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EAN : 9782070468348
96 pages
Gallimard (11/02/2016)
3.56/5   33 notes
Résumé :
Il ne fait pas bon être vieux et chétif lorsqu'on est viking : Hávardr le boiteux, jadis un grand guerrier, est terrassé par le chagrin après l'assassinat de son fils, dans un combat inique, par l'ignoble Thorbjörn. Hávardr trouvera-t-il un second souffle pour porter à nouveau les armes et venger son honneur bafoué ? Entre histoire et légende, une aventure épique dans la rude Islande du Xe siècle : un joyau de la littérature nordique.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Il suffit de lire les premières lignes de ce récit, que dis-je les premiers mots , pour être embarqué dans un monde nouveau ressuscité par Régis Boyer et pénétrer dans l'univers particulier des sagas islandaises ou saga de familles: ici, la saga de Hàvardr de l'Isafjörd datée entre le XIII et le XIV ème siècle.
Surtout ne pas se laisser impressionner par les exquises généalogies aux noms exotiques...

Mais revenons à nos moutons (ça tombe bien les origines du contentieux ou litige y plongent leurs racines!):
sur les terres d'Isàfjôrd, à la ferme de Langabol, le maître des lieux Thornbjorn est réputé pour son injustice et sa vilainie et craint par beaucoup.

Hàvardr ne supportant plus ses faits et gestes décide de s'installer au delà de ces terres avec son épouse, Bjargey, et son fils unique, Olàfr.
Mais ce dernier péri par le bras de Thornbjorn.
Harvardr , valeureux guerrier en son temps retrouvera-t-il la vaillance après l'accablement pour sauver l'honneur de la famille et venger le meurtre de son fils?
La famille a été humiliée par une compensation (ou réparation) indigne à la réunion annuelle du Thing qui se tient chaque été.

Dans cet épisode des sagas islandaises, nous marchons sur les pas de Vikings redoutables, fiers guerriers mais aussi marins, pêcheurs, éleveurs et bergers selon les saisons, magnant la hache et l'épée, revêtus de simples tuniques et de braies...
Ici, les épouses ne font pas de la figuration, toujours présentes et actives elles participent à la vie politique et économique.
Des pratiques inattendues (que je vous laisse découvrir) et encore présentes dans nos sociétés.

Un vrai régal, une lecture dépaysante entrecoupée par les scaldes de ces hommes, grands voyageurs mais aussi poètes.

Un conseil, munissez-vous de votre broigne car vous aurez maints horions à esquiver.
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Intelligemment posé en dessous de la caisse enregistreuse de mon libraire préféré, la petite corbeille où sont regroupés les Folio à 3 € fonctionne comme les boîtes de Tic-Tac© au supermarché : achat impulsif.
J'aurais peut-être dû réprimer mes pulsions parce que j'ai souffert. Des noms nombreux et les patronymes islandais, pour la mémorisation, c'est top, pour la fluidité narrative, en revanche, c'est plus délicat… Ajoutez à ces difficultés un vocabulaire particulier, des passages en vers qui surgissent et de nombreuses notes en fin de livre qui hachent la lecture. Et puisque l'on évoque les haches, des descriptions de moeurs qui ne correspondent pas exactement au registre de la pensée positive évoquée dans une chronique récente.
Heureusement, le livre est très court… J'ai malgré tout réalisé pourquoi les artistes islandais en général et les écrivain(e)s en particulier avaient une telle singularité. Ils ont baigné dans une ambiance littéraire bien particulière qui s'ajoute à des conditions géoclimatiques extrêmes.
Je ne regrette pas cette incursion dans le patrimoine scandinave. de là, à faire du prosélytisme, il y a un pas que je ne franchirai pas. Toutefois, à 3€ l'expérience ce qui représente moins de 4 centimes la page, ce voyage dans l'Islande du X° siècle ne représente pas un gros risque !
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Lecture peu invitante et ardue: noms difficiles à retenir, très nombreux personnages, le style inhabituel, manque de contexte historique... Mais l'envie d'en apprendre plus sur la culture islandaise et les vikings me fait poursuivre ma lecture. le récit présente les aventures de vikings du 10e-11e siècles qui rêvent de vengeance et de gains. Je suis contente d'avoir réussi à finir l'ouvrage, mais j'ai eu très peu de plaisir pendant ma lecture.
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La "Saga de Hávardr de l'Ísafjörd" est la troisième traduite par Régis Boyer que j'ai lue après la "Saga de Gísli Súrsson" (XIIe siècle) et la "Saga d'Eiríkr le Rouge" (XIIIe siècle). Si vous souhaitez en savoir plus à propos de cette littérature de l'Islande médiévale, je vous renvoie au premier paragraphe de mes chroniques précédentes. En ce qui concerne la "Saga de Hávardr de l'Ísafjörd", elle date de la charnière des XIIIe et XIVe siècles et nous relate l'histoire d'une vengeance.

