AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 436 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Au crépuscule de sa vie, Amory Clay retrouve un lot de photographies. Emaillant le récit, ces clichés permettent de retracer la vie de cette photographe et mère de famille: un parcours s'étalant des années 30 aux années 70 et nous entraînant dans les évènements majeurs du 20e siècle, de l'Angleterre au Vietnam, en passant par les Etats-Unis et la France. Des vies multiples, chacune liée à un amour.

Longtemps placé en tête de ma "wishlist", ce roman s'avère une petite déception. Hommage (fictif) à toutes les femmes photographes, ces "Capa au féminin" qui ont dû se créer une place dans un monde d'hommes, il ne s'agit cependant pas d'un roman sur la photographie: les aspects techniques ne sont en effet que très superficiellement abordés. Une première déception au regard de la couverture et de son résumé. Déterminée et lucide sur sa vie et ses erreurs, le personnage d'Amory m'a par ailleurs semblé trop lisse, trop cohérent: il aurait fallu plus d'aspérités et de conflits intérieurs pour rendre le personnage totalement attachant. Ici, on traverse les évènements avec une sorte d'indifférence polie pour les aventures de l'héroïne. Des aventures dans lesquelles les hommes jouent souvent le rôle de déclencheur et entraînent Amory sur un autre chapitre de sa carrière: plutôt paradoxal pour une héroïne présentée comme indépendante et trop moderne pour son époque...
Commenter  J’apprécie          50
Effectivement, elles ont été multiples, les vies d'Amory Clay ! Tellement multiples que je ne me suis jamais réellement attachée à ce personnage... Les époques et les événements qui les ont marquées défilent; certains sont palpitants, troublants, d'autres plus insignifiants. Mais le personnage s'étiole un peu dans cette succession de faits, on ne parvient jamais réellement à en définir les contours. D'où l'absence d'empathie, voire d'identification.
Quant aux photos qui ponctuent le récit, elles m'ont confortée dans cette impression de flou (Amory Clay étant un personnage fictif, les clichés ont en réalité étaient chinés par l'auteur. Ainsi, on sent qu'ils n'ont pas été pris par une seule et même personne, on sent les histoires et les photographes différents. Ce qui renforce indéniablement cette sensation d'imprécision).
Commenter  J’apprécie          40
Extrait de la 4e de couverture : "Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la très jeune Amory Clay se voit offrir par son oncle Greville un appareil photo et quelques conseils rudimentaires pour s'en servir. Elle ignore alors que c'est le déclencheur d'une passion qui façonnera irrévocablement sa vie future."

Quand j'ai lu ces lignes, ça a fait "clic" dans mon esprit. J'adore la photo, en regarder, en faire, etc. L'exposition "Qui a peur des femmes photographes ?" qui se tient à l'Orangerie et au musée d'Orsay a fait le reste et façonné un horizon d'attente bien précis de ce livre. de plus, je n'avais jamais lu William Boyd : l'occasion rêvée pour sauter le pas. Sauf que... Mais revenons à l'histoire à proprement parler.

Amory Clay se prend de sentiments amoureux ambigus pour son oncle Greville, le même oncle qui lui a offert son premier appareil photo. Lui-même photographe, il l'entraîne dans les réceptions mondaines où elle tire le portrait des gens de la "haute". Mais rapidement elle s'ennuie de ces photos, portraits convenus, sans audace ni imagination artistique. Un jour elle essaie de donner libre court à son envie de créativité et c'est un tollé ! Elle est bannie, rencontre un homme qui la propulse dans le Berlin interlope des années folles. Elle fait sa réputation par le scandale, quitte son amant du moment pour voler dans les bras d'un autre homme et se retrouve à New York, responsable d'un magazine. Puis ce sera Londres et ses Chemises noires qui lui vaudront plaies et bosses, la France occupée où elle devient photographe de guerre (une position rare pour les femmes à l'époque). Les aventures d'Amory se poursuivent jusqu'à la guerre du Vietnam.

C'est Amory qui raconte sa vie. Nous sommes en 1977, dans une petit île écossaise. Son récit est agrémenté de photos montrant les différents personnages qu'elle a rencontrés et les scènes majeures de sa vie de photographe. On se laisse prendre à ce jeu de dupe narratif. En débutant ma lecture, j'étais persuadée qu'Amory était une femme photographe qui avait existé (à cause des photos). Au milieu de ma lecture, j'ai commencé à douter parce qu'elle était quand même toujours au bon moment au bon endroit dans les grands événements de l'Histoire. Et puis, (encore quand même !), tous les hommes dont elle tombe amoureuse (ou ceux dont elle se sert) la propulse toujours dans la bonne voie professionnelle. Vraiment trop maline et pas toujours si honnête cette Amory ! Un peu trop "promotion canapé" la dame ! Cela finit par devenir pas franchement crédible. Donc j'ai cherché sur le web et au détour d'une critique, j'ai découvert que ce personnage était entièrement fictif. Première déception (un peu étrange, je l'avoue !)

