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Critique de Meygisan


La chaîne brisée, c'est comme une introduction à ce qui va suivre et qui constitue la trilogie des Amazones libres. Tous les éléments se mettent en place et nous, lecteurs et lectrices, sommes les spectateurs de cette gigantesque fresque.
L'histoire de ces deux femmes, l'une terrienne, l'autre Ténébrane, se dessine sous nos yeux et chaque évènement est une balise qui va permettre d'établir les bases du récit, mais également d'établir les fondations de la relation spécifique et forte entre Jaëlle et Magda. C'est aussi dans leur histoire commune que vont s'ancrer les bases de l'histoire à venir. On sent bien que tout tourne autour de cette relation en construction.
Il s'agit là d'une histoire de confrontation qui évolue sur plusieurs niveaux. La place de la femme dans un monde d'hommes qui mènent une société patriarcale, l'opposition entre le peuple et les nobles ( qui possède le laran et qui font d'eux des êtres supérieurs, et la rencontre entre les ténébrans et les terriens. Il s'agit d'une rencontre entre deux peuples aux origines communes, mais ayant évolués dans des directions différentes. C'est passionnant de lire comment Marion Zimmer bradley construit et déroule son récit, sans jamais versé dans la violence militaire lorsqu'il s'agit de régler les conflits, alors que pourtant celle ci est omniprésente et dénoncée à l'égard des femmes. Car n'oublions pas que nous sommes dans le premier tome des Amazones libres, aussi appelées renonçantes, et que, La chaîne brisée raconte l'histoire de ces femmes qui tentent de se libérer du joug masculin établi... mais Bradley propose une lecture et une définition différente et beaucoup plus complexe. En effet, elle ne définit pas l'amazone, la femme libre, comme ce que l'on en connaît à travers nos différentes mythologies ( grecque en premier ligne). L'amazone de Bradley n'est pas réduite à cette combattante presque asexuée qui renie les hommes. C'est une caractérisation beaucoup plus fine et intéressante qu'elle nous propose et elle prend le temps de le faire. Et cela n'est possible qu'à travers un récit qui couvre plusieurs générations, qui s'inscrit dans l'histoire de Ténébreuse.
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