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3,47

sur 392 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman incontestablement très bien écrit, des phrases structurées, des dialogues réalistes, une toile de fond de la Première Guerre mondiale plutôt expressive, avec ses prémices à Vienne en 1913 et la suite à Londres essentiellement avec un bref détour par les tranchées en France et la ville de Genève.

Ce texte se lit donc très bien, dosant à bon escient les imbrications des amours malheureuses bien que jouissives du héros, avec l'ordre de la campagne anglaise, les rigueurs de l'armée britannique, les décors bien plantés des trois villes.

Pourtant, il lui manque, à mon avis, quelque chose, et quelque chose d'essentiel : une véritable histoire qui tienne la route en déroulant des fils soigneusement tissés pour entretenir un vrai suspense et se conclure par une fin éclatante, toujours attendue telle dans un roman dit d'espionnage.

Ce qui le sauve, précisément, c'est tout ce qui ne concerne pas l'espionnage qui paraît complètement avorté jusque dans le final tiré par les cheveux et vraiment incohérent. Ce qui le sauve, ce sont les rencontres viennoises de Lysander, l'approche psychanalytique de son problème sexuel, la richesse dans la création des personnages qu'il va côtoyer à Vienne tant dans la pension où il demeure que dans la frénésie sensuelle que lui procure Hettie dont la vénalité est habilement déguisée en amour passionnel.

Même les britanniques m'ont paru beaucoup plus solides à Vienne qu'à Londres, à l'exception de l'oncle Hamo qui vient tenter quand même de sauver une fin inéluctablement ratée. Je passe sur la veuve assassine, ratée aussi dans son action, et qui le devient suite à une erreur de vocabulaire...

Un roman dans lequel on peut se sentir bien sur de nombreuses pages mais qui n'est pas à la hauteur des espérances suscitées.
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Quel plaisir de retrouver la légèreté de William Boyd dans ce dernier roman ! C'est un texte très plaisant, et bien sûr « so british ». L'histoire tourne autour des péripéties d'un acteur de théâtre anglais, Lysander Rief, venu à Vienne en 1913 tester les nouvelles méthodes de psychanalyse freudiennes. A la suite de rencontres improbables, il va rapidement se trouver au centre d'une histoire d'espionnage sur fond de première guerre mondiale, histoire au cours de laquelle il aura sans arrêt l'impression d'être manipulé… Et nous avec.
On retrouve tout ce qui fait le charme des romans de l'auteur, en particulier une histoire qui prend son temps sur une bonne première moitié, puis qui s'emballe dans son second volet. Ses thèmes de prédilection sont bien présents : espionnage, première guerre mondiale, et forte dose de romanesque. de plus, on est en présence d'un des artifices d'écriture favoris de Boyd, une des facettes qui me séduit le plus dans ses romans (« Les nouvelles confessions » et « A livre ouvert »): le journal intime, qui prend ici la forme originale d'un exercice thérapeutique inspiré de la psychanalyse. Dernier thème favori de l'auteur : le cinéma. Même si l'histoire concerne le monde du théâtre, on appréciera les premier et dernier chapitres, véritables travelling littéraires sur ce héros, Lysander, terriblement attachant.
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Avant de convoler en justes noces avec la ravissante Blanche Blondel, le jeune acteur londonien Lysander Rief a la ferme intention de régler son problème d'anorgasmie (il ne peut avoir d'orgasme). Et en 1913, Vienne est indiscutablement la destination idéale pour soigner ce type de complications, car Freud et ses nombreux émules ont compris que leur cause était souvent profondément enfouie dans les méandres de l'inconscient. C'est d'ailleurs dans la salle d'attente de son psychanalyste que Lysander rencontrera une jeune femme avec qui il oubliera bien vite les effusions froides de sa fiancée anglaise. Cette relation le propulsera cependant dans les bras des services secrets britanniques, à l'aube du premier conflit mondial qui ravagera l'Europe et la planète tout entière. Lysander aura à jouer bien malgré lui le plus grand rôle de sa vie : celui d'un agent secret et devra mettre tous ses talents de comédien à profit pour démasquer un traître au sein de la hiérarchie militaire anglaise.

