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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quais du Polar ouvre ses portes dès ce vendredi, on risque d'en parler encore pas mal cette semaine .... avant un billet récapitulatif le jour de son ouverture , on vous parle de nos derniers coups de coeur pour les auteurs invités dont une épatante et audacieuse romancière qui nous vient du... Nigéria !!

Ceux qui pensaient que les tueurs en séries ne commettaient leurs actes délictueux uniquement aux USA et venaient de la frange masculine seront surpris de lire le premier roman l'auteure nigériane Oyinkan Braithwaite. qui nous montre dans un roman court et jouissif qu'il y en existe également à Lagos- capitale du Nigéria et que ce sont parfois des femmes, et même de très jolies femmes.

Dans Ma soeur, sérial killeuse , farce aussi mordante que drôle qui interroge le rapport de sororité entre deux soeurs si différentes et si complémentaires, une jolie poupée au minois éclatant, Ayoola qui passe son temps sur les réseaux sociaux en tenue légère sur son lit, a la facheuse manie de liquider un prétendant un peu trop déplaisant à son goût .

Heureusement, elle peut compter sur sa soeur Korede, qui a bien plus la tête sur les épaules et qui va faire le sale boulot pour effacer les traces des meurtres et éventuellement graisser les pattes des flics qui auraient tendance à mettre un peu trop le nez dans ces affaires pas trop catholiques.

Une jeune écervelée aux crises de sauvageries irréfléchies et sa soeur méthodique et reconnaissante, l'équilibre tient bien a barre jusqu'à au jour où Ayoola jette son dévolu sur Tane, que Korede aime en secret.

On connait très mal la littérature nigérienne, et on est ravis de voir à quel point l'auteur nous plonge avec délectation dans une société africaine tiraillée entre coutumes ancestrales et modernité liée à mondialisation, voire à l'occidentalisation et dans laquelle le matriarcat ne vaut pas forcément mieux que le patriarcat traditionnel.

La farce est saupoudrée de ce qu'il faut , d'humour noir, d'immoralisme et d'ironie savamment dosée, sans être trop chargée et trop absurde pour ne pas perdre le lecteur , son écriture est limpide et finement ciselée, bref, Oyinkan Braithwaite trousse ainsi un un premier roman fort réussi, drôle , féministe et jubilatoire de bout en bout.. un des gros coups de coeur de cette livraison quais du polar 2019.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un gros coup de coeur pour un livre choisi au hasard !
Une très belle découverte d une plume africaine qui me fait clairement sortir de ma zone de confort.
J ai adoré. le style, l histoire , l humour, la cuisine et surtout Korede la narratrice.
Issue d une bonne famille, korede est l aînée. Elle travaille comme infirmière dans un hôpital où elle est appréciée pour son travail méticuleux. Dans sa vie privée aussi, korede est méticuleuse. Il le faut bien pour faire le ménage après les meurtres de sa petite soeur Ayoola . 1 meurtre ca passe pour un accident, 2 c est vraiment pas de chance, 3 purée l étiquette serial killer apparaît. Mais korede se sent le devoir de protéger sa petite soeur. La belle Ayoola, la préférée de leur mère, qui jette son dévolu sur le médecin que Korede aime en secret. Comment korede va t elle se sortir de cette situation?
J ai passé un très bon moment de lecture.
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MA SOEUR, SERIAL KILLEUSE
de Oyinkan Braithwaite

Traduit par Christine Barbaste

Éditions Delcourt

D'habitude, j'évite les thrillers et autres romans du même genre, alors un livre ayant pour titre "Ma soeur, serial killeuse" aurait dû me faire fuir... Sauf que, petit a), celui-là est publié aux éditions Delcourt et, petit b), j'adore les éditions Delcourt... Alors au diable le titre !

"Ma soeur, serial killeuse" !

C'est vrai qu'avec un titre comme ça, on s'attend à un simple thriller surtout que, dès la première page, on surprend Korede, la soeur aînée, l'éponge à la main, essayant de faire disparaître les traces de sang qu'Ayoola, la soeur cadette, a laissées en poignardant son petit ami...

Pourtant, ce titre est trompeur... car ce livre est bien plus que ça.

