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Critique de Shenandoah


Suite de L'Épée Enchantée, ce roman est à nouveau plus centré sur la romance que sur l'aventure.

Comme prévu, Damon épouse Ellemir et Andrew épouse Callista. Malheureusement, l'entraînement de Gardienne de Callista l'empêche d'avoir le moindre contact physique avec son mari, tandis que Damon et Ellemir, trop proches cousins, semblent incapables d'avoir des enfants. En même temps, Damon s'interroge sur la légitimité des Tours et des limites imposées à l'utilisation du laran.

Ce roman est quasiment un huis-clos, dans lequel sont explorés en profondeur les sentiments et les relations entre les quatre personnages principaux. Alors oui, nous sommes à fond dans de la romance. Je dirais qu'environ 80 % de ce livre de 500 pages est consacré à cette histoire d'amour à quatre et aux interrogations et psychodrames que cette situation provoque. Je conçois donc tout à fait que ça puisse être beaucoup trop long pour beaucoup de lecteurs.

Pour ma part, je dois admettre que mon côté fleur bleue s'est réveillé durant cette lecture et que j'ai beaucoup apprécié cet aspect de l'histoire. Oui, il y a des longueurs et des répétitions, mais j'éprouve un attachement certain (et possiblement irrationnel) pour ces personnages qui me permet de passer outre ces problèmes.

En revanche, la partie de l'histoire qui donne son titre au livre est vraiment intéressante, et aura de grosses conséquences sur l'histoire de Ténébreuse. En effet, nous sommes passés au fil des livres d'une société où les pouvoirs psi sont universellement présents et utilisés, à une société où ceux-ci sont de plus en plus rares et réglementés par les Tours, qui ont par contre un pouvoir social et politique énorme. Ce livre est donc le moment de la révolte contre la dictature des Tours, et c'est très enthousiasmant.

Malheureusement, le déséquilibre entre la romance et l'action se fait cruellement sentir sur la fin, où cette révolte n'a justement pas le temps de prendre l'ampleur nécessaire et arrive un peu par surprise. Tout est résolu en quelques chapitres, comme si Marion Zimmer Bradley s'était tellement concentrée sur son histoire d'amour atypique qu'elle en avait oublié de développer son intrigue.

Malgré tout, j'ai apprécié ce livre, beaucoup plus adulte que le tome précédent. Certes, il est moins passionnant que dans mes souvenirs, mais il fait quand même pour moi partie des bon livres de la saga, même si la romance beaucoup trop présente ne sera sans doute pas du goût de tout le monde.
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