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Critique de dabYo


Grâce à Céline j’ai pu profiter de l’opération Masse Critique organisée par Babelio. le principe était simple, l’organisme envoie un livre à un bloggeur et ce dernier se doit d’en pondre la critique dans le mois qui suit sa réception. J’ai donc découvert dans ma boite aux lettres le 4 janvier dernier un exemple des Chants de la Walkyrie écrit par Edouard Brasey, un auteur français spécialisé dans les mythologies et créatures célèstes, nordiques le plus souvent. Il faut déjà que je vous confie une chose. Je crois que depuis que je ne suis plus obligé de lire des livres pour le lycée, je n’en ai pas lu un seul qui était écrit par un français.Les épaules et la plume d’Edouard Brasey seront elles assez forte pour supporter la lourde tâche de me réconcillier avec la littérature française ?


Les Chants de la Walkyrie commence très mal, très très mal. Un avant propos où la plupart des phrases s’étendent sur cinq à six lignes, avec des propositions ampoulées les unes après les autres à en perdre n’importe qui. Bien que j’ai tendance à le faire, j’execre souvent cette façon d’écrire. Dieu merci, le reste du récit est écrit d’une façon bien plus légère et il serait injuste de ma part de considérer le style de Brasey comme lourd. Enfin, syntaxiquement parlant.

Nous suivons le récit de Brunehilde, Walkyrie à plein temps et fille préférée d’Odin à ses heures perdes. Quedonc ? Complètement inculte en ce qui concerne la mythologie Nordique, j’avoue avoir eu beaucoup de mal à m’aproprier la généalogie divine de cette religion païenne, fondée sur différents pilliers qui me dépassent encore. Les dieux, et même le dieu le plus puissant, ne sont en fait que des êtres qui eux aussi sont voués à mourrir tôt ou tard. Les hommes, créatures d’Odin le dieu tout puissant, peuplent la Terre du Milieu. C’est chez eux que va se passer la grande partie de notre récit, aux côtés de Brunehilde.

Voilà pour le décor, je ne saurai réellement expliqué les fondements de l’intrigue, puisqu’il faudrait pour cela expliquer pourquoi les dieux sont voués à mourrir et pourquoi Odin cherche à tout prix à survivre à travers ses créatures. Nous avons donc droit aux différents stratagèmes qu’il va mettre en place pour faire perdurer une lignée d’homme dont il est le père, du moins plus que les autres. Malheureusement pour lui, il est maudit. Nan je ne vous dirai pas pourquoi, je ne vais quand même pas raconter le livre !


J’avoue avoir eu beaucoup de mal à entrer dans le livre, et mon avis final est assez mitigé. La lecture n’était pas mauvaise, loin de là, mais de nombreux points noirs viennent entâcher un titre qui pourrait s’avérer très agréable à lire. Tout d’abord, divinités obligent, tous les personnes sont archi-stéréotypés. de même, tout est immuable et nous aurons perpetuellement droit aux mêmes scènes: Odin se fait réprimander par son épouse, Frigg, pour l’avoir trompée avec une humaine et maudit sa descendence, Loki sussure de viles paroles à Odin et lui fait croire que ce sont là ses propres pensées. Paroles qui bien entendue vourront toutes tentatives à l’échec…

Bref, on fini par se retrouver avec une sorte de cycle qui dure une centaine de pages à chaque fois. Nous avons un problème pour que l’héritier humain du dieu puisse avoir une descendance car Frigg l’a maudit. Odin cherche une solution, Loki lui sussure quelques mots à l’oreille, le dieu trouve cette idée géniale, la fait sans réfléchir. le plan marche plus ou moins, il y a un nouvel héritier… Et le problème se pose à nouveau. A chaque fois bien sûr, Odin tombe de plus en plus bas. Bref, c’est dommage et c’est aussi ce que veut la nature divine du livre, puisque celles ci ne semblent pas pouvoir tirer profit de leur expérience ni changer le moins du monde.

Mais soit, pourquoi pas. Sauf que cela amène tout de même un problème assez majeur. Il est très difficile de s’attacher à des divinités aussi stéréotypés, et les humains, dont la durée de vie se compte en trentaines de pages, défilent trop vite les uns après les autres. On se retrouve donc au final à se cramponner au seul réel personnage que nous découvre le livre, Brunehilde. Bien que son histoire soit triste et puisse émouvoir, autant dire tout de suite que la Walkyrie n’a pas les épaules assez larges pour supporter à elle seule le livre. Et c’est bien dommage.


L’autre problème majeur, et c’est là où je voulais en venir avec la lourdeur d’Edouard Brasey, c’est vraiment la répétition. A force de trop user des synonymes, certaines pages sont totalement asphyxiantes. Je sais qu’il est important de décrire, je sais que cela est nécessaire à l’immersion. Mais tout de même, faire des descriptions aussi longues que celles de Tolkien concernant l’herbe à pipe, et ce sur les trois cents pages que compte le livre, c’est trop ! Pire, on se retrouve parfois avec des longues descriptions que l’on a déjà lues quasiment à l’identique ! Oui, après l’avoir lu trois fois vous saurez que les Walkyries sont nées de l’accouplement d’Erda et d’Odin, qu’elles sont superbes, vierges, blablablablabla. Puis qu’Odin est un dieu créateur bla bla bla bla. J’avoue, je confesse, j’ai parfois sauté des decriptions !

Puisque je parle de Tolkien, j’avoue que la ressemblance des deux récits m’a au début bloqué. Forcémment, Tolkien s’est énormément inspiré des mythologies nordiques tandis que Brasey se les approprie complètement. Mais passé les cinquantes premières pages, on fini par oublier ce sentiment. Mieux, je remercie l’auteur de m’avoir grandement éclairé sur les tenants et les aboutissants de toute la culture nordique. J’avoue avec un peu de honte ne pas avoir fait le rapprochement entre le Rhin du livre et le Rhin du continent Européen, rapprochement que j’ai par la suite fait lorsque l’auteur parle du Danube. Bref, là dessus, je ne peux qu’admirer le travail de l’auteur.

Il y a quelque chose que je ne peux oublier d’éboquer: le suspens qui fini par prendre place. On sait que tout va mal se passer, que Loki va forcemment corrompre chacune des actions d’Odin, mais on se demande comment. C’est d’autant plus frustrant que le livre ne me passionnait pas vraiment. Un peu comme si vous vouliez absolument voir la suite d’un film que vous n’appréciez pas. Bizarre non ? Est ce que cela veut dire que j’ai bien apprécié les Chants de la Walkyrie ? Je ne sais. En tout cas si j’ai bien compris, c’est ici le premier tome d’une tétralogie: La Malédiction de l’Anneau. Peut être lirais-je la suite…
Lien : http://ifisdead.net/livres/l..
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