Tout d'abord, il y a la relation entre ces deux soeurs qui n'est pas aussi simple que cela peut le paraître. Korede, qui est disgracieuse, intelligente et responsable, est tout le contraire de sa soeur Ayoola, une fille très belle, égoïste et effrontée. Pourtant, malgré les défauts de cette dernière, Korede se sent toujours obligée de prendre la défense de cette soeur, qu'elle n'apprécie pas tant que ça, tout en se demandant constamment ce qui cloche chez sa cadette.

Ensuite, sous des aspects de légèreté, ce livre aborde la maltraitance et le sexisme que doivent supporter les femmes nigériennes de la part des hommes, car la société du Nigéria est extrêmement patriarcale et certaines pratiques ancestrales n'ont pas disparues.

Les chapitres sont courts avec des titres qui leurs donnent un éclairage précis. L'écriture est concise, efficace et va droit au but. Il n'y a aucun mot superflu. le texte est dégraissé et travaillé comme pour une nouvelle ce qui donne un rythme du tonnerre à ce roman.

Bref, j'ai adoré ! Adoré ! Adoré !
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Korede l'ainée, depuis son enfance, s'astreint à protéger sa soeur Ayoola des coups de canne du père, des coups du sort de la vie, de tous les coups.
Pour Ayoola, en revanche, tous les coups sont permis, un petit coup de couteau ne peut pas faire de mal, non ?
Innocente et perverse, elle fait onduler ses dreadlocks, pour elle les hommes sont des jouets,(un jouet on joue avec et on le casse) elle est sûre que sa soeur va l'aider à éliminer : ce sera elle qui nettoie le sang, aide à descendre le cadavre, le troisième, et à l'entreposer dans sa voiture, se compromet et permet ainsi que les rôles puissent être confondus. La vraie « killeuse » ne se sent pas coupable, la coupable, c'est celle qui l'aide.
Ironie du titre, avec féminisation française d'un mot anglais , ironie de l'histoire, qui se complique lorsque Ayoola met le grappin sur le médecin qui plait tant à Korede, celle-ci imaginant le corps de celui qu'elle aime nageant noyé au milieu des poissons, sur le plancher de l'océan.
Qui se complique encore plus quand la beauté d'Ayoola mène le médecin par le bout du nez ( pour ainsi dire).
L'ainée est prête à tout pour aider, nettoyer les dégâts à répétition de sa cadette, cependant elle en a gros sur la patate, cherche à se décharger de ce poids dont elle n'est pas responsable ( quoi que, vu la version d'Ayoola, elle pourrait être bien la première inculpée, qui peut le dire ?) : il lui faudrait un psychanalyste, ou un prêtre, mais non, ils la cafteraient.
Elle essaie bien de prévenir le futur poignardé, en lui expliquant que Ayoola fait un break, que ses histoires n'ont jamais duré, et que toutes ont toujours mal fini : il en conclut que « les mecs peuvent être de vrais crétins » Sauf lui, bien sûr.
Enfin, l'hypothèse qu'Ayoola, qui « vit dans un monde où tout doit toujours aller dans son sens.( c'est une loi aussi immuable que celle de la gravité ) se fasse prendre ? En ce cas, elle convaincrait aisément la cour qu'elle s'est simplement défendue d'une horrible ( enfin trois, mais on ne va pas compter !) agression , et qu'elle a agi « comme n'importe quelle personne raisonnable et sublime l'aurait fait. »
Alors, puisque Korede est infirmière elle se confie à un comateux déjà passé dans l'autre monde, couché dans son lit d'hôpital, elle imagine ses réponses…. Et je n'en dirai pas plus.
La cadette est aussi belle que la photo de la couverture, les dialogues aussi jouissifs que le sourire de la belle, l'innocence, ah, l'innocence de cette actrice qui séduit même les flics venus enquêter, sa manière d'enrubanner ses charmes, d'emmieller les mecs, de se vautrer dans la vie facile, et, mine de rien, de tuer !
Drôle, par la manière de camper la mère, aussi embobadée que les différents mecs qu'elle voit passer, d'évoquer le père, aimé par une qui s'approche de Korede, le jour de l'enterrement : « c'était un homme extraordinaire ! »
Oui, pense tout bas Korede, il a été extraordinaire pour plein de femmes, il nous disait « « il faut engraisser la vache avant de la conduire à l'abattoir ».
Drôle, ce livre, racontant une histoire triste, pas seulement les meurtres de la soeur, mais l'emprise qu'elle a sur tous, leur inspirant amour impérissable à tous, y compris à l'ainée, et puis, en filigrane, les embouteillages de Lagos, la vie à l'hôpital, entre ceux qui dorment, ceux qui flirtent et ceux qui ne font rien.
Pour la manière simple et tellement efficace d'écriture, pour nous conter à la première personne les affres de Korede, pour nous faire entrer de plein pied dans un drame à la Racine, pour toutes ces raisons il faut lire le premier roman d'Oyinka Braithwaite. : Ma soeur, serial killeuse.
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Et voilà que mon aventure dans le Club Sang VIP sur BePolar.fr commence réellement avec mon premier avis sur un livre reçu grâce à eux et à la maison d'édition, Delcourt Littérature. Pour une première : elle est totalement REUSSIE car j'ai beaucoup aimé ce premier roman de Oyinkan Braithwaite (retenez bien ce nom!).

