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le narrateur, Daniel Faigel, médecin danois se retrouve avec beaucoup d'autres juifs comme lui dans un convoi de marchandise qui traverse l'Allemagne en direction de Teresienstadt ( aujourd'hui en République Tchèque).
Il exerce dans l'hôpital du ghetto où il rencontre Ludmilla dont il tombe amoureux et fait tout pour la maintenir en vie malgré la tuberculose qui progresse rapidement.
Durant son séjour dans Térezin, il se rappelle des moments vécus au Danemark au bord de la mer entre un père avocat et une mère "malade".

A travers ce roman, inspirés par les souvenirs de l'écrivain Ralph Oppenheim, Morten Brask, raconte ce village juif, en fait un camp de concentration et de transit vers Auschwitz ou d'autres camps. Il y décrit les conditions de vie extrêmement difficiles, les hôpitaux bondés, sales, pas possibilité de les nettoyer, où les malades ne peuvent recevoir de médicaments: il n'y en a pas. Il abordera la visite du ghetto par la Croix-Rouge sur la demande du gouvernement Danois et cette mise en scène des autorités allemandes pour faire croire à un village modèle.

Un livre qui raconte l'amour de deux êtres dans l'enfer de Térézin.
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Très bon livre, on s'attache à Daniel, jeune médecin qui se retrouve a terrain, l'auteur a su doser entre la description du camp, la misère des déportés , les questions que pose le héros. Il tombe amoureux, il analyse son passé . Très belle écriture, fluide et agréable
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Un texte sensible et beau dans un contexte terrible.

Terezin est une ville fortifiée de Tchecoslovaquie que les allemands nomment Teresienstadt. Elle fut pendant la période nazie transformée en camp de concentration et des centaines de milliers de juifs de toute l'Europe y vécurent.

Avec l'arrivée des déportés du Danemark, l'histoire du ghetto prend un tournant. Les nazis, sollicités par les autorités danoises, décident d'en faire un camp modèle. Pour la visite de la Croix Rouge le camp est transformé en sorte de cité juive idéale, un film de propagande sera tourné à cette occasion.

Le roman de Morten Brask, se situe à ce moment de l'histoire de Terezin. Daniel Faigel, un jeune médecin danois est déporté. Affecté à l'hôpital, il rencontre toute la misère de cet univers concentrationnaire (maladies, contagions, indigence des soins, froid, faim, déportations ...). le médecin fait face.Il se raccroche aux souvenirs de sa vie au Danemark, dans la maison près de la plage. Peu à peu le passé de son histoire familiale se dévoile.

Il rencontre Ludmilla et sa vie change. Peu à peu l'amour s'installe dans ce contexte de désolation malgré le projet d'embellissement de la ville décidé par les nazis. Mais Ludmilla est gravement malade et sa survie est compromise.

La visite de la Croix Rouge marque un tournant dans la vie du couple. Mais n'est-ce qu'une illusion ? le destin fatal l'emportera t-il ?

Morten Brask signe là un premier roman admirable qui dépeint avec justesse la vie du ghetto modèle. Mais la double histoire de Daniel nous emporte bien au-delà du contexte historique.

Un texte sensible et beau.
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Chez les Faidel, on est juristes de père en fils depuis six générations. Daniel, lui, a choisi de devenir médecin, en hommage à sa défunte mère, mais au grand désespoir de son père. Ce choix lui a probablement sauvé la vie lors de sa déportation à Theresienstadt, camp nazi où ce jeune interne danois est affecté à l'hôpital, donc un peu moins mal traité que les autres prisonniers.
J'ai pris connaissance pour la première fois de l'existence de ce camp de travail de Tchécoslovaquie dans 'La saga Mendelson' (F. Colin), où il est présenté comme une "vitrine" pour les visiteurs officiels - petite ville dont les résidents étaient censés vivre normalement (école, loisirs, vrais métiers...). de fait, si beaucoup y mourraient de malnutrition, de maladie, les Juifs n'y étaient pas exécutés, mais la plupart des captifs, devenus trop faibles pour travailler, étaient envoyés vers des camps d'extermination.
La narration de Daniel entremêle les souvenirs de son enfance douloureuse auprès de sa mère malade, son histoire d'amour à Theresienstadt, et sa vie de médecin de camp dans des conditions extrêment précaires.
Un livre instructif et émouvant qui m'a beaucoup rappelé 'Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre' (déportations staliniennes de familles vers la Sibérie de bourgeois et d'intellectuels Baltes).

