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« Ayala me dIt avec ces mots-Korede je l'ai tué .
J'espérais ne plus jamais entendre ces mots, encore une fois »......
“ Trois meurtres ou plus.....tueur en série”, dit Wiki. Eh bien ici, on y est.

Lagos, Nigeria .
Deux soeurs de bonne famille.
Ayoola, très belle fille, sans scrupules, attire les hommes comme des mouches.
Elle tue, et à Korede l'aînée ne reste qu'à se charger du reste, de la sale besogne de nettoyer ( ses recettes semblent très efficaces 😄 ) et de faire disparaître les corps. Non qu'elles font du business à deux, mais la première ne pouvant freiner ses envies meurtrières, appelle à son secours l'aînée, ne lui laissant aucun choix.
“ Les soeurs aînées s'occupent de leurs petites soeurs “ a inculqué leur mère à Korede, qui endosse la co-responsabilité de ces crimes qui commencent à devenir sérieusement une habitude. Alors que la prochaine victime pourrait être un être cher à cette dernière, une victime totalement inconsciente de ce qui l'attend, surpriiiiiise !.......

Un polar ? Non, le titre est trompeur, un roman où la relation puissante entre deux soeurs est au coeur de l'histoire. Teinté d'une critique acerbe de la société nigériane, sa corruption, ses différences de classes, son machisme....., servi d'une langue très simple, un récit qui me fait vaguement penser à du Yves Ravey avec son humour placide et pince-sans-rire, sauf qu'ici mine de rien psychologiquement c'est fouillé. Écrit en anglais (langue officiel du Nigeria) dans un style “rat-a-tat” parsemé d'expressions de la langue locale, ce roman franchement pas moral est un délice.
L'écrivaine dit parlant de la création littéraire :” J'aime m'amuser “,(“I like to have fun.”), eh bien ça tombe bien, moi aussi comme lectrice !
Quel talent ces écrivains nigérians ! Vive La Littérature nigériane !
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Ambiance nigériane pour ce récit singulier, qui, sur une ambiance générale légère et humoristique raconte une histoire sordide.

Korede est la narratrice. Infirmière dans un hôpital, elle est secrètement amoureuse d'un beau docteur, et confie ses pensées les plus intimes à un comateux. Elle lui parle beaucoup de sa soeur Ayoola, la belle Ayoola, qui fait tourner toutes les têtes masculines qu'elle croise, et dont les liaisons finissent toutes dans le sang…pas le sien, celui de ses amants.

Au coeur du roman, la relation entre les deux soeurs , rendue complexe par une histoire familiale dramatique, par les différences qui les opposent, (l'une est belle, l'autre non), par l'amour qui malgré tout les unit. Quels que soient les méfaits commis par Ayoola, Korede la protège, et tente de protéger également les victimes potentielles de sa folie meurtrière, pour s'entendre dire qu'elle agit par jalousie!

Alors quand rit-on? Essentiellement à l'hôpital où les relations entre collègues sont à peine caricaturées. de la vente de chaussures bon marché aux rivalités pour un technicien de surface odorant, les situations drôles ne manquent pas.
L'aveuglement de la mère qui veut caser ses filles à tout prix, avec une mauvaise foi étonnante, peut aussi prêter à sourire.

Un sujet grave sur un ton léger, sans doute pas le livre de l'été mais lu sans désagrément , en essayant de garder à l'esprit qu'il s'agit d'une écriture au second degré.

Prochainement adapté au cinéma.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Il est confirmé qu'un livre m'a emballée quand, ne pouvant attendre le soir, je le termine au petit-déjeuner, devant mon café. Après, naturellement, avoir donné à manger à mes chats, vu que, eux, jugeraient d'une inconvenance inacceptable de passer après qui ou quoi que ce soit.

Vous l'avez donc compris : ce bouquin m'a séduite.
Certes, je pourrais citer nombre de romans dont l'écriture est nettement plus léchée que celui-ci. Mais ce que j'ai aimé dans "Ma soeur, serial killeuse" est le déroulement inattendu de l'histoire. Et l'étonnement est aussi un des plaisirs que je retire de la lecture.

Alors, bien sûr, je pourrais faire une analyse psychologique ou sociologique de ce livre. Il y aurait, en effet, matière à épiloguer sur ces points. Mais je ne m'y hasarderais pas plus qu'Oyinkan Braithwaite ne l'a fait elle-même.
J'ai reçu ce livre tel qu'elle nous l'a livré et j'y ai pris un grand plaisir.
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Quais du Polar ouvre ses portes dès ce vendredi, on risque d'en parler encore pas mal cette semaine .... avant un billet récapitulatif le jour de son ouverture , on vous parle de nos derniers coups de coeur pour les auteurs invités dont une épatante et audacieuse romancière qui nous vient du... Nigéria !!

Ceux qui pensaient que les tueurs en séries ne commettaient leurs actes délictueux uniquement aux USA et venaient de la frange masculine seront surpris de lire le premier roman l'auteure nigériane Oyinkan Braithwaite. qui nous montre dans un roman court et jouissif qu'il y en existe également à Lagos- capitale du Nigéria et que ce sont parfois des femmes, et même de très jolies femmes.

