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4,05

sur 12157 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette oeuvre est bien un roman, on pourrait en douter. Il me semble que l'auteur fait oeuvre de sociologue en décrivant une société possible. D'ailleurs, cette société est-elle pire que la nôtre ? Après tout, elle est bien indolore, cette apocalypse. de plus les gens sont paisibles et regardent leur télé.
J'aime beaucoup la mise en abyme : si Montag est décrit et qu'il n'y a plus de livres, qui a narré cette histoire ? L'auteur/narrateur est donc hyperscient.
À connaître incontestablement !
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« Et moi de résumer mon point de vue avec une rare sérénité en vous renvoyant à Paul Valéry : ‘La sottise qui consiste à prendre une métaphore pour une preuve, un torrent verbeux pour une source de vérités capitales, et soi-même pour un oracle, est innée en chacun de nous'. »

Mon extrait préféré ! Révélateur. Je n'ai pas été charmée par la plume de Bradbury. En revanche, le fond est très intéressant. Mais, pour être tout à fait honnête, j'ai essentiellement apprécié les deux premiers tiers du roman -le ping-pong littéraire entre Montag et le capitaine Beatty, un régal- jusqu'au moment où débute la dernière partie. Sans doute parce que j'étais plus dans des schémas et des références connus : « bourrez les gens de données incombustibles, gorgez-les de 'faits', qu'ils se sentent gavés, mais absolument 'brillants' côté information. Ils auront l'impression de penser, ils auront le sentiment du mouvement tout en faisant du sur-place. ». Je pouvais suivre plus facilement la crise de conscience de Guy Montag. En revanche, la fin avec l'idée de renaissance dans le feu du Phénix a été plus compliquée pour moi. Je me suis demandée si Montag n'était pas en train de rêver d'un nouveau départ -un rêve aux allures de cauchemars-. A cause de sa blessure ne divaguait-il pas, ne sombrait-il pas dans les limbes. Est-ce que réellement tout partait en fumée ? Est-ce que tout peut recommencer avec la mémoire de quelques uns ? Est-ce juste une illusion pour Montag ? Beaucoup de questions me sont venues. Et finalement, n'était-ce pas justement le but de Bradbury... se poser des questions ?

Alors que certains s'évertuent à embraser des esprits avec des leurres pour des cieux meilleurs ; alors que d'autres se contentent d'une information digérée, édulcorée, choisie pour eux ; alors que moi-même je doute de mon objectivité et de mon courage pour réfléchir par moi-même, j'avoue que ce livre fait du bien. Il pousse à l'approfondissement.

«Je ne pense pas par moi-même. Je fais simplement ce qu'on me dicte, comme toujours. » 

Guy Montag, Guy ‘le jour de la lune'. Drôle à y réfléchir d'avoir nommé ainsi ce pompier : Montag comprenant que de toute manière le soleil brûle tout et illumine par la même occasion la lune -qu'on ne pourrait voir sans les flammes- Bradbury donne à son personnage la lumière du soleil pour être vu ...et pour voir. Enfin saisir le monde dans lequel il vit, respire et flambe. Un livre pas comme les autres, un pompier pas comme les autres.
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A vrai dire, je me suis imposé cette lecture recommandée par Babelio et ses adhérents !
Désolé, 3* sera ma note définitive, je trouve que la critique est surfaite sur ce livre qui ne nécessite pas tout votre enthousiasme ! Je me suis ennuyé toute la première partie avec une envie d'abréger cette fastidieuse lecture, mais j'avoue que la vision qui s'en suit est vitale dans un monde qui a perdu ses repères...Mais les époques ont évoluées, et je préfère de loin nos nouveaux penseurs tournés vers le positivisme...
N'empèche que je continuerai à solliciter Babelio pour m'orienter vers de nouvelles lectures et surtout pour les lectures dites "classiques", je vous conseille Faulkner Nobel 1949....
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Fahrenheit 451 est souvent présenté comme un classique de la science fiction. Dans les faits, il s'agit d'un Petit plaisir qui s'apparente plutôt à un écrit surréaliste.