* * * Info Wikipedia : Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Gestapo transforma Terezín en camp de travail, vers lequel environ 144 000 Juifs furent déportés. 6 000 d'entre eux y périrent, principalement à cause d'atroces conditions de vie (faim, angoisse, maladies, épidémie de typhus à la fin de la guerre) et 88 000 furent déportés à Auschwitz et dans d'autres camps de concentration. À la fin de la guerre, il y avait seulement 19 000 survivants. Robert Desnos, poète français, y est mort du typhus le 8 juin 1945.
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Voilà un livre beau et émouvant évoquant un sujet difficile.
Lors de la commémoration du 50e anniversaire de la déportation, le jeune Morten Brask rencontre l'écrivain Ralph Oppenheimer, rescapé du camp de Terezin au nord de Prague. Cette rencontre l'ayant fortement marqué, Brask décide de faire de cette histoire vraie un roman.
Dans ce lieu historique mais terrible, Morten Brask nous raconte l'histoire d'amour de Daniel Faigel un jeune médecin Danois avec Ludmilla une jeune femme tchèque. Tous deux sont juifs, ils ont été déportés dans un camp de concentration un peu particulier : Theresienstadt ou Terezin.
[...]
Un livre qui se lit facilement, et qui est très documenté sur le camp de Terezin. Tout y est décrit avec précision la vie du camp en particulier les différentes odeurs toutes plus repoussantes les unes les autres…
Un premier roman réussi !
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Est-il vraiment possible d'écrire un roman beau et poétique à partir d'une histoire aussi horrible que celle de la vie et la mort dans le camp de concentration de Theresienstadt ? C'est le pari réussi de Morten Brask, qui, malgré la noirceur du sujet, parvient à raconter une histoire d'amour au milieu de l'enfer nazi, celle de Daniel Faigel, un jeune médecin danois, et de Ludmilla Zippora, une détenue tchèque.

Inspiré de l'expérience du rescapé des camps Ralf Oppenheim, ce premier roman marque le lecteur pour longtemps.
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Un texte sensible et beau. Terezin est une ville fortifiée fortifiée en Tchécoslovaquie que les allemands nomment Teresienstadt. L'auteur apporte beaucoup de crédibilité dans son récit. Malgré la noirceur du sujet, Morten Brask parvient à raconter une histoire d'amour au milieu de l'enfer du ghetto. Leur amour leur permet de tenir bon alors qu'ils vivent dans des conditions extrêmement difficiles.
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Dès les premières pages, le roman alpague le lecteur. Il s'ouvre sur un rêve, celui qui berce un jeune médecin danois Daniel Faigel dans un train à destination de Terezin. Sur le sable de cette plage auquel il rêve, se sont gravés les meilleurs souvenirs de son enfance. Rien ne pouvait le préparer à l'enfer auquel il va être confronté dans ce train, où la promiscuité, la puanteur, la peur et la faim fragilisent les êtres qui y sont entassés, au point que certains ne survivront pas à ce voyage de plusieurs jours.
Arrivé à Terezin, Daniel est immédiatement affecté à l'hôpital Hohen.Olben Il ne lui faudra pas longtemps pour saisir les privilèges que son poste va lui apporter. Mieux nourri, il sait qu'il pourra plus facilement résister aux conditions de vie du camp. Comment soigner dans de telles conditions des malades souffrant de dysenterie, de tuberculose ou simplement de multiples plaies quand tout manque : absence de nourriture digne de ce nom, absence d'hygiène et absence de médicaments. Il lui faudra bien souvent choisir parmi ses malades entre ceux dont il estime qu'ils ont une chance de s'en sortir et ceux qui sont condamnés d'avance et qui seront sélectionnes pour le prochain convoi en partance pour une destination dont chacun devine l'issue.
Morten Brask ne dépeint pas seulement la vie des juifs à l'intérieur de la ville fortifiée de Terezin, il intercale une autre narration, celle qui ramène Daniel Faigel au Danemark, pays de son enfance entre la figure austère d'un père, juge de son métier qui aurait souhaité que son fils embrasse la même carrière de juriste, et une mère dont on nous laisse présager que la fragilité psychologique ait pu être à l'origine de sa vocation. La force d'un délire c'est qu'il entraine celui qui le vit sans que bien souvent l'entourage puisse le retenir.
Les souvenirs s'immiscent dans le récit de façon inégale et donnent parfois l'impression que Daniel interroge son passé et que cela lui permet de vivre autrement le présent comme si.la précarité de la vie la rendait forcément plus intense. ..
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Une histoire d'amour sur fond de camp de concentration, comme une goutte de miel dans un breuvage amer, une flamme vacillante au creux de l'obscurité.
Bien construit, honnêtement écrit mais pour ma part, la magie n'a pas opéré.
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Terezin Plage est juste et admirable dans le tableau qu'il fait de la vie dans le ghetto. Il traite d'un fait historique (les camps de concentration) repris mainte fois dans la littérature et pourtant, on y découvre ici un nouvel aspect : lieu transitoire en attente de déportation vers Auschwitz, Theresienstadt, présenté comme une ville modèle juive, était avant tout un lieu de propagande des S.S. L'auteur apporte beaucoup de crédibilité à son récit et incite ainsi le lecteur à s'intéresser et à en connaitre plus sur cette intrigante bien qu'effroyable forteresse. On s'aperçoit d'ailleurs bien vite à quel point il s'est documenté.