Dans Ma soeur, sérial killeuse , farce aussi mordante que drôle qui interroge le rapport de sororité entre deux soeurs si différentes et si complémentaires, une jolie poupée au minois éclatant, Ayoola qui passe son temps sur les réseaux sociaux en tenue légère sur son lit, a la facheuse manie de liquider un prétendant un peu trop déplaisant à son goût .

Heureusement, elle peut compter sur sa soeur Korede, qui a bien plus la tête sur les épaules et qui va faire le sale boulot pour effacer les traces des meurtres et éventuellement graisser les pattes des flics qui auraient tendance à mettre un peu trop le nez dans ces affaires pas trop catholiques.

Une jeune écervelée aux crises de sauvageries irréfléchies et sa soeur méthodique et reconnaissante, l'équilibre tient bien a barre jusqu'à au jour où Ayoola jette son dévolu sur Tane, que Korede aime en secret.

On connait très mal la littérature nigérienne, et on est ravis de voir à quel point l'auteur nous plonge avec délectation dans une société africaine tiraillée entre coutumes ancestrales et modernité liée à mondialisation, voire à l'occidentalisation et dans laquelle le matriarcat ne vaut pas forcément mieux que le patriarcat traditionnel.

La farce est saupoudrée de ce qu'il faut , d'humour noir, d'immoralisme et d'ironie savamment dosée, sans être trop chargée et trop absurde pour ne pas perdre le lecteur , son écriture est limpide et finement ciselée, bref, Oyinkan Braithwaite trousse ainsi un un premier roman fort réussi, drôle , féministe et jubilatoire de bout en bout.. un des gros coups de coeur de cette livraison quais du polar 2019.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un gros coup de coeur pour un livre choisi au hasard !
Une très belle découverte d une plume africaine qui me fait clairement sortir de ma zone de confort.
J ai adoré. le style, l histoire , l humour, la cuisine et surtout Korede la narratrice.
Issue d une bonne famille, korede est l aînée. Elle travaille comme infirmière dans un hôpital où elle est appréciée pour son travail méticuleux. Dans sa vie privée aussi, korede est méticuleuse. Il le faut bien pour faire le ménage après les meurtres de sa petite soeur Ayoola . 1 meurtre ca passe pour un accident, 2 c est vraiment pas de chance, 3 purée l étiquette serial killer apparaît. Mais korede se sent le devoir de protéger sa petite soeur. La belle Ayoola, la préférée de leur mère, qui jette son dévolu sur le médecin que Korede aime en secret. Comment korede va t elle se sortir de cette situation?
J ai passé un très bon moment de lecture.
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Quand Ayoola tue son petit ami Femi, elle devient une serial killeuse : c'est son troisième meurtre ! Mais pourquoi Korede, sa soeur aînée, infirmière modèle à l'hôpital St Peter, se sent-elle obligée, chaque fois, de sortir sa cadette du pétrin ? Et puis tout bascule : Ayoola rend visite à sa soeur à l'hôpital, et Tade, le docteur dont Korede est secrètement amoureuse, tombe immédiatement sous le charme de sa beauté ; sans confident, Korede confie ses états d'âme à Muhtar, un patient dans le coma depuis des semaines, qui a la mauvaise idée, un jour, de se réveiller. Les deux femmes vont-elles sombrer ? Quel est ce secret qui les lie aussi irrémédiablement ?

Oyinkan Braithwaité nous livre un roman noir, très noir, qui nous interpelle sur les liens familiaux et la sororité dans le traumatisme. L'histoire est certainement improbable - peut-on imaginer que la police nigériane soit aussi niaise - mais elle n'est que le prétexte à une forme d'étude de moeurs.

Ayoola est une sorte de monstre, mais un monstre tellement candide qu'il en devient attachant. Korede est la soeur presque parfaite, au point qu'elle s'en oublie elle-même, se sacrifiant pour sa cadette. Quand à la famille, quel portrait vitriolé !

Ce roman est écrit comme un polar, avec beaucoup de rythme, de ruptures et de relances, et pourtant sans véritables rebondissements - dès que Tade rencontre Ayoola, on peut presque prédire la fin. Mais ce n'est pas vraiment un polar, plutôt un roman noir psychologique, centré sur la personnalité des deux soeurs et les failles de l'enfance qui les unissent en opposition à leur environnement.

L'écriture est rapide, sèche, sans trop de fioritures, mais très belle. Elle concourt parfaitement à l'intérêt de cette lecture : une vraie symbiose entre le sujet et la façon dont il est traité.

Un très bon moment de lecture.
Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
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“Let's say for argument's sake that one knew someone who had committed a gross crime. Someone dear to one. What would one do?”

