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EAN : 9782021360493
304 pages
Seuil (02/11/2017)
3.12/5   60 notes
Résumé :
Un don juan patenté s'impose la chasteté mais compense en collectionnant les baisers volés ; un kleptomane retrace son parcours de vie à travers les objets qu'il a dérobés ; un couple séparé se retrouve par hasard et remonte les cinq ans de sa relation, en partant de la rupture banale pour revenir au coup de foudre initial ; une jeune femme qui accumule les échecs professionnels et amoureux réussit à toujours avancer en faisant du surplace ; un acteur naïf voit sa v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Tous ces chemins que nous n'avons pas pris rassemble neuf nouvelles de taille et d'intensité différentes, mais dans lesquelles on retrouve des personnages à la quête de leur identité, et surtout ils sont hantés de leur passé. S'il y a des nouvelles qui m'ont, quelque peu, laissée de marbre, il y'en d'autres que j'ai savouré promptement. Je veux parler de la dernière nouvelle, Jeu d'esquisse en Ecosse: une aventure, où j'ai retrouvé la verve vivante de l'auteur, ce goût pour l'aventure, et de l'ironie qui pose toute fois la limite entre fiction et réalité. J'ai aussi aimé la nouvelle épistolaire Lettres en souffrance, où les lettres au départ solliciteuses nous tiennent en haleine jusqu'à ce qu'elles finissent par exploser. Ce qui est formidable dans la nouvelle les diaristes, c'est la prouesse à laquelle s'est exercé l'auteur en prêtant la narration à plusieurs personnages dans une courte histoire. Enfin, je dirais que le style de l'auteur aussi variant d'une nouvelle à une autre a été une réussite, sur ce, je viens de passer un agréable moment avec ce livre malgré que je n'ai pas accroché à certaines nouvelles!
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Les héros de ces nouvelles pensent : "Voilà, c'était ça la vie, il fallait la vivre à plein quoiqu'il arrive. Au petit bonheur. Un coup de dés"
Dans l'homme qui aimait embrasser les femmes, Ludo Abernathy un marchand de tableau, se fait prendre à son propre piège de la plus cruelle des façons, par une cliente Riley Spacks, qu'il espère gruger sans imaginer qu'elle n'est pas dupe.
Dans Les rêves de Bethany Melmoth, l'héroïne veut ou se prétend être, actrice, chanteuse, romancière et va de déconvenues en déconvenues.
Yves Hill, lui, est romancier mais sa notoriété après un premier roman est compromise par des critiques assez dures, "Un bourbeux océan d'ennui infini et sans horizon" écrit Gerald Laing-Turner.
Hill en est réduit à écrire pour un guide touristique, The English Motorist. Il est en Dordogne quand le hasard met sur sa route un autre critique honni, Raleigh Maltravers en compagnie de Parker Fitzgerald, sa maîtresse. Il imagine une vengeance la plus drôle et la plus humiliante qui soit.

Yves Hilll croisera le chemin de Bethany dans le rôle de l'écrivain à succès qui conseille la jeune romancière débutante.
C'est ce genre de chassés croisés dont Boyd est familier qui rend la lecture attrayante.
Ces textes sont intéressants pour l'aficionado de Boyd, ils peuvent être assimilés à des gammes d'écriture dans lesquelles il multiplie les références musicales (Dylan - Like a rolling stone, Pink Floyd - another brick on the wall, Steve Reich Phil Glass,) et les clins d'oeil dans les noms des héros : Guy Start, Fraser Niven et Callum Strang par exemple.

Le clou du recueil est la dernière nouvelle, Jeu d'esquive en Ecosse, presqu'un court roman, dans laquelle le héros Alec Dunbar, 35 ans, se retrouve chargé d'une mission étrange alors qu'il se présente au casting de la nuit transfigurée, où on le prend pour Alexandra Dunbar, pseudo de Agatha Duguid, et où Ron Suitcase le réalisateur est en réalité Ronaldo Sudkäsz.
Boyd fait dire à Alec "J'éprouvais cette sensation de léger décalage par rapport à la vie quotidienne, et je me demandais si c'était dû à mon métier."
Par contre Alec s'inspire pour sa mission, du rôle qu'il a joué dans "le cri du poilu" film dans lequel les officiers s'imposent la discipline du rasage quotidien parce que disent-ils n'imaginaient pas monter à l'assaut avec une barbe de trois jours...
Il pense comme le héros, "l'Espoir, c'est bon pour les mauviettes"
Allers retours entre fiction et réalité, analyse fantasmée de la réalité, Boyd livre via Alec Dunbar quelques recettes de la façon dont il conçoit ses personnages, leur vie, et la trame de ses romans.
Un livre gourmandise Pour ceux qui aiment Boyd.