Cette lecture m'a souvent fait penser au 1984 de George Orwell. Les raisons sont nombreuses et tiennent principalement au protagoniste (un pompier dont la corporation est dorénavant tenue d'allumer des incendies), qui, pris de doute, en vient à remettre son monde en question, ce qui lui apporte un lot de problèmes. L'ambiance générale (une société autoritaire aussi tyrannique qu'imbécile), les références à un futur hypothétique (les murs-écrans, coquillages parlants et autres inventions) ainsi que la structure générale choisie par Ray Bradbury rappellent cet autre grand classique.

Les livres tiennent une place importante et le texte en profite pour mettre en avant des auteurs plus au moins connus. le style est d'ailleurs un hommage en lui-même puisqu'il s'exprime avec une certaine prose fleurie, recherchée et travaillée. le trait d'ailleurs gagne en profondeur au fil des pages.

Les personnages sont peu nombreux (Clarisse qui est la plus prometteuse disparaît trop rapidement) et l'intrigue est assez légère. le plus important tient dans le message qui est véhiculé. Il mérite d'être lu. S'il est intemporel, il n'en a pas moins pris quelques rides ce qui lui confère un charme particulier.

A titre personnel, j'avoue ne pas avoir apprécié à sa juste valeur ce texte. Il n'en demeure pas moins plaisant, facile à lire. Il s'agit d'une lecture indispensable, commode qui plaira sans doute mais qui ne suscitera ni ennui, ni regrets.
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Comme je suis la 252ème personne à poster sur Babelio un commentaire concernant "Fahrenheit 451", j'aurai bien des difficultés à apporter un éclairage nouveau sur cette oeuvre célèbre. J'en connaissais déjà le thème, et rien ne m'a surpris lors de ma lecture: une société dévoyée qui met la culture (ou plutôt la lecture) hors la loi, une population systématiquement décérébrée, des pompiers qui brûlent au lieu d'éteindre le feu, la prise de conscience du héros (Montag) de plus en plus choqué par son sinistre métier, sa fuite, sa convergence avec les très rares opposants à la politique de l'Etat, la guerre… Par certains côtés, tout cela évoque "1984", même si le totalitarisme évoqué par R. Bradbury est différent de celui décrit par G. Orwell: plus culturel que politique. Quoique "Fahrenheit 451" ait été écrit en 1951, celui-ci semble même plus vraisemblable quand on observe l'offre audio-visuelle d'aujourd'hui: certaines chaines invitent le public à SURTOUT ne pas réfléchir…
Ceci dit, les personnages ne m'ont pas semblé très attachants et j'ai même éprouvé une certaine lassitude au premier tiers du livre. Mais j'ai persisté et je m'en félicite, car le derniers tiers m'a semblé haletant et poignant. Le style de R. Bradbury est (parfois) soigné, mais j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de (trop) longs discours. Voici un bon livre qui ne relève pas vraiment de la science-fiction ordinaire: c'est plutôt l'illustration d'une thèse philosophique d'importance majeure. Une question, cependant: pourquoi se focaliser seulement sur les livres ? n'y a-t-il pas d'autres domaines culturels qui pourraient être considérés comme subversifs par un Etat totalitaire ?
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Une dystopie dans un monde en guerre où le pouvoir, au prétexte que des différences naissent les conflits, et que les différences naissent de la réflexion, interdit tous les livres. La lecture et la simple possession de livres sont hautement subversif. Les pompiers ont pour mission d'intervenir dans toutes les maisons où la trace d'un livre a été trouvé. La société décrite dans ce livre entre en résonance remarquable avec la société d'aujourd'hui entre consommation de masse et culture de l'image. de ce point de vue ce livre est absolument remarquable. le pompier Montag ne se pose pas l'ombre d'une question, jusqu'au moment où il rencontre l'énigmatique Clarisse qui l'intrigue et l'entraîne vers autre chose ce qui l'amène à douter, à se poser des questions sur le sens de son métier jusqu'au jour où il sauve un livre des flammes. A partir de là il cherche à comprendre.
Bien sûr je connaissais le sujet de ce livre bien avant de le lire, c'est un classique. C'est un livre nécessaire, indispensable, mais j'ai quand même été très déçue. Question style, c'est loin d'être le meilleur Bradbury. C'est froid, c'est plat. Passe encore pour la société futuriste, car pour la décrire, c'est plutôt une qualité. Mais Montag est terriblement plat lui aussi, du début à la fin, il manque d'épaisseur (rien à voir avec D-503 dans le roman Nous ou avec Winston dans 1984), difficile d'éprouver de l'empathie pour lui. Quand à Clarisse, son côté énigmatique fait qu'elle n'a guère plus d'épaisseur et de chair pour nous, elle est une créature un peu éthérée. le seul qui finalement a quelque chose d'humain, c'est Faber. Bref, le résultat est très décevant, le sujet est plus qu'excellent, l'intrigue est bonne, le livre correspond à ce que je savais de lui, mais l'écriture n'est pas à la hauteur puisqu'un bon résumé serait meilleur que le livre lui-même.
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Ce livre est bien sûr un pilier de la science fiction. Au même titre que 1984. Et au même titre que 1984, je sors assez sceptique de ma lecture.
Le message politico-philosophique (réflexion sur le totalitarisme et la liberté d'expression, le nivellement par le bas des foules) est dominant par rapport à "l'action", et comme pour 1984, j'ai l'impression que le roman n'est qu'un prétexte à la diffusion de cette idée.

