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Citations sur Saga d'Eiríkr le Rouge suivi de Saga des Groenlandais (20)

Cet été-là, Eiríkr alla coloniser le pays qu'il avait découvert et qu'il appela Groenland (littéralement : Vert-Pays), car il dit que les gens auraient fort envie d'y aller si ce pays portait un beau nom.

SAGA D'EIRÍKR LE ROUGE, Chapitre II.
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Il y avait dans les forêts grande quantité de bêtes de toutes sortes. Ils passèrent un demi-mois là à s'amuser, sans avoir vent de personne. Ils avaient leur bétail avec eux.
Un matin de bonne heure, alors qu'ils regardaient alentour, ils virent une grande multitude de kayaks, on agitait des bouts de bois sur ces bateaux, des bouts de bois qui ressemblaient à des fléaux, et on les agitait dans le sens de la marche du soleil. Alors, Karlsefni dit : « Qu'est-ce que cela signifie ? » Snorri fils de Thorbrandr lui répondit : « Il se peut que ce soit là un signe de paix, prenons un bouclier blanc et arborons-le en échange. » C'est ce qu'ils firent. Alors, les autres ramèrent à leur rencontre et montèrent à terre. C'était des hommes noirs et hideux qui avaient de vilaines chevelures. Ils avaient de grands yeux et des pommettes larges. Ils restèrent là un moment, s'émerveillant des gens qu'ils avaient devant eux, puis s'en allèrent et doublèrent le cap à la rame.

SAGA D'EIRÍKR LE ROUGE, Chapitre X.

N. B. : Il y a quelque chose d'émouvant à cette évocation de ce qui a dû être la toute première rencontre de l'histoire entre les populations de l'extrême est avec celles de l'extrême ouest des mondes connus.
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Alors qu'ils s'occupaient des marchandises, une femme passa devant les portes de la dépendance. Einarr demanda à Ormr qui était cette belle femme qui passait là devant les portes, « je ne l'ai encore jamais vue ». Ormr répondit : « C'est Gudrídr, ma fille adoptive, la fille de Thorbjörn de Laugarbrekka. » Einarr dit : « Ce doit être un bon parti, des hommes sont-ils déjà venus la demander en mariage ? » Ormr répondit : « Certes, on l'a déjà demandée en mariage, mais la chose n'est pas facile ; la difficulté, c'est qu'elle est regardante sur le choix d'un mari, et son père aussi. — Bien, dit Einarr, étant donné que voici la femme que j'ai l'intention de demander en mariage, je voudrais que tu t'enquières de ce parti auprès de Thorbjörn, son père, et que tu t'appliques avec ardeur pour que cela se fasse. Si j'obtiens ce parti, je te revaudrai cela de mon entière amitié. »

SAGA D'EIRÍKR LE ROUGE, Chapitre III.
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Les savants disent que l'été même où Eiríkr partit coloniser le Groenland, vingt-cinq bateaux partirent du Breidafjördr et du Borgarfjördr, mais quatorze arrivèrent là-bas ; certains furent déroutés et firent demi-tour, certains se perdirent. C'était quinze hivers avant que le christianisme fût légalement adopté en Islande*. (* donc en 984.)

SAGA DES GROENLANDAIS, Chapitre I.
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On entendit un soir la nouvelle qu’un membre de l’équipage manquait : C’était Tyr kir le sudiste. Ceci déplut grandement à Leif, car Tyrkir était un ami de longue date de la famille. Leif prépara les recherches avec une douzaine d’hommes .Ils venaient de partir lorsqu’ils virent Tyrkir marcher vers eux et ils l’accueillirent chaleureusement. Leif réalisa vite que Tyrkir était d’excellente humeur .Leif lui dit : Pourquoi êtes-vous si en retard mon père adoptif ? Comment vous êtes-vous séparé de vos compagnons ? D’abord, Tyrkir parla longuement en allemand, et personne ne comprit ce qu’il disait. Puis, il parla en islandais .Je ne suis pas allé beaucoup plus loin que vous, dit-il. J’ai des nouvelles. J’ai trouvé des vignes et du raisin .Est-ce vrai, père adoptif ? demanda Leif Bien sûr que c’est vrai, répondit-il .Là où je suis né, il y a beaucoup de vignes et de raisins .
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Ils trouvèrent sur cette terre des champs de blé sauvage et partout des vignes .Tous les ruisseaux regorgeaient de poissons…
Les forêts étaient remplies de bêtes de toutes plumes et de tout poil . Et un matin, de bonne heure, comme ils regardaient à la ronde, ils virent neuf embarcations en peau..