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J'adore William Boyd, mais je crois que je le préfère nettement comme romancier plutôt que nouvelliste. Même si ce recueil est plaisant et que l'on retrouve la plume agile de l'auteur d'excellents romans, je suis restée un peu sur ma faim. La première partie rassemble plusieurs petits textes d'une moyenne de 20 pages, qui mettent en scène des personnages bien campés, quelques gentils losers qui se laissent dépasser par leurs émotions ou rattraper par une impulsion surgie de nulle part et qui met en péril le fragile équilibre de leur vie. C'est drôle mais inégal. Ceci dit, toute la palette que les fidèles de l'auteur ont pu apprécier dans ses romans est ici distillée sous forme d'échantillons (le journal intime, le roman épistolaire, l'exploitation de la moindre faille...). Une palette qui se déploie beaucoup mieux dans les 2 dernières parties qui offrent des textes plus longs (110 pages et 60 pages) et avec lesquels on a enfin le temps de se laisser un peu faire... Notamment avec le dernier texte qui se déroule en Ecosse (terre natale de l'auteur) et qui met en scène un acteur de série B qui voit soudain tous les ingrédients d'un film d'actions envahir sa vie. Là, le talent de conteur et l'imagination de William Boyd s'expriment parfaitement. Les lecteurs attentifs s'amuseront à reconnaitre dans Les rêves de Bethany Malmooth quelques personnages croisés dans les autres nouvelles tout en compatissant au sort de cette anti-héroïne qui a tendance à trop rêver sa vie en attendant que quelque chose se passe.
Bref. Un recueil plaisant que les aficionados comme moi ne pourront pas s'empêcher de lire tout en se répétant : vivement son prochain roman !
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William Boyd nous donne des nouvelles régulièrement. Des histoires courtes, assez joliment troussées, qui font patienter en attendant de le retrouver dans le genre où on le préfère : le roman. Tous ces chemins que nous n'avons pas pris commence par 7 récits relativement brefs, un peu inégaux dans leur intérêt, parmi lesquels on peut distinguer L'homme qui aimait embrasser les femmes, évocation ironique d'un macho atteint de donjuanisme qui a l'impression de ne pas tromper son épouse en collectionnant les baisers d'autres femmes, sans aller plus loin. Comme à son habitude, Boys réussit en quelques lignes à tracer un portrait très visuel et psychologique de son héros au bord du pathétique. La deuxième partie du livre n'est constitué que de deux amples nouvelles, des novellas, en vérité, dont la plus longue, Les rêves de Bethany Mellmoth, occupe près de la moitié du recueil. du bon Boyd, mais rien d'époustouflant. L'écrivain termine par un dernier récit, de 60 pages, où l'on retrouve intégralement sa verve et sa malice dans une sorte de thriller où un acteur de série B se retrouve en Ecosse pour une livraison qu'il n'a accepté que pour l'argent. L'intrigue rappelle fort celle des 39 marches d'Hitchcock et se révèle excitante au-delà de son caractère absurde par son sens du suspense et son humour caustique aux dépens d'un personnage qui se réfère à ses rôles dans de multiples navets pour agir dans des circonstances inquiétantes. Cette ultime nouvelle est du nanan et contribue à faire pencher la balance du bon côté quant à l'impression générale vis à vis d'un livre qui ne restera cependant pas marquant dans l'oeuvre de l'auteur de Comme neige au soleil.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Tous ces chemins que nous n'avons pas pris est un livre que j'ai bien aimé, en trois parties. La première partie comprend 5 nouvelles courtes entre 11 et 25 pages, en somme assez intéressantes, avec des sujets divers. La deuxième et troisième partie sont des nouvelles longues, connues comme novellas de 110 et 60 pages respectivement, toutes les deux passionnantes dans le style de Boyd, élégant et charriant beaucoup d'humour. Plusieurs de ces titres avaient déjà été publiés dans des journaux.

Un téléfilm The Dreams of Bethany Mellmoth a été tourné en 2016 par Stefan Georgiou avec Lucy Boynton dans le rôle phare.