Néanmoins, il s'agit très certainement d'un classique à lire, les 3 heures à y consacrer valent largement la peine, même si comme moi on peut en sortir mitigé.

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Voilà je referme cette petite dystopie avec un sentiment étrange. Un classique de la SF que je me faisais une joie de lire dans le cadre du "pioche dans ma PaL" ayant vu passer de nombreux avis dithyrambiques et bien j'avoue que j'ai une légère déception.

Tout d'abord j'ai été littéralement emballée par la première partie dévorée en quelques heures, le questionnement de Montag, la rencontre avec Clarisse bref un pur régal et puis ce fut les montagnes russes, la deuxième partie m'a moins plu, et enfin dans la dernière j'ai retrouvé de l'intérêt.
J'ai donc trouvé ce roman inégal même si je pense qu'il reste un incontournable à faire découvrir, je n'ai pas été emportée, les personnages sont peu émouvants ou attachants.
Peut-être que j'en attendais trop ou autre chose, difficile à dire.

Cependant le reflet de nos sociétés actuelles sur "toujours plus d'écrans, moins de relationnel" est très flagrant alors que le roman date de 1953, Bradbury était finalement quelque peu visionnaire !

Contente tout de même de l'avoir découvert.
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Sacrée anticipation, écrite en 52, d'un monde abêti par les médias, et où les livres seraient bannis et brûlés par des pompiers reconvertis.

Mais une rencontre avec la fraîcheur incarnée par la jeune Clarisse ouvre les yeux du pompier Montag.

Malgré un très beau style, la suite de l'histoire ne m'a pas passionné.
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Voilà longtemps que Farenheit 451 m'attendait sagement sur son étagère.
J'avoue avoir été surprise à la lecture de ce roman dont j'attendais beaucoup. J'ai été un peu déçue par cette dystopie, avec la sensation que quelque chose m'a échappé durant la lecture au vue de nombreuses critiques plus que positives! Je pense qu'en connaissant le contexte et les mentalités de l'époque, j'aurai passé un meilleur moment.
Si certains se plaisent à dire que ce livre n'a pas pris une ride, pour ma part je dirai que quelques unes commencent à se dessiner tout de même! Ce qui est normale vu l'époque où l'auteur l'a écrit.
J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages trop peu nombreux et à mon gout assez fades…
Malgré tout, l'auteur est assez visionnaire pour son époque, quand on voit aujourd'hui l'effet des multimédias qui abrutissent dès le plus jeune âge l'espèce humaine.
Bien que ce roman ne m'ai pas emballé, il aura eu au moins la qualité de me faire réfléchir, et je pense que c'était le but premier de l'écrivain.
Espérons ne jamais découvrir un monde sans livres à l'avenir!

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