Le premier chapitre est une présentation de l'ensemble des protagonistes, ce qui nous rappelle qu'il s'agit de la transcription d'un récit oral ("saga" vient de l'islandais et signifie "dire, raconter") dans lequel il fallait donner à l'auditoire tous les éléments de contexte. Soulignons quand même que les prénoms sont complexes et très proches les uns des autres ce qui empêche de distinguer clairement les personnages entre eux… Mais passons ! Dans l'Islande d'alors, les ressources sont rares et Olafr apparaît comme un héros lorsqu'il ramène à ses voisins leurs moutons égarés dans les pâturages après l'été. Son père, Hávardr, préfère cependant déménager en raison de tensions avec ses voisins Thornbjorn et Thormodr, le changeur de forme, qui se montrent belliqueux.

Cette sage décision ne sera pas suffisante pour empêcher qu'Olafr ne soit tué dans un affrontement. Dès lors, ses parents, Hávardr et Bjargey, n'auront de cesse de demander réparation en s'entourant de nombreux chefs et guerriers. Les strophes poétiques apportent un côté épique et complètent à merveille le récit en prose, plus aride, en évoquant des dieux, de faits d'armes... Malgré mes difficultés à lire ce texte, j'étais heureuse de découvrir cette illustration des rites sociaux (offrir des présents, demander justice lors du thing) et familiaux (réseau étendu de parenté) de l'époque, sans oublier le récit de conflits armés auxquels il faut ajouter un peu de magie.
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De prime abord, cette lecture peut sembler rebutante : l'abondance de noms compliqués et difficiles à retenir, le style inhabituel, bref, presque raccourci et peu contextualisé pour décrire les actes de bravoure ou de pillage, la pointe d'humour à peine perceptible...
Mais passé le premier chapitre qui plante le décor avec la description succincte des personnages, on entre de plain-pied dans l'Islande du X - XI ème siècle pour suivre avec intérêt les aventures des rudes guerriers Vikings dont les activités favorites de l'époque semblaient être de s'entre-tuer et de se piller.
Le traducteur a eu la bonne idée d'annoter cette saga mais quelques notes supplémentaires auraient été les bienvenues, notamment pour certains mots islandais non traduits ou pour les règles de compensation des meurtres que j'ai trouvées assez obscures.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Olàfr pénétra vers le fond de la pièce. Il tenait sa hache devant lui. Et lorsque qu'il fut arrivé presque à l'estrade, il posa sur le plancher le bout du manche de sa hache et s'appuya dessus, mais personne ne le salua, tout le monde se taisait. En voyant que nul ne lui disait mot, il déclama une strophe:

S'agit en premier lieu de demander
Aux très taciturnes tenanciers
Pourquoi se taisent tous ici
Les vaillants arbres du bouclier;
On n'ajoute nul renom
Aux braves sans parole;
Longtemps me suis tenu ici,
Nul ne m'a salué.
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Skarfr lâcha sa hache, mais Olafr avait brandi la sienne et frappa à la tête, si bien qu'elle s'enfonça aussitôt dans la cervelle. Sur ces entrefaites, Thorbjörn était parvenu à côté d'eux et frappa Olàfr entre les bras: cela aussi fut suffisant pour être une blessure mortelle et ils tombèrent tous les deux. Thorbjörn marcha alors sur Olàfr et le frappa en travers du visage en sorte que les dents et les mâchoires jaillirent. Vakr demanda: "Pourquoi fais-tu cela à un homme mort?" Il dit que cela servirait encore à quelque chose. Thorbjörn prit alors un linge, y déposa les dents qu'il garda.
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Hàrvardr déclama une visa:

