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Critique de Cosaque


Le colonel oiseau tient un peu du conte voire de la fable ; c'est la rédemption d'un groupe de malade mentaux abandonné de tous. Nous assistons, dans un premier temps, aux manifestations de folie des membres de cette petite collectivité perdue quelque part dans les montagnes des Balkans. Chacun d'entre eux affirme une identité individuelle par l'expression de sa folie, ce qui souvent provoque des confrontations qui peuvent aller jusqu'à l'agressivité. Pourtant une jeune médecin psychiatre pleine de foi dans sa mission vient de prendre ses fonctions dans cet établissement  psychiatrique. Ses efforts pour apaiser les souffrances et réguler la vie dans ce bâtiment insalubre n'ont cependant que peu d'effets. Les seuls résultats auxquels elle parvient ne sont que matériels, pour le reste l'atmosphère de déliquescence morale demeure.
Le salut viendra d'en haut sous la forme d'un parachutage accidentel de matériel militaire : uniformes, vivres, sac de couchages et tout un nécessaire de camping pour une compagnie de trente personnes. Cet accident provoque une exultation qui débouche sur un carnaval de plus en plus frénétique et incontrôlable. La psychiatre tente de sauver cette manne de la déprédation, mais reste impuissante. La folie collective sera stoppée net par l'apparition miraculeuse d'un colonel. Cette apparition est le résultat d'une conjonction : entre un uniforme de colonel et un malade mutique. Mais le miracle ne s'arrête pas là, ce muet retrouve une voix. Une voix puissante qui profère des paroles impérieuses et donne une direction. Ainsi ce qui n'était qu'un conglomérat d'individus disparates va former une communauté cohérente qui va se mettre en marche jusqu'au parlement Européen de Strasbourg.
C'est un texte agréable avec un humour ingénu, véhiculant quelques petits messages politiques qui restent discrets. À noter que Hristo Boytchev a écrit une version féminine de ce texte : voilà un bel effort pour offrir plus de rôles aux femmes.
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