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Critique de Ziliz


Ziliz
25 novembre 2018
Paul Daveine n'a pas de chance, dans la vie. Déjà, avec ses initiales, il s'est fait charrier dès l'école primaire. Pourquoi ses parents l'ont-ils affublé de ce prénom !? Il croit piger qu'ils avaient une dette envers un autre Paul de la famille, décédé jeune...
Autre guigne : ce garçon de dix-sept ans kiffe les livres, les pages roses du dico, c'est un littéraire. Il rêve de poursuivre dans cette voie une fois son Bac L en poche, il se voit bien en 'Lettres classiques, option latin-grec grand débutant'. 😉
Mais ses parents n'accepteront jamais un truc pareil. Dans la famille, on est tous scientifiques, ou... ou rien ?
Alors Paul est mal dans sa peau, il traîne son mal-être entre « bahut, bibli, insomnies, angoisse du bac », habité par une « trouille qui lui [noue] les tripes, la gorge, et qui parfois, lui [souffle] l'envie d'échouer. »

Drôle de livre à l'ambiance pesante. J'ai d'abord été touchée par Paul et sa tante (sorte de bonne fée, devinant ses besoins comme une marraine de conte), je me suis souvent indignée du comportement parental, j'ai été déroutée par les échanges mystérieux de mails, et surtout par les textes de Paul - je reste souvent hermétique à la poésie. Le dénouement m'a surprise, je veux bien croire que c'est possible, mais...
Quoi qu'il en soit, je m'étais trop éloignée de l'histoire et des protagonistes pour m'émouvoir vraiment...

Ce qui m'a plu, ce qui a fait écho à mon passé de lycéenne, au présent de ma fille, ce que j'ai envie de retenir de ce roman : l'angoisse du grand saut, les semaines précédant le Bac et les inquiétudes sur l'orientation.
« Bac, un mot qui claquait en couperet de guillotine. Schlak ! Un mot définitif qui vous zigouillait, qui vous précipitait, de gré ou de force, de l'autre côté de votre monde, en pays miné. Chez les adultes. »

De cette auteur, j'avais aimé 'Les garçons se cachent pour pleurer'.
On y retrouve cette idée de laisser s'exprimer la sensibilité masculine.

• Merci à Babelio et aux éditions du Mercredi.
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