souffert de sudation intempestive des aisselles, à me demander où allaient s'arrêter tous les sévices subis par cette belle et pauvre paysanne de 14 ans, vendue à un "maître" et à sa mère à qui il manque manifestement quelques cases au cerveau comme "autrui" ou "humanité".
J'ai repensé à une discussion échangée avec Yaena et Gabb, deux babelamis, sous la critique de "le manufacturier" de Mattias Köping, où nous évoquions cette "ligne de crète" si périlleuse pour un auteur, lorsqu'il évoque des faits particulièrement sadiques, qui serpente entre dénonciation et célébration de la nature ordurière de l'humain. Je me suis plus d'une fois demandé avec ce livre de Franck Bouysse de quel côté de la crète j'allais glisser. J'ai bien compris que ces deux livres sont très différents puisque le manufacturier évoque des crimes de guerre, et comme ce n'est pas le genre de livre que je lis habituellement (ni l'un ni l'autre d'ailleurs), je ne sais pas s'il peux y avoir commune mesure avec la violence du livre de Franck Bouysse, il n'empêche que je me suis demandée au moins les deux tiers du bouquin si les scènes violentes étaient juste là pour être racoleuses.
Et tout est si sordide dans ce livre, en surenchère de recherche d'émotions du lecteur dans le déroulement des scènes, que j'ai d'abord pensé en faire une critique humoristique sous forme d'un dialogue entre un libraire et un lecteur à la recherche d'un "feel bad". L'exact contraire d'un feel good en somme, une lecture à l'unique but de créer une émotion fugace négative, du genre inverse de celle qui donne envie de faire traverser la petite vieille sur les cloutés et de sourire à tous les inconnus que l'on croise de façon désintéressée, juste grâce au bon état d'esprit du jour. Je me suis dis que le livre de Franck Bouysse donnait plutôt envie de tracer sans regarder personne, on sait jamais y'à tant de tarés...Quant à la petite vieille, s'il se peut elle cache des squelettes dans un placard sous ses airs aimables, alors autant la laisser traverser seule.
.

Il est vrai que le dernier tiers du livre nuance ma mauvaise appréciation du début et a fait remonter ma note. Il n'y est plus uniquement question de la descente aux enfers de Rose, le puzzle des corrélations entre les différents personnages prend forme, et l'on cerne mieux l'ensemble du dessein des manigances d'horribles personnages. En cela le livre redevient un peu plus classique et explique chaque énigme disséminée lors du récit. Tout s'emboîte presque trop bien d'ailleurs je trouve, avec des coïncidences un peu forcées. Je ne dirais pas comme le curé Gabriel que je fus "écartelé" par l'impatience de connaître le fin mot de l'histoire mais je dois admettre qu'au final le tout m'a semblé bien ficelé.
Je dois aussi ajouter que j'ai été moyennement sensible à la beauté de la plume de l'auteur, personnellement, certains passages se voulaient poétiques, mais m'ont semblé plombés par des effets artificiels tout comme le déroulement de certaines scènes. Un côté "pour faire joli", ou "pour faire pleurer" qui a tendance à ne pas me convaincre voire à me faire décrocher.
Un livre qui se veut noir comme un fait divers et qui se trouve au final romanesque comme un roman de facture honnête.
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Mais qu'est ce qui m'a pris de m'infliger cette lecture ? Je ne vous résumerai pas l'histoire car de multiples autres lecteurs l'ont fait avant moi … Je veux juste partager mon expérience: j'avais pris ce livre à la bibliothèque car presque tous les Babeliotes auxquels je suis abonnée ont adoré ce livre…
Or pour moi ce fut une lecture extrêmement pénible: pourquoi tant de noirceur, de perversité, de cruauté gratuite ? Je voudrais comprendre ce que l'on peut trouver à inventer et à lire une histoire pareille ! J'aime apprendre des choses, je ne recule pas devant des témoignages authentiques même très durs, j'aime aussi les dystopies pour leurs réflexions sur notre monde mais à partir du moment où l'on a une oeuvre d'imagination, de fiction, la cruauté doit avoir un but, être un ressort nécessaire à l'histoire, et non une pure fantaisie gratuite de l'auteur. J'ai failli abandonner au milieu, j'ai poursuivi malgré tout car j'espérais comprendre l'engouement et à la fin ce livre m'a rattrapée par la manche car il y a un retournement de situation et une lueur d'espoir, mais vraiment « si j'aurais su … » À bon entendeur !
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Un soupçon de "Petit Poucet", une bonne cuillerée du "Journal d'une femme de Chambre", une grosse louche de "Barbe-bleue", une autre de "Jacquou le croquant", on touille et on obtient cet indigeste brouet !
Je sais depuis longtemps que mon époque se complaît dans le gore, condamne en public viol et pédophilie et s'en repaît en privé sur des sites porno qui rejoue tout cela avec force mention « roleplay ». Sadisme, voyeurisme, violence se sont aussi emparés de la littérature pour le bonheur d'une génération gavée de "Game of Throne" et qui court voir le dernier Tarentino, déçue qu'il ne soit pas plus violent.
Ici tout est démesure sordide. C'est boiteux, téléphoné, tellement que l'on finit par en rire.
Quant au style, il est tout aussi pauvre que la famille de l'héroïne. Ce sont d'abord des carnets biographiques retrouvés, lus par un prêtre qui lui même nous narre l'histoire. Mais cet artifice trouve vite ses limites, il faut donc que l'auteur prenne le relais, le laisse à son tour à un autre protagoniste, puis une autre et encore un autre… Vu et revu, « Les hauts de Hurlevent » s'y étaient déjà essayés sans plus de succès de cohérence, selon moi.
Et à tout cela s'ajoute encore cette façon toute parisienne de faire parler les gueux, celle dont usa un certain président de Neuilly pour faire "peuple" : l'absence du "ne" dans une phrase négative où seule la particule "pas" finit par exprimer cette négation !
Il parait que certains nomment cela du "rural noir", on ne sait vraiment plus quoi réinventer !
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Franck Bouysse sait parfaitement plonger le lecteur dans une histoire noire, faisant subir au lecteur l'oppression que ressentent ses personnages. C'est vraiment très bien écrit et on ne sort pas indemne de cette histoire. Mais j'ai bien du mal à accepter toute la violence qui accompagne ce livre. La description de la violence dans un compte-rendu de situations réelles actuelles ou historiques peut servir à la dénoncer et à éviter qu'elle ne perdure ou se reproduise. Mais pourquoi inviter toutes ces souffrances dans une oeuvre de fiction à part pour satisfaire un lecteur-voyeur que je ne peux pas me résoudre à être.
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Ce livre ne m'a pas plu. Je n'y ai trouvé aucun sens et aucune profondeur. J'avais l'impression que l'auteur essayait constamment de nous lancer sur de fausses pistes ou laissait entrevoir des issues possibles comme s'il s'agissait d'un mystère à résoudre.

