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3,21

sur 316 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Première déception de l'année !
Et oui, il fallait bien que cela arrive...

Je me réjouissais à l'idée de lire un roman noir qui avait pour thème principal la séquestration. Mais c'est avec un avis plutôt mitigé que je referme ce livre.

À première vue, lorsque j'ai feuilleté l'ouvrage, j'étais surprise par la mise en pages. Les caractères ont une taille conséquente et en plus, de larges marges sur les côtés réduisent considérablement le texte (éditions Moissons noires).
Vous l'aurez compris, les 280 pages ne font pas long feu.

Le style de l'auteur est très agréable, avec des phrases joliment travaillées. On ressent bien sa passion pour l'écriture.
Pourtant, l'histoire ne m'a pas transportée.
Pour un récit qui commence avec un homme enfermé dans une cave sans qu'il sache pourquoi, je m'attendais à plus d'originalité.
Même si je ne me suis pas ennuyée à la lecture de ce roman, j'ai trouvé l'ensemble trop linéaire et sans surprise.
C'est assez regrettable puisque la structure narrative du roman est vraiment plaisante.
J'étais surtout déçue par le pourquoi de la séquestration. La cause est tellement banale qu'elle m'a déconcertée.
Globalement, l'ambiance est sombre mais je reste avec la désagréable impression que tout est resté en surface sans que rien ne soit creusé.
Pourtant, le récit est agrémenté de petites digressions faites subtilement certes, mais toujours avec cette sensation de combler des vides : raconter la vie d'un serveur qu'on ne connaît pas, décrire un trajet banal dans les transports ou les courses dans un supermarché... où est l'intérêt pour servir l'intrigue ?
J'aurais préféré que l'auteur s'attarde davantage sur l'enquête de Farque et sur la psychologie des personnages.
La petite histoire parallèle entre Suzanne et son voisin méritait, à mon sens, d'être également plus approfondie.

Bref, une lecture en demie teinte qui m'a laissée l'impression de lire l'ébauche d'un roman plutôt qu'une oeuvre définitive.
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Mon premier Bouysse ! Depuis le temps qu'il était dans ma PAL (j'ai mis 4 mois à pouvoir le récupérer à la médiathèque), je frémissais d'impatience à l'idée d'enfin découvrir le pourquoi de tous ces billets enthousiastes, parfois même dithyrambiques sur cet auteur. J'attendais une atmosphère glaçante, une intrigue palpitante, une approche psychologique des personnages bien fouillée, une écriture ciselée et percutante à la fois...
Résultat des courses : pour l'écriture, je mets 5 étoiles, elle mérite assurément tous les éloges qui ont été faits dans les critiques, elle m'aurait emportée très loin si...et c'est là que j'ai un problème ! Je pensais que même si la trame de l'histoire est basique, l'auteur la traiterait d'une façon originale, avec un mobile surprenant, et un déroulé laissant place à des rebondissements. Ne soyons pas injuste, il y en a un, de rebondissement. Mais pour ce qui est du mobile, il est tellement bateau que j'ai cru que c'était juste une diversion, une fausse piste. Et les personnages sont fades, leur psychisme n'est qu'effleuré, certains se promènent dans l'histoire sans y avoir la moindre utilité (la collègue prof de français et son voisin par exemple).
J'ai eu l'impression que l'auteur s'est dit : "tiens, je vais écrire un roman sur une séquestration dans une cave sombre, le séquestré sera un petit prof qui ne comprendra rien à ce qui lui arrive et le geôlier sera un peu tordu sur les bords", mais qu'ensuite il n'a plus trop su quoi faire de son début de roman.
Alors peut-être que je n'ai pas su saisir toute la finesse du roman, ou que je n'ai pas commencé par le bon Bouysse, ou tout simplement que c'est son seul ratage. Peut-être encore ne sommes-nous pas faits l'un pour l'autre...
Je mets la moyenne pour l'écriture, mais pour moi c'est une promesse non tenue. Je mettrai sans doute un moment à retenter un autre roman de cet auteur.
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Ce roman noir de Franck Bouysse est un puzzle. On découvre une pièce, on ne sait pas vraiment où elle se place. Une 2ème pièce apparaît, puis une 3ème, et ainsi de suite. Peu à peu, on tente de placer les pièces, puis on se rend compte qu'elles se sont pas forcément à leur place. D'autres pièces apparaissent et le dessin ne se forme pas pour autant...
Amour, haine, vengeance, folie, fin heureuse, meurtre, quel sera le dessin (ou le dessein) final ?
Franck Bouysse a ici écrit un roman vraiment différent des autres que j'ai lus jusqu'à présent. Cette lecture m'a totalement déconcertée. Quant à la chute, je ne m'attendais pas à une telle fin !
Ai-je aimé ce livre ? Oui et non. le style est autre. Plus direct, moins descriptif, moins poétique peut-être, plus noir...
J'ai retrouvé le côté facile à lire, addictif de l'auteur. Mais pas cette profondeur, cette intensité qui m'a tant plus dans d'autres ouvrages.
Et pourtant je n'ai pas pu lâcher l'histoire jusqu'à la dernière page.
Bref, un roman qui me laisse perplexe, surtout en découvrant la chute.
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Forcément j'allais être déçue....
Apres le coup de coeur pour "Née d'aucune femme" il était illusoire d'espérer la même magie et le même envoutement...
On y retrouve pourtant cette très belle écriture, aux phrases courtes et lapidaires, on y retrouve cette sensation étrange de noirceur, de cave, de solitude et de désespérance, on y retrouve cette ambiance lourde et glauque... mais non, le coup de coeur n'était plus au rendez vous.
J'ai cru comprendre que ce tout petit opus ne faisait pas partie des grands ouvrages de Bouysse .... alors j'y retournerai pour les grands...
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Bon c'est bien parce que c'est du Franck Bouysse, mais c'est pas non plus ultra bien. On est loin de Né d'aucune femme ou Glaise.
La même sensation que celle éprouvée quand on boit un grand verre d'eau, mais qu'on a toujours soif après.