Saga d’Éric le rouge.
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Les femmes firent alors un cercle autour de l'échafaudage où était assise Thorbjõrg, Gudrír déclama alors le poème si bien et bellement qu'aucun de ceux qui se trouvaient auprès ne pensa l'avoir jamais entendu dire d'une plus belle voix. La prophétesse la remercia beaucoup de ce poème et déclara que beaucoup d'esprits étaient accourus, trouvant agréable d'entendre le poème si bien incanté "qui voulaient précédemment nous quitter et ne nous prêter aucune obéissance. Voici que maintenant beaucoup de choses qui m'étaient cachées me sont devenues évidentes, à moi et à beaucoup d'autres".
(Saga d'Eiríkr le Rouge")
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Après cela ils prirent la mer et trouvèrent un second pays ; de nouveau, ils s'approchèrent et jetèrent l'ancre, lancèrent ensuite une barque et débarquèrent. Ce pays était plat et couvert de forêts, avec des étendues de sable blanc un peu partout où ils allèrent, et des côtes plates. Alors Leifr dit : « On appellera ce pays d'après son état, on l'appellera Markland. » Ensuite, ils retournèrent au bateau au plus vite.
De là, ils prirent la mer par vent du nord-est et passèrent deux jours et deux nuits avant de voir une terre sur laquelle ils se dirigèrent et arrivèrent à une île qui se trouvait au nord de la terre ferme : là, ils montèrent et regardèrent alentour par beau temps découvrant qu'il y avait de la rosée sur l'herbe et comme il leur arriva de mettre les mains dans cette rosée et de la porter à leur bouche, il leur parut n'avoir rien goûté d'aussi suave. Puis ils allèrent à leur bateau et naviguèrent dans le chenal qui sépare l'île et le cap qui s'avançait de la terre ferme vers le nord. Ils doublèrent ce cap, vers l'ouest. À marée basse, il y avait de grands hauts-fonds et leur bateau s'échoua. Vue du bateau, la mer paraissait loin. Ils étaient si curieux d'aller jusqu'à la terre qu'ils n'acceptèrent pas d'attendre que la marée vienne soulever leur bateau, ils coururent vers la terre à un endroit où une rivière sortait d'un lac ; mais dès que la mer souleva leur bateau, ils prirent la barque, ramèrent jusqu'au bateau et lui firent remonter la rivière, puis le lac. Là, ils jetèrent l'ancre, sortirent du bateau leurs hamacs et firent là des baraques ; ils prirent ensuite le parti de se préparer à passer l'hiver et érigèrent une grande maison. Il ne manquait pas de saumon ni dans la rivière ni dans le lac, et des saumons plus grands que ceux qu'ils avaient jamais vus. Le terrain était d'une telle qualité, à ce qu'il leur sembla, que le bétail n'aurait aucun besoin de fourrage en hiver ; il ne gela pas en hiver et l'herbe ne flétrissait guère. Le jour et la nuit étaient de longueurs plus égales qu'en Groenland ou en Islande. Il y avait du soleil à neuf heures du matin et à trois heures et demie de l'après-midi aux jours les plus courts.

SAGA DES GROENLANDAIS, Chapitre III.
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Karlsefni et ses hommes portèrent leurs boucliers du côté rouge et marchèrent ainsi contre eux. Les Skraelingar (= les amérindiens indigènes) sautèrent de leurs bateaux, puis ils s'affrontèrent et se battirent. Il y eut rude bordée de projectiles, car les Skraelingar avaient des frondes. Karlsefni et ses hommes virent alors que les Skaelingar montaient en haut d'une perche une boule énorme, à peu près comparable à une panse de mouton, de couleur toute noire, et, de la perche, ils la lancèrent par-dessus la troupe de Karlsefni et des siens : elle fit un bruit affreux quand elle arriva par terre. À ce bruit, une grande terreur saisit Karlsefni et toute sa troupe, si bien qu'ils n'eurent plus d'autre envie que de fuir et de battre en retraite en remontant le long de la rivière, la troupe des Skraelingar leur semblant affluer sur eux de tous côtés, et ils ne s'arrêtèrent pas qu'ils ne furent arrivés à quelques rochers escarpés d'où ils firent une vive résistance. Freydís sortit et vit que Karlsefni et ses hommes battait en retraite. Elle cria : « Pourquoi fuyez-vous en courant ces misérables bonshommes, des hommes de valeur comme vous, alors qu'il me semble que vous pourriez les abattre comme du bétail ? Et si j'avais des armes, j'estime que je me battrais mieux que n'importe lequel d'entre vous. » Ils ne prêtèrent aucune attention à ses propos. Freydís voulut les suivre, mais elle fut distancée car elle était enceinte. Elle entra pourtant dans la forêt derrière eux, et les Skraelingar la suivirent. Elle trouva devant elle un homme mort : c'était Thorbrandr fils de Snorri qui avait une pierre plate enfoncée dans la tête. Son épée nue gisait auprès de lui ; elle la ramassa et se prépara à se défendre. Les Skraelingar arrivèrent alors sur elle ; elle sortit ses seins de son vêtement et frappa du plat de son épée. À cette vue, les Skraelingar prirent peur, ils battirent en retraite vers leurs bateaux et s'en allèrent à la rame.

SAGA D'EIRÍKR LE ROUGE, Chapitre XI.
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Eiríkr équipa un bateau à Eiríksvágr et Eyjólfr le cacha dans Dímunarvágr pendant que Thorgestr et ses hommes le cherchaient par les îles. Thorbjõrn, Eyjólfr et Styrr accompagnèrent Eiríkr au large par les îles et ils se quittèrent en terme très amicaux. Eiríkr déclara qu'il leur prêterait semblable assistance s'il pouvait y parvenir et qu'il sût qu'ils eussent besoin de lui. Il leur dit qu'il avait l'intention de se mettre à la recherche du pays qu'avait vu Gunnbjõrn, fils d'Úlfr la Corneille quand il dériva vers l'ouest par la mer et qu'il découvrit les Gunnbjarnarscker. Il dit qu'il reviendrait voir ses amis s'il trouvait ce pays.
(Saga d'Eiríkr le Rouge)
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