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Citations sur Anthologie de la poésie grecque (19)

Xénophane: Les Dieux et nous

L'homme croit que les dieux ont sa propre nature
Même corps, même voix, et semblable vêture;

Le nègre voit camus et noir le nez des dieux,
Le dieu bulgare est roux et il a les yeux bleus.
Mais si avaient des mains les lions et les bœufs,
S'ils faisaient œuvre humaine et savaient dessiner,
On verrait dessiner des figures de dieux
Pareilles aux chevaux si les chevaux peignaient,
Et pareilles aux bœufs s'il s'agissait de bœufs,
Et l'on verrait ainsi des corps divins semblables
A ce qu'inspirerait chaque espèce animale.
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Ah! que ne suis-je ton miroir
Que toujours tu veuilles me voir!
Si je pouvais être ta robe
Afin que toujours tu me portes!
Je voudrais devenir cette onde
Où tu t'en viens baigner ton corps.
Je voudrais, mon amie, encor
Etre le parfum qui t'inonde,
La bandelette de tes seins,
Ou la perle à ton corps portée.
Je voudrais être la sandale
Et qu'au moins me foulent tes pieds.

ANACHREONTIQUES
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Poème de Sapho: A une aimée

il goûte le bonheur que connaissent les dieux
Celui qui peut auprès de toi
Se tenir et te regarder, Celui qui peut goûter la douceur de ta voix,

celui qu peut toucher ton rire,
Mais moi, ce rire, je le sais,
Il fait fondre mon cœur en moi.

Ah! moi, sais-tu, si je te vois,
Fût-ce une seconde aussi brève,
Tout à coup alors sur mes lèvres,
Expire sans force ma joie.

Ma langue est là comme brisée,
Et soudain au cœur de ma chair,
Un feu invisible a glissé,
Mes yeux ne voient plus rien de clair,
A mon oreille un bruit a bourdonné.

Je suis de sueur inondée,
Tout mon corps se met à trembler,
Je deviens plus verte que l'herbe,
Et presque rien ne manque encore
Pour me sentir comme une morte.

(Trad. de Brasillach)

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Archiloque : A l'amie perdue

Si je pouvais toucher la main de mon amie...

Elle aimait porter la branche de myrte,
Elle aimait la fleur de beauté des roses,
Laissait sur ses reins et sur ses épaules
Couler ses cheveux comme fait une ombre...
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AU SOMMEIL
Sommeil ignorant de la peine,
O Sommeil, et de la douleur,
Souffle sur nous ta douce haleine,
Prince, ô prince des belles heures!
Sur ces paupières de malade,
Permets bien de garder encor
Toute cette douceur qui dort.

O Sommeil, toi qui sais guèrir
Toutes les peines des malades,
Hâte-toi de nous secourir.
Philoctète
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Hésiode: Les Travaux et les Jours; L'Hiver

Le soleil tourne au-dessus du peuple et des cités des hommes à peau noire,
Et pour éclairer nos villes à nous il n'est pas encore là.
Alors les hôtes des bois , qu'ils aient des cornes ou qu'ils n'en aient pas,
Grincent lugubrement des dents et s'enfuient à travers les taillis vallonnés,
Et pour tous il n'y a plus qu'un seul souci dans la pensée:
Où trouver l' abri qu'on désire? où trouver la grotte profonde?
Où le fourré dans l'épaisseur?Et comme le vieillard à trois pattes à travers le monde,
Les hommes eux aussi, le dos courbé , et le front qui vers le sol se penche,
Errent, semblablement ployés, pour échapper à la neige blanche.
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Aristophane: Les Acharniens;

Pinocul, ami du bon vin,
Pinocul, mon joyeux copain,
Noctambule , coureur de filles,
Et amateur de jeunes gens,
Enfin je te salue, j'ai tiré mes cinq ans,
Je reviens à mon domicile
Et j'en suis bien content!
J'ai signé pour moi seul mon petit compromis,
Je me tire de la bagarre,
Des officiers et des soucis.
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Apollonios de Rhodes: Médée devant Jason.

Elle ne savait quelle parole lui dire pour commencer son discours.
Et elle désirait lui dire tout à la fois en même temps.
....
Ainsi tantôt ils tenaient leurs yeux fixés à terre,
et ils avaient honte, et tantôt ils se regardaient au contraire
Et doucement la joie riait sur leurs sourcils.
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"Anacréontiques" : La Beauté

la nature donne au taureau
Sa corne, au cheval son sabot,
Au lièvre sa patte véloce,
Au lion sa denture féroce.
Aux poissons elle offre la nage,
Elle offre le vol aux oiseaux;
pour l'homme , il y a le courage.

Pour la femme, tout est-il clos?
Que reste-t-il donc? La beauté,-
Qui de tout bouclier tient lieu,
D'une épée, n'importe laquelle,
Car une femme qui et belle
Trimphe du fer et du feu.
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Mon coeur, mon coeur, jouet de maux sans nombre,
Relève-toi, et résiste aux méchants.
Tes ennemis de pièges t'environnent,
Mais fais-leur face et lutte fermement.
Sache, vainqueur, dominer ta victoire,
Ne pas, vaincu, t'enfermer dans les pleurs,
Sans t'irriter quand vient une heure noire,
Sans démesure au milieu du bonheur.
Et sache bien que les choses humaines
Ne sont jamais que mouvance incertaine.

ARCHILOQUE
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