La progression temporelle est originale, mais le scénario l'est moins.
On retrouve le thème de la solitude cher à Franck Bouysse. Ces solitudes qui vivent côte à côte, qui se croisent ou pas, qui se fracassent parfois les unes contre les autres et basculent parfois vers l'amour, la passion, la violence.
Au niveau psychologique, on reste malgré tout un peu trop à la surface des personnages. C'est dommage.
C'est moins un roman qu'une longue nouvelle.

Alors, faut-il le lire ? Si vous voulez, mais ça vous fera tout juste une après-midi. Je recommande plutôt Né d'aucune femme, bien plus abouti et réussi.


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Je remercie Babelio pour ce livre acquis dans le cadre de la Masse Critique, ainsi que les éditions Les Moissons Noires , même si je ne vais pas être très gentil avec elles, mais c'est le jeu, ma pauv' Lucette !
La première chose qu'il convient de dire, c'est que jamais je n'aurais acheté ce livre en librairie, rien qu'à son aspect général : 295 pages de beau papier et une belle couverture, certes, mais imprimées en police 14 avec des marges très généreuses, en un interligne et demi et par un auteur qui a une forte tendance à faire des mots-phrases en allant à la ligne à chaque fois... le tout pour 18 € ! En gros, ça pouvait tenir en deux fois moins de pages et ça se lit en 1 h 30 je pense, même si je n'ai pas chronométré. Alors certes, le prix d'un livre ne doit pas être que le reflet de la quantité de texte, mais tout de même...
Sur le contenu, ensuite : j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans (c'est dommage parce que déjà que c'est pas long...), sans doute pas aidé par un auteur au style lapidaire : séries de mots phrases et de phrases très courtes, suppression du "il" de début de phrase pour commencer directement par le verbe, autant de choses dont je ne suis pas friand. J'ai quand même fini par m'intéresser au destin de ce trio : le kidnappé, le kidnappeur, la femme du kidnappé. L'auteur monte bien sa mayonnaise jusqu'au dénouement, c'est clair... Mais j'ai pourtant été frustré par les chapitres sur Hubert, Suzanne, Muriel (c'est une ado, comme son prénom ne l'indique pas) dont on se demande ce qu'ils font là et qui sonnent sur le coup comme des digressions. On se dit que tout s'éclairera à la fin et qu'ils auront leur importance, même si on ne voit pas très bien comment, car après tout, les retournements de fin d'histoire, c'est la spécialité de ce type de bouquin.
Et puis la fin arrive, et on se rend compte que ces trois personnages étaient bien ce qu'ils semblaient être : des digressions, dans un bouquin pourtant déjà très court (je sais, je me répète).
Muriel nous fournit juste une explication du titre complètement tirée par les cheveux. Quant à Hubert et Suzanne, peut-être un miroir un peu gros laissant entendre que l'histoire va se répéter ? Je ne sais pas trop, d'autant qu'il y a, vers la fin du livre, quelques circonvolutions littéraires que je n'ai pas toutes saisies.
Je crois avoir lu qu'il s'agissait là d'un texte ancien de Bouysse, exhumé à la suite de ses succès ultérieurs... Il faudra que j'en lise un autre pour en être sûr, mais j'ai quand même envie de dire que ça se voit.
