Même pas en rêve !

L'histoire :
Marieke est au collège. En cette année 2002, ses vacances d'été s'achèvent. Elle les a passées avec sa mère et son cousin un peu plus vieux qu'elle... et son nouveau beau-père qu'elle ne supporte pas.
Que les vacances s'achèvent ne lui plait pas. D'ailleurs, ce n'est pas la seule chose qu'elle ne supporte pas. Elle en veut à son cousin "Pas fait exprès" (son excuse à tout), à sa mère d'être avec un nouveau mec, à sa grand-mère de lui avoir ouvertement menti, à sa meilleure amie de tomber tout le temps amoureuse et de penser aux garçons et au sexe, et maintenant à son père. Elle dit stop !

Retour de lecture :
le roman est court et le rythme rapide. Je me suis surprise à le lire d'une traite avant de me coucher. Pourtant, je n'ai pas complètement accroché au style de l'autrice. Je n'ai pas lu d'autres livres donc je ne peux pas être sûre et certaine mais peut-être a-t-elle écrit comme Marieke parle, malgré le texte à la troisième personne. Cela permet une sorte d'immersion.
S'il fallait résumer le livre : Marieke est une ado. La transition est difficile. Elle est coincée entre le monde des enfants auquel elle n'appartient plus et le monde des adultes auquel elle n'appartient pas encore.
D'ailleurs, elle ne veut pas y aller, ce monde la dégoûte. C'est le monde de la sexualité et certaines de ses réflexions démontrent qu'elle y pense mais qu'elle n'y est pas prête.
Elle se sent agressée par tout avec une grosse difficulté à accepter que ses parents sont de vrais être humains avec leurs envies (et pas juste des parents.) Comme un enfant, tout doit tourner autour d'elle. Or ce n'est plus vraiment le cas.
Et le moindre changement est très mal vécu. Impulsive, elle sur-réagit à tout. Je ne dis pas qu'elle le fait à tort, mais c'est une réalité et plusieurs adolescents passent par là.
Un livre qui évoque le fait de grandir. Et grandir n'est pas facile. Il faut affronter certaines réalités et en accepter d'autres.

Marieke peut ne pas vous toucher mais elle est d'une grande vraisemblance. J'ai passé ces 135 pages (environ) avec une adolescente qui a dû vivre avec le divorce de ses parents, qui commence de loin à regarder les garçons tout en étant dégoûtée, et qui a vécu sa période de fuite de la douche (ça on en parle pas dans les romans jeunesse alors que j'ai entendu plusieurs parents se plaindre de cette étape.)
le symbole de la fin des vacances est fort. J'extrapole sûrement, mais débuter le livre ainsi ne me semble pas anodin.

Un roman à partir de 11-12 ans. Les aventures de Marieke leur parleront sans doute. Je connaissais les albums de cette maison et notamment ceux d'Isabelle Simler (que je vous conseille vivement, ils sont magnifiques !) Je découvre ici leurs romans.

J'ai découvert ce roman grâce à une masse critique Babelio.

La quatrième de couverture a su attirer mon attention en me promettant une adolescente au caractère bien trempé qui allait prendre une décision radicale pour changer sa vie. Mon imagination galopante imaginait un engagement hors norme, quelque chose de sensationnel ou au moins, de radical. Que nenni! Même si la décision de l'héroïne n'en est pas moins une importante dans la vie d'une jeune adolescente pour autant, cela reste quelque chose de très banal.

De plus, la majeure partie du roman qui se déroule en 3 jours, prend place durant les derniers jours de vacances de Marieke. Et plutôt qu'une héroïne forte, on découvre une adolescente fragile qui supporte mal que ses parents divorcés depuis vraisemblablement un moment, puissent refaire leur vie.

