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EAN : 9782259013284
249 pages
Plon (01/01/1985)
3.86/5   36 notes
Résumé :
En sept parties très détachées les unes des autres, Robert Brasillach relate avec beaucoup de sensibilité dans ce roman l'histoire de la jeunesse des années trente à travers trois personnages, une jeune fille, Catherine, et deux garçons qui se disputent son cœur, Patrice et François.
Les sept couleurs permet, d autre part, de comprendre la séduction exercée par le fascisme sur une jeunesse à la recherche d'un idéal, plus portée sur le romantisme que sur le po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
1926. Patrice et Catherine se rencontrent à Paris. Ils ont à eux deux moins de quarante ans. Une timide idylle naît mais Patrice part pour l'Italie. le temps met fin à leur relation platonique et Catherine devient Madame François Courtet.
Patrice part en Allemagne. Les années passent ; les fascismes montent. Apprenant que Catherine pense encore à lui, Patrice décide de la revoir.

Les sept couleurs est je crois le cinquième et le plus célèbre roman de Robert Brasillach. Paru en 1939, il manqua de peu le Goncourt : on lui préféra Philipe Hériat.

C'est d'abord un exercice de style, expliqué par l'auteur dans une introduction : "tous ceux qui ont réfléchi à la technique du roman on noté l'extrême liberté du genre, et sa faculté à admettre toutes les formes (...) Il a paru que l'on pouvait essayer au moins une fois ces divers éléments non plus confondus, mais dissociés." Vingt ans après Joyce et son austère Ulysse, Brasillach, d'une manière plus revendiquée et plus légère, structure son roman en sept chapitres, s'enchaînant bien mais de force inégale. Il les nomme récit, lettres, journal, réflexions, dialogue, documents, discours. le récit, la correspondance, les dialogues théâtreux et le discours sont particulièrement fins et réussis. le ton juste ce qu'il faut de suranné donne à l'oeuvre une force romantique, son sujet un peu exalté me rappelle Morand, et Zweig - notamment pour sa nouvelle Amok.

En exergue de chaque chapitre, Brasillach cite des vers du Polyeucte Martyr, de Corneille. La trame des Sept Couleurs se rapprochent de ce drame qui voit Sévère, premier amour de Pauline, revenir auprès d'elle et bousculer les certitudes de sa fidélité à Polyeucte... à ce détail près que Polyeucte Martyr a pour décor le christianisme, quand Les Sept Couleurs s'étalent sur un fond de fascisme et de nazisme.
Et voilà, patatras ! Fasciste convaincu, Brasillach était en effet le zélé rédacteur en chef du journal "Je suis Partout" qui s'illustra dans une collaboration galopante avec l'occupant nazi. Condamné à mort lors de l'épuration, sa grâce fut refusée et on le fusilla au fort de Montrouge le 6 février 45. On ne l'édite donc plus : il fait partie de ces auteurs maudits dont on reconnaît les qualités littéraires mais dont on peine à trouver les oeuvres romanesques, (Rebatet), quand bien même celles-ci ne véhiculent aucune idéologie fascisante ou raciste.
En effet, le communisme loge dans ce roman à la même enseigne que le fascisme, et ces sept couleurs exaltent avant tout l'engagement idéaliste de la jeunesse. Les jeunes, ces "fondateurs" qui "brisent les statues, des idoles dans le temple", comme le fit Polyeucte. Au terme de leur parcours initiatique et sanglant "se referme, par la sagesse ou par la mort, le cercle de l'adolescence" .

Tiens, c'est encore un auteur maudit, Céline, qui affirmait "Être vieux, c'est ne plus trouver de rôle ardent à jouer, c'est tomber dans cette insipide relâche où on n'attend plus que la mort."

La question est : faut-il oublier les Sept couleurs ?
La question reste : faut-il renoncer aux Deux Étendards de Rebatet ?
Faut-il dissocier l'oeuvre et le salaud qui l'a écrite ? Ou faut-il oublier Céline et ses plus belles oeuvres dans un autodafé absolutoire qui laverait nos péchés ?

"Le sang de Polyeucte a satisfait leur rage,
Je ne sais ni comment, ni quand ils l'ont tué,
Mais je sais qu'à sa mort tous ont contribué."
(Corneille, Polyeucte Martyr, acte I scène III, le songe de Pauline)
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N°840 – Décembre 2014.

LES SEPT COULEURSRobert Brasillach – PLON.