William Boyd revient sur un terrain qu'il connaît bien, la guerre de 14-18 ( Les nouvelles Confessions ) avec une histoire d'espionnage, ma foi, bien tournée. Nous voyageons avec plaisir de Vienne à Londres, en passant par Genève , avec un Lysander fantasque et très british, doucement marginal, qui ne nous cache rien de ses pensées secrètes scrupuleusement notées dans son journal intime, avec une certaine élégance. Par la description des lieux et la précision de chaque scène, Boyd écrit un livre très visuel, digne d'un scénario, impression encore accentuée par le rythme de l'écriture et la célérité avec laquelle les événements se succèdent. C'est agréable à lire, on ne s'ennuie pas et, s'il y a fort à parier que l'histoire ne laissera pas un souvenir impérissable, pourquoi bouder son plaisir ?
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Vienne, 1913. Lysander Rief, jeune acteur londonien, séjourne dans la capitale autrichienne afin d'y soigner un problème d'anorgasmie auprès du docteur Bensimon, psychanalyste anglais, disciple de Freud. Dans la salle d'attente du praticien, il croise Hettie Bull, une sculptrice séduisante et fantasque, déjà en ménage avec un peintre irascible. Cette rencontre, outre qu'elle le guérit de son problème sexuel, va aussi le conduire à une situation des plus gênantes qui l'oblige à fuir le pays. Heureusement, son ambassade l'aide à se sortir de cette mauvaise passe mais Lysander ne sait pas encore qu'il est désormais redevable à sa patrie. La guerre qui éclate l'année suivante décide la Couronne à se faire rembourser son aide. Ainsi, Lysander se retrouve imbriqué dans une histoire d'espionnage qui souvent le dépasse.