Un dernier agacement avant de partir, ce grand bandeau sur la couverture : "le nouveau maître français du roman noir."
On a envie de dire : selon qui ?
Je ne suis pas en train de faire un procès en légitimité d'auteur à Franck Bouysse, entendons-nous bien, mais franchement, ce genre de slogan autoproclamé et racoleur, ajouté à mes constats introductifs, ça confirme bien qu'aujourd'hui, les livres sont devenus un produit marketing comme un autre.
Tiens, je vais aller me lire quelques bons auto-édités histoire de me calmer un peu.
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La Feuille Volante n° 1414– Décembre 2019.
Oxymort - Franck Bouysse - Geste.

Le livre refermé, une première citation me revient "Les Tueurs sont les nègres des honnêtes gens, ils réalisent leurs fantasmes". Ce roman qui n'est pas un polar, la présence de l'officier de police étant des plus anecdotiques, son enquête pratiquement inexistante, celle du sang non plus, mais c' est bel et bien un thriller avec l'idée prégnante de la mort et où le suspense est distillé jusqu'à la fin. D'emblée nous voyons un homme enfermé et menotté dans une cave humide, qui ne s'explique pas sa présence dans ce lieu et dont la vie est menacée. le seul moyen qu'il trouve pour tenter d'expliquer cette situation est de refaire le chemin à l'envers, de remonter le cours du temps. Au fil des pages, son histoire s'éclaircit, il est professeur de SVT, a croisé la vie de Lilly, une jolie doctorante dont maintenant il partage la vie et qui a signalé sa disparition à la police. Son souvenir lui permettra de supporter les sévices de sa détention.

Des personnages viennent s'intercaler, des collègues de travail telle Suzanne surnommée par Louis "Mlle Bovary", Hubert, son voisin qui est bien entendu amoureux-fou d'elle, Muriel, une élève du lycée où il enseigne qui a fait une tentative de suicide. C'est elle qui a défini le terme "oxymore" a l'invite du sujet de devoir proposé par Suzanne " Est-ce qu'un silence peut-être assourdissant?" Ce silence qui a peut-être présidé au geste dramatique de l'adolescente a pour reflet l'amour surréaliste qui motive les actes désespérés mais meurtriers du tortionnaire-ravisseur de Louis. C'est un travers de l'espèce humaine qui amène ceux qui sont possédés par des fantasmes pervers à des actes insensés. C'est ce même silence qui règne dans la cave dans laquelle il est enfermé, ce même silence qu'on observe pour soi-même quand on remonte le temps et que ce voyage à l'envers dans son propre parcours nous donne parfois le vertige à force d'interrogations, ce silence aussi qui enveloppe les amours impossibles qu'on garde perpétuellement pour soi et qui n'aboutiront jamais, le silence de la mort dont l'image hante tout ce roman.

Au delà du jeu de mots que contient le titre de ce roman (oxymore- oxymort") et même si j'ai eu un peu de mal a entrer dans cette intrigue, j'ai apprécié la qualité de l'écriture, l'ambiance bien loin de celle des romans de ce genre, le suspens qui tient en haleine le lecteur... C'est un roman qui se lit rapidement.