Ce roman édité en 1939 manqua lui aussi de peu le Prix Goncourt. Même s'il n'est plus guère édité aujourd'hui à cause des prises de positions politiques de son auteur, il fait partie de ces oeuvres qui ont manqué de quelques voix cette distinction prestigieuse mais qui sont restées dans la mémoire collective alors que le lauréat de cette année-là est, lui, demeuré dans l'anonymat.
Nous sommes à Paris en 1920 et Patrice et Catherine découvrent la capitale. Lui, professeur, est un peu désargenté, fréquente des hôtels miteux des restaurants populaires. Il se rend comme précepteur en Italie fasciste qu'il admire tout en gardant un contact épistolaire avec Catherine. Il va durer plusieurs mois. Lui est follement amoureux d'elle et souhaite l'épouser mais, désireuse de stabilité et de sécurité, elle se marie c'est avec un autre homme, François Courtet. Désespéré par ce chagrin d'amour, Patrice s'engage dans la légion étrangère et se bat au Maroc, alors sous protectorat français. A la fin de son engagement, à l'invitation d'un ex-légionnaire, il rejoint l'Allemagne nazie à laquelle il trouve beaucoup de vertus et travaille à la chambre de commerce française de Nuremberg. Il y vit une liaison passionnée avec une jeune allemande, Lisbeth. Lors d'un voyage en France, il reprend contact avec Catherine qu'il veut reconquérir. C'est l'époque de la Guerre civile en Espagne et François, autant par idéal politique fasciste que doutant de la fidélité de son épouse, s'engage aux côtés de Franco et participe à la défense de l'alcazar de Tolède, bataille pendant laquelle il est blessé. Catherine finit par le rejoindre.

Ce roman est placé tout entier, en quelque sorte, sous le patronage de Corneille et plus spécialement de « Polyeucte », une tragédie dont certains vers se retrouvent en exergue de tous les chapitres. Cette pièce évoque un sujet religieux et plus spécialement le martyre d'un personnage converti au christianisme, intervenu au III° siècle après Jésus-Christ, lors des persécutions contre les chrétiens. Cette référence, dans le contexte du roman de Robert Brasillach [1909-1945] n'est pas, on le voit bien, un simple exercice de style de la part d'un intellectuel. le contexte chrétien de la pièce de Corneille est remplacé par le fascisme. C'est aussi un roman d'amour où, tout comme dans la pièce de Corneille, Catherine renonce à Patrice pour l'amour plus stable et plus sûr de François. Techniquement, Brasillach alterne récits et correspondances, journal et réflexions intérieures. Il s'en explique brièvement dans le prologue, revendiquant la liberté dans ce domaine [« On a tenu pour des romans, au cours des siècles, des récits, des fragments de journaux intimes, des ensemble de lettres, des poèmes, des constructions idéologiques...des dialogues comme ceux qui furent à la mode avant guerre. »]. le titre peut poser question. Brasillach structure son roman en sept chapitres où se mêlent effectivement diverses formes de narration. Fait-il référence aux couleurs de l'arc-en-ciel qui est lui-même un symbole, celui d'un pont entre deux mondes, un chiffre sacré ? L'auteur a-t-il voulu composer ici une oeuvre sur le passage de l'adolescence à l'âge adulte, une sorte d'écrit initiatique d'adieu à la jeunesse ? La symbolique de la lumière initialement blanche (pureté ?) décomposée en sept tonalités chromatiques par le prisme du temps ou de l'expérience peut évoquer cet abandon d'illusions, de certitudes, de fantasmes liés à la jeunesse ? Pourquoi pas ! En tout cas, en 1948, son beau-frère, Maurice Bardèche, écrivain négationniste et fasciste, fonda une maison d'édition qui porta le nom de cette oeuvre. Son but était de redonner la parole aux écrivains nationalistes et collaborationnistes que l'épuration avait fait taire.
A titre personnel, je me suis toujours demandé comment un tel serviteur zélé de notre belle langue française, de sa culture a pu se fourvoyer ainsi dans les dérives de la collaboration et dans sa participation à « Je suis partout ». Je n'ai évidemment pas su, à ce jour, répondre à cette question mais il fut fusillé en 1945 malgré une pétition générale d'écrivains en sa faveur.
C'est un roman de facture originale dont la structure de la phrase est cependant classique. Il est, agréable à lire, poétique aussi surtout, à mon avis, dans la partie « discours » de cette oeuvre. L'auteur était en effet un intellectuel, normalien, un écrivain qui a fait honneur à notre langue.
©Hervé GAUTIER – Décembre 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Oeuvre unique par son style, elle l'emporte sur l'histoire, qui est malheureusement trop symptomatique des romans de l'entre-guerres. C'est pourquoi le lecteur doit s'en tenir à y voir un exercice stylistique original et, reconnaissons-le, réussi, puisqu'il s'agit d'un récit mené dans les sept styles d'écriture français classiques : roman, correspondance, journal, réflexions personnelles de l'auteur, théâtre, presse, monologue.
Quant à la genèse du roman, Rebatet et Cousteau en donnent un intéressant éclairage dans leurs Dialogues de vaincus...
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
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Regardons nos amis de trente ans, puisqu'il nous est difficile de nous voir nous-mêmes. Contemplons-nous dans ces miroirs étrangers. Nous ne les reconnaissons plus, s'il nous arrive de nous souvenir de leur jeunesse. Quelle est cette fièvre qui les a pris ? Pourquoi ceux qui étaient sédentaires courent-ils les routes ? Pourquoi les rôdeurs s'arrêtent-ils ? Pourquoi ceux qui étaient bohèmes sont-ils devenus bourgeois ? Pourquoi ceux-là sont-ils aigris, enfoncés dans des compromissions douteuses ? Pourquoi leur fantaisie est-elle devenue grinçante et louche ? Et ces femmes vêtues de façon amusante, elles sont couvertes d'oripeaux, et ces oiseaux exotiques, ce ne sont que des perroquets criards. Ils courent après leur jeunesse, ils s'imaginent qu'ils peuvent la prolonger, alors qu'ils devraient être, charmants et dignes, des hommes et des femmes de trente ans, vigoureux, légers, rieurs, fidèles, accoutumés aux lois de leur nouvel état. Nous-mêmes, parfois, nous ne savons pas les voir comme ils sont, mais observez les regards de leurs cadets.

