Pour son trentième anniversaire, je ne lui offre pas les mots attendus, je lui offre bien plus : une famille plus grande encore, un foyer dans lequel elle peut vivre heureuse, même s'il ne ressemble à aucun autre.
Chaque jour fait écho au précédent, je répète encore et toujours les mêmes gestes, les mêmes actions et chaque mouvement vide un peu plus mes poumons de l’air dont j’ai tant besoin. Je suis en train de mourir à Lège-Cap-Ferret, et moi, je ne veux pas crever. J’ai bien trop de choses à voir, bien trop de choses à vivre.
Tout ici me rend folle, je perds la tête. Et je crois que je lui en veux un peu de se mettre à marcher quand, moi, je n’ai pas encore réussi à me relever.
Le problème, c’est que nous avons été irresponsables, dans l’excès, toujours trop près de la limite entre le tolérable et l’inadmissible, jusqu’à finir par franchir cette ligne invisible.
Je n'ai jamais vraiment su jusqu'à aujourd'hui, mais j'ai trouvé mes réponses. Trouve les tiennes.
- "Nous sommes captifs de notre propre identité, vivant dans les prisons de notre propre création", cite Sandy.
Je ne veux pas quitter mon seul et véritable amour, mais j'aime trop mes ailes pour les couper maintenant...
Je ne veux pas trop grandir. Je ne veux pas trop changer. Je ne veux pas oublier la gamine en moi. J’ai trop peur de la trahir en devenant adulte.
Restons toujours des gosses. Pourvu que le monde ne finisse pas par nous changer.
Certains s'accordent à dire qu'il ne faut remettre son bonheur entre les mains de personne, qu'il est préférable de ne compter que sur soi-même et d'être son propre pilier, mais est-ce réellement possible ? Pouvons-nous survivre à tous les êtres aimés et continuer à être heureux avec de simples souvenirs ? Je n'en suis pas convaincue. Moi, je ne veux pas de cette vie-là et tant pis si je dois être dépendante d'un homme, une autre personne sera dépendante de moi et ainsi de suite. Nous sommes faits pour vivre les uns avec les autres, pour donner et recevoir de l'amour, pas pour être seuls jusqu'au jour de notre mort. Notre naissance le prouve puisque nous sommes incapables de survivre sans l'aide de quelqu'un pour nous nourrir.
- La vie est parsemée d'épines plus que de fleurs.
- Comment ne pas s'y piquer ?
- Tu ne peux pas. Tu t'y piques, tu t'y blesses, tu te soignes et tu continues à vivre.
- Pour te piquer encore.
- Parfois, tu tombes sur des fleurs différentes qui sont vraiment jolies et qui sentent bon.