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EAN : 9782708242647
224 pages
ATELIER (16/01/2014)
3.8/5   5 notes
Résumé :

L'hostilité envers l'islam et les musulmans grandit.

Cette attitude n'est plus l'apanage du Front National. Un amalgame dangereux se crée entre les musulmans pratiquants respectant les principes républicains et ceux qui prônent un "islam pur" coupé de la société. Les repères se brouillent.

Des jeunes mettent leur islam en avant au point d'adopter des points de vue sectaires et de céder aux sirènes du fondamentalisme.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Que d'hypocrisie et d'amalgames ! Les salafis sont dans les faits ceux qui suivent le mieux l'ordre du Messager d'Allah : « Prenez garde à ne pas exagérer dans la religion, car ce qui a perdu ceux d'avant vous est l'exagération dans la religion. » (Sahih An Nasâ'î, Sahih ibn Mâjah 3029 et takhrîj as Sounnah de ibn Abî Asim 98)
Le terrorisme fait allusion aux attentats, et ce n'est pas le djihad tel que nous le trouvons dans l'islam authentique.

Les sectes terroristes takfiries ne sont jamais salafis, et ils ne combattent jamais dans le sentier d'Allah. Il n'y a pas de radicalisation au coeur de l'islam. L'islam originel n'est pas radical et ses adeptes ne sont jamais extrémistes. Pratiquer cet islam ne peut être un signe de radicalité, mais ils sont dans la droiture. L'islam est juste par nature et par essence ; il n'est jamais radical.

Le Messager d'Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Je vous ai laissé sur une voie claire de nuit comme de jour, ne s'en égare, après moi, que celui qui est voué à la perdition. » Hadith authentique rapporté par l'Imâm Ibn Mâdjah.

En revanche, Jules Ferry était vraiment radical, lui qui a dit : « Nous voulons organiser l'humanité sans rois et sans Dieu. »
Prenez donc garde à ne pas finir comme lui. Il refuse d'avouer que Dieu organise le monde ! le Prophète, prière d'Allah et paix sur lui, a dit : « Ne rentrera pas au Paradis celui qui a dans son coeur ne serais-ce qu'un grain d'orgueil... »

Manuel Valls a dit : «Le salafisme est souvent l'antichambre de la radicalisation. Et la radicalisation, elle peut conduire au terrorisme.»
C'est un mensonge. Les antichambres du terrorisme sont le kharijisme (dont al Qaïda), le mouvement tabligh, le chiisme, le sionisme, le judaïsme "ultra-orthodoxe", le nazisme et d'autres idéologies contraire à l'islam et à la voie des salafs (les compagnons du Messager d'Allah صلى الله عليه وسلم ).

Il ne faut pas faire d'amalgame ; l'islam interdit toute injustice. Ceux qui font des crimes ont soit une mauvaise foi, soit pas de foi. le jihad n'est pas un crime, ni un attentat, ni un complot, ni une conspiration, ni une lâcheté, ni une trahison, ni une folie.

Ceux qui pensent que les attentats sont du jihad ou de l'islam ne seront pas agréé par Allah, car le Messager d'Allah a clairement dit : « Celui qui pratique une pratique ne faisant pas partie de notre religion, sa pratique sera rejetée. » et dans une version autant authentique : « Celui qui innove dans notre religion ce qui n'en fait pas partie sera rejeté. » Même si quelqu'un ne fait pas d'attentat mais s'en réjoui quand il en prend connaissance, alors il commet un grand pêché.

Il faut certes détester ceux qui falsifient le jihad, car Allah n'aime pas ces gens. Et la fin ne justifie pas les moyens.
Sur le sens du jihad, l'imam Ahmed ibnou Taymiya رحمه الله a dit dans Majmou' al fatawa (10/191) :
« La réalité du djihâd est l'ijtihad (l'effort, le combat) dans l'obtention de ce que Allah aime parmi la foi et les oeuvres vertueuses, et le rejet de ce que Allah déteste parmi la mécréance, la perversité et le pêché. »