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Il n'est point d'âge assurément pour avoir envie de changer d'existence. Avant trente ans, ces désirs pourtant sont fugaces. Plus tard, ils deviennent plus violents, et parfois l'on y cède. Je crois qu'il est assez rare d'y céder à trente ans, où la vie que l'on mène n'est pas assise, presque toujours, depuis tant d'années ou tant de mois, Mais n'y pas céder peut laisser d'assez inguérissables blessures, une assez étonnante lassitude, mal déguisée sous les joies de l'action et de l'apparente réussite. Le mal n'éclatera peut-être jamais, ou éclatera dans quinze ans : l'origine de la fêlure est souvent là.

22

A trente ans, on peut encore se découvrir d'excellents camarades, - mais plus d'amis. Les vrais amis sont ceux de l'adolescence, plus rarement ceux de l'enfance.

A trente ans, on peut encore se découvrir de vraies et grandes admirations - mais on ne s'enflamme plus pour un poète inconnu et parfois médiocre.

Ni amis ni poètes, c'est sur cette première solitude que doit se bâtir le bonheur de la trentième année.
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Car l'extravagance des adversaires du fascisme se trouve avant tout dans cette méconnaissance totale de la joie fasciste. Joie qu'on peut critiquer, joie qu'on peut même déclarer abominable et infernale, si cela vous chante, mais joie. Le jeune fasciste, appuyé sur sa race et sur sa nation, fier de son corps vigoureux, de son esprit lucide, méprisant les biens épais de ce monde, le jeune fasciste dans son camp, au milieu des camarades de la paix qui peuvent être les camarades de la guerre, le jeune fasciste qui chante, qui marche, qui travaille, qui rêve, il est tout d'abord un être de joie.
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Peut-être ne reverra-t-il plus jamais cette petite compagne d'un instant de sa jeunesse, mais c'est sa jeunesse, justement, sa vingtième année éphémère, inscrite au ciel de huit heures du matin, dans le décor d'arbres, d'oiseaux, d'eau et de vent léger.
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Et puis, trente ans, c'est aussi l'âge qu'avaient nos parents quand nous étions enfants, hier, quand nous les regardions, de ce regard d'enfant qui va de bas en haut, comme des hommes et des femmes, et non comme des adolescents. Parfois, ils avaient déja terminé une période de leur vie, ils croyaient sincèrement leur jeunesse disparue, surtout en une époque plus sévère que la nôtre. Et nous qui nous souvenons de nous-mêmes et de ce qu'ils étaient, voici que nous avons leur âge, en un éclair. Voici que la relève s'établit, où nous prenons tout à fait leur place, où nous les continuons, où nous sommes eux-mêmes, et où toute enfance est abandonnée. Tout cela si vite, pour eux comme pour nous.
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Si j'avais à donner une belle image, peinte ou sculptée, de la volupté, je ne choisirais pas de jeunes amants

