AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'arbre d'Halloween (29)

Chez nous, dans l'Illinois, on a perdu le sens de tout ça. Je parle des morts : là-bas, dans notre ville, ce soir, personne n'y pense. Tout le monde s'en balance. On ne s'installe pas près d'eux pour leur parler. Ils doivent se sentir si oubliés, si malheureux.
Commenter  J’apprécie          100
- J'y vais, dit enfin Tom.
Il pose le pied sur la première marche. Rentre dans la terre. Il fait un autre pas. Puis soudain disparaît.
Les autres le suivent.
Ils se faufilent dans le noir le plus opaque à chaque marche, plus dense, la nuit devenue aussi profonde qu'un puits, hantée d'ombres plaquées aux murs et d'étranges créatures ricaneuses enfouies dans les tréfonds qui les attendent.
Commenter  J’apprécie          70
"Les gargouilles, répète-t-il. On n'en aperçoit pas une seule.
-- Les gar-goui-les... " Montsuaire articule ce mot, qu'il enrubanne de sa langue de lézard. "Les gargouilles. Eh bien, on n'a qu'à les mettre, non ?
-- On s'y prend comment ?
-- Ma foi, il me semble qu'il suffirait de les appeler. Sifflons, mes enfants, hélons diables et démons, claironnons et cornons pour que surgissent de leurs abysses les fauves atroces aux crocs féroces."
Wally Babb inspire profondément pour prendre son souffle.
"Moi d'abord!"
Il pousse un sifflement.
A leur tour sifflent ses copains.
Et les gargouilles ?
Elles débarquent au pas de charge.
Commenter  J’apprécie          50
Et c'est l'après-midi d'Halloween.
Toutes les portes se sont closes pour se protéger de l'air froid.
Un soleil glacé baigne les rues.
Et soudain le jour s'en va.
Le crépuscule sort des ombrages et se propage.
Dans chaque maison on entend des trottinements de souris, des rires étouffés, on voit palpiter des lumières.
Derrière l'une des portes, Tom Skelton, un garçon de treize ans, s'immobilise pour tendre l'oreille.
Dehors la bise se niche au sein des arbres et rôde à pas feutrés sur les trottoirs comme une invisible armée de chats.
Chacun sait que ce soir le vent n'est pas normal et qu'en cette veille de la Toussaint la pénombre est spéciale. L'air semble paré de banderoles de velours noires, oranges ou dorées. Comme pour une cérémonie mortuaire giclent de chaque cheminée des panaches de fumée. Hors des cuisines se dégagent des odeurs de citrouille : celles qu'on évide pour façonner des têtes hilares et grimaçantes, celles qu'on cuit au four pour les déguster en tartes fondantes.
Commenter  J’apprécie          50
Vous voyez, les mômes ? Une religion chasse l'autre. Les Romains charcutent les druides, leurs chênes, leur Dieu des Morts, et ils mettent d'autres divinités à la place. Là-dessus rappliquent les chrétiens qui dégomment les dieux romains. On change les autels et les noms, et on balance un nouvel encens. 
Commenter  J’apprécie          50
D’une ère à l’autre c’est partout différent mais sans cesse la même chose. Le jour s’en va et la nuit vient. (p.158)
Commenter  J’apprécie          42
Entre-temps le plancher disjoint plie et ballotte sous leur poids, menaçant à chaque rupture d’équilibre de s’effondrer dans des abîmes infestés de cancrelats. Accordées en do, en fa ou en la, les lattes raclées par leurs godasses jouent une musique surnaturelle. S’ils en avaient le loisir et s’il faisait jour, ils pourraient danser la gigue des cadavres ou le rigaudon des spectres, car peut-on résister à une véranda vétuste qui, tel un xylophone colossal, émet des sons dès qu’on y saute ? (p.27)
Commenter  J’apprécie          40
Ne vous perdez pas dans le noir
Chers disparus passant ce soir
Trouvez la voie dans vos errance,
Mettez un terme à vos souffrances
Commenter  J’apprécie          40
Quand la mort des tiens est quotidienne, tu n’as pas le temps de méditer sur elle. Tu ne songes qu’à courir et à sauver ta peau. Mais quand tu peux enfin cesser de fuir... (...) alors tu as le loisir de t’interroger. De te demander d’où tu viens et où tu vas. Et le feu t’éclaire pour te montrer le chemin. Le feu et la foudre. Les étoiles à contempler au petit matin. Les flammes qui te protègent au fond de ta grotte. C’est dans leur lumière à la nuit tombée que l’homme des cavernes, l’homme proche encore de la bête, a pu cracher sa pensée en même temps que sa salive et la pétrir de sa curiosité face aux énigmes. (p.72)
Commenter  J’apprécie          30
Mais tous les humains ont le mal en eux!
Ils ne sont que fange et péchés immondes!
Alors que faut-il faire? Mettre à mort tout le monde!
Commenter  J’apprécie          30






    Lecteurs (591) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Ray Bradbury, presque...

    Fahrenheit ... ?

    911
    451

    5 questions
    136 lecteurs ont répondu
    Thème : Ray BradburyCréer un quiz sur ce livre

    {* *}