La Science, une ambition pour la France

Il n'est pas un acte de la vie des chercheurs qui ne soit évalué.

Chapitre 9. Mieux organiser la recherche, p. 121

La recherche, l'éducation et la culture doivent être les priorités absolues d'un pays avancé. On ne pourra pas lutter efficacement contre la violence et contre le chômage si on ne mène pas un combat pour la connaissance.

Au XVIe siècle, le roi du Danemark, Frédéric II, n'hésita pas à consacrer près de 5% du produit intérieur brut de son pays à la construction d'un seul observatoire : Uraniborg. Il la confia à un visionnaire : Tycho Brahé. Cette initiative marque le début de la science moderne. Elle constitue l'un des investissements les plus rentables de l'histoire de l'humanité.

Le choix des sciences est plus payant que le choix des armes.

Mon propos est de rappeler que recherche, éducation et ceinture devraient être les trois priorités absolues d'un pays avancé, surtout dans un contexte de grande morosité et de difficultés économiques.

Chapitre 1. Appel pour la recherche, p. 12

Toute évaluation doit être de nature qualitative et non quantitative. Einstein faisait remarquer à juste titre que "l'ensemble de ce qui compte ne peut pas être compté, et l'ensemble de ce qui peut être compté ne compte pas".

Chapitre 9. Mieux organiser la recherche, p. 120

Avant toute chose, l'enseignement devrait apprendre aux élèves et aux étudiants à penser. Trop souvent, le fait de devoir retenir la parole du maître l'emporte sur l'analyse, la logique et le raisonnement. Un cours de science qui ne stimule pas l'esprit critique et qui n'apprend pas à penser n'est pas un enseignement de la science, mais un enseignement de la soumission. La science n'est pas un dogme, mais par essence même la liberté.

Chapitre 4. Éduquer aux sciences, p. 44

(...) si la démarche scientifique a peu de rapport avec la démocratie, les résultats scientifiques doivent être un ingrédient essentiel de la vie démocratique. Il est primordial de diffuser le plus largement possible les nouveautés de la vie scientifique pour que chaque citoyen puisse prendre position en connaissance de cause.
(...) Nous pourrons ainsi enfin donner tort à la phrase de Henry Louis Mencken qui prétendait que "la démocratie est la croyance pathétique en la sagesse collective de l'ignorance individuelle".