Confession pour commencer : je n'avais jamais lu de livre issu de la littérature nigériane. Donc, ce livre était un double baptême du feu. Je connaissais ce livre par l'énorme publicité qui a été mise en place en vue de sa parution début du mois. Bien entendu, cela a tendance à titiller la curiosité des lecteurs. Mais pour moi ce qui m'avait surtout attirée était de pouvoir lire un bouquin venant d'un pays dont je ne connaissais aucun auteur ou livre aux premiers abords.

Bien m'en a pris car j'ai littéralement dévoré ce roman de comédie noire en même pas deux jours. Je me rends compte de la difficulté des traductions littéraires et de tout le travail que cela doit occasionner en amont, avant qu'on ne reçoive ces écrits entre les mains. C'est pourquoi il faut saluer le travail de la traductrice, Christine Barbaste, car pour en avoir découvert des petites phrases dans leur langue d'origine, la difficulté de cette langue doit être énorme. Pourtant, cela coule aisément et c'est tout à fait le genre de livre qu'on lit d'une traite.

Alors j'ai commencé ma lecture mais j'ai été très vite balayée par un doute : et si les prénoms et noms des personnages me faisaient perdre le fil de leur histoire? Vous le savez déjà si vous avez lu certaines de mes précédentes chroniques : j'ai des difficultés avec la littérature indienne et asiatique notamment, parce que les appellations sont trop éloignées avec ce que je lis habituellement, étant très fortement attirée par la littérature anglo-saxonne (l'exception qui confirme la règle : les termes nordiques sont souvent à rallonges et ne comprennent que peu de voyelles et pourtant là, je n'ai aucun souci ; cherchez l'erreur ;). Cette hésitation est aussi vite disparue qu'elle n'était apparue.

L'auteure a découpé son histoire en de très courts chapitres dont chacun est affublé d'un mot-clé le résumant parfaitement. Une fois chaque chapitre lu, j'en ai remarqué alors toute leur subtilité. J'ai aussi apprécié son choix d'aborder l'histoire du point de vue de son personnage principal, Korede, en employant la première personne du singulier. Cela offre beaucoup de facilité pour offrir et garantir un certain attachement à cette héroïne singulière. Il en est de même par les chapitres de réminiscence de son enfance avec sa soeur ainsi que la crainte que faisait régner leur patriarche.