Les personnages de William Boyd sont tous des dilettantes, souvent des artistes, acteurs, directeurs de cinema, écrivains, photographes, banquiers, historiens, personnages assez perspicaces et amusants. On peut dire que Boyd s'inspire beaucoup dans le milieu de l'art et des varps, comme il dit lui même (vaguely art-related people).

Parmi les 5 nouvelles courtes j'ai beaucoup aimé le cynisme de L'Homme qui aimait embrasser les femmes : l'histoire d'un marchand d'art véreux qui est à son troisième mariage et qui embrasse toutes les femmes qui lui font envie car il considère que ce n'est pas une trahison, la fin de l'histoire est édifiante.

Les deux novellas sont excellentes. Celle qui donne le titre au livre narre deux années de la vie de Bethany Mellmoth; elle a 22 ans et cherche une place dans la vie, sans la trouver, en se plantant à chaque fois, que ce soit avec les jobs successifs ou ses petits amis. Elle est fille unique de parents divorcés et égoïstes et ses parents s'intéressent peu à elle. Malgré son parfait profil de loser féminine désabusée, la pauvre Bethany inspire une immense compassion.

L'autre novella est un court thriller mené tambour battant entre Londres et l'Ecosse, où un acteur de série B va se tirer d'affaire uniquement parce qu'il se remémore ses petits rôles au cinema. C'est d'un comique époustouflant.

Excellent auteur britannique, il sait voir profond dans ses personnages même au sein de récits courts, ce qui est un exercice littéraire difficile.

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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
11 décembre 2017
Douze ans après La femme sur la plage avec un chien, l’écrivain britannique William Boyd nous revient enfin avec un nouveau recueil de nouvelles.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation

Elle n'est pas inquiète, elle est calme.
Car c'est normal, c'est la vie.
Cette situation correspond à sa nouvelle interprétation du monde et de la condition humaine. La vie, elle le sait maintenant, est un système défaillant. La panne, le dysfonctionnement,j le glitch : voilà la norme. Dès qu'on accepte ce fait, tout devient facile. "Certaines choses tournent mal"., tel est le trait caractérIstique de notre monde. Cela s'applique aux lave-vaisselle, aux voitures, aux ordinateurs, aux agrafeuses, au chauffage central, aux chasses d'eau, à Internet, à la Bourse, aux avions de chasse hors de prix, aux imprimantes, aux grille-pain, aux centrales nucléaires, aux bouilloires, aux appareils photo, aux stylos à plume et, bien sûr, à toutes les espèces de relations humaines.
Certaines choses tournent mal.
Ce sera son nouveau slogan, son mantra personnel.
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En fait, elle est troublée ce matin par quelque chose qu'elle a lu dans le journal durant son trajet en bus (court mais pénible) de Stoke Newington à Dalston : la durée de vie moyenne d'un être humain est d'environ mille mois. C'est parfaitement rationnel, parfaitement logique, elle le comprend bien, mais son malaise n'en est pas moindre. C'est beaucoup trop court, bien plus terrible que de savoir qu'on vit au moins quatre-vingts ans. Quatre-vingts- ans cela paraît étonnamment long; mille mois, cela paraît effroyablement court.
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Deux chemins divergeaient dans un bois jaune,
Et, désolé de ne pouvoir emprunter les deux,
Car n'étant qu'un seul voyageur, je suis longtemps resté,
A scruter l'un des deux aussi loin que je le pouvais
Jusqu’à un tournant dans le sous-bois.

Puis j'ai suivi l'autre...

Robert Frost 1874-1963
Le chemin inexploré (1916).
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C'est mon anniversaire. On n'a pas tous les jours vingt-cinq ans.
- Ben si, pendant un an. Tous les jours pendant un an jusqu'à ce que tu en aies vingt-six.
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Mais qui sait que l’expression se murger vient de l’ancienne rue Alphonse Murge, où se trouvaient les marchands de vin parisiens ,
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Videos de William Boyd (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William Boyd
Au sommaire de la Critique, deux livres :
"Drive", recueil de poèmes de Hettie Jones resté jusqu'à présent inédit en France et disponible dans une édition bilingue chez Bruno Doucey (traduction de l'anglais (Etats-Unis) : Florentine Rey et Franck Loiseau).
"Trio", le nouveau roman de William Boyd paru au Seuil et traduit de l'anglais par Isabelle Perrin.
Nos critiques du jour : Marie Sorbier, rédactrice en chef du magazine I/O Gazette et productrice d'Affaire en Cours sur France Culture et Laurent Nunez, écrivain et éditeur.
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