Histoire horrible, certains personnages et événements sont très peu crédibles. Et que dire du style d'écriture, encore ici l'auteur semble vouloir nous embrouiller en utilisant des textes incompréhensibles.. souvent une séquence de mots, juste des mots.

Malheureusement cette histoire, dans son développement, a provoqué chez moi plus d'agacement que de compréhension ou de compassion.
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Bien écrit, assez bien mené, ce roman ne m'a pourtant pas plu.
Tout d'abord l'intrigue dont les ressorts sont évidents dès les premières pages, mais j'ai un don pour ça. Ensuite le style narratif qui ne différencie pas assez les personnages. Et puis, pour moi, rien ne justifie l'étalage de violence et le voyeurisme crasse qui consiste à raconter l'horreur dont sont victimes les autres.
Ce n'est qu'un roman policier en somme, et je n'ai jamais aimé les romans policier.
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"Le mieux est l'ennemi du bien".
Cette citation de Montesquieu prend tout son sens à la lecture de ce roman.
A trop vouloir en faire, l'auteur m'a rapidement perdue. La surenchère des sévices et malheurs qui frappent la pauvre Rose au lieu de me faire compatir à ses souffrances m'a plutôt lassée. Je m'interrogeais plus sur jusqu'où l'auteur pouvait encore aller . Je ne suis pas rentrée dans l'histoire, je n'y ait pas cru. Violeur , tortionnaire et meurtrier, le maître des forges vit en toute impunité, sans que l'on ne sache vraiment d'où vient son pouvoir et son ascendance sur les autres. Il manque pour moi, une psychologie plus fouillée des personnages et de leurs motivations et j'aurais aimé que dans les différents intervenants du récit, il y ait le maître ou sa mère.
Bien que ce roman soit très court, au fur et à mesure de la lecture, je passais des phrases, ce qui est rarement bon signe.
Plusieurs thèmes sont abordés, ( l'importance du fils, de la descendance, la femme qui n'a pour seul but que l'enfantement, la lâcheté des hommes face à ceux qui ont le pouvoir ou l'argent, l'enfermement dans les asiles ...), mais sans qu'il n'y ait de reflexion sur ces thèmes, leur seul but est d'ajouter du malheur et du glauque.
Bref tout m'a semblé trop artificiel, comme si le cahier des charges indiquait des thématiques à aborder pour faire un bon mélo.
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