C'est teinté d'humour noir, mais employé à juste dose et cela évite qu'on tombe dans le grotesque. Voilà encore un premier roman que j'ai aimé découvrir et dévorer et qui est plus que prometteur pour le futur de cette jeune auteure nigériane.
Lien : https://musemaniasbooks.blog..
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Une belle couverture entre peinture et photographie, sert d'écrin à ce roman étonnant de maîtrise pour une première publication. OyinKan Braithwaite est Nigériane, elle a situé l'action dans son pays, cadre original, omniprésent et pesant sur le quotidien de son héroïne.
Les chapitres sont très courts, donnant un rythme soutenu, et ma lecture a été très rapide tant j'ai été happée par cette intrigue.
La narratrice est Korede. On apprend à la connaître pas à pas, dans toute sa complexité, ses forces et ses faiblesses. L'ossature du roman repose sur la relation avec sa petite soeur, aussi belle que Korede est quelconque, aussi talentueuse qu'elle est travailleuse, mais à qui elle est viscéralement attachée. Peu à peu se dessine une histoire familiale douloureuse, en parallèle du quotidien de Korede, entre chaleur moite et angoisse. De petites touches d'humour viennent surprendre dans ce roman que j'ai vraiment apprécié, tant par l'originalité de son univers, que par son suspens inusuel et plutôt surprenant
J'ai reçu ce roman dans le cadre d'une masse critique, c'est une belle découverte. Merci à Babélio ainsi qu'à la maison d'édition Delcourt de nous faire découvrir des petites pépites inattendues.
NB : je suis bien contente d'avoir découvert une pile d'exemplaires de Ma soeur, serial killeuse à Cultura en y passant cet après-midi : il mérite cette exposition.
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Dans ce roman, on suit Korede, une infirmière dont la soeur a la fâcheuse tendance à tuer ses petits amis. Mais quand Ayoola s'intéresse à l'homme dont sa soeur est secrètement amoureuse, çà va franchement se compliquer.
J'ai beaucoup aimé suivre Korede, tiraillé entre son amour pour sa soeur et celui qu'elle éprouve pour son collègue, dans ses errances. Elle est très sympathique et dévouée à sa famille. Ayoola a tout de l'enfant gâtée au début du roman, mais les révélations faites sur le passé des deux soeurs m'a permis de la voir d'un oeil nouveau.
Au-delà de la résolution de crime, le roman décrit en arrière plan la société nigérienne, où règne la misogynie, le patriarcat et le machisme. Mais aussi certaines traditions, qui j'avoue mon un peu fait froid dans le dos, comme celle où un homme qui touche une femme avec sa canne se voit instantanément marié avec elle... Bonjour le consentement de la (jeune) femme...
Alors soyons honnête, on n'est franchement pas face à un chef d'oeuvre d'écriture, mais le style direct et le rythme percutant nous offre une lecture facile et agréable d'un roman. Et avec son humour sous-jacent, difficile de le lâcher.
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Ayoola est une fille très belle, mais elle as un problème, elle tue ses amants, sa soeur Korede, est la pour réparer les pots cassés.

C'est comme ça, que commence ce livre, Korede et Ayoola déplace le corps de son dernier petit ami.

Ayoola va s'intéresser a un homme que Korede convoite, on sent a ce moment la, la jalousie de Korede.

Ce livre est basée sur ses deux soeurs, sur leurs caractéres différents, et aussi beaucoup sur la culpabilité.

J'ai beaucoup aimer, c'est addictif et le rythme est soutenu.

Et vraiment apprécier la fin, ou les rôles s'inversent, et ou elles auraient pu saisir au vol cet opportunité pour tout révéler, mais, vous le saurez en lisant ce livre...
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Ma soeur, serial killeuse raconte l'histoire de deux soeurs nigérianes : la première ayant une fâcheuse propension à tuer ses amants et l'autre ayant pris l'habitude de la couvrir. Leur relation s'est construite sur un mélange de haine et d'amour. Plus le roman avance et plus les situations semblent inextricables. J'ai adoré l'atmosphère du roman ainsi que les personnages. Ma soeur, serial killeuse est un véritable page-turner qui m'a tenu en haleine de la première à la dernière page. Epoustouflant! A lire d'urgence!
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Tout semble opposer Korede et Ayoola, sa soeur cadette. L'une est une infirmière dévouée au physique plus ou moins ingrat, l'autre est une narcisse des temps modernes obnubilée par son compte Instagram. Mais dès la scène d'ouverture - le nettoyage d'une scène de crime - on comprend bien que l'une sera toujours là pour l'autre. Ce qui est intéressant, c'est d'apprendre au fur et à mesure pourquoi il en est ainsi...

Un livre irrésistible, drôle et surtout léger en dépit de ces histoires de meurtre. le thème central est la sororité à toute épreuve, surpuissante, face à des hommes violents et dominants qui n'ont que ce qu'ils méritent. Jouissif. À dévorer ;)
Lien : https://tomtomlatomate.wordp..
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