Le 13 Janvier dernier Manuel Valls parla de "tentation du jihad", mais il aurait plutôt fallu dire "tentation du crime". C'est un amalgame dangereux qu'il a fait. Dans ce même discours il scanda "laïcité, laïcité, laïcité". Or, ce n'est pas la réaction que Dieu nous demande d'avoir face aux crimes, au racisme et aux injustices.
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L'approche est claire et directe : un musulman qui se démarque de la société est un radical.
Sur ce postulat, en s'appuyant principalement sur des faits concrets, l'auteur s'attache surtout à montrer que l'Islam peut tout à fait être compatible avec notre société laïque et que c'est même son comportement normal.
Peu de théorie ou d'exégèse, la démarche s'appuie principalement sur du concret. Cela peut être vu comme positif ou négatif, mon impression finale (à mon grand étonnement) tourne du côté positif.
Plus que le réalisme, le pragmatisme utilisé pour analyser les situations et proposer des solutions donne un angle de vue et ouvre une réflexion différents.
Au final, bien que sommaire, j'ai trouvé ce livre intéressant, facile et agréable à lire. Il a aussi le mérite à mes yeux d'essayer de montrer que vivre ensemble en toute intelligence est possible.
Le rappel concernant les différences à faire dans les écrits entre faits religieux et circonstanciels me semble essentiel.
Mon principal regret serait le manque d'analyse de l'influence radicalisme . Je comprends la démarche et elle impose cette vision tranchée , mais je pense que la popularité du radicalisme a une influence globale, ce point me parait très intéressant et est peu ou pas traité dans cet ouvrage.
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Le magazine books en fait un dossier dans son numéro de février 2014 : "un islam des lumière est-il possible". le 29 janvier 2014, La croix nous dit que "La France doit mieux prévenir l'islam radical" introduisant au passage une interview de Dounia Bouzar; le thème est d'actualité...
On se plonge dans ce livre avec une réelle attente de décodage sur ce sujet délicat qui divise.
Si au départ, l'angle d'approche de l'auteur m'a paru un peu simple, j'ai finalement été emmenée par le discours clair, accessible et surtout très factuel; des exemples issus de son expérience d'anthropologue.
La place et le rôle des femmes dans la culture musulmane y sont tout simplement passionnants.
La position de l'auteur est tranchée : l'islam radical est une distorsion de l'interprétation du Coran s'apparentant à une secte et doit être traité comme tel. On comprend toute la difficulté du positionnement sociétale face à cette mutation religieuse, l'enjeu est de maitriser un groupuscule sectaire et radical sans pour autant véhiculer une image d'intolérance envers la religion musulmane qui serait reprise au profit de ces mêmes radicaux.
Les références historiques de l'islam, le port du foulard, le ramadan... : des questions concrètes sont abordées faisant de ce livre un outil de compréhension pour les personnes ayant à gérer la laïcité au sein d'entreprises ou d'institutions ou ayant simplement envie de sortir des débats souvent binaires et stérile "le foulard à l'école" que peuvent nous offrir certains médias.
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Ecrit par l'anthropologue Dounia Bouzar tente dans cet ouvrage de distinguer islam et radicalisme. Dans son introduction, elle explique qu'il est temps que "la majorité silencieuse des musulmans se fasse entendre". Dès lors on peut se demander en quoi, Dounia Bouzar va être cette représentante. S'appuyant sur ses études de terrains mais sur une lecture du Coran (sans que elle en soit spécialiste) et sur des imams tels que Tareq Oubrou, elle tente d'apporter un éclairage sur les sujets phares dont les médias sont friands et notamment les dérives sectaires. Elle compare les pratiques des musulmans à ce que les radicaux en font. Elle s'inscrit donc dans le courant médiatique pour montrer que ces dérives seraient de plus en plus présente dans notre société avec des sujets tels que la viande halal, le foulard et le niqab. Mais l'intérêt de ce livre réside surtout dans l'étude des communautés, les "clans", de l'image et de la place des femmes et le rôle des radicaux auprès des jeunes, notamment des jeunes filles.
Cela reste un livre assez agréable à lire même si on en comprend pas bien les objectifs avec des aller-retour sur certains thèmes et qu'il entretient certains clichés.
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critiques presse (1)
Lexpress
22 avril 2014
La chercheuse Dounia Bouzar décrypte l'islam radical et ses pratiques sectaires. Pour déjouer les pièges de l'extrémisme.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Chez les radicaux, c'est la perspective de reproduire la vie du Prophète qui alimente l'existence. La destinée du Prophète ne vient pas enrichir la signification qu'ils peuvent donner à l'histoire, elle devient un paradis à retrouver, dans un processus régressif qui ne laisse plus de place à la pensée. La répétition des faits et gestes du Prophète leur donne l'impression de rester pur. Au lieu de se référer au Prophète, ils s'identifient à lui.
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La subtilité et la force des mouvements radicaux consistent à persuader musulmans et non-musulmans qu'ils ne font que revenir à la source de l'islam. Leurs membres se présentent comme de simples "littéralistes" prônant la lecture "à la lettre" du texte.
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L'ascétisme ne fait pas partie de la tradition musulmane, sauf pendant la période du ramadan, où il est effectivement demandé de « se priver » pour se rapprocher de Dieu{6}. Les commentaires des savants musulmans en font aussi une lecture sociale : il s'agit de se mettre « à la place d'un pauvre qui ne possède rien » à tous les niveaux : pas de parfum, pas de nourriture, pas de boisson, pas de cigarette, pas de partenaire amoureux, etc. C'est une sorte de rappel ponctuel destiné à faire apprécier au croyant la chance qu'il a de pouvoir manger, travailler, aimer. Une fois ce moment passé, le musulman doit reprendre ce que l'on appelle « la voix du juste milieu » : ni ascétisme ni superficialité. Il ne doit pas se priver du nécessaire mais pas non plus exhiber ses richesses le cas échéant, car « l'argent ne fait que passer pour être redistribué, il n'appartient à personne ».
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Pour remettre en question une croyance, les individus doivent se sentir dans un climat de sécurité et de confiance. A défaut, ils se raccrochent d'autant plus à leur croyance, qui les sécurise.
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Chacun a besoin de la haine de l'autre pour justifier son existence et ses idées. Les radicaux musulmans se nourrissent des déclarations musulmanophobes pour prouver l'existence d'un complot contre l'islam, ce qui montre à quel point ils détiennent « la Vérité ». Plus ils accentuent leur visibilité pour marquer leur supériorité, leur pureté et leur différence vis-à-vis de la « société païenne », plus ils illustrent la théorie du Front National selon laquelle l'islam serait par essence une religion incompatible avec les valeurs républicaines. Plus il y aura de musulmanophobes, plus il y aura de radicaux musulmans – et vice versa. Ils donnent l'illusion de se combattre, mais ils s'alimentent mutuellement.
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