Chez
William Boyd il ne faut pas chercher à pénétrer la complexité du réel.
Il n'y a pas de métaphysique, ou du moins pas directement.
Mais lorsqu'on rentre dans ce roman , c'est comme si tout à coup on s'asseyait à la table d'un restaurant pour y contempler d'abord de riches et savantes décorations, pour y sentir ensuite des odeurs suaves et enivrantes qui ne font qu'aiguiser l'appétit , pour y gouter enfin les plats qu'on nous présente les uns à la suite des autres et grâce auxquels nos papilles se mettent à voyager, rêver, voguer doucement et confortablement au gré des saveurs qui défilent tels des paysages intérieurs .
Ce roman c'est encore un bonbon que l'on fait tourner dans la bouche le plus longtemps possible, en fermant le yeux.
Pas de complexité donc, mais un véritable enchantement à être ainsi pris par la main pour partager l'aventure d'une existence qui n'en finit pas de rebondir.
Et peut-être finalement y a t'il là une sorte de philosophie quand l'auteur nous montre que la vie est un voyage qui nous demande d'être toujours prêts à nous réinventer, à nous adapter, à saisir l'occasion qui se présente.
En résumé , un grand plaisir !
Commenter  J’apprécie         50