Ce cours laps de temps ne permet pas vraiment au lecteur de s'attacher à la jeune fille dont les discours apparaissent vite comme égoïste. Elle voudrait rester la fille unique de ses parents. À défaut qu'ils soient encore ensemble, elle doit être le centre de leur univers. Même si la jeune adolescente se rend bien compte de ses travers cela ne la rend pas plus agréable ou détestable. J'ai survolé ses impressions sans en être touchée.

Dommage, car à côté de cela l'écriture de Élisabeth Brami se prête bien au niveau visé (Cm2-6e) : les phrases sont courtes et simples, le texte est aéré et l'histoire progresse vite. le sujet est adapté à cette tranche d'âge qui vit le passage de l'enfance à l'adolescence avec ses doutes, ses sentiments fluctuants et ses peurs.

Je suis donc curieuse d'avoir l'avis d'un lecteur bien plus jeune, car j'ai le sentiment d'être passé complètement à côté du récit.

La fin des vacances approche, et l'été n'a pas vraiment été du goût de Marieke, collégienne qui vient de passer un séjour à la mer avec son cousin, sa mère, et le nouveau compagnon de celle-ci. L'adolescente se cherche, ne parvient pas à faire face au divorce de ses parents, pourtant pas vraiment récent, et commence vaguement à regarder les garçons, mais pas trop non plus...

Le résumé de ce roman promet une peinture vraie des changements occasionnés par l'adolescence, et c'est en effet ce qu'on trouve ici. Les changements du corps, d'abord, sont évoqués avec pudeur, comme quelque chose de difficile à apprivoiser. D'autant que certains posent des regards perturbants sur ce corps, des regards qui vous font devenir adulte quand vous vous sentez encore une enfant.
L'adolescence, c'est aussi un âge où l'opposition est fréquente, tant avec les parents qu'avec les amis. le jeune se cherche, et cette opposition est un moyen pour lui d'affirmer sa personnalité, de se protéger. C'est un passage difficile pour Marieke, qui n'accepte pas la nouvelle idylle de sa mère, et qui ne se retrouve pas dans sa meilleure amie, devenue obsédée par les garçons... La peinture de l'adolescence est donc réellement bien faite ici.

En revanche, le format de ce roman, très court et sur un laps de temps très resserré, fait qu'on ne parvient pas à s'attacher à ll'héroïne. Les émotions de Marieke sont dépeintes avec une certaine distance, qui exclut l'empathie. Même si ces bouleversements nous sont familiers, la situation ne l'est pas, et ne le devient pas à la fin du roman. C'est donc, à mes yeux, un roman utile, mais qui ne marquera pas forcément les esprits...

Marieke passe ses vacances à Ostende avec son cousin Jules. Sa mère est en couple avec un nouveau compagnon que Marieke n'aime pas à cause de sa vulgarité. Après les vacances, son père lui annonce qu'il est à nouveau en couple avec une jeune femme qui a un enfant de quatre ans. Et en plus, sa grand-mère lui a caché que son canari était mort et qu'elle l'avait remplacé pendant son absence. Elle décide de quitter tous ces menteurs et de partir en internat.
Un court roman dans lequel la jeune héroïne découvre les mensonges et les compromissions des adultes. Ses parents ont divorcé et mènent une nouvelle vie sans vraiment se soucier d'elle. Aussi decide-t-elle de les quitter. C'est un long monologue sans concession aucune comme le regard d'une adolescente sur ses aînés. Nous pouvons regretter la sécheresse de ses constats et l'absence de contrepoint pour garder une note d'espoir.

Même pas en rêve par Willow
Marieke passe les vacances avec son cousin. Sa mère est en couple avec un homme que Marieke n'aime pas vraiment à cause de sa vulgarité. Apres les vacances son père lui annonce qu'il est en couple avec une femme qui a un enfant de 4 ans. Elle apprend tous les mensonges des adultes et décide de quitter tous ses menteurs, elle vit le divorce et la nouvelle vie de ses parents. Elle a des difficultés a accepter que ses parents ne sont pas que des parents mais aussi des humains qui ont une autre vie.