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EAN : 978B00B3JCTGU
Numeriklivres (20/01/2013)
4.3/5   10 notes
Résumé :
Tout aurait pu sourire à Watson Epps, instituteur noir, sans histoire et bien élevé, en poste à Clarksville, dans le comté de Red River, au Texas. Pourtant, à Huntsville, Watson Epps est dans le centre d'exécution des condamnés à mort, Ellis Unit. Dans quelques minutes, il va mourir par injection létale. De sa cellule au fauteuil où la mort doit venir le cueillir, il revient 18 ans en arrière, à ce jour où il est devenu l'assassin du sheriff de Clarksville, Doug Bro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
L'histoire : Les dernières minutes qui séparent un condamné à sa mort... Minutes intenses, difficiles, douloureuses. A quoi pense-t-il ? A ce qui l'a amené ici, ce qui s'est passé il y a 18 ans. de leur côté, Eileen et Justin font la route pour assister à la mort de ce condamné qui a brisé leur famille... Et Eileen parle à son fils, lui parle de ce qui a brisé leur famille il y a 18 ans. Face à face difficile, violent, nécessaire.

Le personnage principal est donc Watson Epps. Il avait tout pour devenir un paisible instituteur, le premier enseignant noir de cette bourgade du Texas. le sort en a décidé autrement, et sa vie en a été détruite. Mais c'était son choix. Eileen quand à elle aurait pu faire des études, partir de Huntsville, mais on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie... Elle a juste eu tord de croire à une deuxième chance. Son fils, Justin, a été élevé par Eileen, sans son héros de père. Il s'est forgé une histoire qui l'aide à avancer... Ce voyage va être capital pour lui. Et puis il y a le père, cette ombre, ce mort qui fait planer tant de choses sur eux trois...

Le style : Deux narrateurs principaux dans ce roman : Watson d'abord. On suit ses derniers pas dans ce monde, au rythme des pulsations toujours plus rapide de son coeur. Eileen ensuite, qui raconte à son fils, au fil du voyage, son histoire. Chacun d'eux s'exprime à la première personne, leurs voix se coupent pour donner leurs points de vue d'un même évènement. L'alternance se fait simplement, fluidement, et je n'ai pas eu la sensation de me perdre de l'un à l'autre. J'ai aimé le rythme donné par les chapitres, commençant par les pulsations, finissant par une phrase comme une ritournelle, pensée par Watson. J'ai beaucoup aimé le style simple et direct de l'auteur, la façon de raconter qui va à l'essentiel et qui sait prendre au coeur. J'ai beaucoup apprécié les apports culturels et historiques, qui éclaircissent les propos d'un contexte primordial sans alourdir le récit.

Et la couverture alors ? Elle ne nécessite aucun commentaire, elle est explicite ... .

