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J'ai toujours eu un problème avec les nouvelles de Bradbury. Elles sont bien écrites, un style maîtrisé, poétique, les sujets divers et inventifs, un moment de vie précieux, l'instant magique où le déroulement d'une vie bascule ou bien l'instant où on devine que rien ne se modifiera. J'aime ses nouvelles de science-fiction. Je n'aime pas les autres. Et ce livre ne traite que des autres. Même l'unique nouvelle de SF présentée dans la sélection ne me plait guère. Ce que je reproche à l'ouvrage, c'est que lorsque je tourne la page pour lire la suite d'une nouvelle, il apparait que non – impossible - l'histoire est finie et une nouvelle nouvelle (Je laisse ! Na) est là, tentant le lecteur de ses mots et phrases lyriques mais moi, je m'en lasse. La nouvelle n'est pas finie. L'histoire n'est pas finie. Je suis sur ma faim. Pourquoi diable Bradbury a-t-il écrit cela ? Où est l'intrigue ? Quel est l'intérêt ? Quel est le message ? Questions sans réponse. J'ai peut être simplement pas compris où il voulait en venir. C'est pour sûr du Bradbury, un maître reconnu. Mais je m'interroge. Et je devrais pas non ? Fahrenheit est un chef d'oeuvre comme chroniques martiennes. Il est des histoires qui tiennent en une nouvelle, ou à l'inverse des livres qui devraient ne faire qu'une nouvelle tellement l'idée est étirée. Et il est des nouvelles qui ne racontent qu'un épisode, ou un soupçon, ou un moment de vie. Et d'autres où visiblement il n' y a que la plongée en une atmosphère particulière… Est-ce suffisant ? + Lire la suite |
Présentation du livre Anthologie des dystopies. Les mondes indésirables de la littérature et du cinéma de Jean-Pierre Andrevon
Dictatures totalitaires, règne des écrans, apocalypses nucléaires, rébellion des machines, catastrophes climatiques, famines poussant à l'anthropophagie, abrutissement des masses par le consumérisme ou par le jeu, eugénisme, clonage… Depuis plus de cent ans, la dystopie s'est montrée d'une inventivité fascinante dans l'imagination de futurs malheureux. Grimaçante antinomie de l'utopie, le genre a obtenu ses lettres de noblesse avec des classiques reconnus comme le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley ou Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, avant de conquérir l'espace littéraire, cinématographique et télévisuel. Car nul mieux que lui n'a su dévoiler et exacerber les angoisses de notre présent face aux bouleversements de la modernité. Tous les dilemmes que pose l'intelligence artificielle n'ont-ils pas déjà été anticipés par Philip K. Dick et Blade Runner (Ridley Scott) ? Ceux soulevés par la vidéosurveillance et le fichage des citoyens par 1984 de George Orwell et Black Mirror ? Quant à la série des Mad Max de George Miller, n'annonce-t-elle pas les risques que fait courir à notre société une pénurie des énergies fossiles ?
Cette anthologie sans équivalent s'attache à couvrir toutes les facettes de ce genre protéiforme et omniprésent. Sous la plume alerte de l'écrivain de science-fiction qu'est Jean-Pierre Andrevon, ce sont des centaines de futurs potentiels qui se révèlent, au travers d'oeuvres incontournables ou méconnues. Autant de récits qui interrogent les frontières morales et politiques de l'humanité et son rapport aux limites environnementales de notre planète.
https://www.editions-vendemiaire.com/catalogue/a-paraitre/anthologie-des-dystopies-jean-pierre-andrevon/?preview=true&preview_id=3468&preview_nonce=a626edbd73
26 €, 348 pages
En librairie le 20 février