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Citations sur Les terranautes (13)

N'oubliez pas qu'il s'agissait d'une expérience, que toute expérience a ses limites et que les choses peuvent mal tourner, cela arrive : C'est même tout l'intérêt de la chose. C'est comme ça qu'on apprend, non ?
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A vrai dire, pour moi, Noël, ça n’a pas la moindre importance, un vestige stupide et coercitif des temps primitifs, quand nos ancêtres voyaient le soleil sombrer un peu plus bas tous les jours et qu’ils mourraient de frousse. Et s’il ne revenait pas ? Et si les jours continuaient de diminuer, de raccourcir, jusqu’à ce qu’il ne reste que la nuit ? On grelottait dans sa cabane, on allumait un feu, on psalmodiait, jetait des sorts, faisait des sacrifices pour se concilier les divinités dont on supposait qu’elles étaient impliquées dans l’affaire, mais naturellement, les jours recommençaient à croître et tout le monde était sauvé – pour un an, en tout cas. Ensuite, le Jésus historique est arrivé et ses adeptes ont tout simplement et commodément trafiqué la date de sa naissance pour pouvoir caler tout le business du Spiritus Sanctus sur les épaules des antiques rituels du solstice : la naissance du soleil et celle du fils de Dieu pour le prix d’une. Qui oserait s’attaquer à une tradition vieille de deux millénaires ? Si on y croit depuis si longtemps, c’est qu’elle doit être vraie, non ? Imaginez le genre de dignité historique que les doctrines aussi manipulatrices et manifestement absurdes que le mormonisme – ou pire encore, la scientologie – s’affaireront à accumuler au cours du prochain millénaire et du suivant encore, qui sait. Oui, imaginez : dans deux mille ans, nos descendants prenant d’assaut les centres commerciaux et coupant la dinde pour célébrer la naissance de notre véritable Sauveur et Rédempteur, ce bidouilleur de film d’anticipation de seconde zone, L. Ron Hubbard.
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Nous voulons vivre par procuration à travers nos héros et nos saints mais pas échanger notre place avec eux.
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Les gens disent qu'ils n'aiment pas aller à l'hôpital ou chez le dentiste, comme si cela leur permettait de se distinguer de l'immense majorité qui adore les brancards et les fauteuils dentaires.
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Pourquoi donc ce qu'on plante ne veut-il jamais pousser alors que ce dont on ne veut pas prolifère quand bien même on le coupe, le maltraite et le déracine ?
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Nous suivions un régime riche en fibres, très nutritif mais pauvre en sucre, graisses et protéines : à savoir les choses qui font que la vie vaut la peine d'être vécue.
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« — Alors, quoi ? C’est à ce moment que je suis censée te demander : « Tu m’aimes ? »
Car telle était la question, directe, risquée, flirtant avec la possibilité d’un drame de cœur, pour viser droit au but, sans simagrées. Simple, binaire. Oui ou non. Vodge ne répondit pas tout de suite. Et même pas du tout. « Ce n’est pas la question... lâcha-t-il.
— C’est quoi, alors, la question ? »
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Je n’avais pas vraiment faim – mon ventre fait des siennes quand je suis tendue –, mais je me forçai à manger des crêpes, des muffins à la myrtille, des toasts de pain au levain : on aurait dit que je faisais le plein de glucides avant de courir un marathon. Je ne crois pas avoir été capable d’apprécier le goût de la nourriture. Et le café : je dus boire une tasse entière, gorgée après gorgée, sans en être consciente, une habitude à laquelle je devrais couper court, car, si j’étais sélectionnée (et je le serais, j’en étais certaine, ou, du moins je voulais m’en convaincre), je devrais entraîner mon corps à faire sans. Contrairement à mon habitude, je n’avais pas apporté de livre et je n’ouvris pas le journal du jour, qui traînait pourtant sur le comptoir. Je me concentrais sur la nourriture : porter la fourchette à la bouche, mastiquer, déglutir, actes répétitifs, interrompus seulement pour couper les crêpes en carrés correspondant à une bouchée, et pour lever la tasse aux lèvres.
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Je crois que nous ressentions tous la même chose, nous le ressentions en tant qu'équipe, nous devinions que l'atmosphère changeait, littéralement. Sous serre, l'air dense, vif et vert, était très différent de l'air raréfié du désert qui nous entourait. Dès l'instant où nous y avons pénétré, il emplit nos narines. Il sentait la moisissure, les spores, la terre humide, la photosynthèse, les fourmis, les termites et les microbes dans le sol tout à leur œuvre destructrice sous les bananiers et les palmiers qui s'élançaient vers notre ciel restreint fait de milliers de panneaux de verre scellés, accablés de soleil. Cet air, on en avait le goût sur la langue. Il entrait et sortait de vos pores comme si votre corps n'avait été qu'un gros poumon. Et, en fond sonore, toujours, le redoutable grondement des ventilateurs et des souffleries de la technosphère qui rendaient tout cela possible, notre respirateur artificiel aux inspirations aussi brusques que ses expirations étaient lisses, jour et nuit, régulier comme un cœur. Voilà comment c'était à l'intérieur, voilà ce qui vous frappait – qui m'a frappée, en tout cas, moi – au cours de ces premiers instants de la mise en étanchéité. (p. 128)
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Mes cheveux sont l’un de mes atouts, tellement épais qu’on ne voit pas un centimètre carré de cuir chevelu même quand ils sont trempés après la douche : du volume à revendre, malgré l’humidité ambiante. Stevie, elle, est la blonde type, raie au milieu, pas de mèche, le genre à décrocher un rôle dans un film de surfeurs, mais ses cheveux sont beaucoup plus fins que les miens et, la plupart du temps, ils sont raides, sauf si elle se met des bigoudis – or qui aura le temps de se mettre des bigoudis après notre mise en étanchéité ?
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