Psychanalyse, amour, trahison, théâtre, espionnage et première guerre mondiale, tel est le cocktail que William BOYD a réservé à son héros -malgré lui- Lysander Rief. de Londres à Genève, de la campagne anglaise au front de la Somme, le jeune acteur va se frotter au monde clair-obscur des diplomates, des espions, des agents doubles. Fort de ses talents de comédien, Lysander tentera de démêler le vrai du faux, d'accorder sa confiance à bon escient, de démasquer un traître et accessoirement de sauver sa peau.
Jolie promenade dans l'Europe du début du XXè siècle, mâtinée d'une dose d'action, L'attente de l'aube est un bon moment de lecture mais n'est pas le meilleur roman de l'auteur.
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Mon premier Boyd, mais bon, surement le dernier. J'ai trouvé cette lecture laborieuse. Une mise en place très lente et très longue. Certes, on peut y voir une qualité d'écriture, mais je l'ai trouvé, à quelques reprises, lourde, confuse. Et l'histoire m'a laissé sur ma faim, et je n'ai pu m'accrocher à aucun des personnages. Peut-être y a-t-il un temps pour chaque lecture, et ce n'était pas le temps pour ce livre-ci. Dommage, parce que la 4e de couverture m'avait donnée bien envie... et la couverture, sublime, m'inspirait grandement.
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Cette lecture me fut difficile.
Et pourtant ... une fois le livre refermé, je n'ai pu que saluer le talent de l'auteur.
Je m'explique : La mise en place de l'histoire m'a paru longue, des personnages et situations inutiles mais au bout du compte, rien n'a été futile puisque toutes ses situations ont distillées des petits indices pour la suite des aventures du personnage central.
Donc, l'écriture est subtile et intelligente mais il a failli me perdre.
Est-ce peut-être usuel chez cet écrivain, mais à ma décharge c'est mon premier Boyd ?
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Dans L'attente de l'aube, William Boyd mélange avec bonheur les débuts de la psychanalyse à Vienne, une histoire d'amour, la première guerre mondiale, le milieu du théâtre londonien et une affaire d'espionnage. Et ce n'est pas mal réussi, parce qu'il fait tenir le tout sur un nombre de personnages somme toute assez limité, sur un temps assez court, et en suivant une chronologie précise. L'écriture fait le reste, le roman se déroule de manière fluide et agréable, sans temps morts. le personnage de Lysander Rief, outre son prénom des plus originaux, est de ceux que l'on aime suivre, on peut anticiper ses choix, surveiller ses émois amoureux ou s'intéresser à son travail d'acteur.
Le roman se passe juste avant la première guerre mondiale, et pendant la guerre, de 1913 à 1915, de Vienne à Londres, en passant par Genève, en quatre parties un peu inégales, toutefois. Selon l'humeur, on peut préférer l'évocation de Vienne et la psychanalyse ou celle de la première guerre mondiale, ou l'imagination de l'auteur quand il nous fait suivre des rebondissements autour d'une sombre histoire d'espionnage où le héros se trouve embarqué malgré lui.
La première partie se passe à Vienne, et c'est aussi celle aussi que j'ai préférée, ce qui, vous l'admettrez, est un peu dommage, et empêche d'aimer complètement un livre. Cela m'a rappelé d'autres romans qui m'avaient beaucoup plu, le tabac Tresniek de Robert Seethaler ou La justice de l'inconscient de Frank Tallis, et donné envie de retourner à Vienne, dans un roman, très rapidement !
Quant à ce roman de William Boyd, ce n'est pas son meilleur, mais rien de rédhibitoire !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Londres, Vienne et Genève, trois villes si bien décrites qu'on croirait s'y promener, des personnages au caractère bien affirmé, la Grande Guerre en arrière-plan, une intrigue menée tambour battant après un début plus tranquille... Mais pourquoi donc me suis-je ennuyée? peut-être justement parce que tous les personnages, les moindres incidents, sont au service de l'intrigue, rien de gratuit , du métier du voisin de chambre de la pension viennoise aux activités de Lady Faulkner, pas une rencontre qui n'ait de conséquences, pas une conversation qui n'ait son importance. C'est bien ficelé, c'est sûr, trop bien justement.
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William Boyd nous entraîne dans une large épopée entre Vienne réputée pour ses maîtres de la psychanalyse, la Suisse et Londres aux débuts de la Première guerre mondiale. Lysander Rief, fils d'un grand acteur et d'une mère autrichienne, se rend à Vienne pour consulter un disciple anglais du célèbre Freud, le Docteur Bensimon pour un problème sexuel avant de s'engager dans le mariage avec une jeune actrice. Lors de sa première consultation, il rencontre deux personnages qui vont bouleverser sa vie : Hettie Bull, une jeune femme sculpteur un peu extravagante ou déséquilibrée et Alwyn Munro, un militaire de l'ambassade anglaise. de hasards en contingences, sa vie prendra de nombreux détours, faisant de la vie réelle une scène de théâtre où il excellera dans son métier d'acteur.
Comme pour tout bon roman d'espionnage, je ne vais pas vous dévoiler les différentes péripéties mais sachez que l'auteur réserve de nombreuses surprises, entraînant le lecteur dans l'action tout en gardant la main sur le contexte familial et les événements de la première guerre mondiale.
William Boyd maîtrise son intrigue, même si je ne savais plus parfois qui était le chasseur ou le chassé ( mais c'est le principe du roman d'espionnage). Comme dans les bonnes enquêtes britanniques, Lysander Rief détecte finalement le petit indice qui dénouera l'intrigue finale.

Même si la construction est parfaite, les péripéties nombreuses et inattendues, les personnages complexes, je n'ai pas vraiment été passionnée par cette histoire. Peut-être parce que Rief en bon comédien reste assez insaisissable ou parce que l'auteur mêle les récits à la première et troisième personne. Ou parce que l'espionnage n'est pas vraiment mon genre de roman préféré.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Ce n'est pas le meilleur de William Boyd, dont je regretterai toujours les premiers livres (l'après-midi bleu surtout), mais ça reste du William Boyd, capable d'inventer des histoires incroyables et finalement passionnantes. Lysander est un jeune homme un peu perdu entre ses problèmes "techniques" d'anorgasmie, ses prolèmes familiaux, sa désillusion, son avenir incertain. L'histoire commence à Vienne en 1913, où il vient justement consulter un confrère de Freud (qui apparait lui même dans le livre). Vient une liaison avec une cliente de ce médecin, qui va le mener dans des aventures parfois rocambolesques, en Autriche d'abord, en Angleterre, puis au front en France, en Suisse, etc. Il devient militaire et agent secret et une intrigue se noue au cours de laquelle il va chercher à débusquer un traitre. du Boyd sur toute la ligne.
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