Ensuite, au-delà de ce subterfuge partiellement réussi de la part de William Boyd (très habile le coup des photos !), je pensais trouver quelque chose qui aurait à voir avec l'histoire de la photographie version féminine, l'évolution des techniques et des sujets. C'est raté. Ce roman raconte surtout l'histoire des aventures sentimentales d'une femme. Et là, je me suis royalement ennuyée. Au début, ça passe, mais trop c'est trop. Au bout de 500 pages, on craque ! D'ailleurs, on a même l'impression que William Boyd finit par ne plus savoir quoi faire de son personnage. Solution pour s'en débarrasser (attention spoiler !) : le suicide ! Trop facile !

Enfin, au niveau de la traduction, j'ai tiqué plusieurs fois et en particulier sur ceci : Amory s'exprime en 1977, il me semble qu'on n'employait pas cette expression familière bien récente : "j'étais en mode...".
Et puis aussi dans ma "collec" de midges transformés en tout un tas de bestioles, ici je les ai trouvé en forme de moustiques. le mot midge fait voyager, vous vous retrouvez en Ecosse ou en Irlande. le moustique, vous vous retrouvez chez vous !
Je critique rarement les traductions parce que je n'y connais rien, sauf quand il y a vraiment quelque chose dans le texte qui vous fait deviner que ce n'est pas ça, que c'est discordant.

Un roman tout en déception donc. J'ai raté mon premier rendez-vous avec William Boyd. Snif !
Commenter  J’apprécie          43
La couverture et la 4ème de couverture de ce livre sont trompeuses. Il ne s'agit pas de la biographie imaginaire d'une pionnière de la photographie bien décidée à se battre pour se faire respecter dans ce milieu plutôt masculin comme je l'avais cru. le titre original « sweet caress » est plus parlant : je ne me serais jamais lancée dans la lecture d'un roman intitulé « tendre caresse », le sentimental n'est pas ma tasse de thé, même s'il est anglais.
Arrivée presque au terme de sa vie, Amory Clay, née en Angleterre en 1908, entreprend de nous la conter, et de faire le compte de toutes ses erreurs. Elle le fait avec un flegme tout britannique et un tel détachement que je me suis franchement ennuyée pendant les 400 premières pages. Cela s'améliore un peu sur la fin sans être palpitant pour autant.
« Être une femme libérée, ce n'est pas si facile ! ». Effectivement, Amory a du mal à assumer ses choix, elle ne m'a pas paru si passionnée que cela. Elle se laisse mener en bateau par les hommes de sa vie et elle abandonne même sa carrière pour se marier. A moins qu'il ne suffise, pour paraître libérée, qu'une femme fume et boive comme seuls les hommes sont sensés le faire !
Vraiment pas emballée ni sur le fond, ni sur la forme par ce roman, je suis très circonspecte concernant les clichés choisis par l'auteur pour illustrer le travail de son héroïne. Ils ne brillent pas par leur originalité quand ils ne sont pas carrément ratés, même celui qui est sensé avoir été primé. Est-ce pour nous faire comprendre que photo-reporter, ce n'est pas un métier pour une femme ?
J'ai d'ailleurs trouvé ce récit plutôt misogyne, Amory y étant souvent ridicule voire complètement cruche. Rien à voir avec l' « ode magnifique à la liberté des femmes » annoncée.
Commenter  J’apprécie          11
c'est marrant, dans la version originale (the new confessions) l'héroïne est un héros... pourquoi avoir changé le sexe du personnage principal dans la traduction?
Commenter  J’apprécie          12
Originale, tendre, cette biographie d Amory Clay m a pourtant ennuyée.
Je ne suis jamais réellement parvenu à me rapprocher du personnage.
Seul le dernier chapitre et la relation qu Amory entretient avec Blythe m a profondément ému et a fait écho à ma propre histoire.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (913) Voir plus



Quiz Voir plus

ARMADILLO, LE PETIT SOLDAT

Le héros de ce roman est ...........

William Boyd
James White
Lorimer Black
Jonathan Roscoe
Michael Bottom
Conrad Milliband
Waldemar Strike

15 questions
11 lecteurs ont répondu
Thème : Armadillo de William BoydCréer un quiz sur ce livre

{* *}