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Critique de florencem


Les Insoumis est dans ma PAL depuis un petit moment. Depuis tellement longtemps que quand j'ai vu la bande annonce de The Darkest Minds, j'ai voulu m'acheter la trilogie en anglais... Avant de réaliser que je l'avais déjà en version française (oui, ça en dit long sur l'état de ma pile à lire). le principal dans toute cette histoire, c'est que j'ai adoré ce premier tome et que je vais enchaîner avec les deux suivants, sans compter que j'ai hâte de voir le film, en espérant que ce soit un succès et qu'il y en ait deux autres.

Ce premier tome n'est pas passé loin du coup de coeur. Il y a franchement beaucoup de choses que j'adore dans les dystopies et j'ai retrouvé le même bonheur de lecture qu'avec Hunger Games notamment. La seule chose qui m'a fait un peu tiqué est que nos héros enchaînent les situations désastreuses. Il y a du bon qui en ressort à chaque fois, mais à un moment donné je me suis dit qu'avoir une poisse pareil était tout de même assez incroyable. Alors, oui, cela permet au roman de ne pas avoir de temps morts et nous ne sommes jamais en manque d'action, mais à contrario, cela est un peu "nuisible" au développement de certains personnages. Ce n'est qu'un détail qui ne m'a pas empêché d'aimer ce premier tome et de m'attacher aux personnages, cependant.

Les Insoumis est le genre de roman qui ne peut pas laisser indifférent. Imaginez un monde où la quasi totalité des enfants meurent et que les deux pourcents restant développent des pouvoirs paranormaux. Que fait la société ? Elle décide de pourchasser les enfants qui ont survécu, de les traiter en monstres, et de les parquer dans des centres de concentration avec maltraitance et expériences à la clé. Bah oui... Éradiquons tous les enfants ! Ne créons pas d'école où ils pourraient apprendre à maîtriser leurs dons. Traitons-les comme des monstres et transformons-les en psychopathes violents. Surtout qu'un adolescent en colère, ce n'est absolument pas dangereux à la base... Bref, début qui vous met bien dans l'ambiance avec une envie de casser la tête à tous ces adultes. La peur est la pire chose qui soit. Elle nous permet certes de rester en vie, nous imposant des limites, mais elle nous pousse aussi à agir, quelque fois, de façon monstrueuse. Et clairement, ici, les monstres ne sont pas ceux qu'on croit.

C'est donc avec ce sentiment de révolte que je rentre dans l'histoire. Un sentiment tempéré par Ruby cependant. Notre héroïne n'est pas une combattante, mais une survivante qui se cache, car en plus d'être une psy, elle est une Orange. Une catégorie qui a le don de manipuler les esprits et qui a très vite était "nettoyée". La jeune femme en plus de faire semblant d'être une Verte (autre catégorie de psy) doit faire face à ses pouvoirs qui l'effrayent énormément. Sans aucun contrôle sur eux, elle peut à tout moment se glisser dans votre esprit et même, par inadvertance, effacer votre mémoire. Un personnage complexe et loin de la "perfection" qu'on pourrait attendre d'une héroïne. Mais c'est vraiment dans cela qu'elle arrive à briller. Ruby a tout à apprendre. Elle est enfermée depuis ses dix ans, vivant dans une terreur et une oppression qui n'ont pourtant pas détruit son humanité. Intelligente, parfois effacée, courageuse malgré ce qu'elle croit, on découvre un personnage attachant qui se rapproche beaucoup de ce qu'on aurait pu être dans de telles circonstances. C'est aussi cette part de "réalisme" qui m'a plu. Elle n'est pas surhumaine.

Et puis, vient le moment où tout est chamboulé. Ruby commence un périple vers la liberté. Entre rencontres, challenges, décisions difficiles, l'auteur nous fait vivre une aventure aux multiples rebondissements mais qui met aussi en valeur son univers presque apocalyptique. La déchéance d'une nation, la nature humaine mise à vif, l'horreur dont nous sommes capables, les manipulations pour un peu de pouvoir... mais plus encore, cette part d'humanité, d'espoir, l'envie d'avoir un futur même s'il ne sera pas facile. Comme un droit qu'on croyait acquis et qu'il faut revendiquer avec force.

Pour revenir un peu aux personnages, le quatuor composé de Ruby, Liam, Chubs et Zu est vraiment au top. Je me suis attachée à chacun d'eux et pour des raisons différentes. Quatre personnages aux passés qui diffèrent mais qui aspirent à la même chose. Des enfants qui ont grandi trop vite mais qui n'ont pourtant pas été abîmés par la vie, ou du moins qui ont su faire la part des choses. Quant aux autres... Un néant total. Il y a aussi tellement de suspicion qu'il est difficile de faire confiance à qui que ce soit, et pour de bonnes raisons. J'ai trouvé l'un des antagonistes très pathétiques d'ailleurs... Je sentais dès le départ qu'il y avait quelque chose de louche en lui et je ne m'étais pas trompée. Je n'aurais pas cru qu'il puisse aller aussi loin et j'en suis même un peu déçue car il entre dans une forme de caricature du méchant. Il peut évoluer, certes, mais pour moi, il ne pourra jamais effacer son passage dans ce premier tome.

Le début de la trilogie est beaucoup plus qu'une introduction. Il nous fait entrer dans le jeu dès le départ, nous présente l'univers mais pousse plus loin. Les personnages principaux sont très réussis et l'intrigue aussi même si j'aurais préféré moins de rebondissements. J'ai hâte de voir ce que le second tome pourra donner. J'ai une petite appréhension vu la fin du tome, mais l'auteur peut très bien me surprendre.
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