Je me répète à chaque fois mais je suis une immense fan de la saga Assassin's Creed depuis des années, saga que j'ai découvert avec les jeux vidéos (avec le second opus pour être plus précise) et mon amour pour AC n'a jamais failli. Unity, en terme de jeu, est sans doute celui qui m'a le moins plu mais ce n'est pas à cause de l'histoire (qui était pour le coup, fascinante car j'ai toujours voulu en savoir plus la Révolution Française) mais à cause du gameplay extrêmement dur et pénible.
On fait une grande plongée dans l'histoire de France, pendant des événements importants qui ont ébranlé et profondément changé notre pays. Nous découvrons tout cela par le biais d'Élise, jeune noble destinée à devenir le Grand Maître de l'ordre des Templiers de France. Templière comme ses défunts parents qu'elle cherchera à venger par tous les moyens, c'est une jeune femme pas comme les autres, qui ne veut pas s'embarrasser des carcans de la société et qui a toujours voulu être libre de ses choix. Élise a également un sacré tempérament, aussi flamboyant que sa chevelure. Nous découvrons son enfance différente de celles des autres, ses débuts en tant que Templière, ses premières expériences sur le terrain, ses erreurs et ses victoires.
Arno et Élise étaient si semblables. Bien qu'ils appartenaient à deux ordres différents et ennemis depuis la nuit des temps, ils ont eu des parcours similaires, et leur amour était grand, bien qu'ils ne se soient jamais vraiment connus totalement. Ils sont vraiment les amants maudits de la Révolution Française, l'expression est juste.
Ce n'est pas vraiment une retranscription de l'histoire du jeu vidéo même en roman comme ce fut le cas pour certains autres tomes; là, le héros du jeu, Arno Dorian découvre le journal intime de celle qu'il aimait depuis son enfance, Élise de la Serre. Nous découvrons donc en même temps que lui les pans du passé d'Élise et tous ses secrets. Il y a aussi des extraits des journaux d'Arno pour appuyer quelques éléments importants. Ce n'est qu'à un peu plus de la moitié qu'on a un vrai parallèle avec l'histoire du jeu mais du point de vue d'Élise (l'assassinat de son père, les Templiers qui vont se retourner contre elle, Arno et son statut d'Assassin, les remous de la France avant, pendant et après la révolution...).
J'ai quand même appris plein de choses et celles qui m'ont le plus marqué sont qu'Élise a rencontré Jenny, la soeur d'Haytham Kenway le Grand Maître des Templiers du Nouveau Monde (héros du tome 5 et présent dans AC 3) et fille d'Edward Kenway le pirate-Assassin (héros du tome 6 et du jeu Black Flag) et surtout que les idées d'Haytham l'ont guidé elle aussi pour un rapprochement Assassins/Templiers.
L'écriture est extrêmement fluide et prenante, très descriptive vu l'époque mais il y a quand même énormément de dialogues et heureusement, la lecture n'est donc pas lourde! C'est donc écrit à la première personne du singulier et c'est logique puisqu'il s'agit de journaux intimes. C'était parfait et je n'en attendais pas moins d'
Oliver Bowden qui a un talent certain pour bien retranscrire l'âme d'Assassin's Creed en roman.
C'est un complément du jeu, de l'histoire. Les romans sont plus pour les fans et les joueurs qui ont envie de prolonger l'aventure AC, d'en savoir plus, toujours plus. Une autre perspective est offerte et comble certains manques/flous également. Ce tome est comparable aux tomes 3 et 5, il ne reprend pas l'histoire du jeu même. Ceux qui voudraient découvrir la saga peuvent le faire avec les tomes 1, 2 et 4, le tome 6 avec un autre personnage car ce sont quasiment des répliques des jeux éponymes. Comme toujours, ce fut une très bonne lecture et il me tarde de me plonger dans les tomes suivants et tout autres romans dérivés sur les Assassins.