Les scènes sont très réalistes, souvent choquantes et parfois insoutenables. Partageant avec les détenus leurs peurs et leurs douleurs, on est toutefois bercé par le sentiment d'espoir que le protagoniste semble ne pas vouloir quitter et par l'envie d'arriver au bout du livre le coeur plus léger. Aussi vraisemblable et riche qu'un document, Terezin Plage reste tout de même une fiction, dans laquelle Morten Brask apporte une touche poétique avec les souvenirs d'enfance du personnage. En effet, Terezin Plage ne se limite pas à un descriptif des atrocités des camps, c'est également l'histoire d'une rencontre et l'histoire d'un homme avec son passé. Au fil des jours, Daniel se remémore sa jeunesse entre son père trop sévère, juge à la cour suprême, et sa mère fragile, dépressive. Ces flash-back donnent des précisions biographiques sur le narrateur et permettent d'en apprendre plus sur l'homme qu'il est aujourd'hui.
Morten Brask a habilement mélangé les faits et les souvenirs : on passe régulièrement du présent (dans le ghetto de Theresienstadt) au passé (dans la maison de Daniel au bord de l'eau), permettant de s'échapper de l'horreur. Même si la transition entre les deux reste parfois brutale, on retrouve au final deux histoires en une. C'est une des raisons qui m'ont fait aimer ce livre, le trouvant à la fois cruel et poétique.

Terezin plage reste une lecture tragique sur les camps de concentration de la seconde guerre mondiale. Ce qui change tout de même des autres romans portant sur ce même thème, c'est le parti pris de l'auteur de mettre en avant les sentiments d'amour qui unie les deux personnages principaux, Daniel et Ludmilla. Ce sentiment, pourtant improbable au début du récit, nait et se construit tout au long de l'histoire, portant en lui l'espoir d'une vie meilleure loin de la guerre.
Le début est assez difficile tant les descriptions sont précises, mais l'auteur, avec beaucoup de sensibilité, réussit à faire ressortir une certaine beauté et légèreté. Peu à peu l'horreur fait place à des sentiments plus doux où une pointe de sensualité arrive même à se dégager. Ce sentiment d'Amour apporte au final une certaine beauté au récit. Malgré le désespoir et la cruauté, Daniel tient le coup grâce à l'amour qu'il a pour Ludmilla. Cet amour les aide à dépasser leur quotidien et à deux ils réussissent à se créer des moments de bonheur. On s'attache d'ailleurs très rapidement à ces deux êtres fragiles, chacun trainant son passé douloureux, et on s'inquiète surtout quant à leur sort, d'autant que l'on apprend rapidement que Ludmilla est malade et que diagnostic de la tuberculose ne fait pas de doute.

Le style de Morten Brask est limpide, les pages défilent très vite (l'utilisation du présent n'y est pas pour rien) et on est vraiment projeté dans les lieux, ressentant toutes les émotions des personnages : peur, joie, dégoût, tristesse, bonté, soulagement… Terezin plage est un roman poignant, qui touche tous les sentiments et on en ressort fortement ému et touché par la cruauté du contexte historique, par l'amour qui lie Ludmilla et Daniel et par l'enfance de ce dernier. C'est un roman nuancé où l'horreur est adouci par une belle écriture et une triste histoire d'amour. « Elle m'embrasse. Elle suçote ma bouche avec la douceur d'un nuage de sucre glace, un essaim de papillons vole dans mon estomac, je ferme les yeux et plus rien n'existe que les lèvres de Ludmilla contre les miennes » (page 213).
C'est tout simplement un roman bouleversant !

Lien : http://stef93330plaisirdelir..
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