Nous en avons promptement abattu quatre
De ceux qui firent mourir ensanglanté
Le fils de Bjargey;
C'est, je le tiens, butin pour nous;
Hallgrimr dit qu'un de nos hommes
Est tombé; l'Eir des lances
Etait gonflée de chagrin,
Le serviteur fut assommé près des rondins.

Ils montèrent au hangar à bateaux. Leurs camarades étaient là et leur firent bel accueil.
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Voici l'occasion de s'avancer
Pour les arbitres du soleil du fjord
Qui veulent assister le dompteur
Du cheval du feu du sillage ;
On dit que la peau des gens de l'Ísafjördr,
Leur forte magnificence,
A été abattue sans pitié
Pour le glaive des innoncents.
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Point n'est venu sur mes yeux
Le sommeil depuis –
Le valeureux pointeur d'estoc
Du ski de la vague est mort
En moi sous les pointes des épées –
Que les arbres du sol de la charogne
Déchaînèrent rude bataille des glaives
Eux qui abattirent Öläfr innocent. (p. 40)
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Videos de Régis Boyer (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Régis Boyer
Lors de la neuvième éditions de Saint-Maur en Poche qui s'est déroulée les 24 & 25 juin 2017, Gérard Collard a reçu sur le plateau de la Griffe Noire deux auteurs françaises Peggy d'Hahier et Janine Boissard pour parler de leurs derniers ouvrages...
Les petites histoires de Mademoiselle Peggy : Brèves de vies ordinaires de Peggy d' Hahier et Régis Boyer aux éditions Digobar
Peggy est infirmière libérale. Elle exerce son activité au sein de son cabinet infirmier qu'elle a créé il y a maintenant 10 ans et se déplace également à domicile. Peggy a bien les deux pieds dans la vie. Elle n?est pas qu?infirmière, elle est aussi mère de famille et épouse. Les brèves de vie que vous allez lire viennent de l?expérience vécue au quotidien. Parfois avec bonheur, parfois avec douleur. Cette expérience dans laquelle vous allez plonger est profonde.
» La maladie frappe n?importe qui, à tous les âges, tous les milieux, l?objectif est de ratisser large. j'utilise souvent une artillerie lourde en vue d?une destruction massive, qui tue en quelques semaines, quelques mois, détruit des familles, abrège prématurément des histoires? et chacun d?entre nous est une cible potentielle. J'utilise les moyens qui me sont donnés pour aider ces victimes, au-delà de la maîtrise des gestes et de la technicité, l?empathie et l?humanité sont mes meilleures armes. »
La lanterne des morts de Janine Boissard aux éditions Fayard
Lila et Adèle sont s?urs. Belle, brillante, passionnée, Lila ne rêve que de mener la grande vie. Hélas elle est victime de bipolarité, cette terrible maladie où le meilleur côtoie le pire. Adèle est douce, tendre, responsable. Les années passant, de lourds soupçons pèsent sur Lila. Autour d?elle, plusieurs événements tragiques, toujours liés à des affaires d?argent. Mais sans jamais la moindre preuve. Voyant sa s?ur s?attaquer à celui qu?elle aime, les yeux d?Adèle s?ouvrent enfin. Menant une discrète enquête, elle découvre la vérité. Mais cela suffira-t-il à sauver Vivien ? C?est dans les beaux paysages du Périgord Noir, où flottent les arômes de truffe et de bon vin, que se passe cette histoire de famille comme Janine Boissard excelle à les raconter, mêlée d?un suspense qui ne faiblit jamais. Janine Boissard est l?une des romancières françaises les plus populaires. Elle a signé plus de quarante romans qui ont été autant de succès.
http://www.lagriffenoire.com/75247-divers-polar-la-lanterne-des-morts.html
Vous pouvez commander Les petites histoires de Mademoiselle Peggy sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
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