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Vidéo de Robert Brasillach
INTRODUCTION : « […] Comme d'autres en d'autres temps, Sur ces feuilles mal griffonnées Je commence mon testament.
[…] »
(LE TESTAMENT D'UN CONDAMNÉ)
« 6 Février 1945
Si j'en avais eu le loisir, j'aurais sans doute écrit le récit des journées que j'ai vécues dans la cellule des condamnés à mort de Fresnes, sous ce titre. On dit que la mort ni le soleil ne se regardent en face. J'ai essayé pourtant. Je n'ai rien d'un stoïcien, et c'est dur de s'arracher à ce qu'on aime. Mais j'ai essayé pourtant de ne pas laisser à ceux qui me voyaient ou pensaient à moi une image indigne. Les journées, les dernières surtout, ont été riches et pleines. Je n'avais plus beaucoup d'illusions, surtout depuis le jour où j'ai appris le rejet de mon pourvoi en cassation, rejet pourtant prévu. J'ai achevé le petit travail sur Chénier que j'avais commencé, j'ai encore écrit quelques poèmes. Une des mes nuits a été mauvaise, et le matin j'attendais. Mais les autres nuits, ensuite, j'ai dormi bien calmement. Les trois derniers soirs, j'ai relu le récit de la Passion, chaque soir, dans chacun des quatre Évangiles. Je priais beaucoup et c'est la prière, je le sais, qui me donnait un sommeil calme. le matin, l'aumônier venait m'apporter la communion. Je pensais avec douceur à tous ceux que j'aimais, à tous ceux que j'avais rencontrés dans ma vie. Je pensais avec peine à leur peine. Mais j'essayais le plus possible d'accepter.
Robert Brasillach.
« Romancier, essayiste et journaliste français (Perpignan 1909-Paris 1945). Après ses études à l'école normale supérieure, il collabore à « l'Action française » et à « Je suis partout ». Son oeuvre se situe dans les années 30, au coeur des mutations politiques et sociales, et d'une manière plus générale, dans la crise de la civilisation. Son dégoût de la IIIe République s'accompagne d'une ferveur — plus poétique que froidement logique — pour le fascisme, où il croit devoir saluer des images et des valeurs nécessaires à une renaissance. Écrivain comptant parmi les plus brillants de sa génération, il publie des biographies originales, « Présence de Virgile » (1931) et « Corneille » (1938), prépare une « Anthologie de la poésie grecque » (qui sera publiée en 1950), aborde le roman notamment avec « Le Voleur d'Étincelles » (1932) et « Les Sept Couleurs » (1939). En 1935, il écrit avec Maurice Bardèche une « Histoire du cinéma », demeurée classique. Il compose un drame « La Reine de Césarée » (qui sera joué en 1957). La veine poétique de son oeuvre débouche sur les élévations chrétiennes de ses « Poèmes de Fresnes » écrits en prison (publication posthume en 1949). Ses articles en faveur de l'Allemagne pendant la guerre de 1939-1945 lui valent une fin tragique à la Libération : il est exécuté le 6 février 1945, malgré une pétition pour sa grâce que signèrent de nombreux intellectuels et écrivains. » (« BRASILLACH, Robert », in Alpha encyclopédique, 1968.)
CHAPITRES :
0:00 — Introduction ; 0:25 — Vienne la nuit ; 2:02 — Les noms sur les murs ; 3:15 — Psaume II ; 5:05 — Psaume III ; 7:24 — Générique.
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Robert Brasillach, Poèmes de Fresnes, Paris, Books on Demand, 2021, 43 p. https://docs.google.com/file/d/0B9dekxoyNOwpczkxOTZEdXBPQU0/edit?resourcekey=0-RLdc5O2_T5Vzt9KM9uc78w
IMAGE D'ILLUSTRATION : https://www.tabletmag.com/sections/arts-letters/articles/in-praise-of-hate
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CE MONDE SIMIEN : https://youtu.be/REZ802zpqow
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