En conclusion ? J'ai eu un réel coup de coeur pour ce roman court, mais poignant. J'ai aimé la façon dont l'auteur a amené l'histoire, les explications, le fait qu'il alterne les point de vue et réaction de chacun. J'ai beaucoup apprécié les références culturelles que l'on retrouve dans le récit et qui l'ancre dans la réalité. Et le style, parfois presque poétique, m'a touché. Une très belle découverte.
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Quel roman ! Je l'ai lu très vite et je me suis rapidement prise de sympathie pour le personnage principal. Dans ce roman, aucun jugement n'est porté. Juste l'explication de comment cet homme s'est retrouvé en position de condamné à mort.
A la fin des années 80, Watson Epps est professeur dans une école d'une petite ville du Texas. La situation n'a rien d'exceptionnelle, sauf qu'il est noir. Dans un état où les préjugés ont la vie dure, mais aussi où les mentalités peu évoluées, la situation n'est pas facile.
J'ai eu un peu de mal au début à me faire au système narratif du livre. On a la plupart du temps le point de vue de Watson, mais on se trouve aussi en même temps dans la voiture au côté d'Eileen et son fils quelques heures plus tôt. Une autre voix a également sa place: celle de l'auteur qui a vécu aux Etats-Unis et raconte ses voyages en Greyhound, compagnie de bus pour laquelle il travaillait.
D'ailleurs, ces passages dans le bus avec les histoires d'hommes anonymes qui font leurs voyages représentent pas mal de digressions dans l'histoire. Mais ça ne gêne en rien la lecture et ça renforce le sentiment d'être dans une autre époque, un siècle passé qui n'est pourtant pas si éloigné de nous.
Je sais que ce livre est catégorisé comme policier sur Livraddict, mais ce n'est pas un vrai policier. Certes, on vit l'histoire de Watson et on a hâte de savoir comment il a atterri derrière les barreaux de la prison, mais au-delà, c'est surtout une extraordinaire histoire d'amour. C'est le genre d'histoire que vous ne vivez qu'une fois dans votre vie et qui est plus spirituelle que charnelle. le genre d'histoire d'amour qui change toute une vie à jamais.
C'est aussi loin d'être un plaidoyer contre la peine de mort, car en lisant le livre, j'ai eu l'impression que la mort était une fatalité, une conclusion sans issue à cette histoire d'amour impossible. La fin m'a tout de même prise par surprise, alors que je pensais que tout était dit il y eu finalement une révélation que je n'attendais pas.
Le livre est court – seulement 157 pages – mais il propose un petit voyage en Amérique profond qui nous donne l'impression d'entreprendre un road trip. J'ai aimé l'ambiance du livre un brin poétique, complètement nostalgique. J'ai beaucoup aimé les passages ou Eileen et Watson évoquent leurs souvenirs.
Plus je pense au livre, plus j'ai de choses à dire, mais le mieux reste encore de vous faire votre propre opinion !
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Commençons tout de suite par les points négatifs. Ce roman n'est pas dénué de quelques défauts : des coquilles, pas trop nombreuses mais qui gênent parfois la lecture. Mais surtout, un personnage très intéressant qui voyage en bus et raconte l'histoire de l'Amérique profonde sur les routes, dont je n'ai pas compris l'identité. Une histoire assez prévisible peut-être.
Mais voici un roman qui vous emporte dans son ambiance, malgré un format assez court. Surement que ce format court est d'ailleurs un atout car si il avait été plus long, il y aurait eu des répétitions, des longueurs inutiles. J'ai tout de suite été touchée par Watson. Il a beau être dans le couloir de la mort, voire plus précisément sur le chemin entre sa cellule et la salle d'injection, on sait, on sent que son histoire n'est pas simple. Et surtout, j'ai été touchée par Eileen. Si l'histoire de Watson est assez simple en fait, car il est victime d'un racisme ordinaire, mais pour autant tout à fait intolérable, celle d'Eileen est plus complexe. Elle doit s'ouvrir et avouer ses fautes à son fils pour lui faire comprendre qui était réellement ce père qu'il adule.
Le lecteur a beau connaître à l'avance les ingrédients qui composent se récit (ségrégation, racisme, histoire d'amour, meurtre certainement moins évident qu'on ne le croit), l'ambiance est bien construite et les pages se tournent de plus au plus vite, comme le rythme cardiaque du condamné qui s'emballe. Les points de vues sont alternés au sein d'un même chapitre, mais facilement distinguables. Ils apportent une vision différente de l'histoire. J'aurais espéré jusqu'à la fin que quelque chose vienne empêcher cette fin tragique. Quant aux apartés du personnage qui travaille pour Greyhound, elles sont intéressantes et dessinent une Amérique encore rongée par la ségrégation, alors que les Noirs ont tant apporté à la construction de ce pays.
Un court roman qui a qualités et défauts donc, mais dont le sentiment général, après ma lecture, reste positif grâce à l'ambiance haletante qui a su se mettre en place.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Tout d'abord je tiens à remercie Livraddict et Laurent Boyet pour cette belle découverte.
Une belle découverte, en effet, un livre qui m'a transporté et émue.
Une histoire bien racontée, même si au début les changements de narrateurs sont un peu perturbants, je suis vite rentrée dans l'histoire.
La lecture commence directement dans le sujet principal, Watson qui se rend dans le couloir de la mort. Et à partir de là l'histoire va commencer à prendre tout son sens.