C'est un roman qui tranche sur l'habituel registre de l'auteur.



©Hervé Gautier http:// hervegautier.e-monsite.com.
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Merci à #Bepolar et aux éditions #J'ailu pour ce livre. C'est un livre court mais étouffant. Un homme se retrouve enfermé et torturé sans qu'il sache vraiment pourquoi mais peu à peu, il revit les événements des jours précédents jusqu'à trouver le motif. le motif n'est pas très original, le livre est très noir, quelques personnages secondaires aèrent un peu l'histoire.
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✔️Mon ressenti : Je suis une grande fan du travail de Franck Bouysse, j'ai eu de gros coups de coeur pour ses romans et notamment pour « Né d'aucune femme ». J'ouvre donc celui ci avec de nombreuses attentes. C'est sans doute pour cela que je suis déçue… Car oui, je reste dans l'incompréhension à la fin de ce livre.
Pour l'histoire, un homme se retrouve enchaîné dans le noir. Il n'en connaît pas la raison, il essaye petit à petit de remonter le temps pour essayer de trouver la clef de cette énigme.
Franck Bouysse nous offre une fois de plus un roman noir à la narration anxiogène. Alors, au début, j'ai été prise dans l'histoire : la séquestration, l'univers sombre, l'angoisse du personnage. Et puis petit à petit, j'ai appris à le connaître un peu mieux. J'aime les dénouements clairs, mais pour le coup j'ai peut être loupé un détail, mais je n'ai absolument pas compris la fin… Je pense que cela est peut être voulu, mais la lectrice que je suis n'aime pas les histoires en suspens.
Le style est agréable mais peut être un peu moins que son dernier roman. J'ai fait mes petites recherches et en fait ce roman est une réédition. Il a donc été publié il y a quelques années. Il se lit très vite, les caractères sont assez gros et cela donne une impression de vouloir remplir le livre...
J'ai longtemps hésité à en faire la chronique, mais je me suis promis de vous donner mon ressenti sur chaque roman que je lis. Si quelqu'un à des informations sur le dénouement, je suis preneuse :D.
🎯Mots Clefs : Séquestration / Passé / Relation / Chaîne / Folie
🏆Ma note : 12/20
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« Oxymort » est la réédition d'un roman portant le même titre parut en 2014 chez Moissons Noires. Un thriller psychologique noir, oppressant.
Mon amour pour la plume de Franck Bouysse, le titre et la 4ème de couverture de ce livre ne pouvaient me laisser indifférente.
J'ai plongé tête la première avec Louis, jeune prof de SVT, enfermé dans une cave, dans le noir le plus complet. Privé de repères et de liberté, il cherche à comprendre. Qui ? Comment ? Pourquoi ?
Il s'immerge alors dans ses souvenirs et s'applique à trouver un moment, un détail qui pourrait l'aider à comprendre ce qui l'a amené là. Il alterne les moments de désespoir et de combativité.
Face à Louis, l'auteur nous brosse le portrait du « jeune homme », le bourreau. Celui qui détient Louis. « Calme, et froid comme de la glace ».
Et puis, un troisième personnage vient faire sa place - petite place - Daniel Farque, le flic qui enquête sur la disparition de Louis.
Quelques autres personnages apparaissent de temps à autre : Lilly, Suzanne Schmidt alias Mme Bovary, son voisin etc…
Ma lecture a été agréable mais mon ressenti mitigé. L'intrigue, déjà vue, est traitée de façon linéaire, sans surprise. On devine rapidement qui séquestre Louis et pourquoi. Mis à part Louis, les personnages sont survolés. J'aurais aimé que l'auteur travaille leur psychologie plus en profondeur.
Quant à la petite histoire enchâssée portant sur Suzanne et son voisin, je n'en vois pas l'intérêt. Qu'apporte-t-elle au récit ? Rien selon moi si ce n'est délayer pour délayer…
L'écriture de Franck Bouysse est toujours aussi séduisante mais malheureusement elle ne fait pas tout.
Je reste sur ma faim avec ce court roman.
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