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Michel Averlant (Traducteur)3.6/5   5 notes
Résumé :
Un patient qui meurt sur la table d'opération, ça jette un froid. Alors s'il est asphyxié, par-dessus le marché... En dépit des efforts du chirurgien pour le réanimer... Pourtant, tout était parfaitement en ordre. L'anesthésiste a vérifié son matériel jusqu'à n'y plus voir clair : les tubes qui relient les cylindres de gaz n'étaient pas croisés. Et à aucun moment on ne s'est servi de l'anhydride de carbone. Tout aurait donc dû marcher comme sur des roulettes. Et c'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
L'inspecteur Cockerill revient pour la seconde de ses sept enquêtes dans ce classique du whodunit qui figure d'ailleurs en 84ème position sur la fameuse liste des « cent meilleurs romans policiers » établie par la Crime Writers' Association.
L'histoire se déroule durant la Seconde Guerre Mondiale (ce qui, finalement, n'est pas si fréquent) et prend place dans cette période trouble du blitz, avec cette crainte des bombes qui tombent régulièrement et cet hôpital peuplé de blessés dans lequel, pourtant, la vie continue de manière quasi normale entre les alertes. Un jour, suite à une de ces attaques, le facteur Higgins est conduit sur la table d'opération. Cela devrait être une intervention de routine mais, pourtant, il décède lors de l'anesthésie. Rapidement, cette mort semble suspecte et l'inspecteur Cockrill débarque pour tenter de découvrir l'assassin. Après une deuxième victime, le policier semble persuadé que le criminel appartient à un petit cercle de six suspects tous membres du personnel hospitalier. Bien sûr, chacun d'eux possédait une raison de tuer le pauvre facteur, à l'exception, peut-être, du major Moon. Mais, comme on dit, dans les romans policiers le plus innocent se révèle toujours coupable au final…
Sans doute le roman le plus célèbre de Brand (adapté sous le même titre pour l'écran en 1946), voici un exemple classique mais fort bien mené d'énigme policière : lieu clos, nombre de suspects réduit, inspecteur de police obstiné qui a tout compris mais ne peut rien prouver, révélations en cascades, secrets enfouis qui ressurgissent, etc.
Brand joue admirablement de la « misdirection » pour pointer du doigt l'un ou l'autre coupables potentiels avant un coup de théâtre final qui surprendra probablement la majorité des lecteurs quoique tous les indices aient été habilement disséminés au cours d'un roman adepte du fair-play. Bien sûr, l'ensemble peut sembler quelque peu suranné, notamment dans les dialogues (un brin artificiel mais ce défaut est peut-être imputable à la traduction) et certaines situations parfois proches du mélodrame hospitalier. On y retrouve ce côté nonchalant lorsque les suspects se réunissent et discutent de manière très détachée des crimes commis par l'un d'entre eux. Mais, à côté de cette énigme astucieuse, Brand décrit également l'atmosphère de cet hôpital plongé dans la guerre avec ses rivalités, ses amourettes et ses petites mesquineries, véritable ilot en partie préservé du conflit qui fait rage aux alentours.
En ce qui concerne la version cinématographique, elle se montre fort fidèle mais se permet quelques divergences en supprimant notamment l'un des personnages principaux (et toute la sous intrigue lui étant associée) ainsi, fatalement, que la conclusion. le long-métrage bouleverse quelque peu la chronologie des événements mais, dans ses grandes lignes, il reste proche du texte original.
Du procédé utilisé par l'assassin au climax étonnant, NARCOSE peut se qualifier d'ingénieux et trois quart de siècle après sa publication, ce roman relativement court (220 pages) se savoure toujours avec le même plaisir. Un classique du whodunit, à redécouvrir.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Nous sommes en pleine Seconde Guerre mondiale l'Angleterre croule sous les bombardements et les blessés affluent à l'hôpital. Pourtant ce qui intéresse l'inspecteur Cockrill c'est surtout ce qui se passe dans cet hôpital. Et oui il se sent plus concerné par les meurtres et les tentatives de meurtre qui se succèdent dans cet établissement hospitalier. Pourquoi a-t-on cherché à tuer William le jeune brasseur ou encore à attenter à la vie du vieux facteur ? Quelqu'un cherche-t-il à jeter le discrédit sur l'hôpital ? Ou alors nos victimes sont-elles des témoins gênants ? C'est ce que va chercher à comprendre Cockrill dans cette intrigue où sont mises en parallèle le drame que sont la guerre et le meurtre. Deux drames, un collective et un autre individuel qui sont menés à la perfection par notre auteur qui rendent passionnant cette histoire sur fond de Blitz anglais. Ce l deuxième roman de la série mettant en scène l'inspecteur Cockrill est un parfait whodonit et un excellent roman policier sur le monde médical. C'est aussi un passionnant document sur l'Angleterre des année 40 sous le blitz et les V.A.D. ces infirmiers volontaires civils affectés dans les hôpitaux militaires.
Ce roman a été adapté au cinéma sous le titre La Couleur qui tue, film britannique réalisé par Sidney Gilliat, avec Alastair Sim (Inspecteur Cockrill) et Trevor Howard (Dr Barney Barnes)


Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Saleté de guerre ! Et saleté de route !
Joseph Higgins, le facteur, poussait devant lui sa vieille bicyclette rouge. Il était d'une humeur massacrante. Et il estimait qu'il y avait de quoi. Cette guerre, cette fichue guerre qui avait l'air de vouloir durer, et puis cette route, cette fichue route...
- Ah ! là là, quel métier !
Le chemin qui grimpait jusqu'à Heron's Park, à cinq kilomètres de Heronsford, dans le comté de Kent, était rude et le facteur maudissait cordialement les vastes bâtiments de Heron's Park dont la morne silhouette se profilait entre les arbres dénudés par le vent et le froid.
C'était un ancien sanatorium d'enfants qu'en cet hiver 39-40 on était en train de transformer en hôpital militaire.

(Incipit)
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Le chemin qui grimpait jusqu'à Heron's Park, à cinq kilomètres de Heronsford, dans le comté de Kent, était rude et le facteur maudissait cordialement les vastes bâtiments de Heron's Park dont la morne silhouette se profilait entre les arbres dénudés par le vent et le froid.
C'était un ancien sanatorium d'enfants qu'en cet hiver 39-40 on était en train de transformer en hôpital militaire.
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- Saleté de guerre ! Et saleté de route !
Joseph Higgins, le facteur, poussait devant lui sa vieille bicyclette rouge. Il était d'une humeur massacrante. Et il estimait qu'il y avait de quoi. Cette guerre, cette fichue guerre qui avait l'air de vouloir durer, et puis cette route, cette fichue route...
- Ah ! là là, quel métier !
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