Tout au long du livre il y aura 3 narrateurs, Watson Eeps, Eilenn Brooks et l'écrivain lui-même qui nous contera son passage sur cette fameuse route 61, qu'Eileen et son fils Justin vont emprunter pour rejoindre Huntsville là où Watson aura son dernier souffle.
J'ai trouvé intéressant que l'écrivain nous raconte une partie de l'histoire des U.S.A.. Toutes ces explications prennent un sens au fur et à mesure que la lecture avance.
Je me suis vite attachée à Watson, la discrimination à cette époque envers les noirs était terrible.
Quant à Eileen c'est une femme qui est malheureusement tombée sur le mauvais homme .. Elle va tomber dans un engrenage où il n'est pas simple de s'en sortir.

Ce que j'ai aimé dans ce livre c'est la manière de nous conter des morceaux de l'histoire Américaine, de nous faire voyager dans une partie de ce grand pays et cette manière de nous conter pourquoi Watson Eeps en est à quelques heures de son exécution.
Tout nous vient sans précipitations, un rythme qui nous transporte et nous fait vivre de vraies émotions en passant de l'amour à la haine.
J'ai été séduite par ce petit roman. Peu de pages, des chapitres courts.
Un coup de coeur !
Lien : http://nathlectures.blogspot..
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Un court roman qui m'a laissé sur ma fin.
Le sujet est noir, un condamné à mort est dans le couloir de mort pour être exécuté, en parallèle on suit une femme et son fils en route pour aller voir cette exécution.
L'auteur n'a pas réussi à me toucher dans ce roman pourtant noir. Par moment je l'ai trouvé mièvre avec cette histoire d'amour impossible.
Et le découpage du roman, avec les interventions du condamné, hache un peu trop le récit.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il m’a grisée de mots et de bière. Je ne sais plus trop comment cela s’est produit : si j’étais trop saoule pour l’en empêcher ; si je l’ai laissé faire par dépit, par envie.
Toujours est-il que nous nous sommes retrouvés à l’arrière de son pick-up, sur le parking désert du « Piggly-Wiggly store ». Il avait à peine descendu ma culotte à hauteur de mes genoux. Son râle de babouin venait mourir au creux de mon oreille. Ses va-et vient me donnaient l’envie de vomir, à moins que ce ne soit l’odeur de sa transpiration.
Quelques coups saccadés et tout fut terminé. Il s’est affalé sur mon ventre, épuisé par cette jouissance rapide qui avait jailli en moi. Je n’ai pris aucun plaisir. J’avais la sensation de n’avoir été qu’un instrument, qu’une espèce de poupée gonflable vivante. Il avait le regard qu’ont les hommes après avoir joui ; cet air satisfait qui demanderait presque qu’on les remercie d’avoir pris leur pied en nous…
Il m’a ramené devant le bar de Traci puis il s’est éloigné en me disant à demain. J’étais déçue, de moi surtout, et l’ivresse ne pouvait pas tout expliquer. Je me sentais salie, souillée. Il me tardait de rentrer pour me laver, effacer les traces de cette éjaculation humiliante.
Oui, j’ai cru qu’une bonne douche, qu’un simple coup de gant allaient faire disparaître les marques de ce moment d’égarement, un moment si bref que j’étais certaine de pouvoir l’oublier rapidement. Mais le destin s’en est mêlé et deux semaines après, cet instant d'égarement a commencé à me donner la nausée tous les matins au réveil. J’ai ressenti des fringales incontrôlables à n’importe quelle heure. J’avais envie de dormir même en pleine journée et mes seins se sont mis à gonfler tellement que lorsque je servais, le regard des hommes devenaient insistants et malsains.
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C’est la dernière fois que je vois le ciel et les nuages. Sur ma gauche se dresse un grand miroir. Je vois un visage que je connais, une bouche, un regard, une expression qui me sont familiers. Mais, je ne me ressemble déjà plus. Je suis déjà un autre…

Je suis le matricule 4228 E. Je porte la combinaison orange des condamnés à mort. Dans cinq minutes, à peine, on m’injectera dans les veines un produit mortel. Alors, quand il se répandra dans tout mon corps, je cesserai de vivre. C’est le sort qui m’attend parce que j’ai tué un autre homme.
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C'est une porte blindée ordinaire, en acier gris et rouillé. Elle n'est pas cabossée et pourtant, combien de vies sont venues se cogner sur elle, avec toute la rage des derniers instants?
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