Ce recueil contient dix
nouvelles dans lesquelles Bradbury met en scène ses thèmes favoris: nostalgie de l'enfance, innocence, dénonciation de la bêtise...
Mais il met toutefois un bémol à certaines de ces considérations. Ainsi dans "Le terrain de jeux", Charles Underhill ne veut pas que son fils aille rejoindre les autres enfants au terrain de jeux car il n'y voit qu'un espace dans lequel nos charmants bambins se maltraitent allégrement entre eux.
De manière générale, l'auteur semble regretter le passé, être un fervent défenseur, non sans un brin d'ironie parfois, du "c'était mieux avant". Ses héros ont du mal à mettre de côté le passé pour pleinement profiter de leur état présent.
Et avec "Mañana", la nouvelle qui clôt le livre, c'est l'homme blanc qui va devoir accepter son nouveau statut d'infériorité après la destruction des Etats-Unis et de l'Europe sous les coups d'une guerre atomique.
Tantôt fantastique, tantôt s'attachant à la science-fiction, tantôt n'ayant aucun lien avec la littérature de genre, ces
nouvelles, comme toujours chez Bradbury, s'attachent avant tout à l'humain.