Voilà toute la problématique avec laquelle se débat Korede, parfaitement résumée dans ce titre oxymorique : « My sister, the serial killer ». Ayoola est jolie comme un coeur – et puis, la famille, c'est sacré, elle est sa petite soeur, et après tout, qui peut se dire complètement innocent ? Bon, c'est quand même le troisième petit ami qu'elle exécute en toute « légitime défense » et dont il faut faire discrètement disparaître les traces, cela commence à faire beaucoup. La loyauté de Korede est plus que jamais mise à l'épreuve lorsqu'Ayoola jette son dévolu sur Tade, le charmant médecin dont elle était elle-même secrètement amoureuse…

Voilà une excellente petite lecture d'été ! Un roman aussi morbide que… drôle. Cette relation sororale est racontée avec un mélange décapant de lucidité, d'ironie et d'autodérision. Les dilemmes moraux des personnages sont assez fascinants. Avec ce premier roman, Oyinkan Braithwaité, née à Lagos, révèle une plume vive et incisive, avec des dialogues savoureux.

« I stand up and rinse the gloves in the sink. Ayoola is looking at my reflection in the mirror.
“We need to move the body,” I tell her.
“Are you angry at me?”
Perhaps a normal person would be angry, but what I feel now is a pressing need to dispose of the body. »

La narration, par Korede, nous plonge dans le doute : Ayoola est-elle aussi psychopathe que cela ? Les relations entre soeurs étant ce qu'elles sont, Korede ne force-t-elle pas un peu le trait ? Les femmes occupent le devant de la scène, reléguant les hommes aux rôles secondaires. Mais l'ombre d'un père violent n'en plane pas moins sur tout le roman. Qui parle, de façon plus subtile qu'il n'y paraît, de l'ordre patriarcal, des injonctions adressées aux femmes et de la façon dont elles restent trop souvent réduites à un ornement.

Une autrice que je continuerai à suivre !
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Au Nigéria, Korede est appelée par sa soeur Ayoola : elle vient de tuer son amoureux et elle veut de l'aide pour se débarrasser du corps. En bonne infirmière, Korede fait disparaître proprement le corps et toutes les traces laissées... Mais quand Ayoola s'intéresse d'un peu trop près à Tane, le collègue médecin de Korede, cette dernière essaye à tout prix de l'empêcher le prévisible d'arriver...
le titre et la couverture laissait présager d'un mélange de genres : le côté policier juste assez présent pour connaitre la personnalité de cette meurtrière, le côté humour pour présenter une jeune femme un peu écervelée, qui ne pense qu'à poster des photos sur les réseaux sociaux, le côté social pour comprendre cette société nigériane, les rapports entre hommes et femmes, entre soeurs, entre collègues. J'ai aimé l'humour noir même si on décèle derrière des fissures de cette société nigériane...
Dommage, la fin qui manque un peu de style à mon goût ; le côté famille devient trop important mais c'est sans doute pour rester cohérent sur les personnages...
Ça reste tout de même une belle découverte !
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“ Les soeurs aînées s'occupent de leurs petites soeurs “ et Korede prend son rôle très à coeur. Il vaut mieux d'ailleurs avec une soeur pro du couteau 😀. En effet, Ayoola, sa benjamine, a la fâcheuse manie de se débarrasser plutôt brutalement de ses amoureux et c'est Korede bien sûr qui fait le ménage...
Un roman drôle, ironique, critique acide (et réussie) de la société nigériane, entre tradition et modernité. le style est efficace, les chapitres courts. C'est sûr : l'autrice manie aussi bien le crayon que son héroïne le couteau 😉
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MA SOEUR, SERIAL KILLEUSE
de Oyinkan Braithwaite

Traduit par Christine Barbaste

Éditions Delcourt

D'habitude, j'évite les thrillers et autres romans du même genre, alors un livre ayant pour titre "Ma soeur, serial killeuse" aurait dû me faire fuir... Sauf que, petit a), celui-là est publié aux éditions Delcourt et, petit b), j'adore les éditions Delcourt... Alors au diable le titre !

"Ma soeur, serial killeuse" !

C'est vrai qu'avec un titre comme ça, on s'attend à un simple thriller surtout que, dès la première page, on surprend Korede, la soeur aînée, l'éponge à la main, essayant de faire disparaître les traces de sang qu'Ayoola, la soeur cadette, a laissées en poignardant son petit ami...

Pourtant, ce titre est trompeur... car ce livre est bien plus que ça.

Tout d'abord, il y a la relation entre ces deux soeurs qui n'est pas aussi simple que cela peut le paraître. Korede, qui est disgracieuse, intelligente et responsable, est tout le contraire de sa soeur Ayoola, une fille très belle, égoïste et effrontée. Pourtant, malgré les défauts de cette dernière, Korede se sent toujours obligée de prendre la défense de cette soeur, qu'elle n'apprécie pas tant que ça, tout en se demandant constamment ce qui cloche chez sa cadette.

Ensuite, sous des aspects de légèreté, ce livre aborde la maltraitance et le sexisme que doivent supporter les femmes nigériennes de la part des hommes, car la société du Nigéria est extrêmement patriarcale et certaines pratiques ancestrales n'ont pas disparues.

Les chapitres sont courts avec des titres qui leurs donnent un éclairage précis. L'écriture est concise, efficace et va droit au but. Il n'y a aucun mot superflu. le texte est dégraissé et travaillé comme pour une nouvelle ce qui donne un rythme du tonnerre à ce roman.

Bref, j'ai adoré ! Adoré ! Adoré !
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